Le " silence assourdissant " des autorités politiques du PS

Depuis quelques mois, la Bretagne saigne, plus particulièrement le Finistère, à savoir :

· l’industrie agro-alimentaire, pilier de notre économie régionale s’effondre,

· les charrettes de licenciement sont autant de cortèges funèbres et funestes insupportables

· notre département se mue en un véritable hôpital de campagne en pleine guerre

La longue liste du chômage ne cesse de cumuler des noms, de toucher de plus en plus de familles dans nos communes.

Les responsables politiques, au niveau national, voudraient nous faire croire que la courbe du chômage serait à son apogée. Hélas, la vérité est toute autre. Que nos dirigeants viennent dans notre département prendre la mesure de la triste réalité tant économique que sociale. Sans doute tout est bien dans le meilleur des mondes : Doux, Tilly-Sabco, Marine Harvest, Jean Caby, …resplendissent de santé !

Et que dire de la situation de Gad à Lampaul-Guimiliau ? L’usine d’abattage de porcs, pourtant l’une des plus performantes sur le territoire national, est acculée à la fermeture, provoquant ainsi le licenciement de 889 salariés du site .Combien d’autres emplois doit-on ajouter du seul fait des effets collatéraux de cette décision de fermeture ?

Il suffisait de se déplacer à Lampaul les jours derniers pour mesurer le désarroi et le courroux des personnels à l’encontre des représentants de la majorité qui ont brillé par leur absence sur le site et leur « silence assourdissant », manifestant ainsi leur superbe indifférence au drame qu’ils vivent.

Ce ne sont pas les gesticulations et les propos des pseudos-pompiers arrivés sur le sinistre pour tenter de transformer les cendres et les braises encore fumantes en outil de travail qui entraîneront l’adhésion des victimes de ce naufrage économique. Ils ne croient pas une seconde aux balivernes d’Ayrault, de Garot, encore moins aux sornettes de Madame Lebranchu qui a joué l’Arlésienne, et de Pierre Maille … Le discrédit du pouvoir ne cesse de s’amplifier. Les sondages successifs confirment cette triste descente aux enfers. « Tous les moyens de l’Etat seront mis en œuvre ! « … »L’Etat sera présent ! « 

Il n’y a plus de moyens, c’est simple. Pourquoi l’Etat serait-il présent après alors qu’il ne l’a pas été avant et pendant ?

Il faut entendre et écouter les licenciés :

« Nous ne sommes pas Arcelor Mittal, nous n’intéressons pas le pouvoir ! »

« Ils se « foutent » de nous !…Ils disent qu’ils vont nous recaser, alors qu’ils savent que c’est impossible ! »

Ils rejettent le verbiage, ils en appellent à l’action.

Comme cette vérité ne suffisait pas, des nuages mauvais se pointent qui vont ajouter au désarroi de notre région Tout le tissu agro-alimentaire breton, déjà suffisamment fragilisé, est gangrené et avec lui les emplois induits.

Les menaces de l’écotaxe assombrissent les perspectives d’avenir, la pérennité des entreprises qui vont devoir dans le dans le cadre de la concurrence liée au marché européen et mondial disputer des marathons en tenue de scaphandrier.

A juste raison, les professionnels concernés par cette taxe nouvelle qui pénalise l’emploi, montent au créneau afin d’obtenir l’abrogation de cette taxe inique qui ajoute aux difficultés de l’éloignement que doit supporter notre Région , et particulièrement le Finistère, qui comme son appellation le confirme, est le plus éloigné des grands marchés de .consommation .Une très large majorité de la population soutient le mouvement qui gagne en ampleur.

Ce fait explique sans doute le silence des élus de la majorité qui n’ont d’argument que de signifier que cette taxe a été votée sous la présidence de Sarkozy. C’est le type de réponse qui manifeste le dédain, le mépris des Socialistes à l’égard des citoyens-contribuables. Oui, les socialistes fuient leurs responsabilités. Pourquoi maintenir une taxe votée sous Sarkozy et supprimer l’exonération des charges sur les heures supplémentaires des travailleurs, votée sous le même Sarkozy, alors même qu’elle bénéficiait de l’adhésion totale des salariés ?… concernés ?…Comprenne qui pourra !

Ils suppriment ce qui est estimé et apprécié de la France d’en bas et maintiennent ce qui est pénalisant pour l’emploi.

Seuls les ayatollahs EELV, faisant foin des remarques et de l’opposition des acteurs économiques de notre territoire, encensent et soutiennent une taxe mortifère qui, à leurs yeux, est porteuse de vertus, dont les citoyens finistériens aimeraient pouvoir apprécier la nature.

Pourquoi sommes-nous dans cette situation ?

Nous manquons de fortes et vraies personnalités politiques, soucieuses de l’intérêt général, à tous les niveaux, national, régional, comme départemental.

Comment et pourquoi se fait-il que face à la dégradation de l’esprit qui animait l’Europe de 1957, face à l’absence de perspectives politiques, sociales, économiques,…, face à l’ambition européenne écornée, dénaturée par la fuite en avant qui s’est traduite par l’inflation de candidatures disparates et l’entrée improvisée de membres objectivement non éligibles,…,nos hommes politiques se soient couchés ?;;

Comment la CEE des origines a-t-elle pu, à ce point, être dévoyée par un affadissement progressif et une dérive catastrophique de son idéal au point de n’être plus qu’une l’AELE, cette association créée de toutes pièces par la Grande-Bretagne pour contrecarrer le projet de la CEE, et n’être réduite désormais qu’à un marché dans lequel les partenaires ne sont pas soumis aux mêmes règles, ne supportent pas les mêmes législations ?

Oui nous manquons et avons manqué de leaders politiques forts de leurs convictions, accrochés à leurs idéaux, attachés à la défense des intérêts vitaux de la France, dans le cadre de l’Europe, attentifs à défendre le quotidien et le futur de leurs concitoyens, de leurs mandants, au niveau National.

Nous avons le droit d’être nostalgiques des années 60, de regretter l’intransigeance de nos gouvernants, et tout spécialement celle du général de Gaulle lorsque les intérêts majeurs de la France étaient engagés.

Nous avons le devoir de nous inquiéter en constatant que l’esprit qui a présidé aux accords passés, il y a 50 ans, entre l’Etat et les hommes politiques de Bretagne réunis au sein du CELIB est piétiné, bafoué.

Nous sommes dans notre rôle de Citoyens responsables en rappelant au pouvoir « parisien » l’impérieuse obligation de respecter les raisons de la mise en place du Plan Routier Breton de la fin des années 60.

Lorsque l’état français, par ses taxes nouvelles, surcharge les entreprises bretonnes, nous nous devons de poser la seule question qui vaille : combien de temps les portiques écotaxes installés en Corse seraient-ils restés debout ? … 24 heures ?…48 heures maximum ?

Poser la question signifie qu’elle mérite d’être posée, que la réponse est claire, sans ambiguïté, dans la juste demande de tous les responsables économiques bretons, quels que soient les secteurs d’activités.

La froide détermination des années 60 a gagné ces jours derniers les esprits des Bretons mécontents qui demandent à être entendus et écoutés : » L’écotaxe doit être retirée ! » « Les portiques doivent être abattus » et le seront ! En d’autre temps, les Romains proclamaient : « Delenda est Carthago ! » –  » il faut s’emparer de Carthage ! « …Ils ont pris Carthage .Les Bretons sont dans les mêmes dispositions.

Cincinnatus

7 commentaires sur Le " silence assourdissant " des autorités politiques du PS

  1. CASTELIN Michel // 6 novembre 2013 à 19 h 30 min //

    Mais un réveil idéologique.

    En effet :
    Devant leur incapacité totale et leur échec intégral, la Gauche et les internationalistes en reviennent à leurs fondamentaux : ils tentent une diversion brutale en invoquant … le racisme.
    M.Roselmak dans ‘ l’Im-monde ‘ ; Mme Taubira dans ‘Libé’ … la trame et les supports doctrinaux ne varient pas (avec relais audiovisuels à l’envi))

    Au prétexte des excès- avérés- de quelques imbéciles (on pointe toujours les mêmes , jamais les autres débiles anti-blancs des territoires perdus de la République Française)) les idéologues se transforment en pyromanes.

    Nous abordons la phase (pressentie par plusieurs) des réels dangers qui mettent en péril la vie civile d’une société.
    CASTELIN Michel- 06 nov 2013

  2. D’accord avec vous . On dirait que certains politiques veulent réellement détruire La France .
    Une honte !!!
    J’espère qu’un grand nombre de Français vont se « réveiller » .
    Malheureusement, presque tous les médias  » officiels  » sont tous du même côté :  » mentir au peuple ; lui faire peur ,
    pensée unique ….. »
    Vive les Bretons qui se révoltent !!!!

  3. je suis bien d’accord avec l’article et avec les commentaires du n°1 au n° 4. J’ai beaucoup de regrets de l’époque du Général De Gaulle et de Georges Pompidou, nous avions une vie sereine et on pouvait leur faire confiance. Hélas depuis ce temps là, tout dégringole petit à petit, on a plus d’espoir et pas d’avenir, tous les jours il y a des licenciements pourtant Hollande nous avait dit, cet été que la croissance arrivait ???? avec des hausses d’impôts et taxes et de charges et des nouvelles taxes et malgré cela la dette s’agrandit, mais que font-ils de notre argent ????

  4. Bellenger Pierre // 30 octobre 2013 à 23 h 45 min //

    @Thierry Laronde Je partage votre écoeurement. C’est un autre monde politique qu’il nous faut. Comment le décrire ? Pierre.Bellenger@wanadoo.fr

  5. Brétagnol Michel // 30 octobre 2013 à 21 h 07 min //

    Comme il avait raison, comme il était dans le vrai le grand Charles quand il se prononçait contre le régime des partis avec ces politiciens qui gèrent avant tout avec leur carrière leurs ambition, . La palme des trublions en ce moment revient au parti dit des « verts ». Non seulement ces individus qui ne représentant pas grand chose mettent le bordel mais ils semblent ne vouloir que détruire. Avec la roustée qui les attend faut s’attendre à pas mal de retournements de veste… La Duflot, calamité du pouvoir parmi les premiers.

  6. Loïc (né en Dordogne...!) // 27 octobre 2013 à 14 h 51 min //

    Je partage (presque) tout : Il faut des Chefs et surtout pas des « Managers »….!!!

  7. La situation actuelle de dégoût des Français pour leurs politiciens, de saccage de la France par les mêmes politiciens, d’une accélération des destructions, partout, qui ne permet plus de nier les problèmes, provoque désormais une précipitation, dans le sens chimique du terme. Tous les éléments étaient en place, mais la quantité ou la proportion n’avaient pas atteint un certain seuil. Désormais les choses sont claires, visibles : la France est détruite, et si l’on continue comme cela, elle est morte. D’où la radicalisation : désormais, il n’y aura plus de place pour ceux qui essaient de peser des oeufs de mouche dans des balances de toile d’araignée, de faire la « moyenne » entre deux options strictement opposées. Le pays est en train de se prononcer. Il faut que les « souverainistes » fassent de même et qu’ils arrêtent de se réfugier dans les « grands principes », ou de réclamer des « constituantes » afin de pouvoir faire ce qu’ils ont toujours fait : verbier. Le marché commun, qui avait pour seule vertu _dans un environnement maîtrisé composé de 6 pays dont le niveau de développement était comparable et qui étaient voisins géographiquement_ de permettre de faire sentir l’aiguillon aux entrepreneurs nationaux pour les sortir du ronronnement, n’a plus aucun sens aujourd’hui puisque les échanges ne se font plus entre semblables, mais entre pays qui n’ont pas les mêmes règles, les mêmes niveaux de salaires, les mêmes us et coutumes et alors que nous ne maîtrisons plus les flux ni des hommes, ni des biens, ni de la finance. Qui plus est, avant, la primauté était à la création de richesses : faire. Désormais, on fait fortune non par la valeur ajoutée, mais par la valeur retranchée, volée : les manipulations virtuelles : la finance. On ne pourra en sortir qu’en se donnant les moyens d’en sortir, à savoir en se donnant les moyens de décider de notre destin et de notre organisation, c’est-à-dire par la souveraineté : rétablissement des frontières matérielles et immatérielles : les frontières physiques pour contrôler les flux physiques des hommes et des biens ; frontières immatérielles pour réguler les flux de l’immatériel : la monnaie, la finance, la culture.

    Il faut que les Français puissent vivre en tant que Français en France, que donc notre territoire soit le sanctuaire des us et coutumes Français (donc l’immigration non pas stoppée mais inversée : des communautés qui nous ont déclaré la guerre sur notre sol doivent partir ; l’Islam interdit ; la même chose que le décret Crémieux : on ne peut être Français que si on accepte la loi française et qu’on rejette les lois religieuses), et où les Français puissent vivre, à savoir penser librement, travailler, se nourrir et se loger, et assurer notre descendance — parce que si pour le « travail », on nous explique que nous devons travailler plus en ne gagnant rien « parce qu’on est en concurrence avec la Chine », on remarquera que tant les loyers que les impôts ne sont pas en concurrence avec la Chine, eux !

    Tous les éléments qui ont conduit, jadis et naguère, à l’explosion sont réunis. Par contre, les éléments qui ont permis que cette explosion débouche sur quelque chose ne sont pas réunis. Car il faut des hommes et surtout des chefs, et que ces chefs prennent en compte la réalité, parce que pour commander à la Nature, il faut obéir à ses lois (tout simplement parce qu’elle n’obéit qu’à celles-ci et qu’il n’est pas possible de la modifier par d’autres que celles-ci et en particulier par des incantations magiques), et que pour modifier la réalité, il faut commencer par ne pas la nier et agir sur elles d’après des moyens conformes à la réalité et qui ont donc prise sur elle.

    Et aujourd’hui, parmi les souverainistes, des chefs, j’en vois peu. Et la prise en compte de la réalité, je ne la vois pas.

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