Les Républicains : recherche gaulliste désespérément

A quelques mois du lancement de la primaire à droite, David Desgouilles* déplore l’absence d’un candidat gaulliste. L’hypothèse Henri Guaino pourrait-elle être crédible ?

FIGAROVOX. – A quelques mois du lancement de la primaire à droite, la question de la réduction des déficits est au centre des débats et tous les candidats sont sur une même ligne pro-européenne d’alignement avec l’Allemagne. Que cela vous inspire-t-il?

David DESGOUILLES. – On est en effet entré dans une course à l’échalote libérale entre les différents candidats à la primaire. C’est à celui qui fera le plus de centaines de milliards d’économies et supprimera le plus de postes de fonctionnaires. Il semble que cela soit François Fillon qui mène cette course vers le libéralisme économique ; on a parlé à son propos de « choc thatchérien », mais cela ressemble davantage -vous avez entièrement raison de parler d’alignement sur l’Allemagne – de choc « Merkel-Schäuble ». Cela se traduit de la même manière sur la question du droit du travail puisque le projet de loi El Khomri tel qu’il a été amendé est bien en-deçà des propositions des différents candidats à la primaire en matière de libéralisation, notamment sur la question du temps de travail.

Sur l’Europe, si l’on excepte Alain Juppé qui n’a pas l’européisme honteux, les candidats sentent bien que le thème n’a pas le vent en poupe et ont ajouté un très léger vernis eurosceptique à leur discours

Sur l’Europe, si l’on excepte Alain Juppé qui n’a pas l’européisme honteux, les candidats sentent bien que le thème n’a pas le vent en poupe et ont ajouté un très léger vernis eurosceptique à leur discours, lequel peine malgré tout à masquer l’alignement sur les desiderata de Bruxelles et Berlin.

Le 16 mai 2016, Julien Aubert et Lionel Luca ont publié une tribune dans L’Opinion intitulée : « Pour un candidat qui dit Non ». « Il manque un courant de pensée à l’appel [de la primaire], même si chacun des candidats aime se revendiquer comme gaulliste : la droite patriote, jacobine, sociale et eurocritique, héritière du gaullisme de 1958 », écrivent-ils. Partagez-vous leur opinion ?

Ces deux députés ont en effet bien des raisons de se sentir orphelins. Si j’ai bien compté, on ne recense que deux candidats à avoir dit Non au référendum de 2005. Il s’agit de Jacques Myard, qui a peu de chances d’obtenir les parrainages nécessaires, et Jean-Frédéric Poisson qui doit sa candidature au fait qu’il est président du parti chrétien-démocrate, c’est à dire une personnalité qui ne se situe pas dans la tradition gaulliste de Julien Aubert et Lionnel Luca. Philippe Séguin et Charles Pasqua, qui incarnaient le Non dans les années quatre-vingt-dix, sont décédés et Nicolas Dupont-Aignan a préféré larguer les amarres en 2007. Dans la mesure où ces deux parlementaires souhaitent continuer à se battre à l’intérieur d’un grand parti, et ne pas adhérer à DLF, ils ne peuvent que déplorer l’absence d’un leader d’envergure de leur tradition politique dans cette primaire.

Le principe même de la primaire n’est-il pas anti-gaulliste ?

Dans l’absolu, c’est incontestable. Mais aujourd’hui, elle est organisée et elle aura lieu. Dans les années 1970, les gaullistes ont combattu l’initiative de Giscard de désigner les députés européens par des élections au suffrage direct (auparavant, ils étaient choisis parmi les députés nationaux). Cela contrevenait à leur conception de l’Europe des États. Ils ont bien été obligés d’y présenter des candidats aux élections européennes, et cela dès 1979.

Le courant gaulliste existe-t-il encore au sein des Républicains ? N’a-t-il pas disparu avec la fin du RPR et la création de l’UMP ?

Dans les premiers temps de l’UMP, le RPF de Charles Pasqua et Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan (qui n’était alors qu’un club) avaient intégré l’UMP. Mais l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy a eu l’effet d’un karcher, à tel point qu’on se demande si ce célèbre outil de nettoyage n’a pas servi exclusivement à ce travail. J’ajoute que le courant « les gaullistes » était ces dernières années dirigé par Michèle Alliot-Marie, qui a voté tous les traités européens et collait à la ligne Chirac-Juppé. On peut comprendre que son éventuelle candidature ne motive pas vraiment des députés comme Aubert et Luca.

Qui pourrait l’incarner à droite ?

Si l’on excepte la candidature de Nicolas Dupont-Aignan, qui progresse dans les études d’opinion, et que l’on se concentre sur la primaire, compétition qui pourrait bien désigner le prochain vainqueur de l’élection présidentielle, un seul nom pourrait vraiment incarner cette tradition politique : Henri Guaino. Il était de tous les combats de Séguin et Pasqua et, après avoir tenté d’influencer les discours et les actes de Nicolas Sarkozy, il est vraiment le seul à avoir une voix qui porte pour contester la ligne économique ordo-libérale et les positions européennes de son parti.

Guaino ne fera pas de marketing électoral, ni de com’ a deux balles sur Twitter.

Il ne s’en prive d’ailleurs pas depuis quelques mois en des termes très vifs. Il a aussi récemment confié sur iTélé qu’il avait renoncé à « être le souffleur » de qui que ce soit, c’est à dire en premier lieu de Nicolas Sarkozy pour lequel il a écrit de nombreux discours. Il n’écarte plus la possibilité d’être candidat lui-même à la primaire pour « faire bouger les lignes ». Je ne serais pas outre-mesure étonné que cette candidature soit annoncée dans les prochains jours. Il y a un véritable espace politique à prendre ; Henri Guaino constituerait une offre politique complètement différente de Sarkozy, Juppé, Le Maire, Fillon et Copé. Le problème, c’est le système de parrainages qui semble encore plus contraignant pour la primaire que pour l’élection présidentielle elle-même ! Je vous avoue que je rêve de cette candidature. Lui ne fera pas de marketing électoral, ni de com’ a deux balles sur Twitter. Dans les débats, il n’aura aucune langue de bois et apportera une fraîcheur qui manque à cette compétition d’égos. Il fera de la Politique, de la vraie. Sa candidature est la meilleure chose qui pourrait arriver à cette primaire.


*David Desgouilles est chroniqueur politique. Il est l’auteur de  Le bruit de la douche, une uchronie qui imagine le destin de DSK sans l’affaire du Sofitel, paru en 2015 aux éditions Michalon.

34 commentaires sur Les Républicains : recherche gaulliste désespérément

  1. Edmond Romano,

    Je ne sais plus qui a dit qu’il y avait deux sorte d’ignorants, ceux qui voient des complots partout et ceux qui n’en voient jamais nulle part…

    D’autre part, je ne vois pas le lien entre dénoncer un complot et être raciste, xénophobe ou anti-démocrate…

    Voilà le genre de complot que je dénonce :

    https://m.youtube.com/watch?v=zXh028aOE0k

    https://renaultolivier.wordpress.com/2016/06/25/le-brexit-un-coup-calcule-de-longue-date/

    Et voici la nouvelle Europe qui se concocte… De plus en plus gaullienne, cette Union Européenne !… :

    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/2790871/2016/07/08/L-Otan-et-l-UE-une-equipe-formidable-decidee-a-en-faire-plus.dhtml

    Et le complot suprême que tellement peu de gens dénoncent tellement c’est gros : la création monétaire ex nihilo par les banques privées :

    Sir Josiah Stamp,
Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941
(Réputé 2e fortune d’Angleterre à cette époque) :
 »Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et en un tour de mains ils créeront assez d’argent pour la racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits. »

    https://faillitesbancaires.wordpress.com/2010/12/10/citations-sur-les-banques/

    Combien de démocrates dénoncent cela ? Pas vous, en tout cas… Ni personne de votre parti… Pourtant je ne doute pas que vous soyez sincèrement démocrate, moi…

  2. Edmond Romano // 11 juillet 2016 à 15 h 04 min //

    Durand,
    un peu facile! La politique de la France a vous entendre est totalement dictée par une internationale nébuleuse et conspiratrice! Si vous ne faites pas la différence entre ce qui nous lie par la signatures de Traités Internationaux et le Droit purement français qu’il soit constitutionnel, administratif, pénal ou privé cela commence à être grave. Ou bien faites-vous partie de ces gens qui ne prêchent que pour une chose: l’arrivée au Pouvoir en France d’un parti xénophobe, raciste et qui donne envie de vomir à tous les démocrates! Si tel est votre opinion, rien ne pourra vous soigner!

  3. Edmond Romano,
    « Erronées au sens que tout ne se décide pas selon les traités internationaux  »

    Ah bon ! Et selon quoi doit-on décider si ce n’est selon les traités internationaux qui, je vous le rappelle, priment sur le droit interne,selon notre constitution ?

    http://www.le-politiste.com/2009/11/les-traites-et-la-constitution.html

    http://www.droit-cours.fr/suprematie-constitution-droit-communautaire/

  4. Edmond Romano // 6 juillet 2016 à 11 h 19 min //

    Je viens de relire et relire encore tout ce qui se dit ici. Effectivement, j’en conviens, aucun Parti ou Mouvement dans le paysage politique français ne porte plus vraiment le message gaulliste devant les électrices et les électeurs. Ceux qui d’entre nous (et moi le premier) adhèrent à un Parti ou un Mouvement le font souvent par défaut, faute de mieux. Partant de ce constat, je me dis que puisque nous sommes ici un noyau de gaullistes sincères et qui je crois ne cherchent pas à tout prix un mandat électoral, pourquoi ne pas créer ce Mouvement Gaulliste? Mais, un mouvement qui restera fidèle à la pensée du Général, sans compromission avec celles et ceux qui sont la négation du Gaullisme. Qu’en pensez-vous??

  5. Edmond Romano // 5 juillet 2016 à 16 h 34 min //

    La théorie selon laquelle le personnel politique français ne pourrait plus rien décider puisque « les décisions sont prises par Washington et Bruxelles qui décident » me semblent erronées et dangereuses. Erronées au sens que tout ne se décide pas selon les traités internationaux et dangereuses car elles semblent dire aux Citoyennes et aux Citoyens de ce Pays:  » plus la peine de voter puisque votre vote ne changera rien ». Pas étonnant que le taux d’abstention soit de plus en plus important. Que des personnes qui se disent investies dans le débat politique puisse tenir de tels propos me désole. Imaginez cinq minutes qu’en juin 40, le Général de Gaulle se soit fait une réflexion dans le style: « il n’y a plus rien à faire puisque les Allemands occupent la France et les parlementaires ont voté les pleins pouvoirs à Pétain ». Que serait-il advenu de notre belle Patrie?
    La beauté et la grandeur du Gaullisme est justement, à mon avis, de se dire le contraire: Rien n’est perdu, rien ne sera jamais perdu tant qu’un seul homme pourra se lever et dire : « NON ».

  6. Christian MAZARD // 3 juillet 2016 à 19 h 42 min //

    Benoit,
    Effectivement le gaullisme politique a disparu avec la fin du RPR qui depuis 1999 s’en était éloigné. C’est la raison pour laquelle je l’avais quitté cette année là pour rejoindre Charles Pasqua. Débout La France aurait pu reprendre le flambeau s’il n’avait pas eu à sa tête une girouette qui a abandonné la ligne fondatrice pour faire des « buzz » et tendre la main au FN.
    Si cette ligne avait été maintenue DLF serait aujourd’hui aux portes du pouvoir. Mais ce ne sera pas le cas car DLF est devenu un parti de droite extrême qui n’a plus rien à voir avec le gaullisme. Croire que le FN se démocratise est une dangereuse illusion. Car le FN n’est pas par essence démocratique et ne peut pas le devenir. Il n’y a pas de patriotes au FN. Il n’y a dans ce parti que des nationalistes. Vous confondez patriotes et nationalistes. Un gaulliste est de facto un patriote tandis qu’un adhérent du Fn est un nationaliste. Le patriotisme c’est l’amour de la patrie. Le nationalisme est la haine de celle des autres. Ce n’est pas du tout la même chose.
    Mr Guaino que j’avais rencontré à l’époque de la campagne Pasqua-Villiers ne peut pas se prévaloir du gaullisme après s’être vendu à Sarkozy pendant des années. Circonstances aggravantes: c’est la plume de ce même Guaino qui a permis en 2007 à Sarkozy d’utiliser un vocabulaire gaullien pour mieux tromper le peuple. Mr Guaino n’est qu’un de ces gaullistes en peau de lapin dont le pays n’a pas besoin.
    Christian Mazard
    Ancien Délégué National DLF aux Fédérations

  7. Pour moi c’est évident le Gaullisme a disparu avec la fin du RPR . Il n’y a que Debout la République ( mais qui n’est pas près d’être au pouvoir) ou le FN qui se démocratise qui sont eux patriotes.

  8. Retour au texte…
    Cette primaire est aussi une opération de com. On le laissera parler… Le gaullisme est vendeur…
    Ça ne va pas être simple pour Henri Guaino de ménager l’appareil qui lui permet de s’exprimer et de proposer un virage réellement gaulliste…
    S’il tape très fort dès le début, il peut faire exploser LR et plus…
    Il peut s’attendre à des pressions ignobles…

    Quoiqu’il en soit, il faudra qu’il démontre que son programme est euro-compatible et réalisable dans le cadre législatif et réglementaire de l’UE… Y compris s’il faut d’abord « changer l’Europe » pour pouvoir appliquer son programme… J’ai hâte de voir ça…

  9. Jean-Dominique GLADIEU,

    « Qu’est-ce qui nous empêche lorsque l’intérêt national est menacé de faire valoir le « compromis de Luxembourg » ?  »

    Cela répondra peut-être à votre question…

    https://fr-fr.facebook.com/notes/cyril-carbonnel/peut-on-utiliser-le-compromis-de-luxembourg-pour-sopposer-%C3%A0-lue-/10150467591666829/#

    C’est bien à cause de cette impossibilité que l’UPR à choisi de ne pas tenter de renégocier les traités et d’utiliser directement la procédure légale de l’article 50.

    A rapprocher de la déclaration de JC Juncker suite à la crise grecque : « les élections ne changent pas les traités ! »

  10. Edmond Romano,
    Il ne peut pas y avoir de différence entre PS et LR puisque ce ne sont pas eux qui décident mais Bruxelles et Whashington. Ils sont d’accord pour qu’il en soit ainsi et c’est pourquoi j’ai utilisé le mot « collabos » pour les désigner.
    Comment appeler ceux qui acceptent que le peuple Français soit gouverné par des gens pour qui il ne peut pas voter ? Des gaullistes ?

  11. Edmond Romano // 13 juin 2016 à 21 h 29 min //

    Les commentaires de certains me laissent perplexe! Tous pourris, tous collabos, aucune différence entre le PS et LR! bref, un discours qui n’est pas loin du slogan UMPS si cher au FN et à sa blonde Présidente. Certes, le Général a toujours condamné le « régime des Partis », mais c’était de Gaulle. Il avait autre chose à proposer. Aujourd’hui je ne vois PERSONNE capable d’arriver ne serait-ce qu’à la cheville de cet homme. Alors? on plie bagage? on ne participe plus à aucune élection? On se contente d’aboyer et de regarder la caravane qui passe?

  12. Alain Kerhervé,
    D’accord sur cette mise au point.
    La question qui se pose est bien celle que vous souleviez dans votre précédant message :
     » En fait, nous sommes d’accord sur la finalité, reste maintenant à mettre en oeuvre le plan pour y parvenir. « Vaste programme ! « …
    Car pour ce qui est la France de demain, il ne fait aucun doute qu’il en a clairement indiqué l’axe essentiel : l’indépendance nationale. Condition première d’une démocratie possible.

    Cet axe, il ne l’a pas tracé… Il l’a simplement prolongé. Je dirais que c’est l’axe capétien…. Et qu’on soit monarchiste ou pas, force est de constater que les Rois de France, dans l’ensemble, ont mieux suivi cet axe que nos six derniers Présidents, bien qu’aucun d’eux ne l’ait encore payé de sa tête !…

  13. S’adapter : OUI. Renier et mettre en péril certaines valeurs du gaullisme : NON. De Gaulle a suffisamment écrit, mis en action la France, déterminer l’avenir de la France pour tracer une France gaulliste de demain.

  14. Suite…

    Le gaullisme ne s’est jamais concrétisé dans la modestie ! De paris insencés en folles prises de risques, de toupets mémorables en brutales décisions, c’est au contraire la détermination sans faille à défendre l’indépendance nationale au nez et à la barbe des ennemis de la France qui a illustré le parcours du Général puis celui du Président de Gaulle. Sur ce plan – et aujourd’hui comme aux heures les plus sombres – cette « recette » reste non seulement la bonne, mais la seule !
    Tout n’est pas adaptable dans le gaullisme et il en va de même pour notre France dont l’existence est incompatible avec l’assujettissement à des puissances étrangères.

    Pour revenir à cet article, je crois et j’espère que « Les Républicains », dirigé pas ceux qui ont pactisé avec Bruxelles et Whashington, chercheront encore longtemps les gaullistes au sein de ses effectifs ! Ou alors, ce sera pour les ratisser et mieux les neutraliser…
    On peut apprécier ici la logique de NDA ou de F. Asselineau qui ont vite compris l’impasse gaulliste intrinsèque à cette droite-collabo et l’intérêt de fonder leur propre parti pour poursuivre leur but.
    Il est fort dommage, cependant, que celui des deux qui se réclame gaulliste n’ait pas de programme présidentiel pour 2017.
    Quant à Henri Guaino et Jacques Myard, consciemment ou pas, en poursuivant leur carrière dans ce parti, ils ne font qu’apporter une caution gaulliste, une simple parure électoraliste, aux deux fauves « américanophiles » que sont Juppé et Sarkozy et à leur courtisans, tous anti-gaullistes dans l’âme.

  15. Ce matin sur France Inter Henri Guaino a laissé entendre qu’aucun des protagonistes à l’élection présidentielle 2017 ne valait quelque chose.
    C’est certain et de ce point de vue nous ne pouvons qu’approuver cette lucidité.
    Alors comment à l’image du Département de l’Ain qui a propulsé ce week-end à l’Assemblée Nationale un élu LR avec plus de 78% d’abstentions au second tour la France pourra -telle sortir de l’ornière démocratique en faisant la part belle aux « rigolos » de tous poils ?
    Un certain Coluche avait ,il y a plus de trente ans ,à sa manière, dénoncé cette supercherie qui permet à des « rigolos » de se faire élire par des scores INDIGNES de la Démocratie.
    Si donc les électeurs et électrices sont libres de ne pas voter, au moins que la République ne les encourage pas à le faire et qu’elle inflige aux « déserteurs » des pénalités dissuasives eu égard au refus de prendre ses responsabilités citoyennes..
    Bien à vous dans la tourmente des minoritaires de tous poils qui dictent la Loi à celles et ceux qui tournent le dos à leur devoir de vote si durement acquit , souvent par des luttes sanglantes.au mépris de celles et ceux qui se sont battus pour cet ilôt de confort qu’est encore la France d’aujourd’hui
    La France du PS (Pas Sérieux)gagne du terrain sur le Laisse Reculer (LR) pas plus sérieux.
    Et demain à Colombey les Deux Eglises, tous les « faux-culs » se réuniront sur la tombe de Celui qui ne peut plus rien pour la France

  16. Flamant rose,
    « On ne peut l’imaginer »…
    C’est peut être aussi ce manque d’imagination et d’audace qui caractérise les dits « gaullistes » et qui les tétanise au point d’avoir été, depuis le coup d’état de 68, incapables de matérialiser la continuité du gaullisme dont de Gaulle lui-même – et sans attendre cet ouvrage – avait prédit qu’elle devrait s’adapter aux nouvelles circonstances.
    Mais l’UE, si c’est bien de ces nouvelles circonstances dont vous ne voulez pas parler, est exactement le contraire du gaullisme et des bases incompressibles de l’indépendance nationale et de la liberté diplomatique qui sous-tendaient la Constitution, jusqu’aux modifications opérées par Sarkosy pour la rendre euro-compatible.
    L’UE, telle qu’elle est par essence et telle qu’elle est devenue par l’effet cliquet des traités successifs est la trahison-même de tout l’idéal gaulliste et là, devant la trahison, il n’est plus question de tergiverser et encore moins de s’adapter mais de se décider à quitter définitivement cette construction américano-européenne qu’est l’Union Européenne.
    Le gaullisme qui tergiverse alors que la France est poussée vers son extinction n’est pas et ne sera jamais le gaullisme.

  17. Edmond Romano // 13 juin 2016 à 11 h 49 min //

    Bravo et un grand merci à Flamant rose pour cette mise au point. Oui, la France et le Monde de 2016 ne sont plus comparables à ce qu’a quitté le Général en 1970. Quelles auraient été ses positions aujourd’hui? Nul ne le sait. Dans son action à la tête de la France Charles de Gaulle a toujours su faire preuve de pragmatisme. Le Gaullisme s’il veut vivre encore doit s’adapter à son époque. Sinon nous ne serons plus que des « conservateurs de musées ».

  18. Edmond Romano // 13 juin 2016 à 11 h 42 min //

    Voila qui est fait depuis ce matin! Henri Guaino sera candidat à la Primaire. Mais je désire, aussi, répondre à Lenormand qui s’interroge de savoir comment on peut se dire gaulliste (ce qui est mon cas) et « rester dans un parti qui a voté pour tous les traités européens ». Le traité de Maëstricht a été adopté par Référendum et le Traité sur la Constitution a été rejeté par Référendum. Il me semble que cette procédure est on ne peut plus gaulliste dans son esprit. Ensuite, Nicolas Sarkozy a jugé bon de contourner le résultats du second référendum de façon arbitraire. Pour autant, le RPR à l’époque et l’UMP ensuite étaient très divisés sur ces sujets et chacun a pu se déterminer en fonction de sa sensibilité. Fait-on de la politique pour témoigner ou pour changer les choses? Les postures anti-européennes c’est très bien mais cela conduit à quoi? Une sortie de l’Europe, oui mais après? Est-elle seulement envisageable ailleurs que dans les discours enflammés de certains?

  19. Flamant rose // 12 juin 2016 à 10 h 39 min //

    Trop souvent sur des blogs qui se réclament du gaullisme on peut lire des phrases péremptoires du style « De Gaulle aurait fait ceci ou n’aurait pas fait cela ». Ceux qui font de telles affirmations devraient, s’ils en ont l’occasion, lire le livre de Yves Guéna « Mémoire d’outre Gaulle ».

    Yves Guéna, disparu il y a un peu plus de 3 mois, fait partie de ces hommes qui ont servi le général de Gaulle, qui ont œuvré avec lui. Ils font partie de ceux que l’on appelle les « gaullistes historiques ». Né en 1922 a rejoint le Général à Londres dés juin 1940 à 18 ans.

    Dans son livre, et comme d’autres gaullistes historiques, Yves Guéna marque la différence entre le gaullisme gaullien et le gaullisme de ses successeurs c’est à dire entre le gaullisme vu et pratiqué par le Général et le gaullisme des disciples, puis de celui issu des disciples etc..Il rétablit certaines vérités notamment celle de l’histoire sur la sortie de la France de l’organisation militaire de l’OTAN en 1966 jusqu’à sa réintégration en 2009 .

    Autant je comprends qu’un homme de 88 ans en 2010, ait écrit ce livre en disciple du général de Gaulle et que, comme les apôtres, il transmet la bonne parole puisque on devine qu’ entre le Général et lui il s’agit de mimétisme, autant j’ai de la difficulté à comprendre cette même attitude de la part de la génération d’après guerre. Aprés avoir affirmé certaines de ses positions en début et en milieu de livre, sur la fin Yves Guéna les nuance à tel point que dans les derniers chapitres, il n’ interdit pas de modifier en quoique ce soit la pensée du maître, il n’interdit pas de toucher à ce qu’à fait le maître et il finit même par écrire » Naturellement, il ne s’agit pas de se demander devant chaque problème qui se pose : qu’aurait fait de Gaulle. On ne peut l’imaginer. »

    « On ne peut l’imaginer », cela nous change de tous ceux qui, politiques ou autres, font parler le Général, qui disent et surtout affirment ce qu’il aurait pensé, ce qu’il aurait fait. Eux, non seulement ne sont pas des barons mais pour la plupart n’ont même pas connu ou à peine le Général en tant que chef d’État. Yves Guéna leur donne une sacrée leçon de modestie.

  20. Alain Kerhervé,

    Je comprends ce que vous voulez dire par « Europe », mais il me semble important d’être précis et de parler de sortie de « l’Union Européenne », puisqu’ainsi se désigne la construction supranationale dans laquelle nous sombrons.
    Je ne serais pas d’accord non plus pour sortir de l’UE par simple décision gouvernementale. Ce n’est pas le cas de l’élection au suffrage universel d’un président qui ferait clairement de cette sortie la base de son programme, assortie de la restauration constitutionnelle et institutionnelle adéquate…

    Economiquement, la récupération de l’outil monétaire et les 15 milliards d’économies annuelles sur ce que nous coûte Bruxelles peuvent financer largement et de manière indolore ces politique publiques (15 milliard x cinq ans = 75 milliards…). Notre indépendance diplomatique redonnera confiance aux marchés et relancera les échanges avec la France.

    Sur le plan démocratique, il devient possible d’instaurer un VRAI référendum d’initiative populaire (à la suisse…) assorti de l’interdiction du financement étranger des médias (à la russe !…). Les Francais choisiront eux-mêmes les sujets prioritaires et pourront se prononcer par référendum sur chacun d’entre-eux.

    C’est justement ce qui me chagrine le plus dans les propositions de NDA…. Comment peut-on croire que la volonté souverainiste du peuple français, portée par NDA auprès des institutions européennes, aurait un autre effet que son « non » de 2005 ou que celui des Grecs en 2014 ?!!
    Nous avons pu mesurer l’énergie déployée par les institutions (menaces, pressions, chantage…) pour éviter toute sortie de la Grèce… Il est évident que si la Grèce était sortie de l’UE en 2014, l’UE ne s’en serait pas remise, notamment à cause de la gigantesque crise financière qu’aurait provoqué un défaut sur sa dette…
    Si donc NDA tient tête jusqu’au bout, s’agissant de la France, l’UE, telle qu’elle est définie par l’ensemble des traités depuis celui de Rome, explosera à coup sûr (j’ose n’ose pas croire que NDA prévoie dans son programme de se dégonfler comme Tsipras et de s’assoir sur ses promesses électorales !… )
    La souveraineté est bien évidement l’anti-UE par essence et l’échec des négociations est assuré. Une crise politique majeure pour rien…

    Alors pourquoi ne pas en sortir volontairement et légalement, comme le permet l’article 50, en s’évitant une crise bien plus tempêtueuse que ne le fut la crise grecque et en respectant – justement ! – nos engagements vis-à-vis de nos partenaires ?

    Nécessité faisant loi, d’autres accords européens verront le jour rapidement et nous n’auront plus ces rapports forcés avec, par exemple, ces pays baltes qui au sein de l’UE, fêtent chaque années les jeunesses hitleriennes et leur collaboration avec le IIIème Reich dans les rues de leurs capitales…
    C’est précisément l’absence de morale commune qui empêchera, tant qu’elle subsistera, toute politique commune démocratiquement choisie et donc, toute démocratie commune. L’Europe ne sera donc pas de sitôt une nation et c’est son histoire qui en a décidé ainsi.
    L’Union Européenne, elle, ,c’est cette « omelette » aux « œufs durs » que l’on s’échine à cuisiner contre l’avis du « chef » depuis 60 ans…
    C’est définitivement immangeable, mais certains croient encore, ou veulent nous faire croire, qu’en rajoutant encore un peu de ceci ou de cela, on en fera un plat de fête !… Mais quand c’est raté, c’est raté…, et ça, c’est la réalité !

  21. Pour l’Otan, j’ai voulu simplement rappeler que la France est toujours dans l’alliance atlantique. Ceci dit, si un jour nous voulons une Europe véritablement indépendante, cela passe évidemment par le retrait total de l’Otan. Quant à Lisbonne, il est évident qu’il ne l’aurait pas accepté, notamment après le résultat du référendum de 2005. Mais je pense sincèrement que « sortir » de l’Europe sur une simùple décision gouvernemental n’est pas possible, ni souhaitable. Comme le disait le Général, « on ne fait pas de politique sans prendre en compte les réalités » (Citation de tête). En fait, nous sommes d’accord sur la finalité, reste maintenant à mettre en oeuvre le plan pour y parvenir. « Vaste programme ! »

  22. Alain Kerhervé,
    Au sens littéral, je n’ai évidemment pas de sympathie pour les idées que je combats. Ceci dit, je ne perds pas mon temps à échanger avec les gens qui ne me sont pas sympathiques. Ne voyez donc pas dans mes propos d’attaque ad hominem. Je sais reconnaître la sincérité combative et l’engagement au service de la France.

    Pour l’OTAN, j’ai voulu faire court mais commandement intégré ou pas, c’est bien de Gaulle, que je cite de mémoire, qui a dit à propos des Américains :  » les colonies ont maintenant leur indépendance, il est temps que la France prenne la sienne… ». Et il a prié les Américains de rentrer chez eux et fermé les bases de l’OTAN se trouvant sur le territoire national…

    « Modifier l’Europe, oui, c’est possible avec une volonté politique et le soutien du peuple. »

    En reprenant les mantra de NDA, vous héritez également de leur inconsistance en matière de faisabilité.
    Sans aucune précision de la méthode, vos propos sont creux. Que faites vous de l’UE ? La transformez-vous ? Comment ? En sortez-vous, pour reconstruire une autre organisation européenne, jugeant celle-ci irréformable ? Avez-vous des arguments ou bien ne sont-ce que des voeux pieux ? Comment voyez-vous le cheminement vers une Europe confédérale, si tant est qu’elle trouve déjà un soutient national avant celui de l’ensemble de nos partenaires ?

    Le traité de Rome, ratifié quelques mois avant son retour,… de Gaulle a dû faire avec, ayant d’abord à régler le problème algérien et la décolonisation et ne voulant pas risquer de crise diplomatique majeure avec l’Allemmagne et le Benelux… Mais vous ne pouvez nier qu’il en avait une méfiance extrême, bien qu’il ait raisonnablement pensé que l’ouverture des marchés profitait à la France. Pour le reste, il s’y opposait en tout :
    -dictat économique de la Commission,
    -politique de défense commune,
    -parlement fantoche qu’il dénonçait déjà comme une parure démocratique alors qu’il n’était encore que l’Assemblée Européenne…

    Et quand on sait avec quel brio il a utilisé l’outil monétaire pour relancer l’économie, on peut imaginer ce qu’il penserait aujourd’hui de l’Euro !…

    L’Europe que voulait de Gaulle était une Europe des nations, certes, mais sans les Américains et se mettant en matière de défense sous le parapluie nucléaire français. Il l’avait clairement exprimé à Alain Peyrefitte.

    Dire que le traité de Rome avait l’agrément de de Gaulle n’a pas de sens puisqu’il contenait en germe la supranationalité qui lui faisait horreur.

    Le principe du gaullisme, c’est de ne pas tourner en rond, de prendre des décisions, d’avancer. Or votre gaullisme piétine sur place depuis assez longtemps pour poser la question de son authenticité. A force de vouloir l’adapter à une construction européenne qui lui tourne le dos depuis 60 ans et à vouloir ménager la chèvre et le chou, vous finissez, je pense, par avoir une vision dénaturée à la fois de l’UE et du gaullisme.

    « Jamais je n’irai fêter l’arrivée des envahisseurs » disait de Gaulle à propos de la commémoration du débarquement américain… Le fait est qu’il ne l’a jamais commémoré mais que les envahisseurs se sont à nouveau infiltrés partout dans nos affaires et qu’ils nous manipuleront tant qu’on ne les remettra pas dehors ou que nous ne quitterons pas l’UE qui est leur cheval de Troie.

    Dans l’ordre des priorités, la construction européenne est moins importante que notre indépendance et seul le credo européiste est excessif, car il a créé les conditions de la soumission et non pas celles de la liberté des nations.

  23. Jean-Dominique GLADIEU // 11 juin 2016 à 14 h 49 min //

    Sur la question de l’OTAN, Alain Kerhervé a, certes, raison de rappeler que la France a quitté le commandement militaire intégré mais non l’organisation elle-même.
    Toutefois, la décision prise par le Général était motivée par une divergence de fond avec Washington. En effet, les USA ne voulaient pas entendre parler d’un partage du commandement militaire de l’organisation avec qui que soit (pas même avec les Britanniques et encore moins avec la France). Ce qui impliquait un alignement sur « l’oncle Sam » et une donc une restriction de l’indépendance nationale inacceptable pour le Général.
    Ce qui revient à dire que, tôt ou tard, la question se serait posée du maintien ou non de la France au sein de l’OTAN. Mais ça c’est de la politique-fiction. Ce qui est réel par contre, c’est que le siège de l’OTAN a bel et bien été transféré de Paris à Bruxelles et que les bases militaires US en France ont été démantelées.
    Par conséquent, on peut parler de rupture ou, tout au moins, de prise de distance. D’autant que le Général s’activait par ailleurs pour instaurer des relations normales avec l’URSS et les pays de l’Est et tenter de sortir l’Allemagne de la tutelle américaine (n’oublions pas qu’il s’agit-là de la principale -sinon unique- raison du Traité de 1963 avec le chancelier Adenauer).
    Autrement dit, à une époque où « menaçait encore le péril rouge » (prétexte invoqué par les anticommunistes pour justifier l’OTAN), la France n’hésitait pas à pratiquer la détente (partenariats franco-soviétiques en matière spatiale, reconnaissance de la Chine de Mao, etc.). Dans ces conditions, raison de plus aujourd’hui (que le « mur » s’est écroulé) pour larguer définitivement les amarres.

    Par rapport à l’Europe, Durand n’a peut-être pas tort d’affirmer que le Général aurait refusé d’intégrer l’UE et de ratifier Lisbonne. Bien sur, il s’agit, là aussi, de politique-fiction. Il n’en est pas moins vrai toutefois que le Général brocardait quelque peu la construction européenne telle qu’elle se déroulait (exemple : sa célèbre tirade sur ceux qui « crient Europe, Europe, Europe en sautant comme un cabri ! »). Il dénonçait la main invisible des USA qu’il soupçonnait d’agiter les marionnettes en coulisses et se prononçait pour une Europe des Nations, c’est à dire un système confédéral où chacun préserverait son indépendance et sa souveraineté. C’est pourquoi, il n’était pas question d’élargissement à la Grande-Bretagne (en qui il voyait un « cheval de Troie » américain). C’est également pourquoi (voir plus haut), il a signé le traité de l’Elysée avec l’Allemagne scellant la réconciliation entre les deux pays. C’est enfin pourquoi il a imposé le fameux « compromis de Luxembourg » permettant à un état de s’affranchir des « règles communautaires » qu’il jugerait incompatibles avec ses intérêts nationaux.

    Là encore, le Général nous montre la voie. Qu’est-ce qui nous empêche lorsque l’intérêt national est menacé de faire valoir le « compromis de Luxembourg » ? Maintenant si au mépris du droit d’un peuple à disposer de sa souveraineté, l’UE s’y oppose, eh bien il faudra bien avoir l’audace de dire : merde à l’Europe.

    Bon dimanche et amitiés à tous.

  24. Votre commentaire n’est pas très sympathique, mais je le publie néanmoins..
    Il conviens aussi de corriger une erreur de taille : la France n’a pas quitter l’Otan… mais l’organisation intégrée. Ce qui n’est pas pareil.
    Modifier l’Europe, oui, c’est possible avec une volonté politique et le soutien du peuple.
    Vous affirmez : « et les seuls changements opérés ont été fidèles à l’essence même de l’UE ». C’est faux. Relisez le traité d’origine. De Gaulle était bien plus européen que vous affirmez. Mais une Europe à structure confédérale…
    « Tout ce qui est excessif n’est pas comestible… »

  25. Alain Kerhervé,
    « Vous ne pouvez imaginer le Président de Gaulle quitter l’organisation européenne et, en conséquence, ne pas respecter l’engagement de la France. Quitter l’Europe ne veut rien dire. Par contre, où je vous rejoins, il nous faut la changer en profondeur en redonnant aux Etats-Nation le rôle essentiel.  »

    1- De Gaulle aurait refusé d’intégrer l’UE et de ratifier Lisbonne.

    2- L’engagement de la France à également consisté à ratifier l’article 50 du TUE permettant de quitter l’UE de manière unilatérale, comme elle avait quitté l’OTAN où elle s’était également engagée.

    3- Que faites vous de l’article 48 qui demande l’unanimité pour changer la moindre virgule des traités européens ?!!! On ne peut changer l’UE sans modifier les traités en profondeur et l’unanimité est impossible à 28 sur n’importe quel sujet. Changer l’Europe est le refrain que l’on nous sert depuis 40 ans et les seuls changements opérés ont été fidèles à l’essence même de l’UE : plus d’intégration, plus d’ultra libéralisme, la casse sociale, la perte de la démocratie, etc…, tout ce qu’avait prévu de Gaulle !

    – 4 Dire « il nous faut changer l’Europe » ne veut rien dire non plus si vous ne proposez pas de méthode réaliste pour la changer. Et vous n’en proposez aucune… C’est juste un mantra que vous vous rabâchez, un dogme dont vous êtes prisonnier.

    Votre « gaullisme » s’arrête au milieu du gué… Il ne suffit pas de s’en gargariser pour être crédible. Il faut être capable de proposer des solutions réaliste et vous en êtes loin.

    Dans l’immédiat, la seule chose qui pourrait changer l’Europe des 28, ce serait le brexit et son effet domino suivi de l’explosion de l’UE. Je croise les doigts !… D’autant que l’intensification des manœuvres de l’OTAN à ras des frontières russes est en train de nous préparer un nouvel épouvantail pour remplacer l’URSS, manière de nous donner une bonne raison de rester unis au sein de l’UE face à une menace russe fantasmée, à grand renfort de médias serviles…

    Sur ce plan là également, être gaulliste ne peut signifier autre chose qu’être pour l’indépendance nationale et la sortie de l’OTAN ainsi que de l’article 42 du TUE (Lisbonne) qui nous lie également aux intérêts américains.
    Etre gaulliste, c’est avoir le recul nécessaire pour embrasser du regard l’ensemble des paramètres qui influent sur notre situation et non pas regarder l’actualité par le petit bout de la lorgnette…

  26. Vous ne pouvez imaginer le Président de Gaulle quitter l’organisation européenne et, en conséquence, ne pas respecter l’engagement de la France. Quitter l’Europe ne veut rien dire. Par contre, où je vous rejoins, il nous faut la changer en profondeur en redonnant aux Etats-Nation le rôle essentiel. Des politiques communes, oui . Des délégation encadrées, spécifiques et limitées dans le temps, sous contrôle des Etats qui y participent, OUI. Transfert de compétence, NON ! De Gaulle n’était pas anti-européen. Il était pour une europe à structure confédérale, organisée autour de projets librement consentis, une europe totalement indépendante des blocs.

  27. ces prétendus républicains gaulistes sont tous des imposteurs ( et Dupond Aignant est le pire )car aucun ne propose de quitter l’Europe ce que De Gaulle aurait fait s’il etait encore au pouvoir

    La France n’est plus une démocratie car tout est dicté par Bruxelles et a moins d’en sortir nous serons de plus en plus pieds et poings liés

  28. Jean-Dominique GLADIEU // 10 juin 2016 à 9 h 07 min //

    Le problème de cette primaire est que le vainqueur devra néanmoins faire alliance ensuite avec ceux qu’il aura battus.
    Supposons qu’Henri Guaino l’emporte. Il va devoir, dans un premier temps, négocier avec les libéraux … Bon courage à lui ! Ensuite, au 1er tour de la présidentielle, il va falloir qu’il attaque NDA et donc donner des gages à la fois d’ultra-libéralisme et de gaullisme … Re-bon courage à lui !

    Alors que faire ? Pourquoi pas revenir sur le scrutin du 29 mai 2005 et en faire l’analyse suivante : le non victorieux n’est ni de « droite » ni de « gauche » mais est l’expression d’un sentiment de plus en plus fort en faveur de la Souveraineté du Peuple.

    Or ces partisans de la Souveraineté du peuple, on les retrouve aussi bien à « droite » qu’à « gauche ». Cela ne devrait quand même pas être si compliqué de les réunir sur la base d’une plate-forme minimum où chacun pourrait garder son identité tout en se rassemblant sur l’essentiel.

    Ceci ne s’est pas fait à l’issue du référendum de 2005 et, résultat : moins de 2 ans plus tard, aux trois premières places à l’issue du 1er tour de la présidentielle, on trouve N. Sarkozy, S. Royal et F. Bayrou ! Autrement dit 3 chantres du libéralisme européen … alors que le « Non » avait été majoritaire !

    A l’heure actuelle, le front de sauvegarde de la Souveraineté du Peuple a donc perdu plus de 10 ans parce que personne ne parvient à couper le cordon ombilical avec sa famille d’origine (ex : J. Myard à « droite », J-P. Chevènement ou J-L. Mélenchon à « gauche »). Même NDA conserve, à tort ou à raison, une étiquette d’homme de « droite ».

    Alors, je sais bien que ce n’est pas facile, mais avant de s’agiter autour de l’échéance 2017, ne vaudrait-il pas mieux travailler en amont sur le fond du problème pour bâtir une véritable alternative sans jeter d’anathème envers quiconque (hormis bien sur envers « l’euro-socialo-libéralisme »).

    Pensons d’abord à sauver l’essentiel (encore une fois : la SOUVERAINETE DU PEUPLE). Et si on y parvient (vaste programme, comme dirait le Général) alors on pourra se chamailler sans danger entre « gauche » et « droite ».

    Bon week-end à tous et bien amicalement.

  29. lenormand // 9 juin 2016 à 22 h 32 min //

    Comment peut-on se dire gaulliste et rester dans un parti qui a signé tous les traités européens ?
    Mystère …. A moins que la soupe y soit bonne ?

  30. Edmond Romano // 9 juin 2016 à 18 h 07 min //

    Certes, le Gaullisme a du mal à être représenté chez « Les Républicains » même si nous y sommes encore quelques uns. Mais, pour être pragmatique, il nous faudra bien choisir quelqu’un lors de la Primaire malgré toutes les réserves que j’ai vis à vis de ce processus. Pour battre François Hollande et faire barrage au FN, nous ne pouvons pas faire autrement. Nicolas Dupont Aignan? Certes le plus gaulliste mais quelle chance de battre Hollande? Pour moi la priorité est de dégager ces ignares qui nous gouvernent depuis 2012. mon choix s’est porté sur François Fillon au premier tour et si Juppé devait le devancer et se retrouver face à Nicolas Sarkozy, je soutiendrai alors, sans aucun état d’âme, Alain Juppé.

  31. En totale convergence de vues avec David Desgouilles.

    Henri Guaino possède et la pointure et la pugnacité pour imposer un débat de fond à l’intérieur de LR. Pour y faire valoir une vision gaulliste.

    On l’a vu ces derniers mois se libérer de la « tutelle » de l’ancien Président. Ma conviction, le connaissant, est que son irruption dans le paysage lamentablement néo-libéral de ces Primaires, pourrait bien faire crever quelques abcès de contradictions internes, et partant, changer la donne.

  32. Je ne crois guère en cette hypothèse, et de plus Henri Guaino a un passif qu’il faudrait justifier et renoncer pour être crédible.

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