Dette publique : 3 français sur 4 ne croient pas au plan d’économies de Manuel Valls

 

52% des Français estiment que la réduction des dépenses publiques doit être une priorité.

clip_image001Le plan d’économies présenté par Manuel Valls a du mal à prendre auprès de ses propres troupes… mais également chez les Français. Un sondage Tilder/LCI/OpinionWay pour LCI annonce une grande méfiance dans la population.

Les Français pessimistes pour les 3%

Ainsi, ils sont 75% à penser que le plan d’économies ne sera pas de nature à ramener la France sous les 3% de déficit en 2015, comme le gouvernement s’y est engagé à plusieurs reprises auprès de Bruxelles. Seuls 24% des sondés y croient. Parmi les Français ayant voté pour François Hollande au second tour, 60% des interrogés pensent qu’il n’y aura pas de miracle dans ce domaine…

« Manuel Valls paye là le résultat de son obligation de tenir une majorité parlementaire plus agitée, moins godillot qu’avec son prédécesseur », explique Nicolas Boudot, associé chez Tilder. Le nouveau premier ministre a laissé s’exprimer les sensibilités au sein du groupe socialiste, mais « en protégeant le dialogue interne à la majorité, le gouvernement a déjà rompu en partie le fil ténu qui le reliait à l’opinion publique ».

Priorité : la baisse des dépenses publiques

Interrogé sur les priorités du gouvernement dans les semaines à venir, les Français estiment que la baisse des dépenses publiques doit être menée avant tout le reste (à 52%). La baisse des impôts pour les particuliers recueille 29%, mais seulement 4% pour la baisse des charges pour les entreprises. « La pédagogie gouvernementale (accompagnée par l’opposition d’ailleurs) sur la nécessaire baisse des dépenses publiques a fini par imprégner l’opinion publique qui y voit une priorité », précise Nicolas Boudot.

Première bonne nouvelle pour le gouvernement : « le « ras-le-bol fiscal » exprimé fin 2013 a disparu du débat public avec le remaniement ». Et la seconde bonne nouvelle, c’est le soutien fort de l’opinion pour la réduction des dépenses publiques. « A eux de faire la pédagogie nécessaire pour se donner un espace politique suffisant pour agir… car finalement, au delà des annonces, ce que les Français attendent, ce sont des actes ».

Ce sondage a été réalisé auprès d’un échantillon de 941 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, du 23 au 24 avril. Une marge d’incertitude de 2 à 3 points pour un échantillon de 1 000 répondants doit être prise en compte.

Mickaël Bazoge

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