Dupont-Aignan s’exhibe au Congrès des maires

Mercredi, Nicolas Dupont-Aignan s’est rendu au Congrès des maires, à Paris, non pas pour « chasser des parrainages », nécessaires pour se lancer officiellement dans la campagne présidentielle, mais pour rencon-trer « ceux qui veulent voir la bête ». Reportage au côté d’un animal politique décomplexé.

Au détour d’un stand du Salon des maires, en parallèle du congrès éponyme au parc des expositions de Paris, porte de Versailles, Nicolas Dupont-Aignan est tombé en extase devant un recycleur de mégots de cigarettes.

nda2012aMercredi, Nicolas Dupont-Aignan s’est rendu au Congrès des maires, à Paris, non pas pour « chasser des parrainages », nécessaires pour se lancer officiellement dans la campagne présidentielle, mais pour rencon-trer « ceux qui veulent voir la bête ». Reportage au côté d’un animal politique décomplexé.

Au détour d’un stand du Salon des maires, en parallèle du congrès éponyme au parc des expositions de Paris, porte de Versailles, Nicolas Dupont-Aignan est tombé en extase devant un recycleur de mégots de cigarettes. « Il y a des trucs géniaux ici, c’est pour ça que je viens chaque année! », dit-il davantage à l’adresse des journalistes que des élus qui l’accompagnent. Mais ce mercredi, « NDA » n’est pas (seulement) venu pour tester les dernières innovations qui pourraient intéresser la municipalité dont il est maire, Yerres (Essonne). A l’instar d’autres candidats à la présidentielle – de Jacques Cheminade à Marine Le Pen –, le leader de Debout la République!, principale formation qui incarne le souverainisme en France, est présent pour rencontrer d’éventuels parrains à sa candidature.

Nicolas Dupont-Aignan n’est toutefois pas là pour « draguer du maire ». « Je ne suis pas dans une démarche d’un distributeur de tracts, mais je ne fais que répondre à la demande de certains maires, qui veulent me voir », déclare-t-il au JDD.fr, citant l’exemple d’un « élu paysan » qui voulait « voir la bête ». Et l’animal politique qu’est « NDA » est en pleine forme. Donnant rendez-vous au même moment et au même endroit que François Bayrou, il ne se laisse pas abattre.

A l’écoute des campagnes

Devançant le président du Modem, il est accueilli par quelques maires du Sud-Ouest qui ont « apprécié » le projet qu’il porte. La plupart sont sans étiquette. « J’ai 75 ans, je vote souvent à droite mais il m’est arrivé de soutenir un maire socialiste », déclare au JDD.fr Claude Brel, maire de Gensac (Gironde). Pourquoi soutenir Nicolas Dupont-Aignan? « Il me paraît correct avec nous, élus de campagne. Au vu de la crise, on sent que la France profonde va crever et il est toujours bon d’avoir quelqu’un qui nous écoute. » Claude Brel ne votera pas forcément pour Debout la République! mais il veut « donner une chance aux petits candidats d’exprimer leurs idées ».

La méthode de Nicolas Dupont-Aignan pour glaner des parrainages fonctionne. Se vantant d’avoir eu « une centaine de promesses spontanées », il appelle sans relâcher les élus des petites communes rurales depuis six mois. Aujourd’hui, il cumule les 400 promesses « sûres » – car « les maires n’ont qu’une parole ». Le 22 février prochain, il devra en avoir au moins 500 pour se lancer officiellement dans la course à la présidentielle. « C’est un travail éreintant et de longue haleine. Parce que j’ai commencé il y a longtemps et que j’ai démontré ma bonne foi à mes interlocuteurs, j’en suis à ce résultat », assure-t-il, glissant, à l’adresse des candidats de dernière minute : « Moi, je n’ai pas besoin de coup de pouce des grands partis ».

« Quelqu’un de droite qui n’est ni de l’UMP ni du FN »

Comme à toute sortie de Dupont-Aignan, l’UMP et le PS en prennent pour leur grade. Ils dénoncent les « pressions amicales » que « ces partis parisiens » feraient peser sur les maires. « Sils continuent à menacer les maires, on va tout mettre sur la place publique », clame-t-il, avant de comparer, sans vraiment convaincre, le diktat des « grands partis » en France au pouvoir exercé par Hosni Moubarak en Egypte. L’esprit de révolution tout en nuance. Mais le discours fonctionne. « Voilà quelqu’un de droite qui n’est ni de l’UMP ni du FN », assure un maire dans le sillage du candidat, « c’est vrai qu’entre Morin qui est de l’UMP et Bayrou qu’est de gauche, les choix crédible sont limités », lui répond son collègue, conseiller municipal.

Le leader de Debout la République! ne cesse d’évoquer la réforme territoriale qui « asphyxie les villages au bénéfice des grandes métropoles ». L’UMP, qui a refondu l’intercommunalité, est tout aussi fautive que le PS qui détient les grands pôles urbains locaux. Une analyse que partage Eliane de Min, maire de Montoussin (Haute-Garonne), interrogée par leJDD.fr : « En tant qu’élu de terrain, on se rend compte de ce qui ne va pas. A Paris, ils ne font que du virtuel. » A ses côtés, Nicolas Dupont-Aignan lui glisse qui sera a priori « le seul maire » en campagne : « Je suis le candidat des maires », résume-t-il. Un slogan qui rappelle celui de Gérard Schivardi, candidat à l’Elysée en 2007… et qui a obtenu 0,34% des suffrages exprimés.

 

Lire l’interview de la semaine qu’avait accordée Nicolas Dupont-Aignan au JDD.fr.

Gaël Vaillant – leJDD.fr

mercredi 23 novembre 2011

4 commentaires sur Dupont-Aignan s’exhibe au Congrès des maires

  1. vu la situations qui empire de jours en jours,,
    pour le second tours,,,se sera HOLLANDE –LEPEN,,
    alors,, N.D.A et les autres,,devront dire,,,si ils vont a la péche ou soutienne la gauche,,BAYROU;;
    ou la droite nationale;;
    de la droite molle,je suis,,trahie pars Sarkozy,et n »ayant JAMAIS voter a gauche,,
    je voterais M LEPEN,

  2. D’ accord avec Patrice . Je n’apprècie pas la conclusion du journaliste . C’est vrai que beaucoup de médias sont aux ordres ! Laissons les Français voter sans leur bourrer la tête de sondages orientés.
    Et si les « anti euros  » se mettaient tous ensemble pour sortir de ce marasme;! Ce n’est pas une crise mondiale mais une crise européenne !!! Je soutiens N D A;

  3. Élection présidentielle 2012 : désormais une équation à 4 inconnues !
    Ils sont aujourd’hui quatorze prétendants à la course vers l’Élysée 2012. Tous n’obtiendront pas les 500 signatures et vraisemblablement certains renonceront à la dernière minute.
    C’est donc au 1er tour que les choses se préciseront et que l’inclinaison du peuple français fera le vainqueur en puissance du second tour. Eu égard à une proportion galopante d’abstentionnistes en puissance et à un comportement caméléon d’une partie non négligeable de l’électorat français dans son ensemble, des surprises sont donc à redouter dans une équation qui se précise à quatre inconnues, quoi que fassent les dix autres prétendants. François BAYROU, François Hollande, Marine Le PEN et Nicolas Sarkozy (par ordre alphabétique) seront donc les 04 inconnues du 1er tour. Aucun n’est en mesure de créer un écart super significatif dés ce 1er tour et ce seront les anti Sarkosystes viscéralement attachés à « virer » le « p’tit », les opposés à la gauche « molle » dispendieuse, les anti euro/Europe et les anti tout qui feront les surprises de ce 1er tour à quatre inconnues. Dès lors, l’écart au second tour nous donnera un Président « faible » qui sera élu par une majorité plus que relative , à moins que dans un sursaut de lucidité électorale tous les abstentionnistes du 1er tour décident qu’il est temps de remettre la France civique à l’endroit .Quatre inconnues et une seule variable , l’abstention , donneront à ce scrutin une idée de la France de demain. Alors pour ne pas s’en remettre aux bonnes fées, aux faiseurs de rêves multicolores, aux manipulateurs d’esprits faibles et aux idéologues sectaires toutes couleurs confondues, une seule exigence s’impose au peuple de France : VOTER en masse dés le 1er tour !

  4. comparer Nicolas Dupont Aignan a Schivardi c’est un peu du journalisme de merde

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