Disparition de l’euro : le compte à rebours sera bientôt fini

  • Par Nicolas Dupont-Aignan
    Député gaulliste
    Candidat à la présidentielle 2012

 

NDA_tribune_UR_2011Il est des moments dans l’histoire où les évènements s’accélèrent soudain, semblant précipiter une issue qui paraissait impensable quelques mois auparavant.

Les eaux souterraines s’infiltrent pendant des années sous une falaise dans l’indifférence générale et puis tout à coup tout le monde est surpris de voir la falaise s’effondrer.

Il en est exactement ainsi de cette « fameuse » zone euro.

Quand les ménagères perdaient leur pouvoir d’achat, quand les ouvriers voyaient leurs usines délocalisées, cela n’intéressait pas grand monde. Mais, quand soudain les Etats ne peuvent plus emprunter sur les marchés financiers ou alors à des taux usuraires, alors là, nos dirigeants s’affolent. Ils ont d’ailleurs raison même s’ils auraient dû le faire plus tôt car je ne vois pas comment l’Italie et bientôt la France pourraient durablement emprunter à 7% pour rembourser leur dette.

La fin de l’euro est proche tout simplement parce que cette monnaie unique est structurellement vouée à l’échec. L’impasse actuelle est totale pour la simple raison que les Italiens et les Français, comme les Allemands, ont des points de vue irréconciliables qui sont pourtant légitimes chacun à leur façon.

Les pays du Sud n’ont pas tort de se plaindre d’une monnaie trop chère pour leur compétitivité et de taux d’intérêt réels exorbitants. Ils voudraient comme l’Angleterre et le Japon, pouvoir éviter ce racket des marchés financiers en se refinançant auprès de la Banque Centrale européenne.

Mais les Allemands ont aussi raison de refuser cette facilité car, dans leur esprit, cela voudrait dire très clairement qu’ils acceptent de faire financer par la BCE l’Italie et la France, pour des politiques qu’ils estiment trop laxistes.

Il va de soi que si la BCE refinançait massivement les pays de la zone euro, le cours de l’euro chuterait, ce qui serait très bon pour nous, mais qui ne correspond pas du tout à ce que veulent les Allemands pour eux-mêmes. Il est clair que les Allemands ont tendance à vouloir le beurre et l’argent du beurre, puisqu’ils sont bien contents de réaliser leur principal excédent commercial sur la France et l’Italie.

Si l’euro n’était pas là, le mark se serait réévalué de 30% et les rééquilibrages des balances commerciales et des croissances entre les pays de l’Union et l’Europe auraient eu lieu.

L’heure de vérité arrive. La situation est inextricable car soit l’Allemagne continue de refuser de monétiser la dette par la BCE et les pays du Sud, comme la France, seront obligés de sortir de l’euro.

5 commentaires sur Disparition de l’euro : le compte à rebours sera bientôt fini

  1. Mais c’est une affirmation d’un homme clairvoyant

  2. C’est une simple affirmation, sans aucun argument. Il ne suffit pas de le dire.

  3. Denis Griesmar // 6 décembre 2011 à 13 h 42 min //

    Eviter de dire « les ménagères », pour ne pas se mettre à dos les féministes …
    Tous les consommateurs ont perdu du pouvoir d’achat lors du passage à l’euro …
    Et après tout les hommes aussi savent faire la cuisine …
    Mais il est vrai que la crise prend une vitesse uniformément accélérée : l’Italie en est à désindexer les retraites de l’inflation ! … Autrement dit, à pratiquer l’euthanasie financière !
    Comment se fait-il que les peuples aient toléré cette classe politique traîtresse ?
    Tout ça pour sauvegarder son rêve idéologique européen forcené !

  4. reste quelque mois,,avant l »élections,,
    une surprise de taille va se produire,,
    et au deuxième tours,,
    NDA devra se positionner,,,

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