De nouveaux chevènementistes soutiennent Nicolas Dupont-Aignan

243431_nicolas-dupont-aignan-president-de-debout-la-republique-et-candidat-a-la-presidentielle-le-21-novembre-2011-a-parisAu moment où les Français sont broyés par la mondialisation inhumaine, l’avenir du pays et de la République doit transcender les clivages partisans. Il n’est plus temps, en effet, de confier de nouveau le pouvoir à ceux qui ont tout échoué depuis 30 ans.

Kamal Benmarouf, professeur agrégé de mathématiques à Trappes, et Vincent Levilly, sont tous deux d’anciens soutiens de Jean-Pierre Chevènement qui ont tenté d’influer au sein de la gauche socialiste et républicaine sur l’avenir de la France. Ils ont décidé aujourd’hui de soutenir Nicolas Dupont-Aignan pour que la France retrouve sa liberté face aux marchés financiers ou aux institutions non-élues.

En effet, avec le retrait de Jean-Pierre Chevènement, il est désormais le seul candidat à proposer un projet à la fois patriotique, républicain et social susceptible de redresser notre pays.

Car pour retrouver une industrie forte, promouvoir nos services publics, reconstruire notre école et défendre notre modèle social, la France doit retrouver sa liberté politique.

Pourquoi la gauche jacobine va voter Nicolas Dupont-Aignan

À l’instar des républicains de droite qui soutinrent Jean-Pierre Chevènement en 2002, des républicains de gauche, les jacobins, soutiennent désormais Nicolas Dupont-Aignan, pourtant issu des rangs de la Droite.

Cette conduite de la gauche jacobine est fondée sur une impérieuse conviction : les questions sociale et nationale sont indissolublement liées.

Aujourd’hui, clamer son attachement à la Nation est devenu un aveu de fascisme, mais la Nation ne doit pas être perçue comme un instrument d’aliénation ni de guerre. Il ne peut y avoir de Nation qui méprise ses enfants, où qu’ils vivent et d’où qu’ils viennent. Jean Jaurès l’a affirmé : « À celui qui n’a rien, la Patrie est son seul bien ». Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Marine Le Pen a cru devoir parodier les accents ouvriéristes de Jean-Luc Mélenchon. Ce faisant, Marine Le Pen tourne ainsi le dos aux thèses ultra-libérales de son père.

En réalité, il y une incontestable proximité des discours économiques et financiers de Marine Le Pen, de Jean-Luc Mélenchon et de Nicolas Dupont-Aignan. Marine Le Pen, de par son refus du droit du sol, défend une conception racialiste de la Nation, opposant artificiellement « Français de souche » et « Français de papier ». Pour Nicolas Dupont-Aignan, à l’instar de Charles De Gaulle en 1958 à Alger, « il n’y a qu’une seule catégorie d’habitants : il n’y a que des Français à part entière, des Français à part entière, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs ».

Il n’y a de question sociale que si tous les intérêts particuliers sont subordonnés à l’intérêt général, celui de Peuple. Mais qu’est-ce que le Peuple ? C’est a priori une communauté de destin : le Peuple est le rassemblement d’individus divers partageant une histoire commune. Ainsi, le Peuple est un produit de l’Histoire : il s’est constitué par une succession d’expériences collectives. Cela s’appelle aussi, par définition, la Nation.

Ce raisonnement est inacceptable pour les détracteurs de la Nation. Il ne l’est pas à cause d’une erreur de raisonnement qu’ils ne songent d’ailleurs jamais à rechercher. Il ne l’est qu’à cause d’un simple préjugé : la question sociale relève du Bien alors que la question nationale relève du Mal. Les détracteurs de la Nation n’ont ainsi pas d’autre choix que de prôner le dépassement de la Nation par un cadre sans cesse plus large, l’Europe immédiatement, le Monde ensuite.

Jean-Luc Mélenchon estime que l’euro n’est pas le problème mais la solution. En effet, si tous les Européens arrachent le contrôle de l’euro aux technocrates, alors ils réaliseront du même coup l’unité sociale et politique de l’Europe. Dans ce but, Jean-Luc Mélenchon espère que les Européens ne puissent tolérer que l’euro demeure sous la tutelle des technocrates.

Dix ans après la mise en circulation de la monnaie unique, il n’y a toujours pas eu de mouvement populaire européen d’appropriation politique de l’euro. En clair, l’euro n’a pas créé de nation européenne. Plutôt que de tirer un constat d’échec, Jean-Luc Mélenchon préfère persister dans son illusion en continuant d’espérer le surgissement de ce mouvement populaire européen.

« La frontière, voilà l’ennemi! ». Les adversaires de la Nation condamnent les frontières en ce qu’elles séparent et opposent les êtres humains. La frontière serait donc l’ennemi suprême de la Fraternité ! La Fraternité est le moteur de la question sociale. Elle suppose ainsi une communauté de destin fondatrice de l’intérêt général et impose donc la question nationale.

Les admirateurs des nations européenne et mondiale croient pouvoir créer une nation par décret. L’expérience de l’euro tend à les démentir. En fait, une nation, une communauté de destin, ne peut que résulter d’expériences collectives et donc d’une histoire commune.
Rien n’interdit que surgisse un jour la Nation européenne, voire la Nation mondiale, mais cela ne sera possible qu’à l’issue d’un long processus historique durant lequel les peuples auront librement et progressivement accepté de fusionner.

La République est en fait le lien essentiel entre les questions nationale et sociale. Ainsi, elle formalise le concept d’Égalité. Ce dernier est exprimé à son plus haut degré par l’article 3 de la Déclaration française des droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 : « Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi. ».

À la Fraternité et à l’Égalité, la devise de la République ajoute la Liberté. La Liberté ne vaut que pour tous, l’Égalité en est donc la condition. Il faut ainsi garantir une liberté égale et maximale à chacun, en vertu du principe selon lequel « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ».

Dès lors qu’elle s’inscrit dans le cadre de la Loi de la République, garante de l’Égalité, la liberté accordée également à chacun doit être la plus large possible. En particulier, la liberté d’expression ne doit avoir comme limite que l’atteinte à l’individu.

La République se fonde sur l’indissolubilité du lien entre les questions nationale et sociale. Ainsi, la République promeut les principes fondamentaux de Fraternité, d’Égalité et de Liberté. En somme, il n’y a pas d’autre France que la France libre, et rassemblée, celle que défend Nicolas Dupont-Aignan.

Comme mot de la fin, une citation : « La République française est invincible comme la raison ; elle est immortelle comme la vérité. Quand la Liberté a fait une conquête telle que la France, nulle puissance humaine ne peut l’en chasser. », le 17 novembre 1793, Maximilien Robespierre.

Kamal Benmarouf et Vincent Levilly

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6 commentaires sur De nouveaux chevènementistes soutiennent Nicolas Dupont-Aignan

  1. Bellenger Pierre // 6 avril 2012 à 9 h 29 min //

    La Mondialisation ? Quel beau bouc émissaire !
    La mondialisation est la conséquence des progrès techniques que nous avons faits dans la communication. Elle est donc le fruit de notre intelligence. Mais hélas, nous sommes incapables de la gérer parce que dans le domaine de la vie en société, nous mettons 90% de sentimentalite et 10% d’intelligence. Notre organisation de vie sociétale est d’un archaïsme absurde, et maintenue dans cet état parce que cela arrange les financiers privés. L’argent qu’ils savent amasser leur donne un pouvoir fou …… au point d’entraîner la disparition de la vie sur la planète si nous ne réagissons pas .

    Que la mondialisation nous contraigne a inventer une nouvelle organisation de la vie en société ! Voilà ce que je souhaite. La primauté du pouvoir doit revenir au système politique. Le système économique doit rester sous la dépendance du Politique. Quant à la finance, puisque les financiers sont incapables de la gérer correctement, elle doit devenir le service public N°1, par le travers des Banques Centrales, sous la gouverne du Politique. Leur rôle est d’équilibrer la masse monétaire en circulation, avec la masse de la production, de la consommation et de l’investissement. Un nouveau venu dans notre organisation de vie en société, c’est l’Ecologie, afin de maintenir la planète en état de nous héberger. Mais pour cela, il faut que l’écologie ne soit pas une affaire de sentimentalité, mais d’intelligence. Ce sera pour demin.
    Pierre.Bellenger@wanadoo.fr

  2. BOBET francois // 5 avril 2012 à 21 h 39 min //

    Tout à fait sur la meme longueur d’ondes, j’apporterai ma voix au seul candidat défendant (car on en est là, à SE DEFENDRE), une certaine idée de la France
    Semons la moisson de 2017! (sauf si un miracle rétablit le septennat…)
    Et nul doute que le 6 Mai prochain, j’irai déposer un bulletin blanc, comme en 1981, lorsque beaucoup de gaullistes de conviction ont laissé « l’histoire suivre son cours » en refusant, sans états d’ame, de soutenir le candidat sortant de l’époque…

  3. BOBET francois // 5 avril 2012 à 20 h 23 min //

    NDA se place en-dehors des partis

  4. Ceux qui se disent « gaullistes » continuent dans leurs petits appels, leurs rassemblements de « personnalités » etc., c’est-à-dire persistent dans leurs erreurs.

    Je n’aurai pas la cruauté de rappeler le « gaullisme » à éclipses des quelques notoires se revendiquant d’une posture gaulliste. Je me permettrai simplement de noter la médiocrité du rassemblement populaire obtenu par ces postures, visant à se convaincre que l’alpha et l’oméga consiste à se ranger derrière des politiques établis qui ont une responsabilité dans ce qui a été fait, et qui sont assez systématiquement pris de remords et de scrupules lorsqu’il s’agit de faire quoi que ce soit en désaccord avec la classe politique à laquelle ils appartiennent (et cela est vrai tant de M. Chevènement que de M. Dupont-Aignan), et encore plus lorsque leur intérêt particulier est en jeu (ils ne veulent même pas risquer leur place…).

    La situation, quelle est-elle ? La présidentielle ne permettra pas d’obtenir le moindre changement, et pourrait même voir la réélection de N. Sarkozy parce que l’ami Mollet — le Secrétaire Général de la S.F.I.O. Hollande — prône le droit de vote des étrangers (et entre l’islamisation larvée et l’islamisation accélérée, certains choisiront l’islamisation larvée, c’est-à-dire Sarkozy). Comme il n’y a aucun candidat, et en particulier pas M. Dupont-Aignan, pour être à la dimension des problèmes, l’élection présidentielle verra une abstention massive et ne servira pas le pays, puisqu’elle ne lui offrira aucun changement. (Et le seul moyen de servir le pays, c’est de faire en sorte que cette routine désastreuse qu’on nous impose se brise, non pas pour qu’il y ait tout de suite la solution — un candidat valable — mais pour que la solution soit un jour possible ! Et foutre en l’air le consensus de la trahison, c’est tout faire pour virer au moins un UMPS du second tour ; ce que le vote NDA ne permettra évidemment pas.)

    Donc passons sur la présidentielle qui est perdue, à cause des notoires « gaullistes » (qui le sont si peu), et focalisons-nous sur le plus important : les législatives qui suivront.

    Où en sont les « gaullistes » par rapport à ces législatives ? Car comme c’est encore l’UMPS qui se retrouvera à l’Elysée, et surtout si c’est N. Sarkozy qui y reste ! il ne faut pas que le pays subisse encore la dictature obtenue par la synchronisation des présidentielle et législatives. Il faut donc faire en sorte de jouer le coup suivant, c’est-à-dire oeuvrer pour que le Président élu n’ait pas la majorité à l’Assemblée.

    C’est le plus important. Pas ces discours, ces appels, ces messages, dont tout le monde, hormis leurs auteurs et les signataires, se fout éperdument ! Le gaullisme, c’est autre chose que des discours ; que d’aller faire des gammes aux Nations Unies muni de son peigne !

  5. GAUCHERAND Claude // 4 avril 2012 à 14 h 48 min //

    Que Nicolas Dupont Aignan organise le lancement d’un appel de « personnalités » comme l’avait fait Jean Pierre Chevènement en 2002 en diversifiant les âges, les raisons sociales, les hommes et les femmes, et je le signerai de ma raison sociale comme je l’avais fait en 2002.
    Je ne sais si NDA est de droite , de gauche ou d’ailleurs, je sais seulement qu’il défend des valeurs où je reconnais les miennes.
    Contre Amiral (2S) Claude GAUCHERAND

  6. Denis Griesmar // 4 avril 2012 à 13 h 17 min //

    C’est du bon sens. J’ai soutenu Jean-Pierre Chevènement en 2002, et je soutiens Nicolas Dupont-Aignan aujourd’hui.
    Seuls des médias stipendiés peuvent essayer de faire croire qu’ils sont dans des « camps » opposés …
    Si par malheur le second tour oppose le sortant au dénommé Flanby, j’aurai une furieuse envie de m’abstenir.
    Nicolas Sarkozy a inauguré son quinquennat en ratifiant le Protocole de Londres, c’est-à-dire en abolissant l’Ordonnance de Villers-Cotterêts … avant de fouler aux pieds le vote des Français en 2005 ; François Hollande veut ratifier la Charte des langues minoritaires, et donner le droit de vote aux étrangers : l’un et l’autre démolissent la France, et les notions les plus élémentaires du bien commun.
    Donc si la chose avait été possible, j’aurais voté Philippe Auguste, ou Henri IV. Nous devons nous rassembler derrière celui qui peut maintenir l’essentiel, et donner un avenir à la France.
    C’est aussi simple que cela.

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