Quel avenir pour Debout la République ?

Gaullisme.fr apporte son soutien à la démarche de Laurent Pinsolle et vous propose la lecture de son dernier article. Ceci dit, penser que l’avenir qu’il nous trace pour défendre les idéaux du gaullisme de conviction qui nous unit passe obligatoirement et uniquement par une orientation différente de DLR est un leurre.

Soyons honnêtes : le résultat de Nicolas Dupont-Aignan n’a pas été à la hauteur de nos espoirs. Il a mené une campagne digne, mais son message n’a pas été perçu par le « peuple ».

Pour demain, NDA sera un acteur nécessaire à l’émergence d’une force gaulliste digne de porter l’héritage du Général. Mais ce ne sera pas suffisant.

Gaullisme.fr apporte son soutien à la démarche de Laurent Pinsolle et vous propose la lecture de son dernier article. Ceci dit, penser que l’avenir qu’il nous trace pour défendre les idéaux du gaullisme de conviction qui nous unit passe obligatoirement et uniquement par une orientation différente de DLR est un leurre.

Soyons honnêtes : le résultat de Nicolas Dupont-Aignan n’a pas été à la hauteur de nos espoirs. Il a mené une campagne digne, mais son message n’a pas été perçu par le « peuple ».

Pour demain, NDA sera un acteur nécessaire à l’émergence d’une force gaulliste digne de porter l’héritage du Général. Mais ce ne sera pas suffisant. Il faut regrouper d’autres personnalités, qu’elles soient issues de l’UMP moribonde (après inventaire de l’ère Sarkozy) ou d’une gauche moderne, républicaine et patriote.

pinsolle1Samedi, Debout la République réunit son Conseil National pour faire le point sur cette séquence électorale de 2012. Devant la montée légitime des débats sur Internet entre nos militants, je tiens à exprimer ici mon opinion, à titre purement personnel.

Une année chargée

La séquence électorale de cette année est un mélange doux-amer. Doux car Nicolas Dupont-Aignan a été candidat à l’élection présidentielle, contrairement à 2007, qu’il a fait un score honorable, dépassant deux partis installés depuis longtemps (Lutte Ouvrière et le NPA), à quelques dixième de pourcentage de la candidate des écologistes. Doux car il a été réélu brillamment député, malgré la présence d’un candidat UMP et que notre parti accède au financement public.

Mais un peu amer également car beaucoup d’entre nous espérions un score plus important aux élections présidentielles, sous-estimant peut-être la difficultés d’émerger pour un primo candidat. Un peu amer car beaucoup de nos vaillants candidats aux élections législatives n’ont pas dépassé 1%. Enfin, un peu amer car, malgré le travail formidable abattu par les militants sur le terrain et au centre national, notre mode de fonctionnement comporte encore des dysfonctionnements.

Un contexte différent

L’élection de François Hollande et le retour au pouvoir des socialistes changent profondément le contexte politique. Pendant les cinq années du mandat de Nicolas Sarkozy, notre position politique était très originale, peut-être pas toujours très lisible d’ailleurs. Venu de la droite, nous exprimions une critique très dure de Nicolas Sarkozy, tout en tenant un discours très progressiste sur les questions économiques, volontiers à gauche du PS sur la critique de la mondialisation néolibérale.

Du coup, la perception du mouvement n’était pas toujours très claire. Si les médias nous classent volontiers entre l’UMP et le Front National, dans le réduit villiériste, la perception des militants et des sympathisants est souvent différente, avec une forte population issue de la gauche dans nos rangs, pour qui les notions de gauche et de droite ont fini par être dépassées, et qui rejoint le raisonnement d’une grande partie de ceux qui viennent du gaullisme, notamment les anciens séguinistes.

Faut-il pencher à droite ?

La défaite de Nicolas Sarkozy ouvre-t-elle une nouvelle séquence ? En effet, l’opposition radicale de notre mouvement à l’ancien président de la République pourrait-elle ouvrir une phase de rapprochement avec une UMP débarrassée de son encombrant président ? Cela semble difficile car les points de désaccords restent extrêmement importants : europe, mondialisation, protectionnisme, euro, réforme de la finance… Et la tonalité identitaire d’une partie de l’UMP les place à notre droite.

L’idée même d’un quelconque rapprochement avec le Front National est totalement hors de question pour moi. Comme je l’avais écrit en mars, je ne veux jamais rien avoir à faire avec ce parti extrémiste, dont la dédiabolisation relative (ses scores ne sont pas plus haut qu’en 1997 ou 2002) ne vient que d’une opération de communication. Rien n’indique qu’il aurait véritablement changé. La présence d’une dynastie familiale à sa tête le rapproche d’ailleurs d’organisations autoritaires.

Un avenir central

En mai, j’avais écrit que « pour gagner, l’alternative doit être centrale ». Avec l’effondrement complet du Modem, cette analyse est d’autant plus d’actualité. Je crois qu’il faut sortir le gaullisme de son tropisme droitier et qui nous pousse dans un réduit villiériste, qui ne correspond pas à ce que nous sommes dans notre immense majorité et qui restera une impasse électorale entre un Front National qui cherche à se recentrer et une UMP droitisée par la force du FN.

En cela, je rejoins volontiers l’analyse de Vincent Levilly, un jeune sympathisant du mouvement, venu du MRC, qui a publié un très bon texte sur son profil. J’irais même plus loin que lui puisque je pense que fondamentalement, nous ne sommes ni de droite ni de gauche.Notre profond progressisme économique ne doit pas être occulté par un positionnement droitier. Après tout, n’oublions pas que les gaullistes étaient positionnés à gauche de l’UDF dans les années 1970.

La France a besoin d’une alternative forte, mais modérée et républicaine. Le FN n’ira pas plus loin avec ses immenses carences. L’avenir de notre pays se joue désormais entre la gauche radicale incarnée par Jean-Luc Mélenchon et les gaullistes conduits par NDA, à condition de ne pas se tromper de direction.

Laurent Pinsolle

3 commentaires sur Quel avenir pour Debout la République ?

  1. Sophie Rossigneux Besnault // 12 juillet 2012 à 14 h 08 min //

    L’essentiel et de développer , comme vous le faites, et publier les arguments en faveur de la maîtrise de son destin au sein du monde et de l’Europe, et ,de l’intérêt général , de l’attachement à l’avenir de la France .Les positions qui en découlent sont tantôt « étiquetées » à droite , tantôt à gauche, ce qui est l’écume et non la vague

  2. Sans Constitution légitime il n’y a qu’une seule voie, l’élection d’une assemblée Constituante pour rétablir le lien d’un peuple avec sa Constitution par le référendum. Je suis convaincu de la bonne orientation de Debout la République. Sans souveraineté nulle Constitution. Il faut défaire l’UE sans defaire l’Europe des nation.

  3. Gilles Le Dorner // 1 juillet 2012 à 7 h 41 min //

    Carences , Réduit , les analyses puristes postgaullistes ne sont pas exactement l’ idée , une certaine idée , de rassemblement pour l’ indépendance de la France dans la nécessité et l’urgence , face aux nouveaux traités ou marches fédéralistes européens , de transformer le débat et l’espoir du Non à la constitution européenne du 29 MAi 2005 . Rendre à César ….? Rivière trop pure n’amasse pas de poissons , proverbe chinois , au sens large , ou quand la France s’éveillera . La question reste constitutionnelle : que devient une Nation politique sans Constitution légitime ?

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