Gaston Monnerville

Gaston_Monnerville2-f2900Gaston Monnerville est né à Cayenne, petit-fils d’esclave, le 2 janvier 1897 de Marc Saint-Yves Monnerville et de Marie-Françoise Orville. Des côtés maternel et paternel, la famille est originaire de Case-Pilote, commune de la Martinique.

Étudiant aux facultés de Lettres et de Droit de Toulouse, Gaston Monnerville passe à la fois sa licence ès lettres et sa licence en droit, avec les félicitations du jury. C’est également avec les félicitations du jury qu’il est reçu, en 1921, docteur en droit, après avoir soutenu une thèse sur « l’enrichissement sans cause ». Celle-ci est honorée d’une souscription du ministère de l’Instruction publique et primée la même année au concours des thèses.

Dès 1918, Gaston Monnerville s’inscrit au Barreau de Toulouse. Reçu, en 1921, au concours des secrétaires de la Conférence, il obtient la médaille d’or « Alexandre Fourtanier » qui récompense l’un des meilleurs secrétaires. À ce titre, il prononce, à une séance solennelle de rentrée, un discours remarqué sur « La Critique et le Droit de réponse ».

À la suite de l’affaire Galmot, on lui propose de se présenter en Guyane, contre le député sortant, Eugène Lautier. Il est élu à une majorité considérable député radical de la Guyane en 1932 et 1936.

Dans les troisième et quatrième cabinets de Camille Chautemps, il est sous-secrétaire d’État aux Colonies en 1937 et 1938.

Engagé volontaire dans la marine du 23 juin 1939 jusqu’à la formation du régime Pétain, il participe à la Résistance. Il prend contact avec le capitaine Chevance et entre dans le mouvement Combat sous le nom de « Saint-Just » en hommage à son oncle, Saint-Just Orville

Après avoir été élu aux deux Assemblées nationales constituantes, Gaston Monnerville est élu au Conseil de la République (Guyane) en 1946. Il devient président de ce conseil en mars 1947. En 1948, il est élu dans le Lot et conserve ce mandat sous la Ve République en qualité de sénateur du parti de la Gauche démocratique. Il siège au Sénat jusqu’en 1974.

En 1958, il joue un rôle important dans le retour du général de Gaulle au pouvoir en se rendant avec André Le Troquer à Saint-Cloud pour un entretien sur les modalités de l’investiture du général et le respect de la constitution.

Il conserve son mandat à la tête de la Haute Assemblée en étant président du Sénat de 1959 à 1968.

En 1962, Gaston Monnerville s’oppose au projet de référendum sur l’élection du président de la République au suffrage universel et lâche le mot de « forfaiture » à l’encontre du Premier ministre Georges Pompidou, qui avait accepté de signer le projet de référendum. Il combat le projet de réforme du Sénat du général de Gaulle qui sera rejeté lors du référendum du 27 avril 1969.

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