Merci Rama Yade

 

Avec Rama Yade nous appelons à la suppression du financement public des syndicats ! Le dialogue social ne peut être confisqué par une minorité qui se radicalise et empêche les salariés et les entreprises de travailler !

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Ce communiqué de Rama Yade, je l’approuve sans aucune réserve. Il représente un combat que j’ai mené avec d’autres depuis très longtemps.

Le monopole syndical est un système anti-démocratique. Il interdit toute émergence d’un syndicalisme nouveau à partir duquel le dialogue social pourrait évoluer vers plus de responsabilités de la part des représentants du personnel librement élus… notamment dans le cadre du partage des résultats des entreprises entre capital et salariés.

Supprimer le monopole syndical est un vieux débat qui remonte à plus de 50 ans. Cependant, il reste d’actualité car il n’a jamais été mené à terme.

En 1969, le général de Gaulle l’envisageait dès le lendemain du référendum qu’il a perdu face à une coalition hétéroclite mêlant patronat (une grande partie), droite ultra-libérale et giscardienne, gauche socialiste, communistes, syndicats marxistes, chacun défendant ses propres intérêts contre l’intérêt général du pays. (Voir ICI)

Imaginons dans le domaine politique un monopole de candidature réservé aux plus gros partis, interdisant le renouvellement libre de nos représentants au parlement ! Ce serait un scandale que les Français combattraient avec détermination.

Merci Rama Yade de cette prise de position courageuse ! Elle vous honore.

Alain Kerhervé

19 commentaires sur Merci Rama Yade

  1. Je vous remercie pour votre message. Amitiés.

  2. Jean-Dominique GLADIEU // 2 juin 2016 à 9 h 54 min //

    Cher Alain Kerhervé,

    Je me suis absenté deux jours au cours desquels je ne me suis pas connecté sur « Gaullisme.fr ». C’est pourquoi je réagis un peu tardivement.
    Pour ma part, je ne me suis jamais permis de remettre en cause vos sentiments gaullistes. Et, d’ailleurs, je suis très souvent d’accord avec vos analyses.
    Dans le cas présent, je voulais simplement dire que, si je comprends parfaitement (et approuve) votre revendication d’un pluralisme syndical, je ne suis pas sur du tout que Mme Yade se situe au même niveau que vous. Je crois plutôt qu’elle cherche (comme l’actuel gouvernement de « gauche ») à protéger les intérêts du patronat sous couvert de défendre « l’esprit d’entreprise ». Et dans ces conditions, elle s’en prend aux mobilisations parfois virulentes des salariés. En fait, elle voudrait des syndicats complices.
    Je crois qu’effectivement, il faudra poser la question du pluralisme syndical mais aujourd’hui l’urgence (à mon avis) est de combattre le projet de loi « travail ». A cet égard, il me semble que vous avez pris position contre de manière très nette.
    Ceci pour vous dire que mes propos ne vous visaient absolument pas et vous prie d’accepter mes excuses s’ils vous sont apparus comme un procès contre vous. Ce n’était surtout pas mon intention.

    Bien amicalement à vous.

  3. Je n’accepte pas votre façon de débattre. Depuis 50 ans je me bats pour défendre l’héritage du Général. Je vous mets au défit de mettre en avant une de mes positions qui ne correspond pas à la doctrine gaulliste. Certainement comme vous j’ai milité contre le référendum de 2005 sur l’Europe. Alors, pas de procès. Je n’hésite pas à accepter tous vos commentaires. Reconnaissez-le, mais cela ne vous donne pas le droit de me qualifier ainsi. Je ne suis ni de droite, ni de gauche, mais simplement gaulliste et j’en suis fier.

  4. à Jean Dominique Gladieu…
    Vous avez raison de poser cette question du mélange des genres…des sources de revenus.
    C’est hélas une spécificité française : la société d’économie mixte où le contribuable est « enfumé » jusqu’à l’opacité complète où se mêlent argent publique et argent privé.
    Détruire ce système d’opacité organisée nous ferait faire d’importants sauts d’efficacité budgétaire !!!!
    Mais voilà, au royaume des aveugles les borgnes sont toujours à l’œuvre et les profiteurs aux aguets.

  5. Jean-Dominique GLADIEU // 30 mai 2016 à 9 h 18 min //

    D’accord avec BAERTJC, les syndicats et les partis politiques sont des associations et n’ont pas à bénéficier de fonds publics. Mais que dire alors des entreprises qui sont au service d’intérêts privés (hormis bien évidemment les entreprises publiques) ?

  6. Gardons les pieds sur Terre.
    Un syndicat est avant tout une association (Loi 1901 en France)centrée sur les conditions de travail. Alors ,comme dans toute association Loi 1901 les subsides doivent venir des membres ,au travers des cotisations, et de nulle part ailleurs exceptés les dons ou legs.
    Ne pas utiliser l’argent public sous quelques forme que ce soit pour servir de financement aux Syndicats, cela clarifierait bien les choses et de ce point de vue Rama Yade n’a pas tout à fait tort.
    Faisons de même pour les partis politiques qui naviguent financièrement entre deux eaux car cela aussi fausse la DEMOCRATIE !!!!!

  7. Jean-Dominique GLADIEU // 27 mai 2016 à 9 h 44 min //

    En fait, la question est de savoir l’idée que Mme Yade a derrière la tête ! Et je ne suis pas sur qu’elle soit aussi noble que celle exprimée par Alain Kerhervé …

  8. Je doute fort que le Général de Gaulle se soit abaissé à tenir de tels propos anti-syndicaux lui qui eût à faire à des syndicats bien plus forts que maintenant, et plus politisés.
    Par votre approbation vous montrez bien que vous êtes un homme de droite, réactionnaire comme elle. Il faut lire les montagnes de bêtises que la droite parlementaire peut écrire et prononcer pendant sa primaire, comme le constate avec effroi Jacques Sapir dans son blog, et ses propositions politiques et économiques mettraient autant de français voire plus dans la rue que le projet de loi travail. Le paradoxe c’est que c’est le FN de Marine Le Pen et Florian Philippot qui tiennent des propos plus sensés en défendant un modèle politique économique et social qui fait notre singularité de nous autres français, loin de toute approbation de mesures tendant à faire subir à notre pays une Europe (qu’ils ont récusé en mai 2005 et que Madame Rama Yade et cie nous ont imposé 3 ans après par un déni démocratique) et une mondialisation néolibérales qu’il a raison de refuser dans ses tréfonds par principe même si elle lui est imposée par la force des choses: de toute vraie alternative politique patriotique et gaullienne.
    Les partis politiques et les micro-partis politiques dont bien des politiciens aiment se doter pour toucher des subventions publiques sont bien moins représentatifs que les syndicats, donc Madame Rama Yade devrait d’abord balayer devant sa porte. Elle témoigne ainsi sa méconnaissance de l’histoire politique, économique, sociale et culturelle de notre pays, elle qui n’est qu’une oligarque qui prend ses ordres à Bruxelles, Berlin et Washington.

  9. Vous manquez de discernement. Pour ce qui me concerne, 23 responsable d’une organisation syndicale, je connais bien le sujet. Il ne s’agit pas encore une fois de vouloir supprimer les syndicats, mais d’organiser des élections libres dans les entreprises. Souhaiter maintenir l’état actuel des choses c’est refuser d’évoluer. C’est aussi totalement anti-démocratique. Que diriez-vous si pour élire les député(es)s vous n’aviez le choix qu’entre des candidats des grands partis, en refusant les candidats des petits partis ou candidats totalement indépendants des structures politiques. Vous parlez de gaullisme, mais il me semble que vous avez omis de bien lire ce qu’à écrit de Gaulle, ce qu’il a fait, ce qu’il voulait faire. Il voulais intégrer le monde syndical dans la vie économique. En 1969, il a été battu parce que ce qu’il envisageait était particulièrement révolutionnaire. Je vous invite à lire mon dernier ouvrage sur la politique sociale du Général : « une révolution en héritage ».

  10. lenormand // 26 mai 2016 à 19 h 05 min //

    Connaissant l’auteur de cet article, les bêtises qu’il comporte ne me surprend pas .. Mais d’un gaulliste sincère c’est un peu fort ! Vous ne connaissez visiblement pas bien le sujet. Les salariés ont besoin plus que jamais d’être représentés. Ex au ministère des finances il y’a près de 10 syndicats qui se présentent aux votes des salariés. Certes il y’a très peu de militants mais les élus (près de 80% de votants) représentent dans divers organismes les fonctionnaires (un peu comme les députés).
    La défense des salariés sans structures organisées est quasiment impossible donc il faut de l’argent. Quand au chèque ‘syndical’ les cotisations syndicales sont en partie déductibles (66%) des impots ce n’est pas si mal.
    R. Y. boite à idées de ce site … Gaulliste depuis 50 ans je n’en reviens pas !

  11. 100% d’accord. Du même coup, il faudra aussi supprimer les financements publiques des partis politiques. Ce raisonnement s’appliquent aussi bien aux syndicats qu’aux partis politiques.

  12. Vous avez raison sur tout, sauf que le système actuel de la représentation des salariés est une ineptie démocratique. Cet article veut soulever ce point et nul autre.

  13. Cher compagnon, cet article parle d’une chose précise : le monopole syndical. Inutile de parler de l’Europe d’aujourd’hui, ce n’est pas le sujet. Le monopole syndical existait bien avant… et mes propos ne mettent pas en cause la légitimité de la colère du peuple.

  14. Les meilleurs représentants du personnel sont ceux que le personnel a choisi librement. Personne ne peut dire le contraire. C’est pourquoi il faut changer la législation afin de permettre des élections libres dès le 1er tour des élections dans les entreprises. J’ai été syndicaliste pendant 25 ans, défendant les personnels sans me soumettre à une quelconque direction venant de l’extérieur. Quant au Général, s’il acceptait le principe du syndicalisme, il le voulait « participatif » et non opposant systématique. La proposition de Rama Yade est une bonne idée, vieille de 50 ans.

  15. Michel Chailloleau // 26 mai 2016 à 15 h 15 min //

    Il s’agit de la prise de position d’une future candidate à la présidence de la république, une candidature supplémentaire (environ une quinzaine vois plus) mais au nom de quel parti puisque cette candidate a déjà changé d’étiquette politique plusieurs fois. Le choix dans la diversité des syndicats existants permet aux salariés d’être défendus face au MEDEF et au pouvoir financier international. Les salariés peuvent choisir en fonction de leur motivation et de leur conviction personnelle. A titre personnel, je voudrais ajouter que j’étais élu au Comité d’Etablissement, sans étiquette syndicale par mes collègues qui connaissaient très bien mes convictions gaullistes. J’ai toujours défendu mes collaborateurs contre toute mesure qui semblait contraire aux intérêts des salariés. Pour terminer, je ne me souviens pas que le général de Gaulle était hostile au syndicalisme puisqu’il a accordé aux organisations représentatives des droits que le pouvoir actuel aimerait soit diminuer, soit supprimer.

  16. Ce n’est pas là un sujet essentiel ! il faudrait voir si le Medef ne bénéficie pas de financement public. C’est le plus petit des scandales, il y a tant à réformer dans un pays ou pouvoir économique et politique se tiennent la main. La violence psychologiques des licenciements ce n’est pas cinéma.
    Une réforme, c’est apporter des améliorations et non pas nuire aux citoyens.
    En fait, c’est le gaullisme ou rien, il n’y a pas de demie-mesure.

  17. Edmond Romano // 26 mai 2016 à 14 h 26 min //

    « Imaginons dans le domaine politique un monopole de candidature réservé aux plus gros partis, interdisant le renouvellement libre de nos représentants au parlement ! Ce serait un scandale que les Français combattraient avec détermination » écrivez-vous! Mais n’est-ce pas le cas? Prenez par exemple deux partis politiques: EELV et le FN. N’étant ni favorable à l’un ou à l’autre de ces deux partis, je dois tout de même constater une chose simple: Eva Joly a fait 2,5% des voix aux dernières Présidentielles et EELV a un groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale. Dans le même temps, Marine Le Pen a fait sept fois plus de voix et le FN n’a que deux députés. N’est-ce pas une confiscation de la représentation nationale par le système des partis politiques tel que le dénonçait le Général de Gaulle?
    En ce qui concerne Rama Yade, je suis d’accord avec vous pour lui dire : « Bravo » mais de là à lui confier la Présidence de le République, il y a un grand pas voire un fossé à franchir!

  18. je suis pour une fois en désaccord total avec vous, compagnon. En effet fac à des dictats de Bruxelles qui ont transformé le président Holland et le premier ministre Valls en Secrétaires de la commission, véritables serfs d’un système qui a été engendré par un déni de démocratie ayant abouti au traité de Lisbonne, après l’indignation la révolte est devenue inévitable face à un pouvoir qui est donc tout sauf démocratique.
    Ne vous trompez pas ces troupes aujourd’hui en révolte représentent le peuple et en ce qui me concerne me rendent à nouveau fier d’être français comme en d’autres temps d’aucuns (dont mon oncle) s’en sont allés s’accaparer du Capo OLMO(avec P Mesmer). Ces troupes étaient aussi les troupes du CNR.
    Comme la democratie , demos le peuple et cratein le pouvoir, la France ne sera plus la même demain. Alors dernier combat ou sursaut indispensable? Pour ma part je pense que si l’on veut éviter les extrêmes il faut d’abord les comprendre.

  19. Jean-Dominique GLADIEU // 26 mai 2016 à 11 h 26 min //

    Cher Alain Kerhervé,

    Je comprends votre souhait de renouveau syndical.
    Prenons garde toutefois à ce que, sous couvert de ce renouveau, ne soient pas bridées les capacités de résistance du monde du travail face aux appétits patronaux.
    Par ailleurs, on peut discuter du financement public des syndicats. Mais, dans ces conditions, pour quoi ne pas également s’interroger sur la légitimité des aides publiques versées aux entreprises qui à bien y regarder sont au service d’intérêts privés.
    Enfin, Mme Yade parle de la « stratégie de chantage » des syndicats qui consiste à  » prendre en otages les citoyens et les entreprises » mais que dire de la stratégie du patronat sinon qu’elle consiste en un chantage à l’emploi ?

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