Joyeux Noël

Une pensée pour tous les chrétiens du monde

Une pensée pour tous les chrétiens du monde

La France est de culture chrétienne. Le nier, c’est refuser son histoire. Le nier, c’est aussi combattre ses valeurs. En ce jour de Noël, l’actualité nous oblige à s’en souvenir, mais également à manifester notre soutien indéfec-tible avec ceux qui souffrent dans le monde parce qu’ils sont chrétiens. Ainsi, je vous invite à lire les deux articles qui suivent. C’est un moment de réflexion et de paix.
À la veille de l’un des plus terribles Noël qui soit pour les chrétiens d’Orient ouvertement chassés d’Irak, le pape François leur envoie une «lettre» aussi paternelle qu’inhabituelle, traduite en arabe, où il leur annonce en particulier un voyage sur place, dès qu’il le pourra. Un texte personnel où François met aussi tout son poids pour apporter soutien, «consolation» et «solidarité» à ceux dont les «chants de Noël seront mêlés de larmes et de soupirs».


Les traditions de la crèche et du sapin

La populaire crèche de Noël apparaît comme relativement récente, attribuée à saint François d’Assise aux XIIe-XIIIe siècle. Mais la représentation de la naissance du Christ demeure plus ancienne, puisque ce fut au milieu du IVe siècle que le pape Libère fixa la Nativité au 25 décembre, marquant ainsi le début de l’année liturgique. C’est de la même époque que datent les deux plus anciennes représentations connues : une peinture murale, dans les catacombes romaines de Saint-Sébastien, ornant la chambre mortuaire d’une famille chrétienne ayant vécu aux environs de 380 et une scène peinte sur un sarcophage de la basilique de Saint-Maximin représentant l’adoration de l’Enfant-Jésus par les rois mages.

Le terme — venu de l’allemand Krippe [lit de bébé] — désigne d’abord la mangeoire pour les animaux dans laquelle la Vierge a déposé Jésus à sa naissance selon saint Luc, puis l’ensemble du lieu de la Nativité et même la scène globale de l’événement. François d’Assise, conscient de l’impossibilité pour les pèlerins de se rendre en Terre sainte occupée par les Turcs, aurait fait célébrer en 1223 la messe de minuit à Greccio, en Italie centrale, devant une étable où hommes et bêtes incarnaient ce qui s’était déroulé douze siècles plus tôt. 1aca70e2 (1)Puis les mystères et les jeux médiévaux interprétés dans les églises puis sur les parvis amenèrent des crèches spectacles, qui prirent ensuite le nom de crèches publiques, de crèches parlantes ou de pastorales ; il y eut même, à la fin de l’Ancien Régime, une crèche bisontine de marionnettes représentant des personnages types de la société locale.

Au XVIIIe siècle, dans l’aristocratie et la bourgeoisie, on mit au point des boîtes vitrées décorées, appelées grottes ou rocailles, avec des figurations de l’Enfant-Jésus, ainsi que des scènes de la vie du Christ et des saints, réalisées en cire, en mie de pain ou en verre filé. Les crèches napolitaines connurent ainsi un grand succès. Sous la Révolution, des crèches privées ouvertes au public attirèrent les fidèles et les santonniers commencèrent à travailler à une grande échelle, notamment en Provence, mais aussi en Dauphiné, en Roussillon et en Languedoc.

Quant au sapin de Noël, quoique ses origines remontent aux XVe et XVIe siècles en Allemagne — certains parlent même de saint Colomban dans les Vosges au VIe siècle ou de saint Boniface en Hesse au VIIIe siècle —, ce n’est qu’au XIXe siècle que sa mode s’est répandue en Europe. L’époux de la reine Victoria, le prince Albert, de la famille de Saxe-Cobourg-Gotha, en est crédité pour le Royaume-Uni et, en France, la duchesse d’Orléans, née Hélène de Mecklembourg-Schwerin, l’aurait introduit à Paris en 1840. C’est après le milieu du XIXe siècle que la coutume s’élargit aux classes moyennes puis populaires. Elle fut dès lors vite associée aux cadeaux et aux présents.

Jean Etèvenaux

http://www.france-catholique.fr


 

La crèche au cœur de la Légion étrangère

 

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Très vite après sa création en 1831, la Légion étrangère adopta Noël…

Noël est la fête légionnaire par excellence. Très vite après sa création en 1831, la Légion étrangère adopta Noël. Elle le fit avec d’autant plus de facilité qu’elle était composée essentiellement d’hommes venus de toute l’Europe et pour qui, même lorsqu’on était un « paria », Noël constituait une fête traditionnelle, à défaut d’être religieuse.

Voici comment, à Fez, le 2e étranger fêtait Noël en 1912 : « La veillée de Noël se passait autour d’une crèche vivante, comme c’était alors la tradition. Les draps, les chèches, les ceintures bleues constituaient l’essentiel des déguisements de la sainte Famille et des bergers ; une poupée représentait l’enfant Jésus et parfois un bourricot ajoutait au réalisme du tableau. À minuit, les officiers venaient dans les chambres et la veillée commençait alors autour de la crèche avec ses chants, ses chœurs allemands, russes, espagnols. » Depuis lors, le déroulement de la fête a peu évolué. Au cours de la Grande Guerre, une dimension supplémentaire fut ajoutée avec la réalisation de spectacles, de jeux ou de sketches. Peu à peu, les crèches vivantes laissèrent la place à des crèches confectionnées par les légionnaires. Après la guerre d’Algérie apparaîtra le concours de crèches avec attribution de prix par un jury.

Si la Légion s’est appropriée Noël, si cette fête s’est inscrite rapidement et naturellement dans ses traditions, c’est parce que l’on retrouve des fondements religieux, historiques ou culturels, communs à la fois à Noël et à la Légion étrangère : la nativité n’est-elle pas en effet la fête de l’enfance, la fête de la famille et celle de l’espérance ?

Pour la tradition chrétienne, Noël marque la venue au monde d’un enfant, promis et attendu pour sauver les hommes et en qui les chrétiens voient Dieu incarné. Le nouveau-né, comme l’enfant, est donc naturellement placé au cœur de cette fête. Au sein de la Légion : même principe. Les légionnaires sont au cœur de la fête, surtout les plus jeunes et les nouveaux arrivants. Ce sont eux qui reçoivent les cadeaux, ce sont eux qui conçoivent et réalisent la crèche, ce sont eux, encore, qui montent les sketches. C’est pour eux que les cadres restent toute la nuit, si bien que durant ces festivités, il n’y a plus ni cadres, ni légionnaires, mais seulement des compagnons d’armes.

Le monde entier a retenu de Noël l’image de la sainte Famille. Noël, dans la tradition chrétienne, est devenu ainsi la fête de la famille. Cette fête de la famille a largement dépassé la chrétienté, puisque toute famille, de par le monde, a le souci de se réunir à cette occasion. La Légion se présentant comme un refuge et une famille d’accueil pour tous ses hommes venus du monde entier, il paraissait naturel qu’elle intégrât cette fête à son patrimoine. Le légionnaire a fui ou quitté un métier, une patrie, des amis, une fiancée, et seule la chaleur d’une famille peut remplacer un tel vide dans le cœur et l’esprit d’un homme, surtout la nuit de Noël.

Enfin, cet enfant, né d’une vierge, était annoncé et attendu comme le sauveur du peuple d’Israël ; il devait apporter le salut aux hommes de bonne volonté, il était donc un signe d’espérance. Là encore, ce symbole d’espérance a trouvé naturellement sa place au sein de la communauté légionnaire, car la plupart des candidats arrivent en situation d’échec professionnel, affectif ou psychologique ; ils viennent chercher, consciemment ou non, quelque chose d’autre, qu’ils ont souvent du mal à exprimer. La Légion, où ils s’engagent généreusement, incarne à leurs yeux une nouvelle chance, un rayon d’espoir, voire une espérance.

Noël dans le cœur des hommes de bonne volonté. Noël, au cœur de la Légion étrangère.

Source : http://www.bvoltaire.fr

2 commentaires sur Joyeux Noël

  1. Gilles Le Dorner (Bourges) // 18 janvier 2015 à 7 h 35 min //

    « La France est chrétienne », vieille méditation , mais comment comprendre ? , au risque de me tromper et selon la paille et la poutre mais sans intention de blesser ni prétention de seule vérité ni autre prétention . En mémoire ,  » La foi s’ affermit lorsqu’ on la partage » , disait Jean-Paul II . Essayer ? La France est chrétienne aussi , puisque la France en République est aussi laïque et puisque , aussi , chrétien n’est pas plus une étiquette qu’ un état de fait . La France est chrétienne des pas qui nous ont précédés , multiples et connus ou de nous ici-bas inconnus ou anonymes et puisque de toute façon il ne nous appartient pas de juger , multiples pas et parcours , puisque chrétien n’ est pas un acquis immobile , ni une étiquette ni un état de fait , ni revendication arrogante ou figée , multiples passages ici-bas en actes comme en prières et sans insultes ni bravades ni blessures ni blessures parfois de l’ inconsciente toute liberté infligées en esprit de vinaigre ni surenchère en religion ni prétention de suprématie temporelle ni vanité d’ êtres supérieurs ni fausse humilité parfois mâtinée de calculs ou d’ esprit de pouvoir , petite France chrétienne et chrétienne aussi et grande âme aussi parmi d’ autres , présence et maillon parmi d’ autres du fil de l’ Espérance , et de nos actes et de prières , du Notre Père et de Marie médiatrice et pierre angulaire aussi , Marie souveraine et patronne qu’ enfants peut-être nous chantions et priions à genoux , annonce et tolérance aussi vécue , présente et à venir , maillon oui parmi d’ autres et présence , Libre , Fraternité , en Chrétienté ouverte et d’ un Saint-Paul hors-les-murs aussi , un peu comme en journées d’ Assise et en actes aussi , d’ Orient aussi , Liberté d’ Espérance , Espérance à partager

  2. La chaine allemande Deutsche Welle a publié un reportage vidéo d’une importance capitale (i); c’est sans doute le 1er grand média occidental à admettre que l’Emirat islamique est alimenté, non pas par le marché noir du pétrole, ou par les prises d’otage avec rançons, mais par des approvisionnements et du matériel pour plusieurs milliards de dollars, transportés quotidiennement par camion jusqu’en Syrie à travers la frontière avec la Turquie, pays membre de l’OTAN…

    Ca fait longtemps que ça dure; tout commença avec l’agression commise contre la Syrie (ii). La France n’est pas en reste, d’ailleurs (iii)…

    (i) http://www.wikistrike.com/2014/12/le-groupe-etat-islamique-est-approvisionne-directement-par-l-otan-via-la-turquie.html

    (ii) Témoignage de Roland Dumas (10/5/2013) http://www.youtube.com/watch?v=wj2wvTOWURk

    (iii) « La France rétablit la censure militaire », voltairenet.org, 4/3/2012, http://www.voltairenet.org/article172994.html

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