Une émotion réelle mais tardive

Ces derniers jours, tout est orchestré pour que l’information des grands médias, presse écrite, radios et journaux télévisés que nous consommons tous les jours se transforme en une opération de communication de grande envergure dont l’objectif, pas toujours clairement identifié, est de recentrer l’action publique sur des segments plus émotionnels que politiques.

La photo de ce jeune Syrien de 4 ans, Aylan Kurdi originaire de Kobané ville Syrienne ravagée par le groupe État islamique fin 2014, découvert sans vie sur la plage de Bodrum en Turquie a ému beaucoup de monde et a envahi le 2 septembre les réseaux sociaux.

Cette photo m’a personnellement bouleversé.

Mais posons-nous la question : pourquoi cette photo ?

Est-ce, pour autant, un élément déclencheur d’une prise de conscience des citoyens des pays les plus riches ? Certainement, mais avec retard. Et il faut le regretter.

  • Pourquoi les médias n’en ont pas fait autant avec cette autre image, aussi effrayante, de cette gamine décapitée par les barbares[1] de DAECH.Il faut accentuer l’opposition militaire à Daech. Il convient de mener une coalition internationale avec les pays du Moyen-Orient.
  • Pourquoi n’y a –t-il pas eu prise de conscience générale lorsque Boko Haram perpétue ses crimes en Afrique ?Louons, dans nos réflexions, l’effort actuel des autorités Tchadiennes qui impulsent une coalition de certains états africains (Tchad, Cameroun, Nigéria et Niger)
  • Pourquoi ce quasi-silence des médias lorsque les chrétiens du Moyen-Orient sont persécutés au point qu’il convient de parler de génocide ?
  • Pourquoi les centaines de cadavres dans cette méditerranée, symbole pour les européens et notamment les Français, de soleil, de vacances et de farniente, n’ont-ils pas eu la résonnance suffisante ?

L’émotion, aussi forte soit-elle et la compassion ne peuvent être les critères déterminants de la construction d’une politique et de l’engagement de l’État. Une politique doit être arrêtée au terme d’une réflexion lucide, objective, cartésienne et responsable. C’est l’honneur et la grandeur des Chefs d’État de trancher, de décider en tenant compte des réalités. Cela n’a pas été le cas ces dernières années. Attendre c’est se rendre complice des drames insupportables vécus à nos portes.

Un exode durable

La situation mondiale que nous connaissons aujourd’hui n’est donc pas nouvelle. Elle est connue et risque de perdurer encore très longtemps. Cet exode est un phénomène durable. En 2015 l’afflux de réfugiés en Europe a déjà dépassé 350.000 personnes qui ont pris le risque de traverser la méditerranée. Beaucoup ont péri en mer, comme le petit Aylan pour ne prendre que cet exemple. Cet exode est international, et si l’Europe est particulièrement touchée, ce n’est pas le seul territoire à subir cette immigration. La Turquie (pour ne prendre que cet exemple), à elle seule, est bien plus impactée que l’Europe. D’autres régions, y compris en Irak et en Syrie, pour peu que le drapeau de Daech n’y flotte pas encore, sont témoins d’exils massifs. Selon le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), plus de 4 millions de Syriens sont réfugiés, dont 3 millions hors Syrie en Turquie, au Liban et en Jordanie.  Par contre, ne faut-il pas condamner les pays riches du Golfe qui ne font aucun effort alors qu’il y a bien plus de proximité humaine, culturelle, linguistique, économique et religieuse avec ces populations persécutées ?

La France a toujours été une terre d’accueil. Elle doit prendre sa part de la misère du monde.

L’Europe est donc confrontée à l’une des plus graves crises de migrants depuis la dernière guerre mondiale, laquelle a sécrété plus de 4 millions d’exilés en 1940 dont la moitié originaire de la Belgique, de la Hollande et du Luxembourg.

Sans vouloir remonter à la nuit des temps, la France a recueilli les réfugiés politiques de la guerre d’Espagne, puis de l’Italie fasciste, pendant la guerre 39-45 et les persécutions nazie, l’exil a toujours existé et fort heureusement. Il en est de même, il n’y a pas très longtemps, lors des conflits sanglants des Balkans.

Et pourtant, nous avons connu d’autres périodes particulièrement difficiles : 12 millions de germanophones expulsés d’Europe orientale après 1945, la crise des boat-people à la fin des années 70 et ses 120.000 réfugiés vietnamiens et cambodgiens accueillis par la France, la guerre des Balkans avec plus d’un millions de réfugiés.

Réfugiés et migrants économiques

Face à ce drame humain, il convient de porter une analyse la plus déconnectée possible de cette actualité effrayante. Mais il est bien difficile, reconnaissons-le, de naviguer sans aucun état d’âme, entre le cœur et la raison.

Néanmoins, il nous faut séparer au mieux, les deux phénomènes migratoires qui s’accentuent notamment depuis le début 2015.

  • Les migrants qui souhaitent s’installer en Europe pour des raisons exclusivement économiques et sociales doivent recevoir une réponse propre à chacune des situations tout en prenant en compte non seulement leur souhait mais également en analysant les possibilités pratiques des pays d’accueil. Chacun peut comprendre qu’en fonction des politiques sociales et de natalité de chaque nation, les besoins et les possibilités d’accueil dans des conditions honorables sont différentes. C’est le cas de la France et de l’Allemagne qui ne peuvent proposer des solutions similaires. A ce niveau, une concertation et une entente de tous les pays européens me semble indispensable afin de rapprocher les critères sociaux et économiques qui sont, dans ce cas, particulièrement déterminants.
  • Il n’en est pas de même pour ceux que l’on doit considérer comme des réfugiés politiques, ceux qui fuient les pays en guerre comme l’Érythrée, l’Irak, le Soudan, l’Afghanistan et la Syrie, leur seul salut étant l’exode vers des contrées plus stables politiquement. A ce niveau qui ne peut être que mondial, les institutions internationales doivent coopérer afin d’organiser le sauvetage de ces populations.

Dans ce concert des nations que l’on ne peut que réclamer, l’Europe, toute entière, doit y trouver sa place. Dans le cas contraire, c’est l’Europe qui sera en crise. La France, à son niveau, et avec les moyens qui sont les siens, mais aussi avec la mobilisation de tous, doit participer à ce plan de sauvetage. Il en va de sa grandeur, d’autant plus que nous ne sommes pas irréprochables dans l’aggravation de cette situation.

Il faut bien admettre que la politique étrangère de notre Nation est aujourd’hui inaudible. Le sentiment très fort qui se dégage sur ce sujet depuis plusieurs années est une inconstance et un choix de nos partenaires pas toujours très pertinent. Chacun peut comprendre que ce problème mondial ne saurait trouver une solution qu’en unissant les principales puissances, notamment celles du continent européen et ses voisins : Russie, Iran, Turquie.

Nos racines chrétiennes

La France a des racines chrétiennes qu’il importe de conserver. J’approuve, sans aucune réserve, les propos du Cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris : « Que serait notre civilisation si elle renonçait à assumer la dimension universelle de la dignité humaine ? Que serait l’héritage du christianisme s’il se fermait devant le pauvre à sa porte »[2]. Défendre les origines chrétiennes de la France n’a de sens que si nous allons au bout du raisonnement.

Souhaitons que suite à cette prise de conscience collective, les Nations concernées par ces phénomènes migratoires déterminent un certain nombre d’actions et que cet ensemble cohérent réponde à des préoccupations reconnues et partagées :

  • En urgence, et en France, participer à l’accueil des réfugiés politiques ;
  • Organiser des bases, si possible hors sol européen, pour accueillir les demandeurs d’asile en accélérant l’instruction des dossiers ;
  • Lutter aussi plus efficacement contre l’immigration clandestine qui représente un obstacle et un frein au traitement même des mesures envisagées pour l’accueil des réfugiés politiques ;
  • Pour y parvenir, il convient de revoir rapidement les conditions d’application de la convention de Schengen[3], et si nécessaire revoir sur le fond son contenu pour plus d’efficacité.
  • Mais pour être porteuse d’espoir pour tous, il est indispensable que cette nouvelle politique migratoire soit partagée par le plus grand nombre de nos concitoyens. Pour y parvenir, il nous faut apporter des solutions économiques et sociales aux catégories les plus défavorisées sur notre territoire national. Cette nouvelle politique migratoire n’est possible que si des réponses en termes de pouvoir d’achat et de recul durable du chômage sont mises en œuvre.

L’inhumanité de l’extrême-droite

Par la voix de Marine Le Pen, avec des propos dont il convient de noter la brutalité et l’inhumanité, l’extrême droite rejette, comme elle l’a toujours fait tout au long de son histoire, cette philosophie humaniste qui identifie la France. Je tiens à marquer, comme toujours, mon opposition frontale aux thèses FN.

Alain Kerhervé


[1] Je n’emploie pas volontairement le terme de terroriste, car il n’est pas assez puissant pour dénoncer les crimes de Daech. Par ailleurs, nous ne pouvons ignorer que le terme de terroriste identifiait pendant la seconde guerre mondiale ceux qui s’opposaient aux autorités allemandes d’occupation et au gouvernement de Vichy.

[2] Lettre aux prêtes.

[3] L’espace Schengen veut, aux dires  de ses concepteurs,  renforcer la notion d’un « espace de liberté, de sécurité et de justice ». Personne ne peut affirmer aujourd’hui que c’est une réussite!

16 commentaires sur Une émotion réelle mais tardive

  1. Hélas cette façon d’interpréter le cours des choses est sans fondement. La seule réalité tangible et mesurable est l’incompétence généralisée de nos politicards et le télescopage inévitable de discours, interviews et autres interventions médiatiques orientées par le seul désir d’apparaître . JP Chevènement dans sa dernière tribune l’avait fort bien résumé : nos politiques confondent les effets et les causes…et ils ne sont pas les seuls !

  2. @Durand // 14 septembre 2015 à 22 h 11 min //

    L’article 50 me semble inapplicable, les 2 ans de négociations qu’il impliquerait (l’UE ne ferait aucun cadeau sur la durée) permettrait de faire sauter n’importe quel gouvernement. D’autre part une fois invoqué, il serait difficile de ne plus le respecter.

    Pour la Grèce, si Tsipras avait été un homme d’État, il avait le soutien du peuple (référendum du 3 juillet), le Plan B de sortie de l’euro (préparé par Y. Varoufakis) et le support éventuel d’un état souverain hors UE (la Russie), il aurait pu rendre la souveraineté et l’espoir à son peuple. Malheureusement pour les grecs, pris dans ses contradictions de gauchiste internationaliste, il n’était tout simplement pas à la hauteur. Comme notre Mélenchon.

  3. @Citoyen,

    « L’article 50 était une idée pertinente il y a quelques années, autant aujourd’hui, dans l’état actuel de l’UE, elle ne l’est plus »

    Sortir par la voie légale représente le même avantage aujourd’hui qu’hier :

    – Personne, aucun état membre, pas plus que la Commission ne peut s’opposer à l’utilisation de l’article 50.

    – S’il s’avérait que cette procédure, dans son déroulement, crée pour l’état sortant des difficultés telles, que sa sécurité ou son intégrité seraient mises en danger, rien ne pourrait s’opposer à ce que l’état sortant joue alors sa propre partition avec son propre tempo. L’article 50 reste néanmoins le cadre légal pour démêler avec chacun de nos voisins des décennies d’imbrications législatives et de rapports financiers. C’est à priori ce que souhaitent nos voisins, tous signataires du TUE…
    Il faudra le faire de toute façon… Alors pourquoi pas par l’article 50 ?!

    « on a vu en Grèce qu’un référendum pouvait potentiellement suffire à légitimer une décision de sortie de l’euro »

    – On n’a pas du voir la même chose…!

     » (même si Tsipras ne l’a pas utilisé)  »

    – On n’a rien vu du tout, alors !…

    « il en serait de même pour une sortie de l’UE. »

    – Exact, on ne verra rien non plus…, mis à part des dificultés inutiles et du temps perdu à cause des plaintes des autres états-membres et des instances européennes auprès des tribunaux internationaux…

    Alors, à moins de trouver ça plus « fun » !…
    Vous fréquentiez aussi M. Mélenchon ?

  4. Alain Kerhervé,

    « A Durand : Où avez-vous lu sur ce blog des articles favorables au traité de Lisbonne. Les gaullistes n’ont JAMAIS accepté ni le contenu du référendum de 2005, ni le traité de Lisbonne. Quant à la soumission à l’Otan et aux USA, même remarque… Prenez le temps de lire sur Gaullisme.fr et après vous pourrez faire des commentaires. Quant à la charité, c’est certainement un mot qui vous échappe… »

    Mais je ne doute pas un instant de la justesse de vos analyses sur la situation…, même sans avoir lu tout votre blog… C’est plutôt sur ce qu’il faut en conclure que je m’attache à essayer de convaincre autour de moi de l’urgence d’une sortie de l’UE (et donc de l’Euro) par l’article 50 du TUE, ainsi que de l’OTAN. J’essaye de le faire en apportant des éléments factuels et réalistes et je réserve mes sentiments pour ma vie privée.
    D’ailleurs, ni les vôtres ni les miens n’influenceront la gestion de la « crise des migrants ». Les décisions seront prises par des personnes qui nous ignorent. Nous n’avons aucune prise sur eux…

    C’est pourquoi je défends l’idée de se rassembler provisoirement pour faire sortir la France de l’UE et de l’OTAN et puisqu’il n’existe qu’un seul parti dont c’est clairement le programme pour 2017…

  5. @Citoyen,

    Vous dites :

    -« Aujourd’hui la sortie de l’euro et de l’UE sont les priorités pour sauver la France. Le FN est le seul en mesure d’accéder potentiellement au pouvoir pour rendre la souveraineté nationale et sa grandeur à notre pays. Je pense que vous vous trompez d’ennemi. »

    Pourriez-vous citer le programme ou la profession de foi de Mme Le Pen qui précise comment elle fera sortir la France de l’euro et de l’UE si elle est élue ?

    Je vous précise que pour désengager la France de sa culpabilité pour ce qui est du sujet traité dans ce billet, il faut également sortir de l’OTAN.

  6. @Alain Kerhervé // 14 septembre 2015 à 12 h 10 min //

    Le FN a très longtemps vécu sur un anti-gaullisme lié à la position de De Gaulle lors de la Guerre d’Algérie, et on ne peut nier qu’il s’agit là d’un sujet pour le moins délicat. En 2015, ce sujet est sorti du domaine de la politique pour entrer dans celui de l’Histoire, ni Marine le Pen, ni Florian Philippot, ni Marion Maréchal-Le Pen n’étaient nés à cette époque !

    Comme beaucoup, j’avais un à priori très négatif sur le FN, mais je suis allé me faire ma propre idée par moi-même et j’y ai trouvé des militants se revendiquant gaulliste et voulant se battre pour l’indépendance et l’avenir de la France et des français, bien loin des caricatures de néonazis/skinheads qui circulaient encore il y a quelques années. Il est trop facile de coller une étiquette pour éviter tout débat de fond, il faut regarder le programme et les hommes qui le composent

    Je conçois tout à fait le fait d’être considéré comme un adversaire par les fédéralistes (EELV), les internationalistes (FdG), les européistes affairistes (LR/PS), mais c’est beaucoup moins explicable pour tous ceux qui se revendiquent souverainistes/gaullistes à mon sens, « Divide ut regnes »…

  7. @Durand // 13 septembre 2015 à 13 h 27 min //

    Je connais l’UPR, j’y ai même adhéré il y a quelques temps.
    Autant le recours à l’article 50 était une idée pertinente il y a quelques années, autant aujourd’hui, dans l’état actuel de l’UE, elle ne l’est plus, on a vu en Grèce qu’un référendum pouvait potentiellement suffire à légitimer une décision de sortie de l’euro (même si Tsipras ne l’a pas utilisé), il en serait de même pour une sortie de l’UE.
    Concernant l’emprise des USA sur notre pays, j’en suis tout à fait conscient et d’accord avec vous.

  8. A Citoyen : je n’ai pas l’intention de décerner des certificats de quoi que ce soit. Mais au moins, permettez moi de vous dire que si je ne peux donner de leçon de gaullisme, vous n’avez pas, et de loin, la possibilité de dire qupoi que ce soit sur ce sujet. Concernant le gaullisme, le FN est hors sujet. Il suffit pour s’en convaincre de regarder d’où il vient. C’est avant tout un parti anti-gaullisme viscéral.

  9. A Durand : Où avez-vous lu sur ce blog des articles favorables au traité de Lisbonne. Les gaullistes n’ont JAMAIS accepté ni le contenu du référendum de 2005, ni le traité de Lisbonne. Quant à la soumission à l’Otan et aux USA, même remarque… Prenez le temps de lire sur Gaullisme.fr et après vous pourrez faire des commentaires. Quant à la charité, c’est certainement un mot qui vous échappe…

  10. Tout à fait d’accord avec vous Alain Kerhervé ,la diarrhée mentale du FN à propos de tout et de n’importe quoi met en lumière la sinistrose intellectuelle qui se répand dans nos villes et villages.
    Mais hélas c’est aussi cela la France d’aujourd’hui qui surfe sur la haine, le mépris ,la violence et le rejet de la différence.

  11. @Citoyen,
    Vous dites :
    – « Le FN de Marine le Pen/Florian Philippot est manifestement bien plus proche du gaullisme réel que vous ne semblez l’être. »

    Je pense qu’aucun gaulliste ne peut tolérer l’inféodation de la France au États Unis et à ses guerres hégémoniques, causes principales de l’afflux de réfugiés en Europe.
    Cette inféodation est voulue par le traité de Lisbonne (article 42 du TUE…) et je n’ai pas souvenir que le FN ou d’autres mouvements, se réclamant du gaullisme ou pas, aient demmandé la sortie de l’Union Européenne, comme l’article 50 du même TUE nous y autorise…, mis à part l’Union Populaire Républicaine qui propose de rassembler tous les Français, sans considération de leurs penchants politiques, pour faire sortir la France de l’UE, de l’euro et de l’OTAN afin de retrouver notre démocratie, égarée entre Bruxelles et Washington et de décider par nous-même de nos intérêts géostratégiques.
    Votre commentaire, c’est l’hôpital qui se fout de la charité…!!

  12. @Alain Kerhervé // 12 septembre 2015 à 19 h 02 min //

    Je pense que vous refusez (et vous êtes nombreux dans ce cas) de voir la mutation qu’a effectué le FN sous la présidence de Marine Le Pen, mutation qui est dans sa dernière phase avec l’éviction de Jean-Marie Le Pen.

    Nul ne peut prétendre détenir à lui seul les valeurs du gaullisme ni décerner des brevets de gaullisme. Ce que je peux vous affirmer que parmi les nouveaux militants du FN, une très large majorité se revendique ouvertement gaulliste. J’ai eu ma carte chez DLF, Nicolas Dupont-Aignan est très bien et je partage beaucoup de ses positions, mais le gaullisme impose le pragmatisme, NDA ne sera pas au 2nd tour 2017 et n’a aucune structure derrière lui, le FN si. Aujourd’hui la sortie de l’euro et de l’UE sont les priorités pour sauver la France. Le FN est le seul en mesure d’accéder potentiellement au pouvoir pour rendre la souveraineté nationale et sa grandeur à notre pays. Je pense que vous vous trompez d’ennemi.

    Ceci dit, je ne prétends pas connaître en totalité la pensée gaulliste, à quel moment fait-il référence à une humanisme universel qui voudrait ouvrir la France à tous les malheureux à travers le monde ?

  13. A Citoyen : Manifestement vous n’avez rien compris au gaullisme… d’atant plus que vous « militez » pour le FN, parti anti-gaulliste notoire. De Gaulle incompatible avec l’extrême droite. C’est une évidence pour tous, sauf pour vous. Je vous plains.

  14. « La France a toujours été une terre d’accueil. Elle doit prendre sa part de la misère du monde. »
    « cette philosophie humaniste qui identifie la France. »

    On nage dans le gaullisme à la moraline, du de Gaulle « light » revisité par la gauche…

    Le véritable gaullisme, en conformité avec le discours de Phnom Penh, consistait à refuser toute intervention en Libye et en Syrie, quant aux migrants, De Gaulle, n’aurait laissé entre personne, humanisme ou pas.

    Le FN de Marine le Pen/Florian Philippot est manifestement bien plus proche du gaullisme réel que vous ne semblez l’être.

  15. Si je partage globalement l’analyse et certaines propositions ,il m’apparaît néanmoins de plus en plus insupportable ces « émotions » sélectives mues par les forces de la bien-pensance collective agitées par la puissance médiatique des images et du son des réseaux dits « sociaux » d’un peuple introuvable qui se cache derrière des pseudos et boude majoritairement les urnes dès qu’il s’agit de prendre ses responsabilités. Si la mort d’un gamin est d’une atrocité majeure sur l’échelle de Richter de la douleur de l’humanité toute entière….alors pourquoi depuis des décennies, en Syrie comme ailleurs dans les pays où l’AK47 sert principalement de dialogue entre les populations et les bombardements d’outil d’instauration de la démocratie, pourquoi des milliers de gamins sont tués et des millions de gens essaient de fuir ce qui n’est pas VIVABLE pour un être humain? Oui pourquoi aujourd’hui plus qu’hier cela toucherait d’avantage nos consciences politiciennes puisque rien n’est fait en amont depuis la seconde guerre mondiale pour juguler la barbarie, la sauvagerie de régimes dictatoriaux ou mieux encore chasser les empêcheurs de vivre heureux partout où ils sévissent ?
    Comme disait feu Raymond Barre : » La France est un pays de diseurs et non de faiseurs ». Depuis par mimétisme ,hélas, l’esprit de nos politiciens a contaminé nos voisins Européens et face à cette crise qui n’aura pas de fin tant que l’on continuera à traiter les conséquences des conflits et non les causes , on entretiendra sélectivement l’émotivité, la compassion et la générosité des citoyens au nom de valeurs universelles de solidarité qui nous échappent globalement (sauf rares exceptions)dans la conjugaison de notre propre quotidien !

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