Cahuzac : Merci Sarkozy !

Comme je l’écrivais dans un éditorial du 6 mai 2008 (titre de l’Edito : Ce n’est pas la VIe République, c’est le retour à la IVe) consacré à la réforme de notre constitution, l’une des mesures proposée, mesure totalement sous -médiatisée et approuvée en catimini par les partis politiques UMP et PS, a retenu toute mon attention : les membres du gouvernement ne seront plus soumis à réélection pour retrouver leur siège au parlement en cas de départ, volontaire ou forcé, de leur fonction ministérielle.

debre

« Cette constitution forme un tout et c’est pourquoi toute modification, sous prétexte de toilettage, ne peut que préoccuper ceux qui souhaitent que la France soit gouvernée« 

Michel Debré, Premier ministre du général de Gaulle – 1990

Comme je l’écrivais dans un éditorial du 6 mai 2008  (titre de l’Edito : Ce n’est pas la VIe République, c’est le retour à la IVe) consacré à la réforme de notre constitution, l’une des mesures proposée, mesure totalement sous -médiatisée et approuvée en catimini par les partis politiques UMP et PS, a retenu toute mon attention : les membres du gouvernement ne seront plus soumis à réélection pour retrouver leur siège au parlement en cas de départ, volontaire ou forcé, de leur fonction ministérielle.

Jean-Louis Debré, Président du Conseil Constitutionnel, fils du père de la constitution (Michel Debré, ainsi baptisé pour sa participation fondamentale sous l’égide du Général à la rédaction de la constitution de 1958), enchainait dans l’Express n° 2966 du 8 mai 2008 : « Les constituants avaient décelé comme l’une des causes majeures de l’instabilité gouvernementale de la IVème république le fait qu’un ministre redevenait député automatiquement quand il quittait le gouvernement. Il n’y avait plus de solidarité gouvernementale, n’ayant rien à perdre, sinon leur fauteuil ministériel, ils regagnaient leur banc à la chambre des députés et cela engendrait une crise gouvernementale ».

Ainsi, le triste sire Cahuzac peut retrouver, s’il le souhaite, et personne ne peut s’y opposer jusqu’à la conclusion judiciaire de sa « tricherie », son siège de député et l’indemnité parlementaire qui va avec.

7 commentaires sur Cahuzac : Merci Sarkozy !

  1. Même titre et même sujet sur France rebelle en date du 5 Avril. Il est bon de voir que nombreux se souviennent de l’esprit de la Constitution de la Vème….après toutes les modifications partisanes intervenues depuis 30 ans.

    Roger Franchino

  2. Jean-Jacques Rives // 11 mai 2013 à 12 h 53 min //

    Monsieur KERHERVE ,
    Adhérant à DLR ( ancien secrétaire départemental de l’ Indre et Loire , trois ans).

    Votre travail relève du salut public et de l’intérêt supérieur de la Nation.

    Le général est la seule boussole., mais le langage de COMMUNICATION nous éloigne de la VÉRITÉ

    Le psychanalyste LACAN a dénoncé cette dérive irresponsable .

    Je cite cette phrase de LACAN: : Je dis toujours la vérité, mais ,je ne peux pas la dire toute,, matériellement les mots y manquent.
    Lacan.

  3. CHEREZE Jean // 11 avril 2013 à 8 h 30 min //

    Un grand merci aux 2 personnes qui viennent de s’exprimer sur ce sujet. Le premier « Cording » un pseudo que j’ai déjà pu observer sur le blog de Nicolas DUPONT-AIGNAN… Quoi qu’il en soit, vous avez l’un et l’autre bien envoyé dans les cordes, tous les pseudo républicains, voire gaullistes de l’UMP.
    Merci encore!
    Candide, militant de DLR et NDA

  4. L’histoire récente a montré que JL Debré n’avait pas vu juste : il n’y a pas eu d’instabilité gouvernementale particulière ou de manque de solidarité dans les gouvernements de Sarkozy. Et pour le moment rien de tel avec Hollande non plus.
    Par ailleurs, sur le principe, un député tient son mandat du suffrage universel, alors qu’il tient son mandat de ministre de la volonté d’une personne… la situation actuelle paraît donc plus logique et plus démocratique.

  5. Libéralisateur // 10 avril 2013 à 7 h 14 min //

    Tout cela est très réducteur.
    Le « triste sire » Cahuzac n’est qu’un homme comme les autres. Qui a su gagner de l’argent et qui le met en « bon père de famille » à l’abri et du privilège exorbitant du Trésor Public et de la voracité d’un Etat impécunieux, c’est à dire en Suisse. Il faudra voir si cet argent a été acquit frauduleusement. D’ici là présomption d’innocence.
    Alors, s’il faut comme hommes politiques à la France que des personnes qui ne savent pas gagner de l’argent, comment penser une seule minute qu’elle va être bien gérée avec des bobos issus d’associations qui les ont bien souvent payés qu’à rêver.
    Maintenant essayer de trouver des hommes (et des femmes bien sur) qui vont savoir gagner de l’argent et gérer un pays de 70 millions de personnes, tel qu’on le connait avec ses groupes de pression corporatistes et qui vont accepter aujourd’hui d’en donner 75% à l’Etat, il ne faut pas rêver quand même. C’est donc avant tout le fait que la France soit un enfer fiscal et de savoir pourquoi et y remédier qui est le plus important. Plus que de continuer à rêver de vouloir changer les hommes.

  6. Très juste et dans la gêne parlementaire, il n’y a pas de plaisir !
    Compromissions, complaisances affairistes ou non, influences en tous genres ,petits arrangements entre copains, balisent la vie politique française sur fond de cumul des mandats et des fonctions. Ce n’est donc pas un sursaut de moralité qu’il nous faut, issu de ces vieux chantages de la gauche à nanards qui font « baver » les foules sur fond de « lutte des classes » ,c’est une révolution culturelle pour en finir avec le culte des minorités agissantes et redonner du lustre à la seule valeur démocratique qui soit : la majorité absolue.
    En matière de conduite des opérations électorales ,qu’il s’agisse du personnel politique dans son ensemble, mais aussi des élections prud’homales, des associations, des élections dans les assemblées de copropriétaires ,bref partout où statutairement c’est une majorité qui doit gouverner, exigeons le retour à la pratique du vote à majorité absolue et n’espérons rien de pratiques qui comme dans l’Oise ,récemment, donnent avec 18% des électeurs inscrits le pouvoir à. un mal élu de représenter tout le peuple sur les bancs de l’Assemblée.
    Impopularité rime avec minorité et vous avez raison de fustiger cette disposition du retour automatique sans passer par la case élection, (hélas pas la seule promue par Sarkozy), qui procède au fossoyage des fondements mêmes de la démocratie !

  7. Les présumés héritiers du Général De Gaulle, par leurs réformes successives (notamment le quinquennat) , ont bien dénaturé les institutions de la Vè depuis Pompidou et surtout Chirac et le plus a-gaullistes des Président (Sarkozy) qui a bien intentionnellement enlevé le crime de haute trahison de la constitution lui qui a fait allégeance aux US de GW Bush et servi par le gaulliste d’opérette Henri Guaino.
    Sur son blog l’économiste Jacques Sapir rappelle que De Gaulle n’aimait pas les siens parce qu’ils aiment trop l’argent!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*