Discours de Nicolas Dupont-Aignan à l’Alhambra

Discours au format Discours de NDA

Merci Nigel de votre présence à nos côtés pour le lancement de notre campagne européenne. « Debout la France, Ni système Ni Extrêmes ». Vous êtes un grand résistant. Un patriote digne de Winston Churchill. Vous vous battez pour la liberté de votre peuple depuis tant d’années. Et aujourd’hui, les Anglais vous placent en tête car vous leur avez toujours dit la vérité.

Nicolas-Dupont-Aignan_pics_390Oui, mes amis, nous avons déjà gagné la bataille des idées. Dans notre guerre contre cette dictature bureaucratique de l’Union européenne (qui n’a rien à voir avec l’Europe nous en reparlerons), il nous reste maintenant à gagner la bataille du suffrage. Mais, comme le disait André Malraux « au fond des victoires d’Alexandre, on trouve toujours Aristote ». Oui, nous avons gagné la bataille des idées car plus aucun peuple d’Europe ne croit aux promesses des eurocrates de tous poils. Plus aucun peuple d’Europe ne fait confiance en la Commission autocrate de Bruxelles. Notre seul tort : avoir eu raison trop tôt dès la signature des maudits traités qui ont enchaînés nos Nations et appauvri nos peuples. Aux côtés de Philippe Séguin, Jean-Pierre Chevènement, Philippe de Villiers ou Charles Pasqua nous avions prévenu les Français des effets néfastes quasi automatiques que produiraient ces traités. – Maastricht en 1992 qui en créant l’euro a essoré nos industries et créé le chômage de masse. Depuis 2009 plus de 3 millions d’emplois crées aux Etats-Unis. Depuis 2009 3 millions de chômeurs supplémentaires en zone euro. – Amsterdam en 1998 qui en supprimant les frontières a favorisé l’essor des mafias et du crime. Sans parler de l’immigration clandestine qui nourrit le dumping salarial et ravive les haines ! – Barcelone en 2002 qui en libéralisant les services publics a détruit nos atouts comme EDF/GDF et fait exploser les tarifs de l’électricité et du gaz – Nice qui en faisant passer à la majorité qualifiée les questions agricoles a mis en position de faiblesse la France et détricoté la seule politique européenne efficace, la PAC ! – Lisbonne en 2008 qui, imposé au peuple par le parlement, malgré son rejet massif par référendum, a confié à la Commission avec la majorité qualifiée les négociations commerciales internationales. – Enfin, le traité Merkel/Sarkozy ratifié en 2012 par la majorité socialiste de Hollande qui met sous tutelle le budget de la France. Les Français ont bien compris : Ils élisent un Président de la République tous les 5 ans, des députés, des sénateurs qui…. n’ont plus le pouvoir. Nos dirigeants sont devenus des marionnettes et l’on sait maintenant qui tire les ficelles ! La monnaie, le budget, les frontières, les lois… tous les attributs de l’Etat, c’est-à-dire de la Nation et en démocratie du peuple, ont été transférés dans les mains d’autorités non élues. La Commission, la Banque centrale européenne, la Cour de Justice de l’Union européenne décident à la place des peuples. Nos démocraties sont tous les jours bafouées. Nos Nations sont humiliées. Les résultats sont accablants car les maîtres de ces autorités illégitimes ne sont plus les peuples mais des intérêts, des lobbys, des puissances étrangères. Au bien commun sont préférés les intérêts particuliers. Ce monstre anti démocratique a accouché d’un système très paradoxal à la fois ultra bureaucratique et ultra libéral. Toujours plus de normes, de règlements, de taxes accablent les européens. Toujours moins de règles, de protection, de droits de douane à nos frontières, créent la jungle. Le résultat est là. L’Union européenne et surtout la zone euro se vide de ses forces vives, de ses entrepreneurs, de ses chercheurs, de ses créateurs, de ses emplois, de sa richesse. Nous voulons exactement l’inverse. Plus de liberté, plus d’incitation au travail, plus d’excellence à l’intérieur de l’Union européenne et davantage de protection à l’égard des Nations qui trichent avec les règles du jeu.

Mais, me direz-vous, nous savons tout cela ! Les Français ne veulent plus de cette Union européenne. Même ceux qui ont créé cette Union européenne ne la reconnaissent plus ! Ils l’a critiquent, ils accablent leur œuvre. Attention à l’imposture mes amis ! Les signataires de ces « traités de malheur » découvrent soudain (toujours avant les élections comme par hasard) les méfaits de ceux à qui ils ont transféré les pouvoirs. Mais rappelez aux Français que le PS, l’UMP, les Verts, les Centristes ont tous approuvé, signé, défendu : – L’écotaxe, le 1er impôt européen – La directive travailleurs détachés (350 000 esclaves en France – La destruction d’EDF/GDF – L’euro cher et son 1 million d’ouvriers sacrifiés – La suppression des frontières et donc les milliers de camps de ROMS, pauvres misérables. Alors aujourd’hui le PS nous parle d’Europe sociale mais qui peut le croire ? L’UMP évoque un Schengen 2. Mais quelle crédibilité ? Certains leaders paraissent sincères. Henri Guaino a publiquement indiqué son refus de voter M. Lamassoure. Je l’invite à franchir un pas de plus pour libérer sa conscience. Henri rejoins nous ! J’appelle les gaullistes de l’UMP à voter pour nos listes. Quant à M. Wauquiez, je doute encore de sa sincérité car je le vois encore, comme ministre des affaires européennes, me répondre à une question à l’Assemblée nationale, en m’expliquant que j’étais un populiste car je critiquais la fin des frontières. Aujourd’hui il nous dit vouloir la fin de Schengen. J’espère alors qu’il ira au bout de sa démarche de conversion et qu’il nous aidera. Mais, malheureusement, quelques hirondelles ne font pas encore le printemps. Et en ce moment même, les partis qui prennent leur distance avec leur création, laissent à Bruxelles leurs amis continuer leur politique de destruction massive des peuples et des nations. Quel double jeu – F Hollande à Washington explique qu’il faut accélérer sur le traité transatlantique car les oppositions progressent – L’impôt européen sur l’épargne se prépare pour sauver les banques et leur instrument : l’euro. Ce que les Chypriotes ont subi hier, les européens le payeront demain ! – Quant à l’élargissement, la folie se poursuit. Les négociations avec la Turquie continuent, le Kosovo est dans la seringue. Sans parler des accords migratoires commerciaux qui se multiplient dans l’indifférence générale. Moldavie, Ukraine, Turquie. Comme toujours en temps d’élections, ceux qui ont trahi le peuple, font croire qu’ils vont changer. Mais une fois les électeurs trompés, le naturel revient au galop. La preuve : les socialistes veulent donner l’Europe à Martin Schulz. Une monnaie allemande, un budget allemand et maintenant un président allemand. Ce nouvel impérialisme disciplinaire et profondément contraire à l’intérêt des européens et aussi du peuple allemand. L’UMP veut donner l’Europe à M. Juncker, dix-huit ans Premier ministre d’un paradis fiscal, un petit Etat voyou. Voilà leur grande offre politique. Le duel entre 2 clones qui ont déjà gâché la belle idée européenne, ceux qui ont trahis les peuples. Voilà le terrible système qui écœure les Français. Nous le refusons comme nous refusons son double : les extrêmes qui par effet de miroir le confortent. Ni système, ni extrêmes, telle est notre offre politique. Notre différence : un travail en commun avec d’autres européens, des propositions constructives pour faire réussir les Nations et l’Europe. Voilà pourquoi mes amis, au-delà de la bataille des idées, (qui peut défendre Bruxelles aujourd’hui), il faut gagner la bataille du suffrage.

Nous y réussirons à 2 conditions. Oui, pour convaincre les Français, soyons unis, soyons constructifs. 1 – Unis entre européens Il ne s’agit pas d’un combat des Français contre les autres. Mais du combat des peuples contre une oligarchie autoritaire, dangereuse pour les nations et pour l’Europe elle-même. Voilà le sens de notre alliance magnifique entre Nigel et moi-même. Entre UKIP et DLR. Voilà pourquoi, partout en Europe, les vrais européens, ceux qui savent que l’Europe ne peut réussir qu’en s’appuyant sur les nations, s’organisent et travaillent ensemble. Oui, mon cher Nigel demain à Strasbourg. Dominique Jamet, Laure Ferrari, Patrice Court Fortune, Gerbert Rambaud, Jean-Philippe Tanguy, Cécile Bayle de Jessé, Pascal Lesellier, Hugues Maillot travailleront avec nos amis suédois, danois, finlandais, allemands, grecs, espagnols, portugais pour rendre la liberté aux peuples. Unité aussi en France où les Gaullistes, les Républicains, les souverainistes pour la première fois sont rassemblés sous cette magnifique bannière Debout la France. Certains ont fait leur classe avec Philippe de Villiers, d’autres avec Jean-Pierre Chevènement, Charles Pasqua ou Philippe Séguin. Quelle joie de vous voir tous rassemblés ici. Mais beaucoup viennent aussi d’autres horizons plus à gauche ou plus à droite. Beaucoup aussi, il faut le dire s’engagent pour la 1ère fois, compte tenu de l’urgence de la situation. Car, oui, nous sommes un rassemblement. Chacun avec sa différence, son histoire, sa pensée. Nous avons un point commun : l’amour de la France. Nous avons un adversaire commun : la dictature de Bruxelles. Nous avons un objectif commun : faire réussir la France dans la fidélité à ses valeurs : Liberté Egalité Fraternité. Car il n’y a pas d’indépendance de la France sans le rassemblement de tous les Français. Peu importent les origines, les religions, les opinions. Notre objectif est simple, clair, grand : Le droit du peuple français à disposer de lui-même.

Mais, pour convaincre les Français de nous choisir, de nous rejoindre, nous devons dépasser le stade de la critique de l’Union européenne, pour proposer un projet européen alternatif, sérieux, crédible, possible. Nous ne sommes pas des euro-ronchons. Nous sommes des euro-réalistes. Des euro-constructeurs. L’Angleterre est une Nation monde. La France a deux faces. L’une tournée vers le monde qu’il faut redynamiser, l’autre vers le continent qu’il faut rassurer. La liberté fait parfois peur aux Français. A nous d’expliquer inlassablement que la fin de l’Union européenne n’est pas une fin mais un recommencement. Oui, l’Union européenne est morte. Vive l’Europe des Nations libres et des coopérations concrètes. Notre projet européen a la force de l’évidence. Rapatrions vers les Nations 80% des compétences de Bruxelles. La monnaie, la loi, les frontières, le budget redeviendront du ressort des Nations. C’est le seul moyen de pouvoir résoudre à nouveau nos problèmes, de sortir de la crise. Nous relocaliserons 1 million d’emplois en France grâce à l’euro franc aligné sur les monnaies du monde : chiffres des dévaluations depuis 2012. Nous rétablirons l’équilibre de la sécurité sociale grâce aux recettes de ces emplois rapatriés. Nous doublerons l’effort de recherche pour gagner la bataille scientifique du XXIème siècle comme le général de Gaulle l’a fait dans les années 1960 grâce aux économies des charges d’intérêt liées au financement de l’Etat par des prêts à 0% de la Banque de France. Nous serons le grenier de l’Europe par une nouvelle politique agricole avec un prix garanti du lait et le contrôle sanitaire des produits agroalimentaires importés sur notre territoire. Nous expulserons rapidement les trafiquants de drogue, les mafias du cambriolage grâce au rétablissement de nos frontières. Nous choisirons notre politique familiale sans nous voir imposer par Bruxelles la marchandisation de l’être humain. Nous rétablirons la cohésion nationale et sociale en décidant chaque année du nombre d’étrangers à qui nous pouvons offrir l’hospitalité grâce au contrôle de nos frontières. Une fois repris en mains les leviers de l’Etat pour gouverner la France, nous pourrons bâtir avec nos amis européens les coopérations qui manquent tant aujourd’hui. La mondialisation est une guerre économique scientifique, industrielle et même culturelle et linguistique. J’accuse nos dirigeants européens de capitulation. Qu’ont-ils fait pour défendre et promouvoir l’Europe ? Rien ! Je propose de vraies actions communes européennes avec une ambition et une méthode. L’ambition : être dans les domaines qui décideront de la hiérarchie des nations dans 30 ou 50 ans, toujours sur le podium, toujours dans le trio de tête. Cela veut dire par exemple, inventer la vraie voiture propre, le panneau solaire à haut rendement énergétique, les molécules contre le cancer, l’hydrolienne, les nanotechnologies. Mettre en œuvre les autoroutes numériques ou créer les universités du futur. Cela veut dire faire ensemble ce que nous ne pouvons pas faire seuls, compte tenu de l’échelle des pays avec lesquels nous sommes en compétition. L’ambition bien sûr c’est de garder la maîtrise nationale du processus de coopération. Car la mondialisation est aussi une guerre des Etats qui, pour certains savent très bien instrumentaliser les multinationales à leur profit alors qu’en Europe nous les avons laissé avec les banques dicter leur loi. Car oui, l’ambition de la France est que la force économique œuvre au partage social. C’est notre honneur, notre civilisation d’offrir à chaque être les moyens de sa dignité. C’est le sens de la « participation » chère au général de Gaulle que nous devrons poursuivre et qui est la seule solution entre l’échec du socialisme et les injustices de l’ultralibéralisme. Pas d’ambition sans méthode ! Arrêtons cette confusion à 28. Pour être efficace, travaillons projet par projet autour d’un pays leader à 3 ou 4 comme cela a pu être fait pour Airbus ou Ariane. C’est la condition du succès. La condition du rapprochement des peuples. Alors oui mes amis Des nations libres pour faire renaître les démocraties et épanouir les peuples. Des coopérations à la carte, concrètes pour permettre à l’Europe de gagner la bataille de la mondialisation. Voilà notre beau projet, conforme à l’idéal de paix, de réconciliation et de prospérité qui a été trahi par l’Union européenne. Mais la bataille sera rude. Car vous le savez tout est fait pour nous caricaturer La manipulation des esprits atteint des sommets tant les intérêts sont gros. Ils sont prêts à tout notamment à détruire nos démocraties pour maintenir leurs profits.

Le combat que nous menons doit donc se situer d’emblée à la bonne hauteur, qui n’est pas celle de la simple politique, mais de l’histoire. Oui, ces européennes sont pour nous le combat décisif, la mère de toutes les batailles, celle qui pose au grand jour ce dont tout le reste dépend, notre souveraineté, c’est-à-dire notre capacité à agir, notre liberté, notre être même. Rappelez-le toujours et toujours à nos interlocuteurs. Car j’en suis convaincu lorsque les historiens se pencheront sur la période que nous traversons, quand ils réfléchiront sur le bilan politique des dernières années, ils ne retiendront guère le pacte de responsabilité ou nos vaticinations sur les rythmes scolaires, mais bien plutôt l’entreprise curieuse, qui a pris le nom d’Union européenne mais dont l’Europe n’est qu’un prétexte et qui est en fait, on le comprendra de mieux en mieux, une dissolution de nous-mêmes. Les historiens se demanderont, un jour, comment il se fait que les citoyens libres d’une nation qui était redevenue libre, maîtresse de ses choix et capable de rayonner dans le monde, soient sommés de disparaître. Cela sous les prétextes les plus divers : – un jour parce que nous sommes tout à coup trop petits ; – un autre jour parce que notre histoire serait devenue honteuse ; – un troisième jour, parce que notre Etat ne peut rien et serait même condamné à l’impuissance éternelle ; – ou bien encore nous devons disparaître parce que nous n’aurions plus, tout à coup, le droit d’être nous-mêmes, le droit d’être fiers de ce que nous sommes. Oui, cette affaire intéressera les historiens, et c’est bien ce sur quoi nous serons jugés, un jour. Ne cédez pas à la culpabilisation générale notamment celle organisée en ce moment à l’occasion du centenaire de la grande guerre. La tragédie des 2 guerres mondiales, traumatisme de la première moitié du XXè siècle, n’est plus le sujet du jour; les nations d’Europe ne mobilisent pas leurs armées les unes contre les autres. D’ailleurs la guerre n’a pas été due aux Nations mais justement à la volonté de dépasser les Nations et les frontières c’est-à-dire à l’impérialisme. Ces fausses élites que sont les oligarchies dominantes, instrumentalisent le traumatisme des guerres passées pour imposer une Europe tout entière au service de leur intérêt. Elles brisent le sentiment de responsabilité collective pour substituer aux nations une organisation de l’univers qui les débarrasse des peuples, les affranchisse de toute contrainte historique, démocratique et populaire. Elles imposent une organisation de l’univers qui soit à leur main. Ce mondialisme n’est en réalité qu’une vaste marchandisation du monde, la terrible victoire des valeurs de « l’avoir » sur « l’être ». « L’être » collectif d’abord et finalement « l’être » humain lui-même. Voilà pourquoi, par opposition à ce matérialisme destructeur, le Gaullisme reste profondément moderne car il fait justement le lien entre la Nation et l’individu. Entre l’indépendance de l’un et la dignité de l’autre. Voilà pourquoi, après avoir gagné la bataille des idées, nous allons convaincre les Français de réagir, de se relever, de donner le meilleur d’eux-mêmes. L’Union européenne, mes chers compatriotes, mes chers compagnons, n’est plus la matrice de la paix; elle n’est que le prétexte (car l’Europe vaut bien mieux que cela), d’une immense ablation générale des peuples. C’est bien pourquoi je disais pour commencer que rien n’était plus important que la question européenne, qui est finalement la question de nous-mêmes. Une question qui bien entendu surplombe de si haut toutes les autres qu’il n’est plus de solution à toutes celles qui se posent dans notre vie quotidienne aussi longtemps qu’elle n’est pas réglée. Comment résoudre le problème du chômage de masse si l’on n’en finit pas avec l’euro ? Comment éviter le nivèlement social par le bas si on ne supprime pas la directive travailleurs détachés ? Comment empêcher la multiplication des camps de ROMS si on ne rétablit pas les frontières ? Comment garantir la qualité alimentaire de nos produits si on ne maîtrise pas les barrières douanières ? C’est bien pour cela que je parlais de la mère de toutes les batailles, car si nous perdons cette bataille-là, nous serons dépossédés de nous-mêmes Dépossédés de l’Etat, qui perdra son autorité et sa capacité d’agir, dépossédés de la Nation, qui perdra son unité historique, et dépossédés de la civilisation qui perdra sa cohérence. Et dès lors, plus aucune question ne sera à notre portée, il n’y aura plus d’action politique et plus de politique tout court au sens où la politique est une participation au monde. Mais n’est-ce pas déjà le cas lorsque dans l’indifférence générale, la Banque centrale européenne a détourné au profit des banques le mécanisme de la création monétaire qu’elle est censée exercer au nom du peuple. 1000 milliards prêtés à 1% aux banques qui empochent la mise en reprêtant aux pays entre 3 et 7%. D’un côté des puissances financières qui se gavent, de l’autre des peuples contraints de démanteler tous les acquis sociaux pour payer des intérêts d’emprunts illégitimes. L’anarchie en col blanc est bien là ! Le désordre en effet toléré ou même organisé permet à la loi du plus fort de s’abattre sur la majorité de nos concitoyens. Il en est ainsi de l’abolition de toute règle du jeu commerciale mondiale qui a permis l’exploitation à grande échelle des peuples. La destruction systématique de l’Etat favorise ainsi les mafias, les trafics en tous genres nourrissant les haines entre les plus faibles. Le parti de la souveraineté c’est donc, finalement, rien d’autre que le parti de la politique : si nous cédons la souveraineté nous n’aurons plus accès comme hélas des milliards d’hommes à travers la planète à quelque forme que ce soit de participation au monde. D’acteurs nous deviendrons des sujets et de sujets nous deviendrons des objets. Voilà l’enjeu, l’énorme enjeu de la question européenne. Voilà pourquoi nous devons situer cette bataille très au dessus du petit clapot politique ordinaire, au dessus du jeu habituel des partis, lesquels déjà aiguisent leurs formules magiques pour passer au mieux cette délicate heure de vérité : Les uns se grattent la tête en se demandant comment et avec quelle formule faire avaler une nouvelle fois la pauvre chimère de l’Europe sociale. Une vielle lune qui paraît inusable mais qui ne résiste pourtant pas trente secondes au constat simple que ce qui passe pour la construction européenne est en réalité la destruction du droit social. Les autres vont pondérer savamment leurs listes et leurs slogans pour faire croire à la fois qu’ils veulent plus d’Europe et plus de souveraineté nationale, habituel tour de passe-passe de l’UMP. D’autres encore vont de nouveau nous expliquer que si l’Europe a jusqu’à présent multiplié les ratés c’est justement parce qu’il y avait pas assez d’Europe -en somme si un médicament a de mauvais effets sur vous, c’est que vous n’en prenez pas assez… Mes chers concitoyens, l’heure est grave. Au moment où la France s’abime chaque jour un peu plus dans la soumission aux puissances d’argent comme toujours ayant choisi le parti de l’étranger, il nous revient de réveiller les Français. Vous l’avez compris, pour nous patriotes français et républicains de toujours, il s’agit du plus beau combat du monde : celui de la liberté. Liberté collective, liberté individuelle. Les soldats de l’an II à Valmy, Les combattants de Verdun, Les résistants du maquis, n’avaient pas le choix, alors ils ont gagné. Aujourd’hui la France n’a plus le choix, alors nous allons surprendre et l’emporter. A vous de parcourir les routes de France pour expliquer aux Français que leur liberté, leur prospérité, leur civilisation, dépend de leur vote. Je ne doute pas un instant de l’issue du combat car à chaque fois que notre pays risquait son existence, les Français se sont ressaisis, se sont rassemblés et ont vaincu.

Le 25 mai, Debout la France !

2 commentaires sur Discours de Nicolas Dupont-Aignan à l’Alhambra

  1. Coriolan // 4 mai 2014 à 23 h 42 min //

    @René FLOUREUX a dressé un constat général juste et désabusé, qui résume l’impuissance Souverainiste en France depuis ses origines. Ce phénomène est décrit dans l’ouvrage collectif des Actes de l’IRICE, dans ses Cahiers numéro 4 de Février 2009:
     » Anti-européens, eurosceptiques et souverainistes. Une histoire des résistances à l’Europe (1919-1992). Jérôme POZZI consacre son étude à la famille gaulliste et les élections européennes du 10 Juin 1979, la liste DIFE-RPR menée par J.CHIRAC ayant comme Secrétaire Général du Comité de Soutien des Jeunes, un certain Nicolas SARKOZY.

    Il faut savoir que le Forum pour la France regroupe plusieurs associations souverainistes et que l’association France Unie de l’ex-élu du Rhone, Marc FRAYSSE, est également d’inspiration gaulliste. Concernant l’axe Eurasiatique, deux associations militent en sa faveur: l’Alliance France-Europe-Russie et Paris-Berlin -Moscou, avec plusieurs ouvrages sur le thème.

    Mais ces efforts disséminés attendent toujours leur expression commune dans une formation unique occupant ce créneau électoral, sans etre inféodé au bipartisme dominant, prévalent à chaque scrutin favorisant le « vote utile ».

  2. MOBILISATION GENERALE

    Dans la perspective des élections européennes de mai 2014 Nicolas Dupont Aignan lance un vibrant appel pour « gagner la bataille des suffrages ».

    Dans son long plaidoyer je note ce passage dans lequel il déclare que « ces européennes sont pour nous le combat décisif, la mère de toutes les batailles ».
    Je soulignerai que chaque combat est en lui-même décisif et qu’il en appelle parfois d’autres tout aussi décisifs.
    Il suffirait parfois de la victoire d’un seul, le plus crucial, pour se sortir d’un bourbier inextriquable. A l’inverse, le perdre signifierai, en raison des conséquences irréparables qui en découleraient, l’anéantissement de tous les espoirs y compris celui de rebondir quand on croit que tout est irrémédiablement perdu.
    C’est pour cette raison que l’expression « la mère de toutes les batailles » souligne en particulier l’impérieuse nécessité de sortir victorieux d’une bataille, électorale par exemple, lorsque les enjeux qui en découlent sont capitaux pour l’avenir d’un pays et de son peuple.
    J’explicite mon propos sans vouloir jouer les rabat-joie, en tenant les remarques suivantes :
    La mère de toutes les batailles qu’il eût fallu gagner impérativement eut été d’abord celle menée contre le traité de Maastricht prévoyant les transferts de compétences nationales nécessaires à l’établissement de l’union économique et monétaire européenne.
    Nous l’avons perdue hélas à Versailles lorsque le 23 juin 1992, le Congrès adopta le projet de loi de révision constitutionnelle du 25 juin 1992, comme préalable à la ratification du traité de Maastricht du 7 février 1992 applicable le 1er novembre 1993.
    Les capitulards et l’armée des conspirateurs du silence de gauche comme de droite vainquirent par 592 voix contre 73 et 14 abstentions.
    Par référendum, ce tratié fut approuvé d’un cheveu par le peuple français le 20 septembre 1992 à 51,04%.
    Le pacte fondamental qui prône que « la souveraineté nationale appartient au peuple » venait d’être violé de même que les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme de 1789 et celui d’un peuple à disposer de lui-même.
    Le discours prémonitoire de feu Philippe Seguin le 5 mai 1992 devant l’Assemblée Nationale soulevant l’ exception d’irrecevabilité du projet de loi constitutionnelle ne fut pas entendu. « on va finir par faire l’Europe allemande plutôt que de ne pas faire d’Europe du tout » disait-il.
    D’autres parlementaires ont été probablement séduits par le discours contradictoire de feu Pierre Bérégovoy (1er Ministre sous la présidence de François Mitterrand),lequel évoquait entre autre le nationalisme suscitant la guerre, et la guerre attisant le nationalisme tout en faisait l’éloge de Victor Hugo qui s’imaginait les Etats-Unis d’Amérique et les Etats-Unis d’Europe se tendant les mains…Cela dénote bien l’atlantisme figé de notre continent comme la norme naturelle à ne pas transgresser et sa prégnante soumission à l’Ouest tout en ignorant l’Est comme si ce camp était héréditairement l’axe du mal à combattre pour son élimination en dépit de nos propres intérêts nationaux qu’il faut préserver.
    Cela étant dit, avec le recul suffisant il n’ est pas certain que les Français voteraient de la même manière aujourd’hui. D’ailleurs ils ont démontré 13 ans après en mai 2005 leur capacité à réagir à contre-courant de la pensée dominante des élites en disant « non » à 54,60% des suffrages exprimés au traité européen établissant une constitution
    pour l’Europe suivie par par les Néerlandais à 63%.
    Nos parlementaires leur firent payer cet affront par un passage en force en votant en congrès la modification de notre constitution comme préalable à la ratification du traité de Lisbonne en 2008 pour effacer l’échec du référendum de 2OO5 modifiant le traité de Maastricht et le traité de Rome pour éviter tout nouveau camouflet en cas de nouvel consultation du peuple par référendum. Le risque était en effet trop grand pour les instigateurs de la révision.
    La méthode est inverse en Allemagne, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe s’assure que les traités qui seront signés seront conformes à la constituion allemande.
    La France comme d’habitude préfère se soumettre plutôt que de se démettre, préfére le déni de démocratie à la chaise vide.
    L’Europe n’est pas au rendez-vous.Son logiciel est déjà dépassé face aux nouveaux enjeux mondiaux auxquels elle devra faire face : l’eau, les énergies, la démographie, les ressources alimentaires, les terres rares, le terrorisme sous toutes ses formes, les virus…Aucun continent n’y échappera.
    Elle est aussi synonyme de chômage de masse, de nations appauvries et humiliées, d’ouverture des frontières aux mafias, de peuples impatients qui se soulèvent.
    Ni les textes ni les institutions ne parviennent par ailleurs à garantir les paix civiles et prévenir les guerres en Europe mais paradoxalement à les attiser. Les tigres de papier et leurs auteurs seront submergés, écrasés à terme.
    L’Europe n’a pas empêché les guerres en Ex Yougoslavie et son modèle occidental et pro-américain ne fait pas l’unanimité parmi des populations pro-russes on vient de s’en apercevoir récemment avec le cas de l’Ukraine.
    En définitive l’Europe prétendument vertueuse telle qu’elle a été construite après Yalta est devenue le prétexte pour mieux asservir les peuples européens pris entre le marteau et la faucille, entre les deux éternels blocs Ouest et Est lesquels considèrent toujours en tant que fins stratèges que la fin de la guerre froide et malgré la chute du mur de Berlin n’est qu’une parenthèse dans une guerre hégémonique éternelle et souterraine entre deux superpuissances militaires d’abord.
    De désillusions en désillusions, les Européens qui n’ont plus aucune prise sur leur destin et qui constatent l’impuissance de leurs dirigeants à l’améliorer préfèrent alors s’abstenir en masse lors des consultations électorales.
    Le taux d’abstention moyen en Europe était de plus de 55% et même de 70% lors des élections européennes de 2OO9, la France battant son propre record d’abstention de près de 59%.

    On peut se demander dès lors si ce n’est pas d’abord la bataille des suffrages qui devient de facto la mère de toutes les batailles pour faire triompher des idées novatrices à l’échelle de l’Europe et pour renverser la table.

    Personnellement je ne m’abstiendrai pas pour les élections européennes de 2014 car je refuse la résignation et la soumission au diktat de cette Europe de pacotille qui nous coûte très chère en déboires eu égard déjà au montant en milliards d’euros de notre contribution nette pour l’U.E prélevé sur nos impôts.
    Les capitulations ne feraient que donner le champ libre à nos geôliers qui en seraient ravis pour que rien ne change.

    Mobilisons-nous pour pour que nos voix aient un retentissement national et international.C’est capital.

    René Floureux 20 avril 2014

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