Le gouvernement vs petits commerçants et artisans

Le projet de budget du gouvernement Valls2 pour 2015 porte un nouveau coup aux artisans et commerçants : pas tous, mais les plus petits.

220px-Commerce-alimentation-generale-parisIl prévoit la suppression de l’indemnité compensatrice de départ à la retraite pour les indépendants aux revenus modestes et dont le fonds de commerce a perdu de sa valeur.

A compter du 1er janvier 2015, ils ne la percevront plus. En effet, l’article 51 du projet de loi de finances (PLF) pour 2015 supprime cette aide de l’Etat qui poursuivait depuis son instauration un double objectif : compenser le caractère désavantageux du régime de retraite des commerçants et artisans et la perte de valeur de leur fonds de commerce induite par la désertification rurale et la concurrence des grandes surfaces.

Créée en 1972 par le Gouvernement Pierre Messmer* (Présidence Georges Pompidou) cette aide spéciale compensatrice est gérée par le Régime social des indépendants (RSI) qui n’a été informé de cette stupide mesure que la veille.

Ce projet de suppression a suscité l’indignation du Conseil d’administration de la Caisse nationale du RSI qui considère que cette aide constitue un soutien individuel important et qu’il demande « un effort modeste de la solidarité nationale à l’égard de personnes qui ont joué un rôle économique et social majeur dans les centres villes et les villages » insiste Nathalie Cheysson-Kaplan sur le site Capital.fr

En 2013, cette aide a été versée à 1.330 indépendants pour un coût total de 12,66 millions d’euros**. Une goutte d’eau du budget national, mais une aide importante pour les petits commerçants et artisans. Une faute politique !

Alain Kerhervé


* Loi n° 72-657 du 13 juillet 1972 instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et artisans.** voir le site RSI

2 commentaires sur Le gouvernement vs petits commerçants et artisans

  1. Assurément nous ne sommes pas prêts de faire redécoller la croissance économique de la France, même si, d’un certain point de vue, nos voisins et amis, néanmoins concurrents, vivent les mêmes angoisses.
    A la suite du naufrage attendu et survenu de l’usine PSA d’Aulnay sous Bois, le PDG en activité de la firme de Sochaux réclamait haut et fort qu’il fallait diminuer drastiquement les charges qui pèsent sur les entreprises.
    Ce type d’appel au secours condamne ainsi l’absence de production d’idées novatrices pour les temps qui sont les nôtres , l’incapacité d’élaboration de vision stratégique et le retour à la pensée unique de l’Etat sauveur en tout et pour tout.
    Aujourd’hui, encore plus qu’hier, tous les acteurs économiques de la France, publics et privés, doivent se remettre en question de manière incontournable et faire face au nouveau défi apparu à l’horizon de ce début de troisième millénaire :
    Produire plus vite, moins cher, avec plus de qualité, des produits plus innovants et plus fiables qui correspondent à de véritables progrès pour le bien-être du plus grand nombre, voilà donc le challenge qui s’impose à la France. Cesser donc de faire des produits ou des travaux et services pour soi-même, voilà donc l’ambition qui devrait animer le cerveau de nos élites.
    La France a les moyens de s’affirmer mondialement en de nombreux domaines et fuir le champ des idées creuses imaginées par celles et ceux qui voient dans le service à la personne ou encore dans l’implantation massive de champs d’éoliennes, matière à reconquérir la planète économique et à donner en retour à l’Etat les ressources financières pour son Administration hypertrophiée , mal répartie et en constante baisse de régime de qualité de service.
    Cessons donc de soutenir les canards boiteux adeptes d’une singulière pensée qui anime régulièrement le comportement des plus débrouillards de cette société d’économie mixte du flou, de la non transparence jusqu’aux conflits d’intérêts les plus nocifs pour la Maison France, souvent décriés à juste titre par bon nombre d’éditorialistes éclairés. Nationaliser les pertes (directement ou indirectement) et privatiser les profits en minimisant l’incidence fiscale pour celles et ceux qui en bénéficient nous conduisent inexorablement à augmenter les déficits budgétaires et par voie de conséquence la dette publique.
    La France du troisième millénaire doit faire sa mue économique et remettre chacun en devoir de production positive, hors assistanat de l’Etat pour tout et n’importe quoi. L’ancien gouvernement du tandem Sarkozy-Fillon, croyant avoir tout compris de cette impérieuse nécessité, tomba dans le piège de fustiger les hommes et les femmes qui font tourner les machines et qui se retrouvent sans emploi.
    Le tandem Hollande Valls tenté par la même approche rêve en plus que la jeunesse « désinstruite » par un système éducatif défaillant peut permettre aux entreprises de trouver la main d’œuvre à former à bon prix des baisses de charges sans réelle contrepartie d’un effort drastique d’amélioration du niveau professionnel moyen de centaines de milliers de personnes sans qualification réelle et sérieuse. C’est à la fois pathétique, ridicule et contre-productif électoralement, car, ce sont bien les hommes et les femmes qui font la production positive du pays.
    C’est souvent parce que les trains, les avions, les bateaux ou les camions arrivent à l’heure, que l’économie locale se développe, que les usines tournent, que les échanges se font plus nombreux et plus variés, que le petit commerce et l’artisanat local prospèrent, que les taxes et les impôts s’engrangent et que la machine France progresse dans son ensemble. La mobilité est donc la clé de voute de la production positive territoriale. Le fil à la patte étatique ne doit pas en être le frein mais le garant de sa performance par l’encouragement et le soutien donnés à la population active pour être le vecteur de dynamisme des entreprises publiques ou privées.
    Si certains jeunes, de plus en plus nombreux, trouvent hors de l’hexagone matière à se faire embaucher et si dans le même temps nos entreprises ont de plus en plus recours à l’emploi de travailleurs détachés venant d’ailleurs , (y compris des jeunes),ou aux télé travailleurs, c’est bien la preuve que la mobilité des forces vives est le moteur des capacités de production compétitive de toute entreprise qui cherche la main-d’œuvre ad ‘hoc qui fait défaut sur son territoire.
    La France de la sous-qualification, la France à mobilité réduite de sa richesse vive de travailleurs conduisent à la France de la sous production et au gâchis des potentiels et des talents !
    Puissent nos dirigeants en prendre enfin conscience et pas seulement lors de joutes électorales stériles et sans intérêt économique durable pour le pays.

  2. GENTY Jean Claude // 18 octobre 2014 à 19 h 30 min //

    Pauvre Valls, pitoyable individu qui ne sait faire que des conn…..
    Et avec ça, hautain et buté.
    Quand on voit que ce triste sire va faire mieux que la carpette devant l’ogresse
    Angela, il y a de quoi rire ou plutôt pleurer.
    Fort avec les faibles, pitoyablement faible avec les forts, un vrai matador,
    non matamore.

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