Ménard veut débaptiser une rue célébrant la fin de la guerre d’Algérie

Le FN veut régler ses compte avec de Gaulle

À Béziers, Robert Ménard veut que la rue dédiée à la fin des combats en Algérie soit rebaptisée rue du « Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc », ce militaire ayant participé au putsch des généraux en 1961.

À Béziers, Odette Dorier, élue Front national de la majorité de Robert Ménard, proposera au prochain conseil municipal le changement de nom de la rue du 19-Mars-1962. Cette date symbolique marque la fin des combats en Algérie, au lendemain de la signature des accords d’Évian.

Maire d'extrême droite, il aime la famille Le Pen

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Le maire Robert Ménard souhaite que cette rue soit rebaptisée, à compter du 19 mars prochain, rue du Commandant-Hélie-de-Saint-Marc, du nom de ce militaire ayant participé au putsch des généraux en Algérie en 1961. Il s’agit pour l’édile de « rendre hommage à un héros. C’est juste un acte réparateur ».

Décédé en 2013… cet antigaulliste avait fait le choix de l’Algérie française et avait participé au putsch des généraux à la tête du 1er REP (Régiment étranger de parachutiste…

D’après Midi-Libre, les réactions d’indignation sont vives, notamment parmi les responsables de la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie, Maroc, Tunisie (Fnaca). Ils n’excluent pas « l’organisation d’une manifestation » si le conseil municipal de Béziers entérine sa décision.


Source :  Médiapart 

Lire aussi sur Gaullisme.fr : La fin de la guerre d’Algérie


 

8 commentaires sur Ménard veut débaptiser une rue célébrant la fin de la guerre d’Algérie

  1. La guerre d Algérie a été gagnée militairement , mais perdue politiquement ,grace à nos pseudos amis de 1944 qui livraient des armes au FLN via le MAROC et la TUNISIE . Le gouvernement américain de l époque menait des politiques anti-coloniales . Considerons les comme de faux amis

  2. RUE DES PETITS-BEURRE

    Monsieur Robert Ménard, maire de Béziers, veut rebaptiser la rue du « 19 mars 1962 » rue du « Commandant Hélie de Saint-marc ».

    Sur un plan juridique il y a lieu de rappeler à l’adresse des protestataires éventuels de ce projet, au moins deux règles prescrites par le code général des collectivités locales (CGCT) à savoir que :

    « Les communes…s’administrent librement par des conseils élus » (L 1111-1), « …et… règlent par leurs délibérations les affaires de leur compétence »(L 1111-2).

    Le maire de Béziers exerce donc pleinement ses fonctions, parfaitement fondées en droit à l’occasion de ce projet qu’il veut voir naître et qu’il présentera lors d’un futur ordre du jour de la municipalité, sur lequel le conseil municipal aura à se prononcer.

    Au-delà de l’aspect juridique, l’opportunité de ce projet peut bien évidemment ressusciter des débats passionnés et passionnants sur le destin historique mais aussi politique de deux pays, la France et l’Algérie, qui restent associés, à travers leur mémoire commune, à un destin parsemé d’amour mais aussi de rancoeurs, duquel s’entrecroiseront à jamais dans les dédales des tombes silencieuses, couchées et envahies de végétations par le temps qui passe et inondées d’un soleil implacable, le pire et le meilleur dans leurs relations sentimentales.

    Monsieur Ménard veut donc substituer à cette date du 19 mars 1962, qui signifiait un cessez-le feu, (mais qui n’en fut pas un dans les faits), et par voie de conséquence la fin de la guerre d’Algérie née des accords d’Evian signés le 18 mars 1962, approuvés par référendum le 8 avril 1962,  celui d’un militaire bordelais doté d’un riche parcours, le Commandant Hélie de Saint-marc, défenseur des Harkis, qui s’est associé au putsch d’Alger fomenté par un « quarteron de généraux en retraite » en avril 1961, opposés à l’abandon de l’Algérie française et qui se prolongera ensuite par des attentats et autres actions de l’organisation armée secrète (OAS).
    A la suite de l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand (qui fut Ministre de l’Intérieur pendant l’insurrection algérienne et opposé à l’indépendance de l’Algérie « l’Algérie, c’est la France!,la négociation avec les rebelles c’est la guerre »)les deux généraux putschistes survivants obtinrent leur amnistie en 1982 (passage en force article 49-3 de notre constitution).

    Il est vrai que restera toujours gravée dans la mémoire collective, cette partie de phrase prononcée par le Général de Gaulle « je vous ai compris… » dans son discours à Alger le 4 juin 1958 qui pouvait rassurer les partisans de l’Algérie française et ce sentiment de trahison lorsque peu à peu l’idée de l’autodétermination du peuple algérien poursuivit irrémédiablement son chemin pour aboutir finalement à l’indépendance programmée de l’Algérie.
    Historiens et politiciens peuvent allègrement mais avec ce doute qui persiste toujours, aiguiser leurs connaissances en analysant les paroles du Général de Gaulle prononcées en mars 1959, rapportées par Alain Peyrefitte qui fut son ministre délégué aux rapatriés et ministre de l’information : « Les musulmans…§ Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français. Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri… Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français ».

    La partition de l’Algérie qui fut une option possible pour trancher les antagonismes avortera.

    Le choix de R. Ménard trouve forcément ses partisans et ses opposants.
    Si on poursuit dans sa même logique de raisonnement qui aboutit à cette « débaptisation » « rebaptisation » pourquoi le nom de Guy Monnerot ne serait-il pas proposé §
    Instituteur originaire de Limoges, venu avec son épouse pour instruire les enfants du bled, il est touché mortellement le 1.11.1954 par les balles des indépendantistes qui se tenaient en embuscade à l’approche de son car qui faisait la ligne Biskra-Arris dans le massif le l’Aurès.(Sa femme fut blessée).Ainsi on rendrait hommage symboliquement aux pertes civiles (exécutions sommaires dans les deux camps, attentats…) et à ce début de la guerre d’Algérie dit de la « Toussaint rouge » ou « Toussaint sanglante ».

    Ah si…si…si… »Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute la face du monde aurait changé »  (Blaise Pascal).

    René Floureux 7 décembre 2014

  3. le R pour « traitre » que j’ai laissé sur le clavier. (:-)))

  4. « Postures gaullistes »…comme si De Gaulle prenait des postures !!! Il faisait, comme sa raison le lui dictait.

    Malgré la « poignée de mains » de Montoire il a gracié le Maréchal Pétain. C’est cela la politique, c’était pour Pétain faire rentrer des prisonniers de guerre. Il a réussi à en faire rentrer plusieurs centaines de milliers. Les colonies, la Marine conservées ce n’était pas mal non plus.

    Les batailles de l’Italie, du Sud de la France c’était les Africains et leur encadrement métropolitain. Ceux qui voudront conserver l’Algérie à la France plus tard. Des traites pour certains, des patriotes pour d’autres. G.

  5. Une remarque tout d’abord: je ne pense pas que la France puisse « célébrer » la fin de la guerre d’Algérie. Peut-être la commémorer…
    Sur le fond, il ne faudrait pas oublier que le Général fût un temps pour l’Algérie française.

  6. Même si Helie Denois de St Marc a été engagé dans la Résistance pendant la période 1940-1945, il ne faut pas oublier que pendant la guerre d’Algérie, il a participé au putsch d’Alger ce qui a déclenché également la dissolution du 1er REP qui s’était couvert de gloire avant cet acte ignoble. Le grade de commandant a été également retiré à Denoix de St Marc. Celui-ci est donc devenu anti-gaulliste. Quant au FN et à Mr Robert Menard qu’ils arrêtent de prendre des « postures » gaullistes. Nous savons tous que ce parti politique a toujours été anti-gaulliste depuis son origine, même avec ses différents noms, probablement pour mieux égarer les français. C’est donc scandaleux de changer ce nom de rue.

  7. Il n’est pas encore venu à l’idée d’un Français de baptiser une rue Trafalgar, ou Bazaine ou 23 juin 1940 alors les rues de xx mars 1962 m’horripilent, moi du III ème tirailleurs algériens, le 1er régiment de Tirailleurs a été débaptisé en 1942 pour s’être opposé au débarquement des Américains.

    Des soldats qui défendaient une terre française contre des envahisseurs…appelés plus tard « Libérateurs » dont la mondialisation d’aujourd’hui est celle défendue par Wilson en 1919, déjà. La moitié de l’Europe a été offerte à Staline et l’autre moitie occidentale placée sous le joug américain.

    De Gaulle avait pris ses distances, ses successeurs n’ont pas su conserver la liberté de la France. Il y a des alliés de circonstances, la guerre en était une mais de là à revenir dans l’OTAN, il y avait un pas que Sarkozy et Hollande ont franchi. G.

  8. Pascal PROUTEAU // 6 décembre 2014 à 20 h 38 min //

    Et pourquoi ne pas la rebaptiser en rue Charles Martel, comme ça tout le monde y trouverait son compte, tout le monde … ou presque!

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