Que la soupe est bonne ! Que la France souffre !

L’Association pour une démocratie directe (APDD) fait la une du site LePoint.fr sous la plume de Mathieu Lehot.

L’attribution de bonus financiers à 80 dignitaires des deux chambres du parlement (Assemblée nationale et Sénat) en sus de leur indemnité légale est dénoncée : 1,5 millions d’euros, soit en moyenne 18.750 € par an, dans une large fourchette allant de 426 à 7057 € mensuels.

Comme « un bon croquis vaut mieux qu’un long discours« , vous pouvez constater que ces dignitaires de la République sont bien servis.

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Ainsi, un élu du peuple reçoit au titre de son mandat de député ou sénateur, une indemnité mensuelle de 7100 € brute, le tout agrémenté de quelques avantages sur lesquels je ne veux pas m’étendre, certain d’en oublier une partie invisible pour le commun des mortels que je suis.

Mais pour Hervé Lebreton, président de l’APDD, et bien au-delà de l’aspect financier qui exaspère de plus en plus d’électeurs, il convient de noter qu’il s’agit aussi d’un problème de légalité. Il s’insurge. Ces rallonges non justifiées « ne sont mentionnées nulle part. Ni dans la Constitution, ni dans l’ordonnance de 1958, ni dans les règlements du Sénat et de l’Assemblée ».

Sera-t-il entendu par certains élus ?

A en croire le député PS René Dosière, il n’est pas question de revenir sur ces pratiques : «  … une démocratie n’est une véritable démocratie que lorsque ses parlementaires sont complètement indépendants de l’exécutif « . Pour ma part je ne vois pas le lien entre ces bonus camouflés et l’indépendance des élus. Il en est de même de Philippe Briand (député LR) qui défend bec et ongles sa rallonge mensuelle de 4.927 € en tant que questeur. Lamentable !

Alors que le pouvoir d’achat des Français stagne, au mieux pour certains, et baisse pour la plus grande partie des autres* ; alors que le chômage poursuit son ascension chronique, jetant dans la misère des familles entières ; alors que le gouvernement réduit les budgets d’investissement des collectivités territoriales ; alors que les services publics, autrefois vitrine et fierté du « vivre à la française » sont aujourd’hui délaissés par l’État, ils se « goinfrent » !

A défaut d’une « République exemplaire » promise par le candidat François Hollande au cours de sa campagne en 2012, une part non négligeable de nos élus détruisent eux-mêmes les outils de la république : une présidence de la république réduite « à l’inauguration des chrysanthèmes » ; un gouvernement recherchant chaque jour une majorité depuis longtemps minoritaire, incapable dans ces conditions de mener une politique cohérente, pratiquant inlassablement la danse de Saint-Guy entrecoupée d’une valse à 3 temps, un pas en avant, deux pas en arrière ; un parlement nous gratifiant au moins chaque semaine d’une « Commedia dell’arte » du plus mauvais goût.

Je les accuse, quelle que soit la couleur qu’ils arborent, de salir la France, d’assassiner la Ve République pour favoriser la gestation de la VIe, c’est-à-dire un régime des partis copié sur la défunte IVe dont chacun sait qu’il n’aboutit à rien.

Accusés, levez-vous ! le peuple de France va vous juger.

Alain Kerhervé
Gaulliste, et donc rebelle.

* Je prends en compte l’augmentation incessante des impôts de toutes natures.


Inauguration des chrysanthèmes

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9 commentaires sur Que la soupe est bonne ! Que la France souffre !

  1. LEVIONNOIS // 25 avril 2016 à 16 h 51 min //

    La soupe est bonne c’est pourquoi nous proposons de casser la cruche sénatoriale pour continuer l’œuvre du Général de Gaulle, détériorée par ceux qui s’abreuvent, aux frais des contribuables, dans les salons dorés du palais du palais du Luxembourg.

  2. René Floureux,

    « De nouvelles castes d’indignes remplacent prestement les valeureux dignitaires d’hier, irréprochables.
    Leurs nouvelles normes sont celles du fait des princes, du monde invisible qui tire les ficelles et qui nous gouverne, de la ploutocratie, de l’oligarchie, de la voyoucratie. »…

    Ce « monde invisible qui tire les ficelles et qui nous gouverne » n’est invisible que pour ceux qui ne veulent pas voir. Ce sont les traités européens qui obligent nos parlementaires à transcrire en Droit national les directives de Bruxelles. Ce que vous appelez « ficelles » ne sont que les règles de fonctionnement de l’Union Européenne.

  3. Mascarade

    Comme toujours, chez « Ces gens-là », Monsieur, on prie…, on triche, on compte.
    Pourtant, « Comme l’alouette au miroir » on voudrait encore croire…
    Hélas, face à ce mur de scandales qui ne cesse de progresser et qui devient la normalité, on imprime dans la conscience collective ce qui devient peu à peu des banalités qui s’épanouissent dans les colonnes des simples faits divers de nos manchettes.
    Alors la colère s’efface devant la résignation. On se protège. On s’épargne des douleurs supplémentaires inutiles.
    La terre peut bien trembler.
    «Avec le temps, va, tous s’en va ». On ne s’émeut plus. « Après moi le déluge ».

    De nouvelles castes d’indignes remplacent prestement les valeureux dignitaires d’hier, irréprochables.
    Leurs nouvelles normes sont celles du fait des princes, du monde invisible qui tire les ficelles et qui nous gouverne, de la ploutocratie, de l’oligarchie, de la voyoucratie.
    Les gabegies provoquées par des égoïstes intouchables qui n’ont aucun sens de l’Etat, anéantissent les sacrifices consentis fraternellement par d’autres.
    Le comble, c’est que l’immunité parlementaire pour garantir à l’origine l’indépendance des pouvoirs et pour faire barrage à l’arbitraire et aux pressions, servirait aujourd’hui de prétexte pour garantir une impunité en cas de tripatouillage ou de collusion.

    Autant dire que la crédibilité du discours politique, l’autorité, les institutions en générale, l’acceptation de l’effort sur le long terme , ne peuvent pas survivre dans ces conditions.
    Le discrédit l’emporte sur toutes autres considérations.
    C’est la débâcle qui s’en suit si on ne s’attaque pas aux racines du mal qui sont celles d’abord des perversités de l’Homme qui se propagent par contagion sur une société déboussolée.

    Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse.

    René Floureux 24.04.2016

    i

  4. Monsieur Kerhervé,

    Un élu du peuple ne peut pas avoir deux maîtres… Le peuple qui l’a élu et la Troïka… C’est pourquoi votre conclusion me semble exagérément franco-française.

    Certes, la Quatrième à été une catastrophe pour la France… Mais son effet le plus délétère a été de rogner petit-à-petit la séparation bancaire instaurée par le CNR.
    Les banques ont fait un putsch au ralenti… Pendant qu’on s’étripait à l’Assembléee, un autre scénario de jouait en coulisses. Et si c’est toujours le peuple qui paye ses représentants, ce sont désormais des banquiers qui leur donnent le cap.

    Leur goût pour l’argent ne date pas d’hier, mais dès le départ de de Gaulle, la fin des accords de Bretton Woods a donné aux banquiers l’outil qui leur a permis d’acheter les Etats : la planche à billets magique…

    Quand Macron est devenu conseiller financier auprès de Hollande, il venait de chez Rothschild. Quand il à quitté son poste pour très vite devenir ministre des Finances,celle qui l’a remplacé était directrice chez Bank of America…
    http://lesmoutonsenrages.fr/2014/06/13/mon-ennemi-cest-la-finance-laurence-boone-bank-of-america-remplace-emmanuel-macron-banque-rothschild-au-poste-de-conseiller-economique-de-francois-hollande/

    Pour couronner le tout, vous n’êtes pas sans savoir que Goldman Sachs a généreusement fourni en personnel cette Union Européenne qui nous dicte nos lois, ce qui rend impropre à désigner ces laquais du terme de « représentants », alors que par la force des traités, ils ne sont que des Traitres-Élus.

    Non, ils ne travaillent pas à restaurer la Quatrième, ni même à inventer une Sixième, ils travaillent à ensevelir la République, la Nation et notre identité, à la solde d’une dictature financière apatride.

    Rebelles, nous ne leur faisons pas peur… Tant qu’ils ne nous traiterons pas de terroristes ou de « rouge-brun », nous ne risquons rien…, mais eux non-plus…

    Il n’y a aucune amélioration à attendre tant que le comportement de ces traîtres sera légitimé par notre appartenance à l’Union Européenne et tout déni de réalité à ce sujet est irresponsable.

  5. Il ne s’agit pas seulement de « tripatouillages » , mais d’une corruption endémique : n’oublions pas alors que « la corruption faisant le lit de la tyrannie »…il suffit donc d’attendre …

  6. LEVIONNOIS // 23 avril 2016 à 8 h 27 min //

    Depuis qu’il est au pouvoir François MOIJE, le p’tit chef des armées, relance l’activité économique des chrysanthèmes, dont le volume est lié à la mort de jeunes soldats, qui paient de leurs vies, l’abandon du principe  » Liberté des peuples à disposer d’eux mèmes ». La guerre n’est pas la solution mais le problème des sunnites et des chiites musulmans qui n’ont pas finis de s’entre-tuer….

  7. Tout est très bien résumé comme d’habitude, effectivement la France souffre mais tant que le français ne se disciplinera pas plus, on continuera à donner du grain à moudre à nos dirigeants qui se goinfrent avant tout. J’espere qu’un jour notre pays va se réveiller pour de vrai et retrouver ses belles valeurs.

  8. Michel Chailloleau // 22 avril 2016 à 11 h 43 min //

    Je suis tout à fait d’accord avec vous. Il est grand temps si l’on veut redonner l’envie aux Français notamment de retourner voter, que la classe politique donne une image total de transparence, et non pas un semblant. Et ce ne sont pas les 3 grands partis qui peuvent ramener un système transparent et efficace.

  9. Comment ne pas vous approuver M. Kerhervé.

    Mais le mal est si profond et vient de si loin (les tripatouillages sur le parrainage des candidatures à la Présidentielle ont commencé au début du…RPR !) que beaucoup de nos compatriotes assimilent le « gaullisme électoral » aux autres partis.

    Pour que notre peuple puisse « juger » ceux qui se sont disqualifiés -ce que je souhaite autant que vous- il y faudrait autre chose que des candidatures de témoignage.

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