De la pertinence du gaullisme

En octobre 2015 l’hebdomadaire le Point posait la question suivante : « 45 ans après la mort du général, peut-on encore se revendiquer du gaullisme ? » le résultat de ce sondage est celui–ci.          Sur 49. 260 votants 30.156 ont répondu oui soit 61,2 %,  contre 19.105 qui ont répondu non, soit 38,8%.

Un tel résultat est clair et précis, il dit que les Français ne sont pas d’accord avec la politique actuelle. C’est un résultat qui a du sens: 2/3 des français reviennent à leurs repères parce que la France va mal. Les Français n’ont pas oublié de Gaulle. Le Général était un repère et ses idées vivent encore. A côté du géant les Français ressentent la petitesse des partis. « Ils mijotent dans leurs petites querelles et font cuire leur petite soupe. » Ils ne sont pas la France mais seulement une partie. Ils ne sont pas non plus la République, chaque parti pour son compte la prend en  otage. De gaulle avait dit en 1965 : « ce n’est pas la gauche la France ce n’est pas la droite la France. Naturellement les français comme de tout temps ressentent en eux des courants. Il y a l’éternel courant du mouvement qui va aux réformes, qui va aux changements, qui est naturellement nécessaire et puis il y a aussi un courant de l’ordre, de la règle, et de la tradition qui lui aussi est nécessaire.  C’est avec tout cela qu’on fait la France. Mais prétendre faire la France avec une fraction c’est une erreur grave, et prétendre représenter la France au nom d’une fraction, c’est une erreur nationale impardonnable ».

Le gaullisme n’est pas mort il représente aujourd’hui  tous les principes qui ont fait et font de la France une démocratie sociale, et qui veut le rester. Les populistes, beau-parleurs de toutes les époques, ne sont que des imposteurs. Ils dérobent un vocabulaire, qu’ils travestissent et abusent de la crédulité de ceux en désarroi qui les écoutent. « Ils font leur petite soupe sur leur petit réchaud ». Mais il viendra un temps ou le gaullisme sera de retour. Peut-être est-il plus proche qu’on ne le croit. Attendons l’homme qui l’incarnera, et qui sauvera la France une 3ème fois. Au-delà des partis il rassemblera les Français. La souveraineté vient du peuple au-delà des clivages. Tout espoir n’est pas perdu.

Jack Petroussenko

13 commentaires sur De la pertinence du gaullisme

  1. Je reprends à mon compte ce que disait CDG :  » je n’aime pas les communistes ,parce qu’ils son communistes »…, mais pour autant, dans l’actualité récente, certains d’entre eux se montrent, à mon sens, gaulliens, parce qu’ils incarnent l’esprit de la Résistance,… une résistance dans l’honneur, sans fard, sans simagrées,… inflexible jusqu’au sacrifice.

    Le gaullisme s’incarne toujours dans cet esprit résistant, y compris au delà de nos frontières.
    Ce geste affirmé de Raúl Castro en est pour moi un exemple très significatif.

    https://fr.sputniknews.com/international/201603221023585255-raul-castro-obama-tape-epaule/

    Honte à « L’Abération », qui déforme sciemment la vérité, concernant le geste d’Obama et la réaction exemplaire de Castro !

    « La télévision d’Etat, dans son journal de 20 heures, a montré la cérémonie des honneurs militaires rendus au président américain, une scène qui, il y a deux ans, relevait de la science-fiction. Et diffusé l’intégralité des interventions des deux chefs d’Etat. Pas de trace en revanche d’images largement relayées par la presse mondiale, comme le geste bizarre de Raúl Castro qui, au lieu de serrer la main que son homologue, lui attrape le poignet et lui lève le bras, comme un arbitre de boxe. »

    http://www.liberation.fr/planete/2016/03/22/obama-tend-la-main-au-peuple-cubain-et-tord-le-bras-a-castro_1441240

    Libération est un bon exemple de ce qu’est la peste et le choléra dans le journalisme « aux ordres »… Une honte parmi tant d’autres dans la presse française !…

    Je pense donc que le Gaullisme est d’autant plus pertinent qu’il est aussi l’âme d’un certain esprit de résistance. Une résistance qui tarde un peu à se réorganiser chez-nous mais qui a ressurgi avec force sous d’autres latitudes, dans ce néo-bolivarisme qui affirme avec force la nécessité de l’indépendance des nations et de la souveraineté des peuples, face à l’ingérence impérialiste de Washington.

    Cuba n’est pas une dictature mais un pays assiégé depuis des lustres, qui résiste seul et avec fierté à cet impérialisme et qui se doit de concentrer le pouvoir dans les mains d’un homme fort qui organise cette résistance de manière verticale, comme le ferait un président français se saisissant de l’article 16 pour répondre à une grave menace.

    Qui peut penser qu’un pays assiégé de la sorte puisse relâcher son combat et développer une quelconque démocratie ?

    Pour Cuba, la menace dure sans discontinuer depuis plus d’un demi-siècle et ce geste de Raúl Castro montre que la résistance qu’il incarne n’est pas dupe des simagrées américaines et qu’elle se poursuivra sans fléchir,… « ¡ hasta la victoria ! »

  2. fremondiere // 22 mars 2016 à 9 h 44 min //

    Bizarrement , son FILS , est MUET , ses deux petits enfants , AUSSI ? LA bonne question ;POURQUOI ?

  3. Le gaullisme n’est-il pas pour la France l’autre nom du patriotisme ?

    Une belle lecture…

    http://lucien-pons.over-blog.com/2016/03/le-patriotisme-est-un-humanisme.html

  4. Gilles Le Dorner (Bourges) // 27 décembre 2015 à 9 h 59 min //

    On ne change pas une Constitution au fil des contingences ou des méandres de l’ histoire . Certes , certes mais . Indéfinissable , le gaullisme n’ est pas une fin ou une gloriole en soi ou de soi ou une étiquette , le gaullisme il est vrai ce ne veut rien dire mais c’ est tout de même une mémoire , vivante , même sans être gaullistes , et une mémoire de l’ affirmation aussi d’ une volonté commune , partagée , Librement acceptée d’ un Etat de Droit par le peuple d’ une nation : mais qu’ est-ce qu’une Constitution ? Non on ne change pas le sens des mots comme on ne mélange pas les mots . Non on ne remet pas en cause et on n’ affaiblit pas et on ne flétrit pas et on ne brandit pas jusqu’à outrance le sens commun de la Patrie , non on ne divise pas et on ne nourrit pas insidieusement les divisions , non on ne flétrit pas le sens du vivre ensemble , non on ne brandit pas l’ oriflamme de l’ostracisme ou des chasses aux sorcières ou pire encore même déguisé , non , et même si l’ on partage les douleurs , on ne s’ unit pas que dans les douleurs et les larmes et pour se déchirer juste après encore , non on n’ accepte pas la barbarie qui meurtrit et voudrait peut-être nous infléchir ou nous radicaliser dans les pièges qu’ il nous tend , non on n’ accepte pas la remise en cause de la Tolérance et d’ une laïcité vécues comme une exigence de mesure depuis l’ expression sens de la mesure et en saine raison et en respect . Et si les dangers nous blessent et voudraient en cela nous diviser et détruire la belle idée de nation ou occulter le Libre exercice de la politique , de la Constitution encore ne faut-il pas s’ en tenir déjà , et sans pinailler en offuscations ni jeter la pierre sur un discours et dans les difficultés que l’ on sait , à appliquer ses termes présents et valider aussi aux temps présents l’ état d’ urgence s’ il en est . « Vous vous mordez et vous vous détruisez » : sans nul doute il est temps de cesser , non pas de débattre et d’ agir , mais de se mordre et de se détruire . Mais aussi comme d’ un hors-les-murs :  » Protège l’ étranger car un jour toi aussi tu seras étranger  » , préface , extrait , Les Eaux Mêlées . Vivre Libres

  5. pour moi..c’est avant tout sa Marseillaise ,son drapeau ,la FRANCE avant TOUT. Puis respecter les institutions ,les URNES ,et surtout pas de Magouilles ,financières, et autre. DE GAULLE comme MICHEL DEBRE était des modèles, désormais les devises de notre FRANCE : Magouilles -Malversations

  6. on ne doit pas se dire gaulliste (trop facile), mais agir en gaulliste, chaque jour à son poste, à son niveau et créer un oasis de Participation. Le Gaullisme c’est un mode de vie.
    La seule querelle qui vaille est celle de l’homme, cette phrase vous l’appliquer à toutes nos préoccupations !

  7. Ceux qui fréquentent ou ont fréquenté les cercles de réflexion consacrés au gaullisme savent que les gaullistes éprouvent de la difficulté à répondre à cette question : qu’est ce que le gaulliste. 2 thèses se distinguent

    Est ce une philosophie ?
    C’est en son nom que depuis l’origine du gaullisme, depuis le 18 juin 1940, tant d’hommes, venus d’horizons différents, ont livré le même combat. C’est le combat pour l’homme que de Gaulle a d’abord engagé contre un ennemi dont l’inspiration reposait sur un mépris total de l’homme. La pensée du général fut inspirée, que ce soit au niveau politique ou au niveau sociologique, par la nécessité de sauvegarder l’individu face à la masse, l’homme face à la machine. C’est le combat disait-il de l’esprit contre la matière.
    Nungesser disait que si l’on cherche à définir le gaullisme, il est essentiellement « un effort pour adapter la société moderne aux impératifs de l’humanisme »et, tel est bien le sens de la phrase gravée dans le granit du mémorial de Colombey : « il n’y a qu’une querelle qui vaille, celle de l’homme. »

    Est ce une doctrine ?
    D’autres gaullistes contestent l’emploi du mot doctrine. Pourtant quand on rapproche la définition du Larousse de celle que le Général donnait lui-même du gaullisme, il semble que l’on puisse vraiment parler de doctrine. « Ensemble de notions qui constituent un système politique » dit le dictionnaire. « Système de pensée, de volonté et d’action » disait le général de Gaulle qui, lui même, n’avait pas hésité à parler de sa propre doctrine.

    Mais « doctrine » ne veut pas dire catéchisme figé, dont nous devrions rabâcher indéfiniment les préceptes. Au rythme où va le monde, il convient, comme de Gaulle l’aurait probablement fait lui même, d’adapter, d’actualiser, d’extrapoler.

    Personnellement et comme Alain Kehervé, lorsque je parle de gaullisme, je fais usage du mot « doctrine » plutôt que celui de « philosophie ». Mais c’est uniquement un débat sémantique.

  8. A Richard : Le gaullisme est plus qu’un état d’esprit. C’est un corps de doctrines spécifiques (Armée, indépendance nationale, participation…) et cohérentes et indissociables. Le gaullisme est un tout qu’il ne faut en aucun cas couper en tranches. C’est ce que je développe dans mon livre « Une révolution en héritage ».

  9. Quand je vois les politiciens qui se réclament du Gaullisme, je peux vous assurer que je fuis cette idée. Heureusement qu’il reste les écrits qui me permettent de voir clair. En fin de compte, le Gaullisme est un état d’esprit, dont l’amour de la patrie en est le socle. Et,l’unité du pays, ne peut se faire sans l’amour dans le cœur des hommes. Car l’amour ne divise pas.

  10. Le gaullisme n’est pas à l’agonie. Il est présent tous les jours… dans le métro, à 6 heures le soir.

  11. Il ne faut pas mélanger les hommes politiques avec le peuple. Le peuple de France est en grande majorité gaulliste.

  12. Trop de monde se réclame du gaullisme pour que cela soit véritable!

  13. NON le gaullisme n’est pas encore MORT.. a L.AGONIE.. surement cars les mamelles de notre pays ;Magouilles – Tripatouilles, la chienlit, est a tout les niveaux ,il s » accroche au pouvoir, comme des sangsues ,lamentable spectacle de la droite socialiste, avec L.UNION de la gauche ,au détriment du troisième ,HONTE a eux ,pauvre FRANCE qui va finir, pars exploser

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