Pierre Messmer, référence gaulliste

L’ancien Premier ministre Pierre Messmer est mort le 29 août 2007 à l’hôpital du Val-de-Grâce, à l’âge de 91 ans. Gaulliste indéfectible, héros de la Deuxième Guerre mondiale, il aura marqué l’histoire du siècle dernier par un «courage sans faille», selon l’expression de son ami Maurice Druon.
Rendons-lui hommage car c’était un grand homme, militaire exemplaire, homme politique de premier niveau, compagnon du général de Gaulle. Il nous manque

 

Docteur en droit, diplômé de l’École nationale des langues orientales vivantes, il entre à l’école d’administration des colonies en 1938.

En 1940, il rejoint les forces de la France libre. Il participe aux campagnes d’Afrique, de France et d’Allemagne, il est fait prisonnier en Indochine.

Nommé à de nombreux postes de gouverneur dans les territoires des colonies (Mauritanie, Côte d’Ivoire notamment), il prend une place de plus en plus importante dans la politique métropolitaine.

Il est nommé ministre des Armées (1960-1969) et élu député UDR de Moselle en 1968.

En 1971, il est nommé ministre des DOM-TOM dans le cabinet Chaban-Delmas.

Il accède aux fonctions de Premier ministre sous la présidence de Georges Pompidou, en remplacement de Jacques Chaban-Delmas (juillet 1972-avril 1974).

En 1978, il est élu président du Conseil régional de Lorraine et député RPR de Moselle.

De 1986 à 1988, il occupe les fonctions de président du groupe RPR à l’Assemblée nationale. En raison de son rôle dans la politique nationale, il accède à l’Institut.

Il était d’autre part président de l’institut Charles de Gaulle depuis 1995.

Résistant de la 1ère heure et fidèle compagnon du général de Gaulle, ardent défenseur du gaullisme, il laisse derrière lui l’image d’un grand serviteur de la France.


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7 commentaires sur Pierre Messmer, référence gaulliste

  1. en vacances à St Gildas de Rhuys en 1925, mon père était son compagnon de jeux jusqu’en 1931, ainsi qu’une certaine Christiane Berniès (et colette sa soeur), dont la mère était algérienne, elle habitaient à versailles. leur père est DCD en rentrant d’indochine et eurent comme tuteur M. Danet ami de colonie d’Indochine de M.Berniès. Tous deux posséaient une propriété commune à st Gildas: kerloulou, aux environs du sémaphore.
    Devenu adulte, on ne peut comprendre pourquoi ce « Monsieur Messmer » a retourné sa veste, au grand dame de mon père qui ne lui a jamais pardonné la trahison de son enfance!
     » un gringalet et une gourde devant sa mère » Sic mon père.

  2. Merci pour cette explication. Car, je me demandais également pourquoi De Gaulle les avait abandonné.

  3. Le camarguais // 26 août 2013 à 10 h 23 min //

    @ Patrick Macre

    La France a t-elle abandonné les Harkis ?

    Pendant les événements d’Algérie, les Harkis ont été des supplétifs, c’est à dire des personnes engagées et payées sous contrats mensuels renouvelables par l’armée française sans avoir le statut militaire

    C’est le général de Gaulle qui a chargé Louis Joxe, alors ministre des affaires algériennes, de négocier ces accords. Il était expressément prévu et accepté par le FLN qu’aucune représaille ne serait exercée contre les Harkis. La France n’a pas pêché par naiveté, elle avait toutes les raisons de penser que ces accords seraient repectés comme le sont généralement les accords internationaux. D’ailleurs, durand les semaines qui ont suivi, tout ce qui était écrit a été respecté par les deux parties. C’est ce respect des accords par le FLN qui a poussé les Harkis à demander leur démobilisation et pour beaucoup d’entre eux à demander de retourner dans leurs villages. Une fois ce retour effectué et conformément aux accords, l’armée française a évacué le pays. Ce n’est que lorsque le retour des Harkis dans leurs villages a été effectif que l’armée française s’est complétement retirée et c’est ensuite, donc après ce retrait, que le FLN a renié les accords et a arrêté les Harkis, et massacré un grand nombre d’entre eux .

    C’est à ce moment que le général de Gaulle prend une position qui sera approuvée par certains et désavouée par d’autres. Le dilemme qui s’est posé au Général était celui-ci ? Compte tenu que le FLN venait de rompre les accords signés avec la France, de Gaulle devait-il renvoyer l’armée dans les villages afin de sauver des familles avec le risque de relancer la guerre avec à la clé des milliers de morts des deux côtés ? Le Général a tranché, il n’était pas question de ré-envoyer l’armée Française entamait une nouvelle guerre. Lorsque on est chef d’État, il y a des moments où l’on se doit de procéder à des choix parfois cruciaux. Ce qui est certain, c’est que la France a respecté les accords signés et que c’est le FLN qui les a transgressés.

    Le FLN appelait au meurtre des harkis et de leurs familles car ils étaient considérés comme des traîtres. Alors bien sûr, pour certains anti gaullistes, pour les anti colonialistes, il est aisé de dire que la France a abandonné les Harkis alors que son souci essentiel était de ne pas réouvrir une guerre et pour cela, oui c’est vrai, il ne fallait pas lancer d’opérations de récupération des populations harkis.

    Enfin, il faut bien insister sur le fait que ce sont essentiellement les Harkis qui ont cru aux promesses du FLN et qui ont demandé à être démobilisés et à rentrer chez eux. Parce que, ce que ne disent pas ceux qui affirment que la France a abandonné les Harkis, c’est que l’armée française leur a proposé de les engager dans ses rangs et très peu d’entre eux ont accepté, ils ont préféré rentrer dans leurs villages.

    Il est également vrai que Louis Joxe à l’époque ministre d’Etat chargé des Affaires algériennes a prévu des sanctions pour les militaires qui faciliteraient l’immigration des harkis en dehors du rapatriement prévu mais il a été désavoué publiquement par Pierre Messmer ministre des armées en 1962 qui lui était opposé aux sanctions si bien que lesdites sanctions n’ont concerné que quelques officiers des sections administratives spéciales (SAS).

    Alors oui, la France a sa part de responsabilité. D’ailleurs Jacques Chirac dans son discours du 25 septembre 2001 à appeler à un devoir de vérité. Sans pour autant parler de « repentance », il a reconnu les massacres commis en 1962 après le cessez-le-feu du 19 mars. Chirac a reconnu que la France avait une dette envers la communauté harki, il a même employé le terme de « dette d’honneur » et il a admis que nous ne leur avons pas fait la place qui devrait être la leur et que nous devons leur rendre justice.Puis c’est à l’Elysée que Chirac a déclaré  » La France, en quittant le sol algérien, n’a pas su les empêcher, c’est vrai. Elle n’a pas su sauver ses enfants « .
    Alain Peyreffite écrit que le général de Gaulle considérait les harkis comme des réfugiés et non comme des rapatriés. Mais on peut également citer Pierre Mesmer  » Le général de Gaulle croyait que l’avenir de ces hommes-là était en Algérie, leur pays, et que les transporter en France serait à l’origine de grands problèmes. C’est ce qui s’est passé. Mais le Général ne pouvait imaginer que le FLN se comporterait avec une telle sauvagerie »

    La France de de Gaulle a certainement sa part de responsabilités et personne ne le conteste mais ces responsabilités, il faut aussi savoir les hiérarchiser.

    La responsabilité essentielle, et de loin, revient du FLN qui en violant les accords signés avec la France a trompé les Harkis avant de les massacrer. Puis vient la responsabilité de la communauté harki elle même qui s’est laissée abuser et enfin, oui il y a une part de responsabilité de la France qui n’a pas été les délivrer pour ne pas compromettre le cessez-le-feu et ouvrir les portes à une nouvelle guerre.

  4. Souvenons-nous aussi qu’en 1974, il n’a pas souhaité se présenter à l’élection présidentielle, pour ne pas aggraver la cacophonie de l’époque, et montrer là encore son sens de l’intéret général par rapport aux carriérisme ambiant

    Je crois qu’il repose non loin de chez nous, en presqu’ile de Rhuys

  5. Le combattant fut admirable. L’homme politique irréprochable.

    Justement, nous eussions aimé que sa voix fut plus forte, plus percutante, pour dénoncer :

    – les transferts de souveraineté à des machins non démocratiques

    – la mutilation de la Constitution par les « gaullistes » alimentaires

    – la liquidation de l’Armée de conscription

    – le retour à la vassalisation Atlantiste.

    – la soumission de la politique aux cartels financiers et aux banques

  6. est ce que je fais erreur ou est ce bien pierre Messmer alors ministre des armées qui, en 1962, a interdit a des officiers français d’embarquer leurs harkis a destination de la France et a donnée l’ordre d’en renvoyer en Algerie certains qui avaient réussi a se réfugier en métropole ?
    Gaulliste de la première heure, je n’ai jamais compris pourquoi on avait laissé faire les massacres d’Oran et pourquoi les médias d’alors avaient quasiment fait silence radio sur le sujet……….. nous sommes en 2013, et je ne sais toujours pas quoi répondre à mes amis pieds noirs quand on aborde le sujet…. merci d’éclairer ma lanterne .

  7. « Les hommes courageux sont rarement intelligents et les hommes intelligents sont rarement courageux. » (Une citation de De Gaulle). Pierre Messmer, modèle des plus hautes vertus et des plus évidentes qualités a démenti par sa vie exemplaire cet aphorisme pessimiste. Honneur et patrie !
    J.K.

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