Montebourg plaide pour une dévaluation de l’Euro.

L’Italie ingouvernable aujourd’hui ressemble à la France de la IVe République. Pas de majorité franche, des partis politiques s’amusant avec le pouvoir, une instabilité chronique. Le résultat des dernières élections italiennes montrent aussi une condamnation des plans d’austérité qui touchent les plus faibles. C’est aussi la politique de l’Euro fort qui est montrée du doigt. Mario Monti et Angela Merkel sont cloués au pilor

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L’Italie ingouvernable aujourd’hui ressemble à la France de la IVe République. Pas de majorité franche, des partis politiques s’amusant avec le pouvoir, une instabilité chronique. Le résultat des dernières élections italiennes montrent aussi une condamnation des plans d’austérité qui touchent les plus faibles. C’est aussi la politique de l’Euro fort qui est montrée du doigt. Mario Monti et Angela Merkel sont cloués au pilori.

Ce qui touche l’Italie, la Grèce, l’Espagne, le Portugal …. montre à l’évidence le « non-amour » des peuples européens pour cette Europe là.

Face à cette situation, François Hollande, en berne dans les sondages, a bien des peines à faire valoir les intérêts de la France. La relation « amoureuse » avec la Chancelière allemande qu’il nous abreuve à coup de voyages éclairs l’autre côté du Rhin a bien du plomb dans l’aile.

Et Arnaud Montebourg, notre ministre du « redressement productif » et dont on ne perçoit toujours pas à ce jour la moindre action « productive » pour défendre le « made in France », s’énerve une fois de plus.

« Les Italiens ont dit qu’ils n’étaient pas d’accord avec la politique imposée par les marchés », a-t-il dit à l’occasion d’une rencontre avec la presse économique. « Je pense que les peuples ne sont pas prêts à passer sous la table et c’est la démonstration italienne. »

Et il dénonce « le verrouillage monétaire » de la zone euro, qui correspond, selon lui, à une situation où la chancelière allemande « dicte le taux de l’euro ».

Le couple « Franco-allemand, que chacun s’accorde à considérer qu’il est le moteur de l’Europe, est en difficulté croissante.

Et c’est l’occasion de constater, une fois de plus, que le gouvernement de la France n’a pas de politique européenne définie. Entre François Hollande dont l’affichage en public est particulièrement flou et les petites phrases habituelles de son ministre du « redressement productif », c’est l’image d’un gouvernement multidirectionnel qui bafouille sous la direction d’un Premier ministre qui ne gouverne plus.

Alain Kerhervé

4 commentaires sur Montebourg plaide pour une dévaluation de l’Euro.

  1. LA FINANCE PLUS FORTE QUE LES ETATS

    L’article gaulliste d’Alain Kerherve du 5 mars 2013 nous annonce qu’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, plaide pour une dévaluation de l’euro.
    Un pavé dans la mare du ministre frondeur qui jette un trouble au sein d’un personnel gouvernemental aux sensibilités diverses et qui indispose le Président Hollande amené à participer à des sommets européens au nom de la France. Son entourage proche le pousse vivement à prendre prochainement la parole annonce-t-on pour fixer un cap clair de sa politique et mettre fin à la cacophonie ambiante.
    En avril 2012 déjà, Arnaud Montebourg déclarait catastrophé, lors d’un échange de propos avec Jean Peyrelevade, (un familier du monde de la finance, favorable à une Europe fédérale, membre du cabinet du 1er Ministre socialiste Pierre Mauroy) qu’on ne pouvait pas dévaluer, (en raison de la rigidité des traités à priori) alors qu’en 5 ans disait-il (en faisant allusion à l’ère du Président Sarkozy qui venait de s’achever), la France accumulait 350 000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 1 million de chômeurs, 750 000 emplois industriels détruits en 10 ans et 900 fermetures d’usines en trois ans.
    Ce S.O.S témoigne du désarroi et de l’isolement du Ministre du redressement bien en peine avec sa patate chaude pour sauver notre industrie qui a décroché depuis le début des années 70. Il ne sera pas entendu ! L’une des finalités de l’union économique et monétaire parachevée par la mise en place de l’euro est d’éviter justement les mouvements erratiques des monnaies et les dévaluations nationales et pour faire face à la puissance du dollar à la lecture de la presse propagandiste européenne. Cette puissance du dollar n’est pas la seule au demeurant à donner du fil à retordre aux nouveaux suzerains européens bien embarrassées.
    On le voit le piège s’est refermé sur les pays signataires du traité de Maastricht et de Lisbonne qui ont choisi la logique de l’enfermement des traités et la fin programmée de leur souveraineté. Pour preuve la banque centrale européenne indépendante chargée de préserver la stabilité des prix, définit la politique monétaire unique, la politique de change arrêtée par le conseil ecofin et fixe même le taux directeur qui détermine le coût du crédit.
    Certes il existe la révision possible du traité de l’union européenne (art 48 TUE) et le retrait volontaire de l’union européenne par un de ses Etats membres (art.50 TUE), mais les embûches, les concessions et les pressions de la troïka (FMI,BCE,COMMISSION de Bruxelles) seraient telles qu’il est difficile d’envisager l’un de ces deux scénarii à moins que la colère des peuples en décide autrement lorsque sera atteint un point de rupture à partir duquel il ne sera plus possible de leur demander des efforts supplémentaires sans encourir le risque d’un embrasement.
    Puisque gouverner c’est également prévoir c’est structurellement que ce pays devait être réformé depuis plusieurs décennies pour rester au-dessus de la mêlée en périodes de vaches maigres. Que de temps perdu irrémédiablement. Le gouvernement actuel est condamné à racler les fonds de tiroir pour gérer une société qui se paupérise et se ghettoïse entraînant doucement avec elle toute une société qui a mis tant d’années à se structurer et à s’épanouir. Faut-il envisager maintenant au nom de la compétitivité des entreprises, par exemple, une baisse généralisée des salaires de 30% dans l’hexagone comme le suggérait Lloyd Blankfein le PDG de la banque Goldman Sachs secourue par les contribuables américains et la pompe à fric grecque et européenne indirectement, qui perçoit un salaire de 2 millions de dollars par an ? Ou comme Mme Lagarde, la directrice générale du FMI qui perçoit aux alentours de 400 000 euros annuels nets d’impôts qui considère que puisque la dévaluation de l’euro n’est pas possible il faut prioritairement baisser les salaires pour comprimer les coûts de production ? Même le rapport de Louis Gallois remis au 1er ministre le 5.11.2012, intitulé « pacte pour la compétitivité de l’industrie française » qui considère que la dévaluation « compétitive » est impossible en zone euro, a poussé le 1er ministre Jean-Marc Ayrault à trancher pour un allégement du coût du travail de 30 milliards financés par des économies dans les dépenses publiques, la csg, des modulations de la tva, la fiscalité écologique…et en tapant dans les niches fiscales notamment.
    On le constate bien, la finance mondiale dicte la politique économique et financière des Etats vassaux et les peuples demeurent la variable d’ajustement. Les alliés en Europe de Goldman Sachs, Mario Draghi l’actuel président de la Banque centrale européenne et Mario Monti ancien commissaire européen à la concurrence et ex président du conseil italien qui vient de se ramasser un revers électoral ne sauraient démentir ce paradigme immuable.

    René Floureux 14.3.2013

  2. Montebourg ne voit pas (calcul ou cécité ?) que c’est structurellement qu’il y a inadaptation de l’euro à couvrir une zone d’économies très hétérogènes.
    Dévaluer l’euro ?
    Nous n’en sommes plus là…

    Au mieux, il faut le repenser de fond en comble. Est-il temps encore ? Les opinions publiques du Sud , très remontées, l’accepteront-elles?

    Au pire, il faudra le renvoyer à la poubelle de l’Histoire.

    Dans tous les cas, nous n’en sortiront pas indemnes.
    C’est le prix de cette folie « fédéraliste « , dénoncée en son temps, (1992), par quelques esprits lucides et courageux au premier rang desquels il faut citer,Philippe Seguin et le Prix Nobel d’économie Maurice Allais.

  3. Jean-Dominique GLADIEU // 6 mars 2013 à 10 h 00 min //

    Ce qui prêterait à rire c’est moins qe plaider pour une dévaluation de l’euro que de faire cette plaidoirie tout en restant ministre d’un gouvernement pas plus « à gauche » que le précédent !

  4. Montebourg plaide pour la dévaluation de l’euro; voila une plaidoirie qui fait rire. Avec ce genre de plaidoirie il valait effectivement mieux que cet ex avocat fasse de la politique où les bouffons sont roi !

    Robert HADJADJ

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