11-14 juin : voyage du Général dans l’Aisne, la Somme et l’Oise.

 

Le déplacement du Chef de l’Etat dans ces départements est le 21ème voyage officiel en province.

Un service d’ordre important a été déployé car, plus de deux ans après la fin de la guerre d’Algérie, un nouvel attentat de l’OAS contre le général de gaulle n’est pas exclu. Des messages menaçant ont été diffusés : « De gaulle sera descendu à Amiens » ou « Demain, le traître de gaulle connaitra le prix du sang ».

Le voyage se passe néanmoins dans de bonnes conditions. Le Général reçoit un accueil particulièrement chaleureux malgré les appels au boycott lancés par des associations politiques et syndicales de gauche (PC, SFIO[1], PSU[2], Ligue des droits de l’Homme, FEN[3], CGT[4]).

A Abbeville, plus de 7000 personnes se pressent sur la place de l’Hôtel de Ville pour écouter le Chef de l’Etat.

Dans son intervention, le général de gaulle aborde ses thèmes favoris : l’organisation des pouvoirs publics dans le cadre de la nouvelle constitution, la place de la France dans le monde, la guerre du Vietnam. Sur ce point, il rappelle la position de la France face aux conflits dans le monde : « Eh bien, la France veut, recommande et obtiendra un jour que ces interventions cessent… et que les peuples retrouvent eux-mêmes, avec leurs propres mains, la disposition de leur destin ».


[1] Ancienne dénomination du Parti Socialiste.

[2] Parti d’ultra-gauche de Michel Rocard

[3] Fédération de l’Education Nationale, organisation syndicale inféodée à la SFIO

[4] Syndicat de salariés, véritable courroie de transmission du Parti Communiste. Henri Krasucki, membre du comité central du PC, en est le Secrétaire général.

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