L’OTAN, un obstacle pour la grande Europe des nations.

  • par Alain Corvez

260px-101119-lisbon-logo-highresDès la fin de la seconde guerre mondiale, face à la menace communiste les alliés européens (Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume Uni) souhaitent l’aide des EU pour leur défense et signent à Bruxelles un accord politico-militaire avec les EU et le Canada qui s’élargira, après le « coup de Prague « de mars 1948 et le blocus de Berlin, à d’autres pays en une alliance militaire puis, après modification de la Constitution américaine qui interdisait toute alliance militaire en temps de paix (Résolution 239 du Sénateur Vandenberg en juin 1948) à la signature à Washington le 4 avril 1949 du Traité de l’Atlantique Nord.

Dans son préambule, le traité précise que l’OTAN est attachée aux valeurs universelles, à la paix, la liberté, la sécurité, l’état de droit et au respect de la charte des Nations Unies. On sait comment ces belles phrases ont été interprétées par la suite et comment un nouveau concept a été créé pour justifier les interventions militaires dans des pays qui n’avaient pas les moyens de résister : le droit d’ingérence au nom des droits de l’homme, initié par la résolution de l’ONU 688 du 5 avril 1991 au sujet de l’Iraq, sur une initiative française avec un parrainage américain et britannique, votée par 10 voix contre 3 et 2 abstentions (Chine et Inde).

En réaction à la création de l’OTAN, surtout après l’adhésion de la RFA à l’Alliance le 9 mai 1955, à l’instigation de Nikita Khroutchev, est signé entre 8 états d’Europe de l’Est le Traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle appelé ensuite Pacte de Varsovie.

Dès l’effondrement de l’URSS, le Pacte de Varsovie n’ayant plus de raison d’être semble-t-il, est dissous le 1er juillet 1991.

Avec l’éclatement de l’URSS prononcée par Eltsine, puis l’incapacité de Gorbatchev à prendre les commandes d’une Russie qui s’enfonce dans le marasme économique, l ’équilibre de la terreur entre les deux blocs antagonistes étant détruit au profit de la suprématie incontestée de l’Amérique, l’OTAN, loin d’être dissoute alors que la menace qui l’avait créée a disparue, se transforme aussitôt en outil d’expansion de l’influence des Etats-Unis, incorporant les uns après les autres les pays européens qui, libérés de la tutelle soviétique, recherchent une nouvelle protection. Les uns après les autres ils mettent leur défense sous le parapluie américain, simultanément avec leur projet d’intégrer l’Union Européenne qui s’agrandit brutalement, bousculant dangereusement la stabilité et le fonctionnement d’une Europe de plus en plus technocratique qui s’éloigne avec cet élargissement effréné de la construction d’une entité politique cohérente.

Jusqu’aux années 2000 et l’arrivée de Poutine au pouvoir, l’Amérique ne se cache pas de vouloir apporter ses valeurs au monde entier et propose d’intégrer dans son orbite jusqu’aux états traditionnellement liés, géographiquement et politiquement, à la Russie, ne montrant dans cette action aucune vergogne et rencontrant l’assentiment de nouveaux dirigeants adeptes ou convertis au libéralisme économique et politique regardé comme la panacée après des années de dirigisme communiste. Des « révolutions de couleur » soutenues par des ONG diverses largement financées par des fonds occidentaux, américains mais aussi européens, se déclenchent au nom de la liberté et des droits de l’homme dans des pays aux marches de la Russie, comme en Ukraine, enserrant de plus en plus la Russie dans une nasse de voisins hostiles. L’UE, s’associe à cette stratégie et parfois même la devance, proposant à l’ensemble du continent d’entrer dans l’OTAN regardée désormais comme le bouclier indispensable à quiconque veut vivre libre.

En août 2008 avec le cas de la Géorgie, la Russie de Poutine indique clairement que l’ambition américaine a atteint ses limites et que désormais, redevenue un état solide en reconstruction politique et économique, elle ne permettra plus qu’on s’en prenne à son « pré carré ».

Dans les années qui suivent, l’Amérique, consciente de la réémergence de la Russie et d’autres puissances mondiales, temporisera puis renoncera peu à peu à son ambition de domination mondiale. Récemment, avec le deuxième mandat d’Obama et des dirigeants connaisseurs du monde et de ses différentes cultures, elle s’engage dans la voix sage de concertation avec la Russie pour régler les crises, comme on le voit avec l’affaire syrienne.

Simultanément, la Russie a construit des accords et des alliances avec ses partenaires naturels comme l’Organisation de Coopération de Shanghai ou l’Organisation du Traité de Sécurité Collective, organisations qui se recoupent d’ailleurs (0CS : Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, OTSC : Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Biélorussie) mais qui sont souples et modulables et respectent les souverainetés nationales. A tel point que la Turquie, qui est loin de partager toutes les vues des autres membres, vient d’entrer comme observateur de l’OTSC.

Un nouvel équilibre mondial commence à se mettre en place qui devrait permettre d’éviter les guerres pour résoudre les conflits d’intérêts, en s’appuyant sur les réalités nationales et leurs exigences, plutôt que sur les idéologies fumeuses et imprécises du libéralisme à tout crin, du droit d’ingérence au nom des droits de l’homme.

On a compris de ce qui précède que l’OTAN n’était que le bras armé de la stratégie américaine, stratégie que l’Union Européenne a fait sienne, simultanément avec l’affaiblissement des efforts de défense de l’ensemble des pays qui la composent, trop heureux de consacrer les ressources de leur PIB à leur développement économique, s’en remettant au parrain d’outre-Atlantique pour leur défense.

Le résultat de ces choix est que l’Europe politique n’existe pas car la chimère supranationale d’une intégration politique ne peut se faire contre les souverainetés nationales, alors que l’intégration technocratique, économique et financière peut, elle, se faire de force au détriment des intérêts des peuples. L’Europe de la défense ne progresse pas car elle n’intéresse pas les européens en dehors des Français qui persistent à la croire possible en dépit de l’absence d’un pouvoir politique central fort pour la construire. Les Français ont même commis l’erreur de croire, en réintégrant l’organisation militaire intégrée de l’Alliance en 2009 au sommet de Strasbourg-Kehl, la faire avancer, simultanément à l’intégration supranationale plus poussée des institutions de l’UE. Mais les faits sont têtus et de Gaulle avait raison : « On ne mélange pas les nations comme des marrons dans une purée. » S’il avait voulu construire une Europe des nations contre le souhait de la plupart des Européens et de certains Français, parlant de « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural « , c’est parce que sa culture historique lui faisait considérer à l’époque, il y a plus de cinquante ans, que si l’ami américain devait rester un allié, l’avenir de l’Europe était sur le continent et donc avec la Russie, à moins de ne pas exister ou de mourir.

En 1970, retiré du pouvoir, il dit à Malraux : « Ils sont obsédés par la démocratie depuis qu’il n’y en a plus. L’antifascisme a bon dos. Quelle démocratie ? Staline, Gomulka, Tito, hier Peron ? Mao ? Les Etats-Unis ont eu leur monarque ; Roosevelt, et le regrettent. Les illusions de Kennedy sont condamnées. L’Europe, vous le savez comme moi, sera un accord entre les Etats, ou rien. Donc, rien. Nous sommes les derniers Européens de l’Europe, qui fut la chrétienté. Une Europe déchirée, qui existait tout de même. L’Europe dont les nations se haïssaient avait plus de réalité que celle d’aujourd’hui. Oui, oui ! Et il ne s’agit plus de savoir si la France fera l’Europe, il s’agit de comprendre qu’elle est menacée de mort par la mort de l’Europe. »

Et un peu plus loin : « Enfin ! j’aurai fait ce que j’aurai pu. S’il faut regarder mourir l’Europe, regardons : ça n’arrive pas tous les matins. »

Ce triste constat est hélas toujours d’actualité. L’idée utopique de Kennedy de constituer un pilier européen de l’OTAN n’a évidemment jamais pris corps, la direction américaine de l’alliance ayant toujours été la règle et nul pays ne la contestant, sauf la France sous de Gaulle avec son mémorandum à Eisenhower et Macmillan en septembre 1958, puis, face à leur refus, le retrait de la flotte de Méditerranée en mars 1959, puis en juin1963 celle de l’Atlantique et enfin au printemps 1966 le retrait total des forces françaises de l’organisation intégrée.

Quand on demanda à de Gaulle en 1966 en quoi consistait l’intégration, il répondit par écrit qu’elle se définissait par la subordination et l’automaticité.

Maurice Couve de Murville dans son livre « Une politique étrangère » Plon 1971 écrit :

« Le retrait de la France de l’Organisation atlantique était l’opération la plus spectaculaire, la plus difficile aussi, qui se pouvait concevoir à l’époque où il a été procédé. Le statut de l’OTAN plus de vingt ans après la fin de la guerre, maintenait la France dans une situation qui altérait les bases même de sa souveraineté nationale et pouvait, avec un gouvernement moins assuré, peser lourdement sur sa politique. Concevable à la rigueur en période de crise, comme à l’époque où il fut instauré, il se prolongeait sans que personne songeât à lui assigner une limite de temps. L’opinion y était tellement habituée qu’il paraissait en quelque sorte comme normal ; les jeunes en particulier n’en avaient jamais connu d’autre.

(…) On ne parvenait pas à comprendre qu’elle n’avait d’autre objectif que de conduire, à travers bien des péripéties, à un rajustement d’ensemble de nos relations avec l’Amérique sur la base de l’indépendance retrouvée, sans qu’il y eût aucun motif de porter atteinte à l’amitié. (…..) En définitive, toute l’affaire était politique. »

L’expérience a montré que les Européens ont commis trois erreurs de conception fondamentales : premièrement la construction d’une Union Européenne technocratique, détruisant chaque jour un peu plus les souverainetés nationales, qui devient dictatoriale et de plus en plus rejetée par les peuples, vacillant sur des bases mal assurées, deuxièmement la création, au lieu d’une monnaie commune d’une monnaie unique qui devient naturellement, je dirais par essence, ingérable et au bord de l’explosion, oubliant que les monnaies ont toujours été et sont toujours l’émanation et le reflet des économies, et troisièmement l’adhésion vassalisée à une alliance qui les empêche de s’attacher sérieusement à la défense des intérêts qu’ils pourraient définir en commun. Libres de leurs choix, les Européens devraient construire une grande Europe en coopération avec la Russie avec laquelle tout nous pousse à nous entendre pour organiser nos approvisionnements énergétiques, nos communications et télécommunications, notre défense contre les dangers modernes du terrorisme.

Ce qui n’empêche pas d’entretenir avec l’allié américain des relations de confiance et de partenariat sur de nombreux sujets dans le monde, mais l’existence d’une OTAN sous sa forme actuelle n’a plus de justification et, au contraire, nuit à la construction d’une grande Europe qui doit être une entente entre des nations souveraines qui partagent des intérêts, et modulable au gré des évolutions stratégiques, démographiques et économiques.

Le nouveau concept stratégique de l’OTAN entériné à Lisbonne en 2010, confirmé à Chicago en 2012 ne va pas dans ce sens. Il élargit les champs d’intervention de l’Alliance, recoupant ceux de la Politique de Sécurité et de Défense Commune en Europe (PSDC) dont d’ailleurs 21 membres appartiennent aux deux organisations.

Il est temps pour l’Europe de réapprendre sa géographie et son histoire, en particulier pour ce qui concerne la France, extrémité occidentale du continent, et de regarder vers l’est où se trouvent sa profondeur territoriale et stratégique et ses intérêts économiques.

Pour cela elle doit oublier ses chimères supranationales et s’appuyer sur les réalités tangibles. Bien entendu la France et l’Allemagne ont un rôle moteur à jouer dans cette grande Europe à construire, pour des raisons différentes et avec des moyens différents. Si l’Allemagne a une industrie forte et un peuple travailleur, pour sa part la France, du fait de son passé, a une influence mondiale à préserver et des intérêts ultra-marins qui font d’elle la seconde puissance mondiale à cet égard ; elle ne peut donc être comparée à aucun autre pays européen, c’est une réalité que ceux-ci comprendront et accepteront quand elle sera forte et sûre d’elle, qu’elle sera souveraine de ses décisions avec une Armée capable de les faire respecter partout dans le monde. Alors elle devra être le ferment d’une nouvelle grande Europe des nations de l’Atlantique à l’Oural. Des nations qui coopéreront en vue d’objectifs communs définis librement, sans contraintes et en toute indépendance. La Russie que Poutine dirige aujourd’hui y est certainement prête, lui qui considérait il y a quelques années que l’UE était un vestige du passé et qu’il ne traiterait qu’avec les états.

cdg1« Il existe un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. » (Charles de Gaulle).

L’OTAN et l’UE ont montré leur incapacité à répondre aux défis et dangers de notre époque. Lors de l’intervention au Mali, la France a dû répondre seule à la menace islamiste qui menaçait de conquérir Bamako après s’être emparée du Nord du pays, avec les seuls encouragements verbaux de l’UE dont le Comité Militaire en est toujours à préparer des plans qui sont encore dans les cartons, et ceux de l’OTAN resté largement absent sur le théâtre des opérations. Ce qui montre bien que l’UE n’a pas vocation à être le gendarme du monde mais que la France a des responsabilités dans ses zones d’intérêts et d’influence dans le monde.

L’OTAN est aujourd’hui un obstacle à la grande Europe des nations car elle se place toujours comme un bloc hostile à la Russie. Le général Jean-Paul Paloméros, qui occupe le poste donné à la France en récompense de son retour dans l’organisation militaire intégrée, chef du Commandement Allié pour la Transformation, ACT en anglais, poste nullement opérationnel mais de réflexion, le reconnaît implicitement quand il dit en langage diplomatique, pour ne pas dire en langue de bois :

« La question des relations entre l’OTAN et la Russie est de nature très politique et revêt une sensibilité différente entre les différents membres. C’est aussi un sujet sensible au sein de l’Alliance. Il existe un Conseil OTAN-RUSSIE qui fonctionne de manière satisfaisante et il est dans notre intérêt que l’OTAN et la Russie renforcent leur coopération. »

Je laisserai la conclusion à un expert stratégique américain de qualité, George Friedman, Président de l’agence américaine Stratfor qui a écrit en mai dernier une belle analyse sur l’OTAN dont le titre est symbolique : « Nostalgie pour l’OTAN. » Il conclut par un paragraphe révélateur :

« Je ne sais pas si l’OTAN peut exister sans la guerre froide. Probablement pas. Ce qui est parti est parti. Mais je sais que ma nostalgie pour l’Europe n’est pas seulement le regret de ma jeunesse ; elle l’est aussi d’une époque où la civilisation occidentale était unifiée. Je doute que nous retrouvions cela à nouveau. »

 

Alain Corvez
Conseiller en stratégie internationale

Source : Comité Valmy

Pour en savoir plus sur l’Otan, Gaullisme.fr vous propose de lire les articles suivants publiés sur ce site

8 commentaires sur L’OTAN, un obstacle pour la grande Europe des nations.

  1. Fidèle à ce qui est devenu maintenant une tradition, le gratin des experts, décideurs et faiseurs d’opinion euro-atlantistes s’est réuni à Riga les 6-7 novembre, pour discuter sécurité, Europe, Russie, Alliance atlantique. IVERIS a suivi de près les discussions et va tenter d’en dégager les thèmes dominants qui vont marquer ces prochains mois, avec la préparation du sommet de l’OTAN qui se tiendra en juillet 2016 à Varsovie.

    http://www.iveris.eu/list/articles_dactualite/99-une_otan_tres_combative_a_la_conference_de_riga

  2. Coriolan // 5 mai 2014 à 18 h 49 min //

    @Flamant Rose. La description des origines historiques ayant conduit à la création de l’OTAN est juste, je ne vois pas de falsification à l’œuvre, le panorama synoptique retraçant le cheminement de l’Alliance est complet, comme on peut le suivre dans la collection Que sais-je? aux PUF:
    – Patrice VAN ACKERE. L’Union de L’Europe Occidentale
    – Marie-France CHRISTOPHE-TCHALAKOFF. Les grandes étapes de l’organisation de l’Europe, 1945-1996
    – Jean-Claude MASCLET. L’union politique de l’Europe.

    – Charles ZORGBIBE. Histoire de l’OTAN. Complexe
    – Jean-Dominique MERCHET. Défense européenne: la grande illusion. Larousse.

  3. Denis Griesmar // 15 juillet 2013 à 13 h 03 min //

    Il est de plus en plus clair que l’Allemagne n’a aucun désir d’être un pilier d’une quelconque « Europe », sauf à appeler ainsi le regroupement de ses vassaux, style « Mitteleuropa » … dans lequel nos « élites » fatiguées veulent ranger la France.
    On voit ainsi, en-dehors de toute religion européiste obligatoire, apparaître une « Chinallemagne » …
    Au-delà, il faut bien voir que la logique de survie de la France, face à l’Empire, s’oppose à l’idée d’emboîtements successifs. D’une part, il y a discontinuité entre Région > Nation > Europe, car le CORPS POLITIQUE fondamental, tel la cellule en biologie, est bien la NATION, cadre du débat, et de l’exercice de la démocratie, et seule entité à pouvoir être dite souveraine (c’est-à-dire à avoir la compétence de ses compétences). D’autre part, devant l’absence de limite des ambitions de l’Empire (dont la devise est A.E.I.O.U. – Austria Est Imperare Orbi Universo), les rois de France n’ont cessé de chercher des alliances de revers : Suède, Pologne, Turquie …
    Il est donc grand temps de renoncer au psychovirus « Europe », de réexaminer l’histoire européenne bisounours qu’on nous raconte, et de constater qu’il n’existe pas de « bien commun » européen au sens d’Aristote, qui s’opposerait aux autres Nations du monde.
    La France doit couper ce « fil à la patte », jouer, comme l’Allemagne, comme l’Angleterre, « sur plusieurs pianos ». Ses intérêts s’étendent au-delà du continent artificiellement délimité. La langue française, malgré la légèreté des « élites » politiques du pays, est la seule, avec l’anglais, à être parlée sur tous les continents.
    Il n’y a donc aucune « Europe » à construire, et la coopération, certes souhaitable, et que les peuples désirent, entre les diverses Nations d’Europe, ne doit être ni exclusive, ni même privilégiée. Selon les domaines d’activité, selon les projets, industriels, culturels, … la France doit pouvoir se trouver des partenaires dans le monde entier, sans avoir de comptes à rendre, ni à l’Allemagne, ni à une technocratie « européenne » abusive. C’est bien, d’ailleurs, ce que nous disait le général Gallois. Et sur le plan humain, un Français qui voit une jolie fille qui lui plaît, ne s’arrêtera pas à considérer qu’elle est Huronne plutôt qu’Algonquine … 😉 L’Histoire de l’Amérique du Nord est éloquente, et montre bien la différence de conception, et de comportement, entre Français et Anglais …
    Il est donc temps de cesser de brider notre horizon, et de retrouver l’esprit des Jean Ango, Jacques Cartier, Lapérouse … Vive le Grand Large !

  4. Gilles Le Dorner // 24 juin 2013 à 19 h 51 min //

    L’ Europe , leur Europe n’est qu’ empire , alliance sécuritaire ou géopolitique éloignée jusqu’en invocations de la réalité des peuples , se targuant de désir de paix construite et mue par certains de la variation facile sur l’ air du drone et du goupillon ; là est bien notre poison : « pères » de l’ Europe et forfaiture . Restons fidèles à nos vieilles nations , de l’ Atantique à l’ Oural , et aussi , passé le Mur , d’ un seul choeur à deux poumons .

  5. Gilles Le Dorner 18000 // 20 juin 2013 à 20 h 51 min //

    Aux chemins d’ Assise , de Compostelle , et « de Damas » , trêve d’ atermoiements et s’ il faut le dire …? après tout , ne pas savoir risquer , c’ est cesser d’ être , et d’ être chrétien , en reprise du Cardinal Mercier . N’ ayons pas peur , donc , et s’il faut le dire , disons ; plutôt que la honte de la lâcheté aveugle , des veules et sournois ou peureux et faciles bas intérêts d’ empires , de blocs et de puissances voire de bretteurs de religions , plutôt que la honte des bégaiements du partage du monde dans le sang , des blocs sourds aux souffrances comme sourds à la Foi et à l’ Espérance comme faux sourds ou faux aveugles parés de théocratie parfois peut-être mais reniant , s’ appropriant Dieu sous un faux oecuménisme d’apparat , s’ abritant en fait qui du spirituel qui du temporel en les murs , les murailles , au mépris de la réalité des douleurs des destructions subies comme de l’ universel et simple espoir humain d’une non-conflagration contagieuse , reniant c’est le terme , reniant et rejetant en non-Charité , au mépris de la Charité et de la Miséricorde partagée et en actes . Mais pourquoi s’obstiner à renier ? Pacem in terris , gens de bonne volonté , ASSISE , comme une lampe non éteinte , du manteau de Saint-Martin aussi , partagé , désarmant , LIBRE Liberté Fraternité qu’importe l’étiquette au silence des armes et au prix de la faim Vivre l’ Espérance PAX , d’ Assise , un » bon combat  » , intra-muros et hors-les-murs , à partager Vivre Libre

  6. Bellenger Pierre // 16 juin 2013 à 16 h 28 min //

    C’est toujours la lancunante question : pourquoi l’Europe n’arrive pas à se construire ?

    Nous sommes à la croisée des chemins entre le passé archaïque et l’avenit en formation. Il est bon de noter que depuis deux siècles, toutes les sciences ont fait des pas de géant, sauf une seule qui se maintient dans l’archaïsme, la science de la Vie en société. Quelle organisation de vie en société pourrions-nous adopter pour un monde plus éthique ? Actuellement, notre vie en société est régie en Europe par le traité de Maastricht, qui donne indubitablement la Primauté à la Finance ; c’est le profit financier immédiat qui est le moteur de l’économie ………. et ça na marche pas. La révolution à faire est de ce coté : la Finance doit devenir dans notre modernité, dans notre civilisation, un OUTIL DE FONCTIONNEMENT, et non une valeur que l’individu peut s’attribuer personnellement., capitalisable et stockable. Cette révolution est liée à la notion de Dépassement de la loi de la sélection naturelle, et c’est le cheminement normal de l’apparition de l’homo sapiens sur la planète. Ou nous nous sabordons, ou nous jouons le jeu ! Pierre.Bellenger@wanadoo.fr

  7. Gilles Le Dorner 18000 // 15 juin 2013 à 6 h 15 min //

    1945 , un voeu pieux ou un ancien souvenir ? Aux doctrines compliquées ou aux murs des egos , le choix préféré de la sagesse . Pacem in terris , Fides et ratio ; et même à l’ ONU , qui n’ est pas que le dit-machin . ASSISE , comme une lampe non éteinte , Espérer

  8. Flamant rose // 13 juin 2013 à 15 h 28 min //

    Je découvre avec quelques jours de retard cet article. Vous avez décidé comme vous le faites de temps en temps de passer un article d’un tiers. Il me semble que dans ces cas, il vous faut être particulièrement vigilant. On connaît Alain Corvez et je n’ai rien à dire. A 75 % , ce billet reflète les pensées de l’auteur donc il le pense, il le dit, il l’écrit et il en a le droit. On peut contester une pensée,on peut la discuter, on peut même contester l’histoire mais en revanche, on ne peut pas la refaire ni la réécrire. Or, il se trouve que ce qu’écrit Alain Corvez au début de ce billet est très contestable sur le plan de l’histoire (je n’ose pas écrire faux) et il me semble qu’en tant qu’administrateur , il aurait été souhaitable que, si ce n’est apporter des modifications, ce que vous ne pouvez pas faire, tout au moins le signaler à vos lecteurs par quelques lignes.

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