O.A.S.

 


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Créée le 11 février dernier 1961 après une rencontre à Madrid entre Jean-Jacques Susini et Pierre Lagaillarde, l’OAS (Organisation Armée Secrète) multiplie les actes de violence dans la capitale française. Le sigle OAS apparut sur les murs d’Alger le 16 mars 1961, accompagné du slogan « L’Algérie est française et le restera ».

Cette organisation politico-militaire clandestine et partisane de l’« Algérie française » est coupable de plusieurs plasticages et assassinats, en France et à Alger. Un attentat perpétré en mars 1961 a même coûté la vie au maire d’Évian, ville où se sont ouvertes les discussions entre le gouvernement français et le FLN.

Les actions de l’OAS viseront des personnalités politiques ou adminis-tratives du gouvernement légal fran-çais affichant des opinions pro FLN ou anti Algérie française, en Algérie comme en métropole, mais consis-teront également en des actions armées contre la population musulmane soupçonnée de soutenir le FLN. Les membres de l’OAS sont eux-mêmes pourchassés sans répit par les forces gaullistes.

L’historien français Rémi Kauffer estime que l’OAS a assassiné entre 1700 et 2000 personnes. Le journaliste américain Paul Hénissart cite lui une source officieuse selon laquelle le nombre de victimes assassinées en Algérie s’élève à 2200. L’historien français Guy Pervillé, s’appuyant sur deux rapports des forces de l’ordre (l’un de la Sûreté nationale, l’autre du général Fourquet, commandant supérieur des troupes françaises), et considérant l’escalade de la violence entre le printemps et l’été 1962, estime que ce chiffre est peut-être inférieur à la réalité. Son collègue américain Rudolph J. Rummel considère lui que le nombre de victimes s’élève à au moins 12 500 (12000 civils et 500 membres des forces de l’ordre), estimation comparable à celle de Charles de Gaulle dans ses Mémoires d’espoir.

 

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