Nicolas Dupont-Aignan : «Mes mesures chocs»

EXCLUSIF – Le candidat à la présidentielle dévoile ses propositions en exclusivité à «20 Minutes»…

article_16012012-ITW-NICOLAS-DUPONT-AIGNAN-21Il prétend qu’il peut être au second tour de la présidentielle. Mais, le candidat de Debout la République ne décolle pas dans les sondages. Avant son premier meeting dimanche à Paris, il dévoile ses propositions à 20 Minutes.

Vous êtes à moins de 0,5% dans notre dernier baromètre CSA. Pourquoi maintenez-vous votre candidature ?

Les sondages sont là pour empêcher les Français d’avoir le choix. C’est une manipulation de l’opinion. D’autant qu’il n’y aura pas tous les candidats sur la ligne de départ et que les Français ne savent pas encore que je propose des mesures chocs.

Lesquelles?

Je suis candidat pour libérer la France de la tutelle des marchés financiers, du mondialisme, des banques. Je propose un «protectionnisme intelligent»: face à la concurrence déloyale sur le plan social et environnemental, il faut des taxes ciblées aux frontières qui permettront de relocaliser 1 million d’emplois en cinq ans.

Cela risque de faire exploser l’inflation…

Non, cela va inciter les entreprises à produire en France. Ce qui compensera la marge extravagante qu’elles se font en allant nourrir l’esclavage ailleurs. Par ailleurs, je souhaite que ce soit la Banque de France qui prête à l’Etat de l’argent à 0% et non plus les marchés financiers qui demandent des taux d’intérêt toujours plus lourds. Ce qui évitera de se faire racketter par les banques. Enfin, je souhaite baisser de 50% l’impôt sur les sociétés sur les bénéfices réinvestis en France pour les entreprises de moins de 500 salariés.

Vos propositions ressemblent à celles de Marine Le Pen…

Non, moi, je ne propose pas d’augmenter le smic, je ne suis pas le père Noël! Je pense que l’on peut sortir de l’euro sans aller vers les extrêmes. Mon projet de société n’a rien à voir avec elle.

Vous n’êtes pas opposé à des nationalisations…

Je suis pour la renationalisation des autoroutes et la suppression des péages sur vingt ans. Sous la royauté, on payait pour se déplacer en France. On a rétabli l’octroi au profit des groupes du BTP. Il n’y a aucune raison pour que se déplacer soit le privilège des riches. Il faudra d’ailleurs une enquête sur les conditions dans lesquelles l’Etat a été spolié lorsqu’il a vendu les autoroutes à bas prix. EDF et GDF, qui augmentent leurs tarifs pour rémunérer leurs actionnaires, doivent être regroupés et nationalisés. Il faut mettre à l’abri de la course au profit les centrales nucléaires qui, mal contrôlées, peuvent représenter un réel danger pour l’environnement.

Vous êtes devenu un antinucléaire ?

Non, mais la priorité absolue est de mieux contrôler les centrales. Il faut continuer la recherche car il vaut mieux une centrale de 4e génération qu’une centrale d’ancienne génération. Il faudra d’ailleurs à terme avoir le courage de fermer les centrales en zone sismique, notamment Fessenheim. Il faut enfin accélérer la recherche sur l’énergie solaire. Je propose que l’Etat réquisitionne Total pour affecter une partie des bénéfices à la recherche sur la transition énergétique.

Sur les questions «sociétales», quelle est votre priorité ?

L’Education. Il faut remplacer tous les départs de profs à la retraite, passer les heures d’enseignement du français en primaire de neuf heures à quinze heures. Il faut mettre fin au collège unique avec un examen en fin de 5e qui sanctionne les connaissances et permettrait à certains élèves d’intégrer des voies professionnelles.

En matière de sécurité, il faut créer 20 000 places de prison en utilisant les casernes désaffectées et supprimer les remises de peine automatiques. Les condamnés doivent effectuer au moins les deux tiers de leur peine.

Quant à la santé, il faut inciter les jeunes médecins à s’installer pendant cinq ans en zone rurale. Il faudra sans doute prendre une mesure coercitive en ce sens.

Enfin, je propose la reconnaissance du vote blanc et souhaite rendre le vote obligatoire pour remettre dans le jeu politique les millions de Français qui en sont écartés à cause du bipartisme.

Propos recueillis par Alexandre Sulzer

7 commentaires sur Nicolas Dupont-Aignan : «Mes mesures chocs»

  1. le vrais problème de notre droite molle,,c »est qu’elle est la droite la plus bête du monde,,
    pars manque de courage
    que cela plaise ou NON,
    elle sera au second tours et OUI
    sur le terrain,dans les sondages,on minimise le taux réel,
    la gauche,se sera HOLLANDE qui laisse gesticuler les verts et mélenchon
    la France est de droite,, LEPEN NDA BAYROU,,et la victoire est au bout,,,
    qui a le courage de dire je vote FN,chez les artistes,les journalistes,,,,ect ect
    PERSONNE,,,a GAUCHE,c »est tres bien pour les bobos,,et combien vivent en dehors de leurs pays,,,
    le TSUNAMI est en route,,

  2. Mais vous avez raison Denis Griesmar ….C’est insoutenable ! Il faut agir maintenant, et larguer tout ce fatras européen qui nous paralyse. Les élites en place croient qu’elles peuvent jouer (encore un instant, monsieur le bourreau !) les Arlequin serviteur de deux maîtres ! C’est avec cela qu’il faut rompre. Au commencement était l’action !
    Seulement voilà on ne fait pas un Concorde de la démocratie avec des pièces détachées achetées au rabais aux puces de Vanves,,de St-Ouen ,ou de Bruxelles ,pas plus qu’avec des éoliennes politiques prêtent à se mettre en « rideau » dés que le vent soufflera trop fort.
    Nous sommes entrés en société de défiance….à chacun d’y réfléchir .
    L’interrogation de nombreux françaises et français sur le parler FAUX des femmes et des hommes politiques actuellement à l’affiche a le mérite d’être claire et, en cela ,elle renvoie aux responsabilités des électeurs et électrices de la planète démocratique qui ont laissé se mettre en place le culte de l’irresponsabilité, non coupable, mais, démocratiquement, plus commode à mettre en œuvre que tout autre processus de contrôle des performances politiques.Voilà , en partie pourquoi, des idées de bon sens ne font pas « jouir » le peuple de France plus enclein à la frime, à la triche et à la frime..
    Comme le rappelait un politologue sénior du CEVIPOF, lors d’une émission télévisée examinant la montée de l’abstention en Europe : la seule réflexion implicite de nos concitoyens à l’égard des politiques est de savoir si ce qu’ils font est efficace pour le plus grand nombre.
    Force est de constater qu’à cette pertinente interrogation, personne ne s’avance sur le terrain de la mise en œuvre des outils d’appréciation des compétences de nos responsables politiques de droite comme de gauche.
    Sans réponse, il n’y a donc pas de communication entre les politiques et les citoyens et ce faisant chacun s’installe dans sa bulle !
    Ainsi se propage le grand frisson de nos sociétés dites modernes qui, grâce aux technologies de l’information, font plonger chacun d’entre nous au cœur du monde entier, mais, éloigne encore d’avantage chaque citoyen du gouvernement, des élus, des représentants syndicaux, associatifs, des églises ou de toute autre forme d’organisation sociale-économique, c’est à dire de quelqu’un à qui parler, qui vous écoute, qui vous comprend et qui vous répond. Faute de résultats tangibles, la méfiance s’installe, fait florès et la montée des incompréhensions conduisent alors à la violence.
    Une fois encore, face à ces problèmes sociologiques majeurs, face à l’avenir d’une société qui ne sait pas valoriser les atouts de sa diversité, qui s’obstine à montrer que certains y arrivent mieux que d’autres, que certains sont favorisés, que d’autres ne le sont pas, que les inégalités se logent dans tous les cerveaux, au point d’en vouloir à l’autre d’exister différemment, la tentation est grande pour les gourous du management par l’illusion de faire croire que la démocratie passe par le territoire numérique, que le citoyen va se rapprocher de l’Administration et ainsi se faire mieux entendre par le biais de procédures informatisées ou par des réorganisations des cartes géographiques des services publics. A l’instar d’un poisson rendu inaccessible par l’environnement hostile de son aquarium, nos dirigeants bâtissent ainsi leur inaccessibilité humaine derrière le casque, le portable, l’écran tactile, le serveur vocal, ou tout autre média à la mode et ainsi se consolide la méfiance pour celles et ceux qui ne sont pas « branchés » ou ne peuvent l’être!
    Force est alors de constater que l’on ne communique plus, on surfe…. sur le mépris, la naïveté, l’humiliation, la haine, la violence. « C’est Go l’haine », voilà où nous en sommes sans allusion aucune à la disparue du second tour de l’élection présidentielle passée ou à l’égérie d’un FN qui grimpe dans les sondages. L’information sature, le bruit devient enfer, l’air de nos pensées se fait irrespirable, la manipulation des consciences s’amplifie pour tétaniser chaque jour d’avantage chacun d’entre nous, au point que, n’y tenant plus, nous sommes prêts à accepter le sentiment que plus personne ne contrôle plus grand chose. Nous sommes ainsi entrés dans l’ère de l’irresponsabilité globale !
    C’est bien avec cela qu’il faut rompre et au commencement était l’action d’éducation !!!!!!!

  3. Denis Griesmar // 20 janvier 2012 à 23 h 20 min //

    La Belgique n’est pas un exemple car ce n’est pas une nation … mais une machination anglaise pour « embêter » la France … Résultat : une frontière indéfendable (alors que la Sainte Alliance avait « donné » la Rhénanie à la Prusse – contre les voeux des Rhénans) … le plan Schlieffen et des centaines de milliers de morts …
    Mais la « Belgique » n’était que la préfiguration de l’ « Europe » : obligez des voisins à vivre dans le même appartement, et vous verrez …
    (cf mes articles sur le site du Forum pour la France)
    Pour en revenir aux éléments de programme de NDA, l’idée de choc est bonne, et il n’avait pas fallu six mois au général De Gaulle pour redresser la barre …
    Mais il faut aussi dire aux Français qu’une autre politique est possible – avec ses tripes ! J’ai entendu ce matin des ouvrières d’Yssingeaux, frappées par une délocalisation, pleurer et se demander comment elles allaient vivre avec leurs gamins … C’est insoutenable ! Il faut agir maintenant, et larguer tout ce fatras européen qui nous paralyse. Les élites en place croient qu’elles peuvent jouer (encore un instant, monsieur le bourreau !) les Arlequin serviteur de deux maîtres ! C’est avec cela qu’il faut rompre. Au commencement était l’action !

  4. Laurie Sept // 20 janvier 2012 à 22 h 15 min //

    Pourquoi 0,5% pour DLR alors que ses propositions tombent sous le sens…
    Devinez…
    Pensez-vous que ce soit parce que les Français veulent tous voter pour l’UMPS ?
    En quoi Marine Le Pen est-elle « de l’extrême » ? N’est-ce pas la méthode de diabolisation pratiquée par l’UMPS : ne surtout pas parler des contenus des programmes, des valeurs défendues, mais pointer d’un doigt accusateur : « extrême-droite ! « . L’accusation ad hominem : « tu es ceci ! tu es cela ! » mais ce qu’il fait et ce qu’il dit : motus et bouche cousue…
    Marine Le Pen voudrait diviser « les Français ». Tout d’abord, suffit-il d’une carte d’identité pour être français ? Evidemment non. Si on vomit la france, la culture et les valeurs françaises et que l’on préfère celle des pays du Maghreb ou d’Afrique sub-saharienne, on n’est pas français. On instrumentalise la démocratie française pour en finir avec elle. C’est cela que Marine Le Pen a le courage de combattre. C’est elle que les Français écoutent, parce qu’elle a ce courage.

  5. SauvezLaFrance // 20 janvier 2012 à 18 h 48 min //

    Pourquoi un candidat avec des idées qui tombent ainsi sous le sens et un discours aussi clair n’a t’il que 0,5% d’intentions de vote . Il faudrait étoffer l’ensemble des propositions notamment sur le plan économique et social

  6. Bien sur un programme cohérent , les français vont il ouvrir les yeux ou encore voter pour l UMPS ou encore le centre qui depuis plus de 20 ans à toujours voté les projets de l europe financière .
    Faudra -t-il que le pays sombre encore pour que les citoyens/consommateurs réagissent , agissent ?

  7. La suggestion de rendre le vote obligataoire apparaît comme une piste intéressante pour faire en sorte que l’expression démocratique et la vie publique cesse de se fonder sur des faux-semblants,des a-priori ou sur des malentendus. Il faudrait cependant aller plus loin dans cet affichage : par quels moyens ?
    Certains pays imposent une amende aux récaciltrrants du suffrage universel, comme la Belgique par exemple.
    Mais quand on constate que ce pays est demeuré prés de deux ans sans gouvernement , sans que les électeurs se « rebiffent » , à quoi les votes ont-ils servi ?
    Le risque demeure : à quoi servent les votes si les services de représentation, de délégation qui en découlent ne sont pas correctement effectués ? Les élus,à tous niveaux, ne sont que des représentants du peuple et de nombreuses questions se posent sur la fiabilité de cette délégation de pouvoirs qui ne débouche sur rien de bien sérieux.
    Voter est certainement l’acte fondamental de toute démocratie,mais immédiatement loyauté et disponibilité s’invitent pour parachever cet acte. A quoi cela sert-il de voter si les élus s’affranchissent des contraintes de SERVICE,si les élus se dispersent dans de nombreuses représentations qui font que leur disponibilité n’est plus à 100% pour la représentation acquise,si enfin les elus trompent leurs électeurs en poursuivant des objectifs éloignés de ceux fixés par leurs électeurs ?
    Le vote blanc comme son nom l’indique est un vote qui ne désigne personne comme représentant des électeurs concernés. Prendre en compte ce vote dans les suffrages exprimés demeure dans une impasse juridique, puisque le vote est par essence l’acte de choisir entre des candidats et pas seulement d’exprimer son non choix .
    Alors que faire pour redonner du tonus à nos consultations électorales et ne pas confondre conséquences et causes ?
    Si l’abstention gagne du terrain et provoque des malaises grandissants dans tous les actes de gouvernance de la France ce sont les conséquences d’une offre politique devenue médiocre.
    La cause n’est donc pas dans le refus d’accomplissement d’un devoir électoral par celles et ceux qui y sont conviés mais bien dans une détérioration de la qualité de la délégation : on a de moins en moins confiance dans celui ou celle à qui on va confier la charge de la résolution des problèmes majoritairement reconnus comme devant être traités pour le bien-être collectif et individuel. Défiance voilà la cause du détournement des urnes d’un nombre croissant de français et de françaises et face à ce défi à relever ,on comprendra aisément qu’à confondre conséquences et causes la solution n’est pas seulement de rendre le vote obligatoire mais de redéfinir les contours de l’expression démocratique et les régles qui doivent s’imposer aux représentants du peuple .
    La qualité totale imposée aux politiques comme celle imposée aux salariés du public et du privé apparaît comme une évidence d’engagement sur le chemin de progrés de notre démocratie. En finir au plus vite avec les canards boiteux et ne pas attendre la dernière seconde du mandat »loupé » voilà qui redonnerait foi aux électrices et électeurs.
    Le veux-t-on, le peut-on, oui à condition de décider que l’urne n’est plus un carton à chapeau de magicien mais redevient le coeur pensant de la nation et mérite à cet égard tous les soins de qualité que l’on prodique généralement à ceux et celles qui sont performants !

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