Chevènement : « Il faut tarir la source de ces migrations »

Entretien de Jean-Pierre Chevènement accordé au Figaro, samedi 12 septembre 2015. Propos recueillis par Emmanuel Galiero.

LE FIGARO : La crise des migrants agite la classe politique française. Quelle est votre analyse ?

JEAN-PIERRE CHEVÈNEMENT : On s’attache beaucoup trop aux effets et pas assez aux causes. On ne veut pas voir que ces migrants sont originaires de pays qui ont été déstabilisés par la guerre ou par des conflits internes. Mais la guerre est souvent étrangère et nous avons collectivement, nous Occidentaux, une certaine responsabilité dans la déstabilisation de l’Irak, de la Libye et dans une certaine mesure, de la Syrie car il aurait fallu organiser une médiation plutôt que de prendre parti dans un conflit qui nous dépasse, le conflit Sunnites/Chiites. Il faut tarir la principale source de ces migrations et gérer les effets sans gesticulations inutiles, sans déclarations à l’emporte-pièce, avec fermeté et humanité.

Comment lutter en amont contre un tel problème ?
Le problème doit être pris dans sa globalité. Je veux parler de la question du codéveloppement avec les pays d’origine, du problème des États que nous pouvons aider à se construire ou à se développer, puis celui de la gestion des flux. Mais sur ce dernier point, la matière est partagée entre les États et l’Union européenne aux termes du traité de Lisbonne. Personne n’a dit que c’est une décision prise par la Commission qui le règle par répartition entre les pays. Ce problème implique l’accord de tous les pays. Cela suppose donc un Conseil européen préparé et outillé pour faire appliquer les décisions qu’il pourra prendre. En même temps, il ne faut pas laisser croire que la question se réduit à la gestion des flux. Ce n’est pas vrai. Quand on observe les ordres de grandeur, on constate 8 millions de déplacés à l’intérieur de la Syrie, 4 millions de réfugiés dans les pays voisins et environ 200 000 Syriens arrivés sur nos côtes.

Le spectre de 800 000 réfugiées accueillis en Allemagne suscite des inquiétudes…
A force de faire des annonces dans tous les sens, on finit par ne plus rien maîtriser. Celle-ci a été faite par le ministre de l’Intérieur allemand sur les demandeurs d’asile en fin d’année. Je mets en garde contre de tels effets d’annonce. La politique, ce n’est pas la communication.

 

7 commentaires sur Chevènement : « Il faut tarir la source de ces migrations »

  1. Thierry Theller // 16 septembre 2015 à 13 h 10 min //

    LES RETS DU REEL ET LA FRANCE

    Si les interrogations des Français sont aujourd’hui parfaitement justifiées, y répondre, on en conviendra, n’est pas chose très aisée. Hélas, n’est pas shaman qui veut !

    En revanche, chacun sait, ou commence à savoir que, à l’égal de leurs amis francs-maçons, les oiseaux du malheur démocratique actuel : assis sans honte sur la souveraineté du Peuple, n’ont jamais su travailler, eux, autrement que dans l’occulte et la trahison.

    En attendant, le Peuple, lui, se débat dans les rets du réel. Un réel aujourd’hui… pas très ragoûtant! Et pour tout dire, carrément monstrueux ! En tout cas, aussi abject que celui du « 84 » d’Orwell !

    Sauf que ce réel-là, aura été accouché, lui, à coups de violentes contractions sociales par le gotha euro-atlantiste des culs-de basse-fosse de l’anti France. Et que, de ce réel-là, il sera probablement difficile, dans la suite virulente des tumultueuses péripéties migratoires qui s’annoncent pour la majorité des Français, de pouvoir s’y soustraire sans réelle prise de conscience du piège qui lui a été tendu par les suppôts de l’enfer euro-mondialiste.

    Or, sachant que l’avenir ne fait acception de personne, -exception faite de la veulerie personnifiée-, il devient vital pour chacun d’entre nous, de pouvoir maîtriser sans tarder et notre futur devenir citoyen et notre liberté. Toutes choses mises actuellement sous le boisseau d’un nulle-part chaotique. Dès lors, pour ce qui est de la sauvegarde de l’essentiel de nos valeurs fondamentales, il ne nous reste qu’un recours : celui de notre capabilité personnelle et collective à la survie de notre identité.

    Pour le reste, que dire ? Sinon que le sinistre gourdin augural des signes avant-coureurs de ce temps déjà très troublé, risque très bientôt, à l’allure où vont les choses, de céder sa place, non plus au « knout » bolchévique ou à la « swastika » hitlérienne d’autrefois, mais aux forceps d’un avortement global génocidaire : délibérément organisé par les sombres concepteurs d’une France multiculturaliste soi-disant idyllique… En réalité, une copie approximative d’une France alors mutilée et coincée dans une Europe … Islamisée !

    D’autant que les kalachnikovs, les sabres et les couteaux, élaborés dans les forges du Diable islamo-mondialiste, n’attendent plus des Français, préalablement soumis aux chocs civilisationnels dont ils auront été les témoins, qu’ils ne gravent eux-mêmes la marque de leur résignation dans la pierre tarpéienne de leur anéantissement.

    Sauf que la France n’a pas un destin de vaincu ! Et ne l’a jamais eu !
    De Gaulle, déjà, n’affirmait-il pas, le 13 juillet 1942, à la Radio de Londres, que : « la France vit, que l’océan de ses douleurs ne l’a pas submergée, qu’elle demeure la France, malgré l’invasion et malgré la tyrannie ».

    Debout les cœurs ! Debout les patriotes !

  2. Thierry Theller // 16 septembre 2015 à 10 h 00 min //

    VOUS AVEZ DIT : « REFUGIES » ?

    En attendant… migrants et jihadistes : questions interdites !

    Ces questions seraient-elles du genre :
    Où sont les femmes ?

    En tous cas, sur les photos parues sur le web, par exemple : « Dreuz » et d’autres encore, en plus de « Résistance Républicaine », on ne les voit nulle part !

    D’ailleurs, Patrick Juvet, soi-même, semble se poser la même question sur YouTube

  3. Thierry Theller // 16 septembre 2015 à 9 h 56 min //

    LES SOCIALISTES – LES HORDES DE MIGRANTS – LE DROIT DE CONSCIENCE

    Quand on s’attaque à une personne donnée et à son droit de conscience à défendre son espace vital et son identité, il faut s’attendre en retour à assumer les justes conséquences d’une incitation délibérée à la violence publique.
    C’est-à-dire aux conséquences d’un acte attentatoire visant à détruire sa légitimité en tant que citoyen doté de droits civiques souverains.

    De plus, l’imposture démocratique, qui consiste à multiplier des Traités internationaux félons, reste ce qu’elle aurait toujours dû être : une imposture !

    MM les socialiste : un régime politique… ça passe… Un autre vient…

    Idem, pour vos lois, décrets et prise de positions scélérates contre la nature même des règles sociales et des rapports humains fondamentaux.

    Alors, de grâce, cessez d’abuser de votre sentiment d’impunité… Vos prérogatives, l’Histoire l’a suffisamment démontré, ne sont qu’illusoires…

    En outre, vous êtes en train de commettre un crime d’Etat !… Quasiment !
    Sans compter que les abrogations… ça existent ! Oui, et vous le savez mieux que quiconque. Souvenez-vous-en !

    De peur d’être un jour confondus… avec elles

  4. « On s’attache beaucoup trop aux effets et pas assez aux causes. On ne veut pas voir que ces migrants sont originaires de pays qui ont été déstabilisés par la guerre ou par des conflits internes. Mais la guerre est souvent étrangère et nous avons collectivement, nous Occidentaux, une certaine responsabilité dans la déstabilisation de l’Irak, de la Libye et dans une certaine mesure, de la Syrie… »
    JP Chevènement a dit l’essentiel . Ainsi nos politiques et les hauts fonctionnaires qui les servent confondent la plupart du temps buts et moyens, conséquences et causes et de ce fait sont généralement responsables des situations de crises à venir .Les Va-t’en guerre ne font que surfer sur les occasions ainsi offertes.De ce point de vue beaucoup d’accords ou traités signés depuis la fin de la seconde guerre mondiale, à commencer par celui de Yalta, sont à l’origine des principaux conflits qui se sont fait jour. Les peuples qui se sentent alors trahis par ces accords ou traités qui les humilient la plupart du temps, finissent toujours par se révolter ou changer d’air en fuyant !Mais le paradoxe suprême tient quand même (selon moi) au fait que les pays qui généreusement se disent prêts à accueillir les réfugiés sont bien souvent ceux là même qui fournissent les armes aux belligérants et profitent économiquement d’une façon ou d’une autre des conflits.

  5. JP Chevènement reste un grand.Cela nous change d un PS Deloriste et de son sous produit le Hollandisme colle au bottes de Merkel et du patronat. Allemand

  6. c’est toujours un plaisir de lire les articles de Jean-Pierre Chevènement. Je suis d’accord avec sa façon de penser et je dirai c’est un sage.

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