Dupont-Aignan : en campagne pour le peuple et avec le peuple

  • Laureline Dupont – Marianne
clip_image002A l’occasion de ses vœux à la presse, Nicolas Dupont-Aignan a affiché l’enthousiasme serein du candidat certain de l’originalité et de la pertinence de son projet et de son équipe. Et les 450 parrainages qu’il affirme avoir déjà récoltés ne peuvent que le conforter dans son calme euphorique.

« On voit qu’on est candidat ! » En pénétrant dans le salon de la Maison de l’Amérique latine, ce mardi 10 janvier, Nicolas Dupont-Aignan boit du petit lait. Les photographes se bousculent pour immortaliser son meilleur profil, et les journalistes, nombreux, remplissent la totalité des rangées. Quelques jours plus tôt, son équipe semblait craindre que ses vœux à la presse n’attirent pas les foules médiatiques. Toujours boudé par « les éditocrates », selon son expression, le candidat anti-euro assure que son faible score sondagier est du à la diète médiatique que lui imposent certaines chaînes de télévision et autre radios.

Alors, pour faire résonner son projet, « NDA » a décidé de s’adresser à « ces millions de Français qui se battent pour survivre […] et veulent se libérer de leurs chaînes », à cette France « qui regorge de talents » et que le système délaisse. « Lorsque la campagne va commencer, la lumière médiatique va venir sur les manants, le Tiers Etat », espère Dupont-Aignan. En véritable Camille Desmoulins des temps modernes, le député-maire de Yerres se veut porteur d’une « espérance », d’une « alternance ». « Notre pays traverse la plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale, assène-t-il, un brin anxiogène. Mais je ne vous promettrai pas du sang et des larmes, je suis candidat pour offrir cet autre destin. […] Pour s’en sortir, il faut avoir du courage, pas celui de la résignation, le courage de prendre les vraies mesures, le courage de se débarrasser de cette « Oligarchie des incapables » (ndlr : titre du livre de Romain Gubert et Sophie Coignard) qui nous gouverne. » A la question « êtes-vous populiste ? », NDA répond, agacé : « Si respecter le peuple cela veut dire être populiste, oui je le suis, mais cela ne veut pas dire flatter le peuple. »

Et ce peuple justement, le gaulliste social veut le propulser sur le devant de la scène politique. Citation de De Gaulle à l’appui –« Les gens qui s’étonnent de ne pas trouver parmi nous des politiciens usés, des académiciens somnolents, des hommes d’affaires manégés par les combinaisons, des généraux épuisés de grades, font penser à ces attardés des petites cours d’Europe qui, pendant la grande révolution française, s’offusquaient de ne pas voir siéger Turgot, Necker et Loménie de Brienne au Comité de Salut public »-, NDA présente fièrement son équipe de campagne composée d’hommes et de femmes issus de la société civile. Damien Lempereur, jeune avocat de profession, est directeur stratégique, Laurent Foucaud, ex-financier, assure la fonction de directeur opérationnel, Jean-Pierre Enjalbert, médecin et maire d’une petite commune du Val d’Oise, compte parmi les porte-parole du candidat. Tous auront pour mission de distiller sur le terrain les idées du candidat, « le protectionnisme intelligent », la sortie de l’euro – « cette monnaie moribonde »-, la nécessité de « se libérer des vampires des banques ».

Le 22 janvier, Dupont-Aignan dévoilera, au cours d’un meeting de lancement de campagne, son « projet original ». Tellement « original » que, selon lui, « les contrefaçons fleurissent au soleil électoral ». De François Bayrou à Dominique de Villepin, tous « promettent aujourd’hui d’acheter français alors qu’ils ont signé les traités qui nous empêchent de le faire », s’indigne NDA.

Lui qui revendique plus de 450 parrainages se dit convaincu à présent de pouvoir porter son programme jusqu’au bout de la course à l’Elysée. Quant à son éventuelle consigne de vote post-premier tour, le candidat refuse de se prononcer : « Je ne suis pas un rabatteur ! […] Je suis candidat. »

Texte du discours de N. Dupont-Aignan au format PDF

4 commentaires sur Dupont-Aignan : en campagne pour le peuple et avec le peuple

  1. milluy patrice // 17 janvier 2012 à 16 h 42 min //

    monsieur DUPONT AIGNAN . votre combat est le notre . vos ideaux GAULLISTES sont les notres . donnez nous la possibilite de rentrer en contact avec vous d’une maniere plus rationnelle , car c’est important de pouvoir communiquer en direct sans vos intermediaires . cela etant , j’essaye depuis longtemps de vous envoyer une idee qui vous permettrais peut etre de raccrocher beaucoup de types bien anciens militaires et surtout parachutistes comme votre serviteur , a savoir de tout faire pour que ce grand soldat qu’a ete le general BIGEARD soit honore comme il aurait du l’etre ….a savoir que la FRANCE le fasse marechal de france ! en tout cas …nos votes vous sont acquis . bon courage et vive la FRANCE .

  2. lombard philippe // 14 janvier 2012 à 12 h 25 min //

    bonjour et mes meilleurs voeux,
    merci Mr DUPONT AIGNAN pour ce combat, je suis avec vous et vos compagnons de DEBOUT LA REPUBLIQUE
    c’est bien ce qu’il nous faut dans cette période trouble et incertaine …
    Votre candidature m’enlèverai toute incertitude quant au vote à la présentielle, si non pour qui voter ….
    CHEVENEMENT ou bien MELECNCHON ou encore LE PEN
    je suis souverainiste comme tous les gaullistes (j’ai voté NON à Maastricht) et la commission Bildenberg qui en a
    découlée .
    Vive notre indépendance nationale (ne plus etre noté comme des écoliers par ces agences de notations bidons)
    a bat la finance, la mondialisation, vive la FRANCE .

  3. Pour ou contre la dette publique , là est toute la question.
    Qui aura le courage de répudier cette dette indigne , née d’une forfaiture et de dispositions anticonstitutionnelles mais jamais dénoncées par des politiciens lobotomisées ou payés pour se taire ?
    C’est dans le programme ?
    Non ?
    Alors c’est sans issue.

  4. Jean Claude GENTY // 13 janvier 2012 à 20 h 06 min //

    Le vrai Gaulliste, le voilà.
    Etant papy, un du papyboum, j’ai connu les années 1958-1969 et la chienlit de 1968.
    N’en déplaise à tous les Cohn-Bendit de cette europe actuelle qui détruit les peuples
    au bénéfice des banksters, cette époque que la « Gôche » s’est ingéniée à détruire
    en visant le Général était une belle et bonne époque.
    Il y avait du travail, un Etat digne de ce nom et, ma foi, nous nous sentions bien aussi
    libres que maintenant.
    D’ailleurs avez-vous remarqué que tous les polichinels briguant l’investiture sont tous devenus
    Gaullistes. Etonnant, non ?

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