Mistral. La France reporte la livraison du porte-hélicoptères à la Russie
La France sursoit « jusqu’à nouvel ordre » à la livraison de Mistral à la Russie, a annoncé l’Élysée.
« Le président de la République considère que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine ne permet toujours pas la livraison du premier BPC », lit-on dans un communiqué de la présidence.
- La Russie attend
« Il a donc estimé qu’il convenait de surseoir, jusqu’à nouvel ordre, à l’examen de la demande d’autorisation nécessaire à l’exportation du premier BPC à la Fédération de Russie. »Les autorités françaises avaient annoncé qu’elles prendraient leur décision avant fin novembre.
Le vice-ministre russe de la Défense, Iouri Borissov, a annoncé que son pays n’allait pas « pour l’instant » poursuivre en justice la France. « Nous allons attendre avec patience » la livraison, a affirmé M. Borissov, cité par l’agence publique Ria Novosti.
- Imbroglio
Le 16 novembre, à la fin du sommet du G20 à Brisbane en Australie, François Hollande avait assuré qu’il prendrait sa décision en dehors de toute pression.
La vente du Sebastopol, navire militaire Mistral, bâtiment de projection et de commandement (BPC) pouvant transporter des hélicoptères et des chars, ou accueillir un état-major embarqué, sont au centre d’un imbroglio diplomatico-militaire depuis que François Hollande a décidé début septembre de lier leur livraison à un règlement politique de la crise en Ukraine.
Source : Ouest-France – Franck Dubray.
en effet en 1968, le général de Gaulle a suspendu la livraison des mirages, mais il avait précisé avant cela, que le pays qui serait l’agresseur n’aurait pas le soutien de la France. Lors de la signature du contrat des Mistral avec la Russie, je ne me souviens pas avoir entendu ou lu cela, car il n’y avait pas à l’époque de risque de conflit en Ukraine. Celui-ci est intervenu récemment avec le soutien des Occidentaux chapeautés par les USA
a un mouvement qui a pris partie contre le chef d’Etat élu en Ukraine. Après son éviction, on voit où en est l’Ukraine. quand à la partie de l’est de l’Ukraine il faut se souvenir que la Crimée est historiquement proche de la Russie. Mr Juppé aurait dû intervenir immédiatement lorsque le conflit ukrainien déclenché par les occidentaux est entré dans une phase très dure. Mais dans cette situation il n’y avait pas d’interventionnisme extérieur!!!!
Et si demain un pays tiers soutenait en France, un mouvement contre le Président élu? aurions nous la même pensée??
@ chailloleau
Lorsque vous dites je cite » Et qu’il révise sérieusement ses idées « gaullistes » en parlan d’Alain Juppé, il est bon de rappeler que lorsque en 1968 l’armée de l’air israélienne a attaqué l’ aéroport de Beyrouth, de Gaulle a suspendu les livraisons de mirages III commandés par et construits pour Israël. Pour s’en sortir, la France a livré les avions par l’intermédiaire de pays tiers, à charge pour Israël d’annoncer qu’il les avait construit lui même.
Avec ce refus de livraison des Mistral à la Russie, il faut constater malheureusement que la parole de la France n’a plus aucune valeur sur l’échiquier international. De plus, cela ne va pas permettre aux jeunes français de reprendre de l’intérêt pour la politique en militant pour un parti. Car il faut voir que si le président qui refuse cette livraison est du PS, le ministre de la Défense qui avait signé le contrat de vente sous la présidence de l’UMP (donc on peut penser qu’il était d’accord à cette époque pour la livraison) est Mr Alain Juppé qui se dit aujourd’hui, opposé à cette livraison. Comment peut on changer d’avis si radicalement en si peu de temps. Et qu’il révise sérieusement ses idées « gaullistes ».