Halte à la tyrannie des marchés !

Quand la corbeille gouverne le monde par Laurent Pinsolle

Cela fait maintenant quatre ans que les pays du monde entier vivent suspendus aux mouvements erratiques des marchés financiers.

Quatre ans que les dirigeants de la planète sont au chevet de cette hydre financière malade de ses excès et qui entraine le reste de l’économie dans la récession.

Quatre ans que les gouvernements de ce monde prennent pourtant toutes les mesures que le monde financier souhaite pour lui permettre d’aller mieux, et il ne va pas mieux.

Il y a trois ans, il fallait recapitaliser les banques, leur offrir une garantie publique et relancer l’économie.

Aujourd’hui, il faut les délester des dettes souveraines qui leur semblent suspectes, rééquilibrer les finances publiques et constitutionnaliser une camisole budgétaire qui a été parée du terme « règle d’or ».

Mais les pantins gouvernementaux ont beau s’agiter dans le sens demandé, les marchés ne sont même pas rassurés puisque nous avons expérimenté un mini krach en plein été.

L’hypocrisie de Nicolas Sarkozy

Qu’il est loin le temps où Nicolas Sarkozy promettait de moraliser le capitalisme et dénoncer ses excès !

Qu’il est loin le temps où il promettait un nouveau Bretton Woods !

Dans la réalité, le G20 n’a presque rien fait et les gouvernements sont plus que jamais à la botte des marchés financiers. En effet, dès qu’ils ne se sentent pas bien, alors nos dirigeants se pressent de convoquer une réunion d’urgence et faire (presque) tout ce qui leur est demandés (à l’exception d’Angela Merkel).

Nicolas Sarkozy a démissionné devant les marchés financiers. Il a choisi les agences de notation et les banques plutôt que le peuple. Pour sûr, il n’y a jamais eu de réunion d’urgence pour lutter contre le chômage de masse ou la désindustrialisation. Mais il ne faut pas croire que le Parti Socialiste présente en quoi que ce soit une alternative. Ses candidats (à l’exception d’Arnaud Montebourg) sont engagés dans une course bien illusoire à l’orthodoxie financière.

L’alternative existe !

Alors que le gouvernement français avait refusé de suivre Berlin dans l’interdiction des ventes à découvert, Paris vient de changer d’opinion (avec Rome, Madrid et Bruxelles) mais seulement pour quinze jours et sur les valeurs financières. Pourquoi ne pas le faire définitivement ? Et pendant ce temps, rien n’est fait au sujet des profits indécents de hedge funds qui jouent et gagnent en spéculant sur un apocalypse financier qui a pourtant de graves conséquences sur l’économie réelle.

Pendant ce temps, le PIB de la Grèce a baissé de 6.9% en un an. Si les plans de sauvetage protègent les créanciers d’Athènes, la population, elle, souffre de plus en plus et le poids de la dette (dont la valeur ne baisse pas, contrairement à la dette) devient chaque jour plus insupportable.

En France, 90% de la croissance du premier semestre vient de la hausse des stocks… Et la baisse de l’inflation démontre la bêtise crasse de la décision de la BCE de monter ses taux.

Pourtant, les solutions existent pour enfin mettre au pas la finance, la remettre au service de l’économie réelle, et non l’inverse : contrôle des mouvements de capitaux, taxation des transactions financières, séparation a minima entre banques de dépôts et banques d’affaires, interdiction des pratiques spéculatives dangereuses, véritable mise au banc des parasites fiscaux, renationalisation de la création monétaire (fin de la loi de 1973), constitution d’un pôle public bancaire plus important….

Toutes ces mesures pourraient mettre fin à la tyrannie de la corbeille. Mais, comme le souligne Frédéric Lordon, cette chienlit de la corbeille la mène à l’autodestruction. Alors, nous pourrons reconstruire un système où la finance est au service de l’homme, et non l’inverse.

Laurent Pinsolle
Porte-parole de Debout la République


3 commentaires sur Halte à la tyrannie des marchés !

  1. Monsieur Sarkozy,depuis qu’il a été élu ,nous avons étaient nourries de promesses et encore des promesses.Et ou sont-ils? La politique de Sarkozy était pour tout ses amis(e) d’enfances et le petit pourcentage de trés riches,le Medef aussi.Comme d’habitude,et nous le savons ,qu’ils pensent que nous sommes des idiots-imbéciles,qui ne comprennent rien,il suffit leurs donnés quelques discours,et ils seront content.Monsieur Sarkozy, ne sait pas rassembler,et gouverner selon les institutions de la cinquièmes république ,il gouverne contre la France et les Français.Et,nous qui avons l’amour pour notre pays la France,nous devons nous levés ,face au détricotage de notre pays.Déjà,je ne comprend les gardiens des institutions de la France,comment ont-ils pu laissés ce grossier personnage ce présenter aux élections présidentielles en 2007? Dire,la phrase suivante »Celui qui a fait celà,je le pendrais à un crochet de boucher » C’est les nazis qui ont dit et faient ces atrocités à des résistants,des bébés.Jamais,oh! jamais cet individu aurait du être discalifier.Même à l’U.M.P. j’ai honte pour eux.

  2. Bellenger // 31 août 2011 à 8 h 55 min //

    Tout ce que Mr Pinsolle,nous explique tient en un seul mot : « Dénoncer » le traité de Maastricht, qui fut le traité fondateur de l’installation de la Pensée-Unique comme nouveau système économique. Sous le terme de Maastricht, il faut entendre tous les traités avant et après Maastricht, principalement celui de Lisbonne. Bref c’est le système Pensée-Unique, alias le Monétarisme, qu’il faut dénoncer, et revenir au moins au capitalisme amendé issu de la crise de 1929, avec lequel le Gnéral de Gaulle a fait de grandes choses. Mais il faut surtout codifier les règles de la répartition du pouvoir entre les 3 piliers de notre Vie en société, à savoir le système Politiquie, le système Economique et l’institution fFnancière. Cetrte codification donnera une Charte de Vie Sociétale qui devra compléter la Déclaration des Droitès de l’Homme et du Citoyen, et ainsi se trouver au fronton de nos Constitutions. Cette Charte sera comme un phare pour la construction du nouveau système économique,, pour l’assainissement de l’institution financière, et tout cela redonnera des couleurs d’authenticité à notre Démocratie. Pourquoi DLR a-t-il abandonné cette dénonciation en 2010 ? Le subterfuge de dénoncer l’Euro ne tient pas la route, car remplacer l’Euro par le Franc ne change aucunement les règles des traités, et les paradis fiscaux et la spéculation seront ttoujours en vogue. Voilà pourquoi aucun homme politiquie n’a de prise sur notre organisation de vie en société. Félicitons les partis politiques qui mettrons à laur programme pour 2012 cette « Dénonciation » qui lancera le débat : la Pensée-Unique, choisie depuis 1983 par la majorité de la classe Politique, serait-elle le diable en personne. On peut se tromper, mais on n’a pas le droit de s’entêter lorsque la preuve arrive que le choix était mauvais. Pierre.Bellenger@wanadoo.fr

  3. Donc nous voyons bien que la dette publique a été créée de toutes pièces par la loi anticonstitutionnelle du 3 janvier 1973, pourquoi aucun député aucun sénateur ne le signale publiquement de sa tribune?
    La conséquence en est que cette dette est odieuse et doit être répudiée immédiatement.
    De même,tous ceux qui ont favorisé ,encouragé ou profité des milliards de l’arnaque de la dette publique doivent être traitée comme des malfaiteurs.
    il en va aussi bien évidemment des responsables politiques coupables de forfaiture.
    De toutes façons, cela commence à se savoir partout dans la société des accointances visibles entre la haute finance qui dirige effectivement la société et les politiciens corrompus, la langue de bois c’est du passé,les politiciens auront des comptes à rendre.
    il est parfaitement visible de tous que la dette publique est ignominie créée par des lois au service des banquiers comme il est visible que le système de spoliation est étendu à toute l’Europe par l’article 123 du traité de Lisbonne.
    Un gouvernement qui émet des lois au profit exclusif d’une caste hyper riche est un gouvernements traitre.
    Les élus de la nation qui ne dénoncent pas ce vol sur toute la population sont complices en toute connaissance de cause, ceux qui écrivent les lois ne peuvent les ignorer.

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