Oui M. Védrine, le fédéralisme n’est pas la solution miracle à la crise !

lundi 1er août 2011 à 11h40

Le fédéralisme ne va pas dans le sens de l’histoire, ainsi que le suggère Hubert Védrine dans une tribune au Monde, publiée le 1er août dernier. Il importe de lui laisser quelque peu la parole.

france_politique_hubert_vedrine220Fédéralisme ? « Mot valise au sens des linguistes, peut vouloir dire la plus décourageante des choses (nous sommes trop petits, dépassés, fatigués, nous devons nous en remettre à l’Europe) ou la plus mobilisatrice (l’union fait la force, soyons plus solidaires) », relève Hubert Védrine. Il s’oppose ainsi à plus de fédéralisme, cette solution « présentée comme la panacée » et qui exigerait « à de nouveaux transferts de souveraineté ».

Ces transferts de souveraineté, réclamés à cor et à cris par les européistes, viseraient à rétablir la situation économique des Etats. Mais la dette américaine comme la française « n’a-t-elle pas été provoquée par la dérégulation ?

Les abandons massifs de souveraineté effectués pendant plus de vingt ans par plusieurs administrations américaines au profit des marchés conduisent à toujours plus de dette ». Et il en est de même en France. « Que faut-il abandonner ou transférer en plus ? » interroge de nouveau l’ancien Ministre des Affaires étrangères.

Si fédéralisme « veut dire transfert supplémentaire de souveraineté, en quoi serait-ce automatiquement un progrès ? Après tant d’abandons, si peu convaincants, ou de transferts à des organes incontrôlés ? » Pis, ces transfert ne répondent plus à aucune logique économique, mais visent à imposer un nouveau tournant historique sur notre continent.

Loin d’être une solution purement technique, la course au fédéralisme consiste à faire entrer l’Europe dans l’ère post-démocratique. Outre les nombreuses mesures déjà existantes, la fuite en avant consisterait pour les fédéralistes à imposer un ministre de l’économie européen capable d’arbitrer et de décider à la place des Parlements nationaux. Or, « franchir ce pas, ce serait ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire européenne, celui de l’Europe post-démocratique, tentation perceptible dans les milieux économiques, européistes, technocratiques ou médiatiques » pour l’ancien ministre de Lionel Jospin.

En fait, les élites européanisées scient la branche sur laquelle elles sont assises. Par leur volonté dogmatique d’imposer cette forme très contestable de construction européenne, elles rompent avec la belle idée européenne des origines. Par leurs actes, l’UE devient un espace non plus de réconciliation entre les peuples, non plus d’adhésion à un ou des projets communs pour le bien de tous, mais un espace de contrainte. Elle devient un « un espace disciplinaire de surveillance et de sanctions » servant « l’unidimensionnelle politique de rigueur à l’allemande », renchérit même Hubert Védrine.

Si l’article du Monde est paru dans un silence assourdissant – et pour cause ! – il n’est pas passé inaperçu aux compagnons de Debout La République de Nicolas Dupont-Aignan.

L’engrenage que décrit Hubert Védrine n’est autre que celui de la fameuse méthode Monnet selon laquelle chaque crise de l’UE est une opportunité pour approfondir toujours un peu plus, tel un puits sans fond, la fédéralisation de l’Union. Pour contrer cette Europe tyrannique, il nous faut alors traiter le mal à la racine. Il nous faut mettre en place des politiques en faveur de la croissance de l’économie réelle, de l’emploi, et du désendettement.

« Le rachat des dettes souveraines les plus décotées » ne sera pas suffisant pour relancer l’économie des pays du sud ; et de la France bientôt, à force de la laisser s’endetter au profit des marchés. Il faut retrouver pour ces pays la souplesse de la monnaie nationale et le droit d’emprunter auprès de leurs propres banques centrales, à taux minimum, ce qui est aujourd’hui interdit par l’article 123 du Traité de Lisbonne.

Donnant parfaitement raison sur le fond à Hubert Védrine, Nicolas Dupont-Aignan apporte une solution monétaire : celle de battre sa propre monnaie. Il faudra également imposer une taxe sociale aux importations et, enfin, si cela demeure nécessaire face aux dumpings de toute sorte, mettre en place un protectionnisme douanier raisonnable, sélectif, pour favoriser les relocalisations.

Il est parfaitement réaliste de sortir de l’euro unique pour partager un euro commun dont le rôle serait de réguler les taux de change des monnaies nationales des pays européens signataires d’un accord sur des changes fixes, périodiquement ajustables. C’est ce que soulignent aujourd’hui un nombre croissant d’économistes sérieux.

Seule une monnaie nationale est capable d’ajuster les équilibres économiques autrement que par le chômage, comme nous le voyons aujourd’hui avec l’euro unique, poussé par une spéculation internationale anarchique.

Si Hubert Védrine tire la sonnette d’alarme contre l’erreur fédéraliste que personne n’est prêt à assumer, Nicolas Dupont-Aignan apporte quant à lui les vraies solutions, monétaires et économiques, pour l’avenir.

Il sera d’ailleurs le seul à les porter en 2012 de façon raisonnable et dans le rassemblement des Français.

Raoul Louis CAYOL

Délégué DLR des 9ème, 11ème, 14ème circonscription
des Bouches-du-Rhône


6 commentaires sur Oui M. Védrine, le fédéralisme n’est pas la solution miracle à la crise !

  1. Je suis en accord avec tous les commentaires sauf un: celui de Laurie. La seule excuse de cette personne ne peut être que son extrême jeunesse. Elle n’a certainement jamais entendu parler « du détail de l’Histoire » à propos des chambres à gaz, à moins que comme beaucoup de personnes, elle souffre d’amnésie.
    Car c’est Jean-Marie Lepen qui a proféré cette ignominie, il y a maintenant quelques années.
    J’avoue que je n’avais pas suivi les suites judiciaires de cette saloperie sans nom. Quoi qu’il en soit, sa fille Marine creuse son sillon sans fléchir mais son glorieux papa n’est pas loin car il est devenu président d’honneur du FN. Aussi Marine Lepen s’adresse surtout comme d’habitude à des citoyens écoeurés par l’UMPS mais manquant particulièrement d’ambition et d’exigence pour la France et les français.
    C’est bien pourquoi le système politique français admet son existence car par définition elle ne pourra jamais au grand jamais accéder aux responsabilités suprêmes en France. Par contre les médias aux mains du pouvoir TF1 et France2 interdisent l’accès à leur antenne à NDA. Sauf en ce jour du 9 décembre 2011 à 20 h 30 où France 2 grâce à la prétresse de service: Marie Drucker a fait une invitation empoisonnée à NDA pour informer les téléspectateurs de la candidature de ce dernier en laissant l’effigie de Marine Lepen bien affichée dans son dos… Oui il va falloir se battre pour que NDA puisse faire entendre un autre son de cloche!!!

  2. D’ accord avec Monsieur Védrine. Pour Nicolas DA.
    S’ ils arrivent à faire une Fédération , nous sommes proche et même dans un GOULAG . Horreur; Je ne veux pas de ça pour mes enfants et petits enfants.
    Je ne sais plus qui a dit lors du vote du traité de Maastrich :  » Les Allemands ont perdu 2 guerres. Là , ils gagnent une guerre sans combattre » .
    Je n’ai rien contre les Allemands , ils travaillent pour vivre ;;;; Je suis contre Maastrich .J’en avais pleuré,le jour du vote. J’ai pensé :  » pauvre peuple Français , il croit bien faire et aliéne sa liberté ,sans s’en rendre compte . » Je pense souvent à Monsieur Seguin . Et depuis , c’est de pire en pire : une fédération!!!ILS Profitent et provoquent une crise économique pour meiux nous asservir , et le peuple applaudit :  » UNE FEDeRATION POUR NOUS SAUVER « . Le peuple ne comprend pas vraiment. Il faudrait leur apprendre l’histoire du monde,les révéiller de leur torpeur. Pour NICOLAS D A .

  3. Puisse la voix d’Hubert Védrine être entendue par les hommes politiques trop enclins à se défausser de leurs responsabilités propres au profit d’une UE technocratique et démocratiquement irresponsable.

  4. La République, expression de la volonté populaire, ne peut subordonner sa souveraineté à celle de l’Union européenne, un Etat fédéral de fait qui morcelle les nations en régions. Une Europe qui encourage les revendications identitaires et les langues régionales contre l’unicité citoyenne des peuples.
    Cette construction, dédiée à la concurrence des marchés, en expansion continuelle, est dépourvue de cohérence et de signification pour les peuples européens qui ne contrôlent plus leurs destins.
    La France doit, sans attendre, abroger la loi Pompidou- d’Estaing, redonner à la Banque de France son rôle de service public et retrouver ses droits régaliens monétaires. Réduire les crises monétaires par la séparation des banques de la finance. La France doit réémettre le Franc, sa monnaie dont elle a besoin, en proportion de son développement.
    La monnaie qu’elle crée, elle doit pouvoir l’affecter aux projets qu’elle décide pour demain, et non être contrainte par l’Europe d’emprunter aux seules banques les moyens de son développement en creusant une dette publique dont elle aurait pu se passer. Il faut s’inspirer de ce qu’ont fait les nations d’Amérique latine pour se sortir des griffes du FMI. Toutes les Nations européennes devraient se réunir pour réagir à l’Islandaise contre la puissance des marchés financiers.
    Robert Max HADJADJ
    mrsp34000@gmail.com

  5. Bellenger // 9 août 2011 à 9 h 37 min //

    En commentaire, je ne peux que répéter ce que je viens d’écrire sur l’article de Jacques Myard :

    En finaté, il faudra dénoncer Maastricht et les traités consorts. C’est l’article 56 de ce traité qui fait la sacvralisation de l’abandon de notre pouvoir politique au profit des financiers privés. « Toute restriction à la circulation des capîtaux et aux paiements est interdite ».
    Quand redonnerons-nous à notre organisation de vie en société, la bonne hiérarchie. Le pouvoir sûprème revient au Politique. L’Economie doit garder une certaine liberté pour être dynamique, mais en restant sous le contrôle du Politique. Quant à la Finance, elle doit rester l’outil de fonctionnement du Politique et de l’Economie, sous la haute autorité du Politique. Dommage que Le Général de Gaulle n’ai pas codifié cet axiome, et ne l’ait pas ajouté à la Déclaration des Droits de l’Homme sous forme de Charte de la Vie Sociétale.
    La Pensée-Unique est un miroir aux alouettes. Il faut la rejeter le plus vite possible.
    Pierre.Bellenger@wanadoo.fr

  6. Laurie Sept // 8 août 2011 à 13 h 27 min //

    Oui c’est sûr que NDA est un candidat courageux, honnête, talentueux, capable de faire face à la situation très grave que nous traversons, de gouverner le navire France dans un climat de tempête.
    Oui mais…
    Comment peut-on croire que sa cote de popularité, très très faible, atteigne le niveau suffisant pour qu’il lui soit donné aux prochains scrutins une chance d’accéder au pouvoir ? Car désormais, nous savons bien que nous sommes au bord du gouffre : : l’ effondrement de l’économie et ses conséquences ipso facto : la guerre civile.
    Hélas, je ne vois pas comment NDA pourrait nous sauver de cette catastrophe aux prochaines élections. Si tant est que la catastrophe économique mondiale et la guerre civile ne nous empêche dès les prochains mois ou semaines de pouvoir passer aux urnes. Début d’une dictature qui permettrait aux « élites » financières de prendre le pouvoir sans s’encombrer de faux semblants démocratiques.
    Si nous arrivons à passer dans l’isoloir en 2012, je ne vois guère que Marine Le Pen pour avoir des chances de remporter les élections. Marine Le Pen est une démocrate et une patriote. Elle est ouverte au dialogue,. C’est notre dernière chance.

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