L’immigration en 2016

« Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t’exiles ».A. Rimbaud

L’immigration a créé en 2016 des problèmes de nature différente de ceux des dernières années. Les conséquences d’un laxisme du pouvoir étaient de l’eau bénite, à côté de la situation actuelle. Mais cette époque est révolue, depuis que l’Europe est le théâtre d’une immigration massive de réfugiés venus du moyen orient, et d’un peu partout, plutôt d’Afrique, mais surtout un exode dû à la guerre en Syrie, en Irak et même du Pakistan, d’Afghanistan, enfin la réapparition d’un Califat aboli en 1924 par Ata Türk. Le séisme est de première grandeur. La pression migratoire est énorme la plus importante depuis la 2ème guerre mondiale.

En dehors du problème des réfugiés, ne perdons pas de vue que le pouvoir poursuit sa politique traditionnelle (pas forcément la bonne) et d’autres immigrés s’ajoutent, aux réfugiés. On nous annonce 30.000 réfugiés au lieu des 23.000 initialement. L’opinion sait par contre qu’il y a depuis longtemps 100. 000 entrées par an qui deviendront par un raisonnement simple 130.000….seulement pour commencer ? Pour les immigrés « habituels » il y aura peu de reconduites à la frontière et beaucoup de régularisations. Les chiffres du premier semestre selon l’OFII annoncent une augmentation au premier semestre 2016 par rapport à 2015 et aux années précédentes. Au titre du regroupement familial en 2015 il y avait environ 44.000 admissions au premier semestre ; en 2016 il y en a 47.000. Ce qui n’est pas fait pour améliorer la situation.

« Mère des jeux latins et des voluptés grecques »*, l’île de  Lesbos est le lieu de passage de la route de Balkans, et des misères humaines, écueil où se joue peut-être l’avenir de l’Union européenne, des lieux décrits par la presse (le figaro 17 février 2016). Le climat entre les deux Etats principaux qui se partagent l’accueil, la Grèce dans l’Union européenne et la Turquie, qui veut y entrer, en brandissant la menace des réfugiés est tendue. La Grèce un pays en crise économique face à un pays riche de l’Asie mineure, la Turquie, deux frères ennemis (cf. l’occupation de Chypre). On peut imaginer un nouveau conflit qui n’est pas loin, d’autant que depuis peu (en avril) la route de Balkans a été fermée. L’acceptation unilatérale d’Angéla Merkel des flux de réfugiés, est une politique égoïste qui ouvre en grand l’Allemagne aux réfugiés, mais conforme aux besoins de ce pays ; elle complique davantage une situation européenne confuse. La Turquie, mène une politique qui lui est propre, dont on comprend l’essentiel. Un régime islamique est forcément favorable au retour d’un califat. Qui dira le contraire ? Ce qui explique ses positions « nuancées » et de fructueux échanges avec Daesh. L’Union européenne, colosse aux pieds d’argile, reste inopérante. Près de 5.000.000 de réfugiés ont fui leur pays dans cette crise migratoire. L’Europe se fragmente. Cela ne fait que commencer.

L’exode massif passait en grande partie et passe toujours par l’ile. Lesbos aujourd’hui, un des points chauds (hot spot) le plus grand d’Europe, menace de devenir un volcan.  Il y a encore quelques jours, environ 2.000 à 2.500 personnes arrivaient chaque jour, venant de Turquie (d’Izmir ou d’ailleurs en Turquie de l’ouest) par mer sur des embarcations légères, surchargées qui se retournent parfois, noyant leurs occupants. Environ 1 million de réfugiés sont déjà passés en Union européenne, dont 500.000 par l’ile de Lesbos. Entre Turquie et Grèce, depuis le 1er janvier 2016, 3800 personnes sont mortes noyées et depuis le 1er février il y en a environ 1000.

Il y a encore 2 millions de migrants en Turquie, argument imparable dont la Turquie se sert pour pousser ses pions.

Mais voilà que du nouveau est apparu depuis une semaine. On fait « l’échange » entre un immigrant refoulé de Grèce contre un immigrant venant de Turquie, accepté en Union européenne, aux termes d’un accord entre les Turcs et L’Union, plutôt entre Angela Merkel et Recip Erdogan. En pratique le seul résultat qu’on peut en attendre c’est un fonctionnement au compte-gouttes, tandis que les flux massifs continueront parallèlement. Il n’y aura pas de chômage chez les passeurs, et les clandestins continueront et trouveront leur chemin.

Lesbos est un petit territoire, à moins de 6 miles marins de la cote turque, visible à la jumelle de ses cotes ; il faut 1 heure en bateau à moteur, 2 heures à la voile, ½ heure en scooter des mers pour faire la jonction. Au plus fort de l’afflux, la « capitale » Mytilène de l’ile qui compte 25.000 habitants a accueilli 35.000 migrants, venant de Turquie. Parmi ces réfugiés il y avait 32,6% de femmes et d’enfants. La moyenne de mixité « toutes migrations confondues » serait de l’ordre de 49 %. Le trajet est chaotique et dangereux organisé par de multiples passeurs, à 90% des turcs qui remplissent à craquer des zodiacs, proposent aux plus offrants une traversée avec un tarif. Le scooter des mers est à 2000 dollars, le zodiac à 700 dollars. C’est moins cher par gros temps, sans aucune garantie de résultat. Les réfugiés acceptent de payer sans garantie qu’ils arriveront en face. Ils prennent tous les risques, avec femmes et enfants, car une fois en Grèce ils sont en Europe, et y resteront. Au milieu du passage, les passeurs quittent l’embarcation, pris en charge par une vedette rapide. Les réfugiés sont livrés à eux-mêmes. A l’arrivée, à une petite distance du rivage, les migrants sabotent le moteur, et sautent dans l’eau. Pas de retour possible. Le migrant qui entrait en Grèce restait en Europe, mais depuis peu ce serait un peu moins sûr. En pratique un réfugié en possession d’un document d’entrée file et on ne le retrouve plus. Aucune police n’arrête les passeurs. Les bakchichs et les coups de poings circulent. La mafia est au contrôle. La concurrence est féroce. Les chefs (selon ce qui se dit sur le terrain) ont leur base en face en Turquie et la sécurité des gens n’est pas leur préoccupation principale.

Les Réfugiés ont des droits reconnus par la communauté internationale. Ils ont un droit d’Asile et une protection, dans les pays voisins, et ceux qui les acceptent. Les migrants « économiques » en principe refoulés, mais l’union européenne a sa politique du droit d’asile et surtout d’une immigration de peuplement, ne les refoule pas, alors que celle des quotas est de la responsabilité de chaque Etat. Mais cette politique appliquée en remède à la situation est inefficace, vu la faiblesse des moyens locaux.

Lesbos a un camp dit de transit, le camp de Moria, où les réfugiés ne restent que 2 à 3 jours pour attendre les documents qui leur permettront d’entrer en Union européenne.. Le camp n’affiche pas la misère ; Des baraques en dur, blanches et nettoyées. Ce n’est pas un bidonville comme le camp de Calais, ou le lycée Jean Quarré à Paris. La nourriture est à peu près correcte, la salubrité moyenne, les problèmes sont ailleurs.

Ce qu’on fait est insuffisant. Que demande-t-on aux réfugiés ? les critères d’admission ? On exige l’identité, les raisons de leur voyage, le pays d’où ils viennent et on transmet à Bruxelles. On pratique une prise d’empreintes digitales, en vue du triage entre les « droits d’asile », les « migrants économiques » et une petite minorité de « malfaisants ». Au bout de 48 h, un laissez-passer est obtenu. Le problème est qu’il n’y a peu de confirmation, ni autorisation de Bruxelles. Les confirmations n’arrivent qu’avec parcimonie. Les contrôles sont inopérants ; on ne sait pas qui passe, et ça continue. En 2015 sur 25.000 migrants passés en Europe seuls 2/3 avaient laissé leurs empreintes. Mais en 2016 les flux ont augmenté de façon exponentielle, et « toujours aucun retour de Bruxelles » Un homme de la sécurité grecque interrogé disait que lors de l’enregistrement informatique, les réfugiés donnent l’identité qu’ils veulent, que n’importe qui peut passer, « même le Calife ». On ne peut pas vérifier, seul le hasard fait parfois arrêter des porteurs d’armes à feu. Quand la vérification arrive l’individu est loin, dans le pays qui l’accueille. Bruxelles n’est pas au point ; rien n’est vérifiable. Le système informatique européen (Eurodac) est seulement réservé à la validation des droits d’asile. On peut présenter n’importe quelle histoire ou identité. Les grecs font avec ce qu’on leur donne. Tant que les moyens n’arriveront pas, rien ne changera vraiment, sinon « la une » des journaux. Ainsi fonctionne le hot spot de Lesbos le seul avec Lampedusa pour l’Union européenne à être « opérationnel ». On en prévoit d’autres au cours de l’année 2016, peut-être quatre centres à Chios, Leros, Samos et Kos, mais à Kos les habitants retardent son ouverture.

En février 2016 une délégation sénatoriale française s’est déplacée sur l’île pour évaluer la situation.» Son bilan est critique. Elle décrit une situation « mitigée » et confirme un dispositif médiocre. Un des sénateurs, brandit une feuille de papier pour illustrer ses propos : « Ceux qui sont déboutés de leur demande d’asile, on leur donne un sauf conduit de la taille de cette feuille avec injonction de quitter le territoire. Sauf qu’ils disposent d’un délai d’un mois pour le faire et pendant ce temps ils peuvent circuler librement sur le territoire européen. Dans les faits, ils ne rentrent donc jamais » assure-t-il. Le rapporteur de la mission confirme une identification insuffisante des migrants, par manque total des moyens d’identification. Or selon le règlement de Dublin, chaque pays de l’Union est obligé d’examiner la demande d’asile de chaque réfugié entrant sur son territoire. La police grecque et les agents de Frontex le font, mais sans succès. Pour s’assurer de la nationalité d’une personne, les agents de Frontex ont un dispositif d’interrogatoire particulier, mais insuffisant. Les informations recueillies ne sont pas recoupées avec celles contenues dans le Système d’information Schengen ni celle détenues par Europol. Et toujours des retours tardifs de Bruxelles.  Le rapporteur émet le vœu officiel que d’autres hots spots s’ouvrent à l’extérieur de l’Union, en Syrie, au Liban ou en Jordanie, et surtout en Turquie. « Pourquoi n’installe-t-on pas des hots spots en Turquie qui a des moyens que n’a pas la Grèce ? Rien d’annoncé dans ce sens ». La fraude documentaire avec de vrais faux passeports syriens mis en circulation, est un problème surajouté et différent mais aujourd’hui encore sans solution. Pire la Grèce n’a pas de centres de rétention pour les « migrants économiques » une énorme faille qui pénalise un dispositif déjà très faible. Il leur est plus facile de filer dans l’Etat membre de leur choix avec un document (parfois un faux) plutôt que de se soumettre aux lourdeurs du nouveau dispositif de relocalisation, dispositif nouveau, qui s’est rajouté en novembre 2015. Il concerne les réfugiés acceptés par la France. Chaque Etat négocie ses « quotas »

Or ce dispositif nécessite de la part du demandeur d’asile, des compétences linguistiques, des liens familiaux, culturels, sociaux avec le pays d’accueil. Les demandeurs d’asile sont répartis ou « relocalisés » selon certains critères (démographique, PIB) dans tout l’espace Schengen. S’il se fait sur la base du volontariat de chaque Etat, le système se heurte actuellement à plusieurs écueils « surtout d’un problème d’attractivité ». Au 24 janvier dernier, seules 208 personnes ont été effectivement « relocalisées » dont 94 en France, qui est encore loin de son engagement de 30 750 réfugiés sur deux ans !  Cela tient de l’amateurisme volontaire.

Vu l’impréparation européenne, la fraude est fréquente. Le délai d’un mois pour s’en aller, l’absence de camp de rétention en Grece, les documents falsifiés, laissent toutes les possibilités aux fraudeurs. L’Europe c’est dangereux d’y arriver, mais c’est « facile » une fois sur place.

Ce qu’il y a aussi de nouveau depuis peu, c’est le mécanisme d’échange d’un refugié refoulé de Grèce contre un autre « accepté » venant de Turquie (dans le cadre de l’asile), On peut douter de son efficacité vu la faiblesse du dispositif grec. Aujourd’hui les grecs n’ont pas plus de moyens qu’hier. Sauf la Turquie qui s’est vu attribuer 6 milliards de dollars répartis en deux ans. Malgré cette largesse c’est la Grece (qui n’a rien reçu) qui est obligée de faire le travail, et d’assurer le filtrage. Tous ceux qui ne sont pas certainement identifiés sont refoulés et n’auront pas de laissez-passer, ais reviendront. Les grecs ne sont pas impitoyables, mais débordés. La Grèce qui n’a pas les moyens suffisants pour son redressement, doit garder les migrants, sur son sol et en subir la charge.  Le résultat coute cher à la communauté européenne, où il n’y a pas de raison que les choses changent réellement, tandis que les trafics continuent. Les autorités turques pourraient faire le ménage contre ces réseaux. Mais il y a le rôle de la mafia, et cela fait partie de la politique biaisée de la Turquie.

Loin de baigner dans l’huile et de s’améliorer, depuis quelques semaines la situation s’est détériorée. Les gens qui opèrent sur place crient au secours. Frontex est dépassée, la Grèce appelle, les pays voisins ferment les yeux, et les frontières, font cavalier seul. La Serbie la Hongrie, l’Autriche ont des camps de migrants. La Macédoine également, tandis que son gouvernement clame qu’on ne lui a rien donné, et dresse des barbelés. Mais la Turquie a reçu le prix de sa coopération pour garder sur son sol 2 ou 3 millions de réfugiés. Il suffirait d’ailleurs qu’elle ouvre ses frontières pour que la Grèce se trouve en plus grande difficulté encore. S les réfugiés se dirigeaient vers l’Albanie, ou ailleurs, l’Europe elle-même serait submergée. Intolérable pression dont l’Europe devra se souvenir si la Turquie veut devenir un Etat-membre. Angéla Merkel malgré ses revers électoraux maintient son cap, et cela aura aussi des conséquences sur l’Union. Le danger de ce chantage pour la cohésion de l’Union est évident. L’Europe a décidé d’accueillir les réfugiés contrainte par l’Allemagne, mais l’Europe est divisée. Si les frontières se ferment, un retour des Nations souveraines est possible.

Rien ne va plus en effet, au plan de l’Union des Etats membres, mais la réalité qui se profile est encore plus inquiétante. Les Nations unies prévoient en l’absence de migrations, autour de l’an 2060, que l’Union européenne voie sa population diminuer de 11 %, soit de 43 millions, et qu’elle aurait besoin de 47 millions d’immigrants, ce qui signifie 1 million tous les ans ! La crise migratoire ne va donc pas s’arrêter demain. C’est dire quels bouleversements s’annoncent. Est-ce que l’Union laissera venir et s’installer de gigantesques flux ? Est-ce qu’elle va entraîner l’Europe dans des catastrophes humanitaires dont on ne peut pas prévoir l’intensité mais qui seront de tous ordres ? y compris une nouvelle bulle financière qui éclate, pire qu’en 2008. Si l’Europe était puissante, si la France n’avait pas abdiqué devant l’Allemagne sur bien des décisions, dont celle-là, si la France élevait le ton, et le débat au lieu d’un suivisme atlantique, bien des guerres européennes et extra européennes auraient pu et pourraient encore être évitées. Qui dit réfugiés dit la plupart du temps qu’il y a des guerres qui les provoquent. L’Union européenne a-t-elle un jour arrêté une guerre ?

Il est indispensable que notre pays sorte du carcan européen qui ne signifie plus grand-chose, et l‘étouffe. Aujourd’hui est peut-être le moment du destin d’une France, qui retrouvera sa souveraineté. La France ne peut pas accepter le malheur de milliers d’hommes de femmes et d’enfants. Elle devra « faire quelque chose » pour eux. La France a un devoir vis-à-vis des hommes et du reste du monde ; il lui faudrait avoir des mains libres pour le remplir. On assiste au début de la fin de cette vaste machine européenne, erreur historique, lourde, inopérante, non démocratique, qui n’a pas tenu ses promesses, ni su empêcher les guerres sur son territoire, mais en être complice. Changer de logiciel ou implose. Qui s’en plaindrait ? On s’est trompé, mais que faire ? Quitter le navire maintenant avant qu’il coule, ou attendre qu’il s’écroule davantage ? Car il va sombrer fatalement.  Si les état-membres le quitteront peu à peu quand il le faudra, encore ne faudrait-il pas qu’en France, le pouvoir en place, à ce moment-là reste aveugle et sourd et persiste à entraîner davantage le pays dans le naufrage de cette utopie funeste.

Jack Petroussenko – 17/04/2016


* poème de Baudelaire


 

5 commentaires sur L’immigration en 2016

  1. A toutes et à tous …y a t-il un immigré qui pourrait sortir la France de cette « chienlit Hollandaise « ?
    Alors accueillons le dignement car ses prédécesseurs ,fussent-ils renommés comme Philippe Seguin, Claude Bartolone, Nicolas Sarkosy ou encore Najat Velho Belcacem ou El Khomri, ou bien d’autres encore ami(e)s de la République française ; nous ont laissé sur le carreau !
    Sachons donc trier avec Intelligence !!!!!

  2. Une bouteille à la mer

    Les peuples européens assistent impuissants aux poussées migratoires anarchiques et non maîtrisées sur leur sol, les pires de l’après-guerre.
    Pris dans un tourbillon de désarroi et de colère face au désordre généralisé, ils pressentent les menaces qui pèsent sur leur identité.
    Un certificat de baptême risque d’être demain la dernière relique poussiéreuse d’une histoire ancienne. Dans ce cas une saignée lente aura accompli son oeuvre mortifère. Ils auront disparu corps et âmes comme les passagers d’une embarcation de fortune happée par les fonds.
    Il n’y a guère à attendre des débâcles et des capitulations à la fois nationales et des institutions européennes face aux crises migratoires actuelles et leurs conséquences.
    C’est du fait des pressions populaires exacerbées et pour endiguer l’anarchie que des murs de barbelés, des couloirs de transit, des transports collectifs vers des destinations incertaines sont mis en place en Europe centrale d’abord, mais sans illusion. Le nouvel ordre européen qui veut tant s’imposer fonctionne cahin-caha, clopin-clopant avec une seule chaussure à talon aiguille.
    Ne jouons pas dans ce cas les étonnés face au réveil de peuples européens qui ont le sentiment de ne plus être entendu. Ils appliquent à leur manière à ce qui ressemble à l’un des principes de la constitution montagnarde de 1793 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
    Pendant ce temps, la Turquie d’où partent essentiellement les réfugiés, dicte en position de force, son tempo, sa loi et ses conditions à la grande Allemagne et aux institutions européennes. De la même manière les Etats-Unis envoient leurs émissaires pour imposer leur vision du fonctionnement du monde. (Visas de libre circulation dans l’espace Schengen pour les ressortissants Turcs, Tafta imposé par les Américains selon leurs règles quasi-secrètes, pénalité de 250 000 euros par réfugié que L’Europe voudrait infliger aux Etats membres refusant de prendre à leur charge leur quote-part de demandeurs d’asile etc… etc…).
    La voie de la France quant à elle s’efface devant ses tuteurs, engluée dans ses débats internes à n’en plus finir. Par nos faiblesses accumulées nous perdons chaque jour des pans entiers de notre indépendance. Ils le savent et ils en abusent. C’est un abus de faiblesse qui porte gravement atteinte à nos libertés fondamentales individuelles et collectives futures.
    Ce n’est plus de l’amitié. Seuls comptent pour eux les intérêts géostratégiques et géopolitiques avant toutes choses.
    A force de se voiler la face mais aussi par complaisance coupable, l’Europe avec ses institutions demeure en fin de compte la tête de pont, pour accueillir sur son sol les nombreux chevaux de Troie de demain.

    La lucidité et la maturité ne tuent pas. Elles sont les premiers remparts contre les vagues submersives.

    René Floureux 5.05.2016

  3. « Quitter le navire maintenant avant qu’il coule, ou attendre qu’il s’écroule davantage ? Car il va sombrer fatalement. Si les état-membres le quitteront peu à peu quand il le faudra, encore ne faudrait-il pas qu’en France, le pouvoir en place, à ce moment-là reste aveugle et sourd et persiste à entraîner davantage le pays dans le naufrage de cette utopie funeste. »

    Cette mise en garde contre le maintient de la France dans cette « utopie funeste » serait bienvenue si elle ne procédait pas du fatalisme, du défaitisme, même…, mais au contraire, d’une dynamique de reconquête de notre Republique et de notre souveraineté, comme celle que propose l’UPR et qui, à l’opposé de tout attentisme, entend refaire de la France ce qu’elle n’aurait jamais du cessé d’être : l’inspiratrice d’une Europe pacifiée et d’un monde dans lequel sa voix est non seulement écoutée, mais attendue.

    « Comme nous ne sommes plus une grande puissance, si nous n’avons pas une grande politique, nous ne serons plus rien » disait de Gaulle, qui à toujours préféré la dynamique de combat à l’attentisme et la prise de responsabilité au défaitisme.
    Plus que jamais, ces saines paroles devraient nous encourager à soutenir la seule voie praticable dans l’honneur :

    – sortir volontairement de l’Union Européenne et de l’OTAN, en peuple adulte, sans attendre de « sombrer » avec le « navire » et pour résumer, prendre enfin notre destin en main et CHOISIR PLUTÔT QUE SUBIR…
    http://www.gaullisme.fr/2003/12/04/la-

  4. « Il est indispensable que notre pays sorte du carcan européen qui ne signifie plus grand-chose, et l‘étouffe.

    Enfin une conclusion sensée !… Monsieur Jack Petroussenko verrait-il un inconvénient à militer désormais pour faire de la sortie de l’Union Européenne une priorité absolue ?
    Le RPF et d’autres mouvements gaullistes doivent connaître les cinq points non-négociables – et qui le demeureront – qu’exige depuis toujours l’UPR pour accepter une alliance :

    1- Reconnaître l’exigence d’une hiérarchie des priorités.

    2- Sortir de l’UE par l’article 50.

    3- Sortir de l’Euro par ce même article 50.

    4- Sortir de l’OTAN par la voie légale.

    5- Respecter les Français et leur intelligence par l’absence d’incohérence,d’ambiguïté et d’illégalité dans le programme qui leur est proposé.

    https://m.youtube.com/watch?v=bgZ2g0aOjek

  5. Cet exode massif de pauvres à majorité musulmane menace notre civilisation et notre mode de vie!
    Devant la démission de nos gouvernants successifs à imposer notre modèle face aux revendications confessionnelles je suis inquiet pour l’avenir!
    Ce sont Obama et Erdogan qui jubilent!

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