Dominique de Villepin dénonce « la rumeur et la calomnie »

Dominique de VillepinLa cour d’appel de Paris a confirmé la relaxe de l’ancien Premier ministre dans l’affaire Clearstream.
Son avocat, Me  Olivier Metzner, demande qu’il soit entendu au plus vite sur les déclarations de l’avocat Robert Bourgi.

 

À peine une nouvelle page judiciaire vient-elle de se refermer que Dominique de Villepin voit s’ouvrir la suivante. Blanchi en appel dans l’affaire Clearsrtream, il doit à présent se défendre des accusations de corruption formulées par l’avocat Robert Bourgi, qui fut longtemps le « monsieur bons offices » du pouvoir auprès des chefs d’États africains. Alors que le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête préliminaire, confiée à la brigade financière, sur les supposés versements de fonds occultes à Jacques Chirac et Dominique de Villepin, l’avocat de l’ancien Premier ministre, Me  Olivier Metzner a souhaité que son client « soit entendu le plus rapidement possible ».

Mercredi 14 septembre, dans la matinée, la cour d’appel de Paris avait sans grande surprise confirmé en appel la relaxe de Dominique de Villepin, qui était poursuivi pour « complicité de dénonciation calomnieuse par abstention » dans l’affaire Clearstream. Dans cette rocambolesque histoire de listings bancaires mettant en cause un certain nombre de personnalités politiques, dont Nicolas Sarkozy, il était reproché à Dominique de Villepin d’avoir laissé faire la calomnie, alors même qu’il était au courant de la fausseté des listings, et ce afin de nuire à un rival politique dans la course à la présidentielle.

« Certains avaient-ils peur de la relaxe ? »

Dans son arrêt, la cour a estimé, d’une part, qu’à ce moment-là, en juillet 2004, « d’autres autorités de l’État détenaient des informations leur permettant de conclure à la fausseté des listings et n’ont pas agi pour empêcher que la calomnie continue », et, d’autre part, que « l’implication de Dominique de Villepin dans le processus délictueux en amont » – c’est-à-dire dans la falsification des listings et leur transmission à un juge d’instruction – « n’a pas été démontrée ». La décision fait porter la responsabilité de cette affaire principalement sur Imad Lahoud, condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois ferme pour être à l’origine des faux listings, et dans une moindre mesure à Jean-Louis Gergorin, qui n’est plus considéré comme le « cerveau » de l’affaire et dont la peine a été allégée à trois ans de prison, dont six mois ferme.

Le parquet général dispose désormais de cinq jours pour faire savoir s’il se pourvoit en cassation. Dans le cas contraire, l’ancien Premier ministre serait définitivement blanchi. À l’issue de l’audience, celui-ci a salué une « justice indépendante qui a su résister aux pressions politiques » et a souhaité que cette décision, « après six années d’un acharnement sans précédent », serve de leçon pour la présidentielle de 2012, contribuant « à rendre notre vieux pays moins vulnérable à la rumeur et à la calomnie ». Une allusion à peine voilée aux nouvelles accusations dont il doit répondre. « On a le sentiment de revivre aujourd’hui une seconde affaire Clearstream », a expliqué Me  Olivier Metzner, qui s’est étonné que les révélations de Robert Bourgi sortent à trois jours de la décision de la cour d’appel : « Certains avaient-ils peur de cette relaxe ? »

Céline ROUDEN

2 commentaires sur Dominique de Villepin dénonce « la rumeur et la calomnie »

  1. plutonlejusticier // 20 septembre 2011 à 22 h 36 min //

    Le locataire de l’Elysée et ses sbires n’ont cessé de détricoter inlasablement tout ce qui concerne le Gaullisme, le Conseil National de la Résistance,et à la limite nous américaniser à outrance.Il a beau éssayé de s’excercer à imiter le Général De Gaulle, comme il a éssayé de le faire lors de sa visite en Libye, il faut vraiment pas se moquer du monde.

  2. Dominique de Villepin , on ne sait plus où il est exactement .Le sait-il lui-même ?

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