Reconnaissance de l’Etat palestinien

colombe_palestine-4418a-62bda

La paix au moyen-orient.

La proposition de résolution parlementaire que doivent débattre l’Assemblée nationale et le Sénat pour la reconnaissance d’un Etat palestinien transpire aussi une connotation purement politicienne pour redonner une légitimité à l’action gouvernementale. Il est en effet impossible que le groupe PS qui en a pris l’initiative l’ait fait sans obtenir l’aval de l’Elysée. Le Ps a besoin d’un vote majoritaire, ce qui ne lui est pas arrivé depuis longtemps.

Pour certains leaders de l’opposition de droite, le moment est mal choisi (Attentat meurtrier dans une synagogue de Jérusalem), ce qui motive soit le refus de vote, soit le vote négatif.

Par ailleurs, comme le souligne Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale « soit François Hollande est favorable à la reconnaissance d’un Etat palestinien et il assume ses responsabilités, soit il ne l’est pas et il assume aussi… ».

Les arguments avancés par les uns et les autres sont autant d’éléments d’appréciation. « On ne peut pas reconnaitre l’Etat palestinien tant que le Hamas ne reconnaît pas Israël » affirme de son côté Jérôme Chartier (UMP) membre du groupe d’études sur la Palestine.

Arguments recevables ? Non, car si la paix existait, si aucun attentat n’ensanglantait ni Israël ni Gaza, serions-nous contraint de forcer le destin ?

Ainsi l’admet Axel Poniatowski (UMP), les négociations sont dans l’impasse. Il faut donc envoyer « un signal politique » fort.

Quant à Jacques Myard, il annonce dans un communiqué (26 novembre) qu’au-delà de toute question de procédures, « il faut prendre en compte et juger le fond du problème, lui seul importe ! ». Il votera donc cette résolution « pour donner un élan à une négociation complètement coincée ».

« Je me suis toujours prononcé pour la reconnaissance de la Palestine, et je regrette qu’aucun président de la République n’ait prononcé un grand discours, à la façon de de Gaulle à Phnom Penh, reconnaissant l’Etat de Palestine pour faire bouger le processus de paix au Proche-Orient. » poursuit Jacques Myard.

Pour ma part, je soutiens cette position courageuse et de bon sens. Elle assure une constance de la politique française au Proche-Orient depuis le début de la Ve république*.

Alain Kerhervé


* Le Président Nicolas Sarkozy a soutenu l’entrée de « l’Etat de la Palestine » comme observateur aux Nations Unies. « Un État palestinien est une nécessité absolue pour la stabilité de la région, un droit pour les Palestiniens et la meilleure garantie d’une vraie sécurité pour Israël. » (L’Obs – 18.4.2012)

Egalement Nicolas Dupont Aignan : « Bien entendu, je suis profondément attaché aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes et je pense que la France doit reconnaitre un Etat palestinien proclamé unilatéralement. Les Palestiniens ont le droit d’avoir un Etat viable tout comme les Israéliens ont le droit de vivre en sécurité.  »

Interrogé sur RFI, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin s’est dit « favorable à tout ce qui peu aller dans le sens» de la reconnaissance de l’Etat palestinien et prône de prendre «le risque d’imposer une solution ».


 

1 commentaire sur Reconnaissance de l’Etat palestinien

  1. TOUT le Monde sait que la Palestine est coupée en deux. LES Fanatiques du HAMAS s’est emparé de GAZA par la force en tuant tout ceux qui représentaient le pouvoir démocratiquement élu. JE suis donc contre tant que GAZA est aux mains de ces fanatiques qui ne respecte RIEN.. .

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*