Dominique Rossi, témoignage d’un héros de la 2e division blindée

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La Libération de la Corse (nom de code
Opération Vésuve) pendant la Seconde Guerre mondiale eut lieu du 8 septembre au 4 octobre 1943 par l’Armée française de la Libération et marque le début de la reconquête de la France métropolitaine par les Alliés. Cet épisode met fin à une année d’occupation par les forces de l’Axe.

Je ne manque aucune cérémonie du souvenir ».Pour Dominique Rossi, celle du 8 mai dernier n’a pas fait exception à la règle intangible qu’il s’est fixée. À 93 ans, il met son passé de combattant au service du devoir de mémoire. Son témoignage sur les heures aussi sombres que glorieuses de l’Histoire prend d’autant plus de relief que l’enfant de Solaro figure aujourd’hui parmi les derniers héros de la 2e division blindée du Général Leclerc qui s’illustra lors du débarquement de Normandie.

Mobilisé dès la déclaration de guerre, il rejoint le 173e Régiment d’infanterie à Bastia, puis le Bataillon de chasseurs alpins de Villefranche-sur-Mer. En 1943, à la libération de la Corse, il rejoint l’Algérie où le général De Gaulle avait installé le gouvernement provisoire. C’est là qu’il incorpore la 2e DB. « Nous avons été formés et entraînés au camp de Temara, au Maroc, puis nous sommes partis en Angleterre pour préparer le Débarquement ».

Le 1er août 1944, Dominique Rossi fait partie des 16 000 hommes qui débarquent en Normandie, à Utah Beach, avec 240 chars et 650 canons. « Nous avons avancé sous la mitraille et les bombardements allemands. Mon char s’appelait le Saint-Vaast. Il y avait aussi le Vescovato, baptisé ainsi par des Corses de ce village. Dans mon peloton, sur 6 chars, seul le mien a échappé aux bombardements ».

« Nous étions 2 000 Corses au sein de la division. Je suis l’un des derniers survivants »

Le destin de Dominique Rossi est en marche avec celui de la France. Il prend part à la libération d’Alençon avant de prendre la route de Paris. Les 24 et 25 août 1944, il est des combats héroïques de la 2e DB face à l’ennemi. « Deux jours et deux nuits sans dormir ».Des heures qui précèdent l’entrée triomphale dans Paris, avant la libération de l’Alsace et des Vosges au mois de septembre. « J’en ai vu des morts, dont beaucoup de Corses, tués dans de terribles assauts et enterrés là-bas, dans des cimetières. Nous étions 2 000 Corses au sein de la 2e DB, et je suis l’un des derniers survivants. De Solaro, nous étions trois. Il y avait un Tomasini, le père de l’actuelle secrétaire de mairie, « Bébé » Luzi et moi-même. Je me souviens aussi de trois hommes de Ventiseri ».

Dans l’île, Dominique Rossi n’y revient qu’à l’âge de 26 ans. Depuis lors, il est de ces anciens combattants qui commémorent les grandes dates, en tant que porte-drapeau de la 2e DB. Lors de la dernière cérémonie du 8 Mai, dans son village, un diplôme d’honneur a été remis à ce Monsieur qui n’hésite pas non plus à échanger avec les plus jeunes générations.

Pour raconter son histoire, et celle des hommes qui ont donné leur vie pour la liberté

source Corsemation.com

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