La maison brûle : PS et UMP discutent calmement des projets d’extension

J’ai participé ce jeudi 15 décembre au débat organisé par le Journal le Monde et France Inter à Lille sur l’avenir de l’Europe.
Pierre Lellouche, Ministre de Nicolas Sarkozy et Michel Sapin, Conseiller économique de François Hollande étaient mes interlocuteurs.
J’en retiens plusieurs enseignements.
Le premier, Pierre Lellouche et Michel Sapin, malgré leurs désaccords ponctuels et conjoncturels, ne veulent en aucun cas changer le système qu’ils ont contribué à bâtir. Chacun, à sa façon, s’est plaint de ces conséquences mais, curieusement, n’en tire aucune leçon réelle

nda2012Par Nicolas Dupont-Aignan, député gaulliste, candidat à l’élection présidentielle

 

J’ai participé ce jeudi 15 décembre au débat organisé par le Journal le Monde et France Inter à Lille sur l’avenir de l’Europe.

Pierre Lellouche, Ministre de Nicolas Sarkozy et Michel Sapin, Conseiller économique de François Hollande étaient mes interlocuteurs.

J’en retiens plusieurs enseignements.

Le premier, Pierre Lellouche et Michel Sapin, malgré leurs désaccords ponctuels et conjoncturels, ne veulent en aucun cas changer le système qu’ils ont contribué à bâtir. Chacun, à sa façon, s’est plaint de ces conséquences mais, curieusement, n’en tire aucune leçon réelle.

Le 2ème enseignement : qu’il est loin le temps où Nicolas Sarkozy et l’UMP voulaient changer l’Europe. Pierre Lellouche a reconnu avec une naïveté désarmante : « nous ne tenons pas la clé du coffre ».

Ce n’était qu’incantations et bons sentiments : « depuis 2 ans nous essayons de convaincre la Chine », « il faut négocier à 27 et nous ne sommes pas majoritaires », « tout sera long et difficile ». En un mot Pierre Lellouche théorise l’impuissance. Il l’a justifie par l’éternelle rengaine : « 65 millions sur 7 milliards, c’est pas lourd ».

Le 3ème enseignement : le PS lui, avec habileté, fait semblant de vouloir changer les choses en faisant croire une nouvelle fois qu’une fois arrivé au pouvoir, on verra ce qu’on verra et que d’un coup de baguette magique, tout sera renégocié.

A nouveau l’éternel discours sur l’Europe de la croissance, l’Europe du progrès social. « A plusieurs, on est plus fort », est ressorti sans aucun complexe. Bien évidemment, ce n’est qu’une illusion et à ce titre, François Hollande est bien le digne successeur de Lionel Jospin qui avait fait le même coup pour gagner les législatives en 1997.

Le 4ème enseignement, l’incapacité totale des deux protagonistes à prendre la mesure de la gravité de la crise, de l’effondrement industriel, de la misère qui se répand dans notre pays. La maison brûle et les deux architectes discutent calmement des projets d’extension. Ils ne veulent pas comprendre que leur œuvre commune à un vice de construction. Ils ne veulent pas admettre qu’il faut changer le cadre de l’action si l’on veut enfin avoir des résultats.

Ils font l’impasse systématique sur le problème démocratique fondamental de l’Union européenne. Aucun des deux n’a d’ailleurs voulu s’engager sur un référendum pour le futur traité. Pour Michel Sapin, le peuple doit être « associé ». Pour Pierre Lellouche, il faut « garder » le contact avec le peuple.

Le mur des réalités est devant nous et ils font semblant de ne pas le voir. Il va de soi que ni les uns, ni les autres, ne sont en mesure de sortir la France et l’Europe du désastre économique et social dans lequel elles sont plongées.

Refusant le référendum, il faut leur imposer au travers de l’élection présidentielle.

Transformons alors 2012 en une consultation sur la liberté de la France et la démocratie. Et bon courage à Messieurs Lellouche et Sapin dans la défense de l’indéfendable !

3 commentaires sur La maison brûle : PS et UMP discutent calmement des projets d’extension

  1. je souris,,,
    critiquer,,,c »est facille,,,
    il faut donc une troisième force,,,dont peu de gens ose parler,,,
    la droite nationale,,,qui va faire un tres bon score
    notre droite molle va tomber de haut,,,
    le deuxième tours,les candidats devront prendre leurs responsabilités ,,
    aller a la péche ,ou voter HOLLANDE,,,,ou M LEPEN
    sans langue de bois,,MOI?

  2. Bellenger Pierre // 19 décembre 2011 à 12 h 19 min //

    UMPS s’affligent des conséquences mais s’accomodent très bien de la cause ! Depuis 18 ans que le système économique Pensée-Unique est installé officiellement, et 28 ans oufficieusement ( le virage à 180° du PS); le situatin économique du pays ne cesse de se dégrader. L’explosion de l’Europe est imminante, et calmement ces Messieurs pérorent ; ça me rappelle la chute du mur de Berlin ; les soviétiques péoraient pareillement pendant qu’il tombait.
    Il faut donc dénoncer au plus vite la cause, le Traité de Maastricht, traité fondateur de l’installation du Monétarisme.et de la Pensée-Unique.. Je me réjouis que Nicolas Dupont Aignan l’ai compris et s’en fasse le hérault.
    Je vais vite reprendre ma carte à Debiut le République ! Mais pourquoi avalt-il renoncé à cette dénonciation en 2010 ?

  3. Je salue le courage, la lucidité, la conviction de M. Dupont-Aignan.
    Mais il y a quelque chose de pathétique dans l’aveuglement des français qui continuent , bon an mal an, à faire confiance aux deux partis de gouvernement qui leur ont tant menti !
    Mais il y a quelque chose de pathétique à considérer la solitude de M. Dupont-Aignan !
    A moins qu’il ne se prépare un évènement considérable, presque irrationnel, un vote désespéré, massif, pour une candidate extrême !!! Hélas !!!!

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