Guy Mollet et l’alliance atlantique

 

guy mollet

Alors que depuis plusieurs mois le général de gaulle fait connaître la position de la France sur la politique de défense, l’armement nucléaire, l’indépendance de la France et sa volonté d’aller vers une Europe « européenne », le leader socialiste Guy Mollet marque son attachement à l’intégration de nos forces armées dans l’Otan et notre « soumission » à l’Alliance Atlantique dominée par les Etats-Unis.

(Débat sur le Traité sur la coopération Franco-allemande* signé par le Chancelier Adenauer et le général de gaulle le 23 janvier de la même année)

Extrait (s’adressant à Georges Pompidou, Premier ministre) : « Vous vous opposez ou, en tout cas, agissant en votre nom, le Président de la République s’oppose à l’intégration des forces atlantiques. Il entend doter la France d’une force nucléaire nationale ; il veut que dans tous les domaines, l’aviation hier, la marine de la Méditerranée hier, celle de l’Atlantique demain, aujourd’hui l’ensemble des divisions de retour d’Algérie, cessent d’être mis à la disposition de l’O.T. A. N. …

Là encore, c’est la politique du pire. La véritable voie était, à défaut de l’intégration atlantique, ce que je regrette et ce pourquoi nous devrions être unanimes à nous battre, l’unification européenne dans le cadre de l’alliance atlantique, augmentant ainsi le poids de l’Europe dans cette alliance et le renforcement du dialogue entre cette Europe et les Etats-Unis d ‘Amérique

* Dans un courrier du 21 mai 1963, le général de Gaulle précisait à Konrad Adenauer les raisons le portant à différer son voyage en Allemagne :

“Je vous remercie vivement de votre lettre du 17 mai. Le traité franco-allemand étant d’ores et déjà approuvé par le Bundestag, je me félicite d’avoir la possibilité de me rendre à Bonn en compagnie de plusieurs ministres pour vous rencontrer vous-même et votre gouvernement. Quant à la date, je vous demande de la fixer au cours de la première quinzaine de juillet. En effet, bien que le gouvernement français n’y soit pas tenu par la Constitution, il a jugé à propos de soumettre notre traité à l’approbation du Parlement afin d’en souligner la portée et la signification de la manière la plus solennelle possible. Mais en raison de cette procédure parlementaire, la ratification formelle du traité ne pourra pas intervenir avant la mi-juin. “

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