«La dette grecque sera les nouveaux emprunts russes!»

NDA en Grèce

A l’occasion de la grève générale en Grèce le 15 juin 2011, Nicolas Dupont-Aignan est allé soutenir le peuple grec qui se bat pour sa liberté contre les autorités illégitimes du FMI et de la BCE. Sur la place de la Constitution, devant le parlement assiégé par des dizaines de milliers de manifestants, il a pris la parole. Ce jour-là, il était le seul parlementaire français aux côtés de nos amis grecs…

http://www.debout-la-republique.fr/Nicolas-Dupont-Aignan-s-exprime.html

Nicolas Dupont-Aignan: «L'euro, censé consacrer l'union, n'a fait qu'exacerber les différences, intensifier les exaspérations.»
Nicolas Dupont-Aignan: «L’euro, censé consacrer l’union, n’a fait qu’exacerber les différences, intensifier les exaspérations.» Crédits photo : Richard VIALERON/Le Figaro

 

INTERVIEW – Le président de Debout la République refuse le «pansement bleu» de l’UMP comme le «pansement rose» des socialistes.

Candidat à la présidentielle de 2012, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et député (non inscrit) de l’Essonne, sera demain à Athènes pour soutenir la grève générale contre le plan de rigueur adopté par la Grèce. En 2007, il n’avait pu aller au bout de sa candidature faute d’avoir obtenu les 500 parrainages. Il vient de publier L’Arnaque du siècle, l’euro, les banquiers et la mondialisation (Éditions du Rocher, 13 €).

LE FIGARO. – Pourquoi manifester aux côtés des Grecs?

Nicolas DUPONT-AIGNAN. – Parce que le plan dit «d’aide» européen est en train de tuer l’économie grecque, qui ne pourra pas rembourser sa dette et va donc ruiner les contribuables européens: 17 milliards pour les Français, soit le gain de la réforme des retraites. Et la fuite en avant continue puisque l’Union européenne veut encore ajouter 60 milliards aux 100 milliards d’aide de mai dernier. Le seul objectif, retarder l’inévitable sortie de l’euro de la Grèce et la restructuration de la dette pour permettre aux banques de récupérer une partie de leur mise en la transférant sur les contribuables. La dette grecque sera les nouveaux emprunts russes! (Au début du XXe siècle, un million et demi de Français avaient investi dans des emprunts lancés par la toute jeune Union soviétique, mais ils n’ont jamais été remboursés, NDLR). Les dirigeants européens font penser aux médecins de Molière qui imposaient à des malades épuisés de nouvelles saignées. La vraie folie, c’est de continuer cette politique au service des banques et contre les peuples. Être raisonnable, c’est au contraire préparer dans le calme la sortie de l’euro de la Grèce, seul moyen de relancer la croissance et l’emploi dans ce pays exsangue et révolté.

N’êtes-vous pas manichéen?

Regardez comment les peuples d’Europe se parlent par presse interposée: «Ils n’ont qu’à vendre leurs îles!» lancent les Allemands en parlant des Grecs. «Faut-il obéir au IVe Reich?» répondent les Grecs… Quel gâchis! L’euro, censé consacrer l’union, n’a fait qu’exacerber les différences, intensifier les exaspérations. L’Europe supranationale s’effondre devant nous. Seule une Europe respectueuse des démocraties peut réussir.

Quels enseignements tirez-vous de votre précampagne présidentielle, commencée voilà six mois?

La colère des Français est là, sourde et froide. Notre pays épuisé par l’euro trop cher, les charges trop lourdes et le libre-échange déloyal, est en train de perdre ses forces économiques alors que ce n’est pas une fatalité. Le PS propose un pansement rose, l’UMP un pansement bleu. C’est une fausse alternance. Les Français ont très bien compris que le pouvoir n’avait plus le pouvoir et faisait semblant d’agir. Moi, je propose un antibiotique en faveur de l’économie réelle pour relancer notre compétitivité, seul moyen de conserver notre niveau de vie. Mais pour cela, bien sûr, la France doit retrouver sa capacité d’agir, sa souveraineté. Si l’on veut relocaliser l’emploi, il faut sortir de l’euro, favoriser l’investissement productif, libérer les initiatives. C’est le sens de ma candidature, ramener la droite à la raison. Remettre le pouvoir, confisqué par une caste mondialiste, au service des Français.

Marine Le Pen a été créditée de plus de 20% d’intentions de vote par certains instituts de sondage: n’est-ce pas décourageant pour vous ?

Si l’on ramène ce chiffre à son exposition médiatique, je réalise un bien meilleur score qu’elle! Marine Le Pen reprend certains des thèmes que je défends, mais elle reste prisonnière d’un parti qui divise les Français. Notre pays ne se redressera que par le rassemblement des Français derrière le drapeau, l’effort et les valeurs de la République.

7 commentaires sur «La dette grecque sera les nouveaux emprunts russes!»

  1. NDA est un homme plein de bon sens, néanmoins il serait bien inspiré de rejoindre MARINE LE PEN, là ou une place de premier choix lui serait resevé, faute de quoi malgré tout son talent il disparaitra .

  2. Nostalgie.1789 écrit : la Russie a effectué un « dédommagement de ces emprunts.. » » ce n’est pas exact
    Le problème des emprunts russes détenus par des Français, ne doit pas être assimilé au problème des dettes d’État de la France et de la Russie : le règlement de ces dettes inter-étatiques franco-russes est intervenu en 1997 lors de la signature de l’accord Franco-Russe.
    Jusqu’à l’affaire de Nice, tant la Russie soviétique que la Fédération de Russie ont avec constance refusé de reconnaître la validité de la dette contractée par l’État impérial qui les avait précédés – au mépris de la règle de succession (continuité) des États.
    Mais voici que devant le TGI de Nice la Fédération de Russie prétend venir aux droits de l’État impérial au motif qu’elle en est l’héritière en vertu de la règle de succession des États; et elle demande qu’on lui attribue la propriété d’un actif dont elle prétend démontrer qu’il appartenait à la Russie impériale.
    Nous disons que si la règle de succession des Etats s’applique au profit de la Fédération de Russie pour lui allouer un actif impérial, il convient d’appliquer la même règle pour lui allouer le passif impérial; et que dès lors les porteurs d’emprunts russes seraient fondés à demander la saisie de la cathédrale à leur profit en tant que créanciers de la Fédération de Russie.
    La Russie dira que la question des emprunts d’avant 1917 est réglée par l’accord de 1997.
    Nous disons que cet accord est inter-étatique, qu’il ne concerne en rien les porteurs et que l’État français n’a jamais reçu aucun mandat de les représenter.
    Ce fait a été confirmé par le Conseil d’État dans ses arrêts des 21 février 2003, 31 mars 2003 et 2 février 2004 référencés respectivement 226489 , 226490 à 226510 , 236070 et 229040 qui précisent en effet « … qu’il résulte des termes des stipulations des accords […] qu’elles ont entendu apurer un contentieux financier entre les deux États, le règlement des litiges liés aux créances entre les particuliers et chacun de ces États demeurant exclusivement de la compétence nationale ; qu’ainsi ces stipulations ne produisent pas d’effet direct à l’égard des particuliers » et plus loin « … qu’il ressort des dispositions de l’article 48 de la loi du 30 décembre 1999, qui a pour objet de mettre en œuvre les stipulations précitées de l’Accord franco-russe du 27 mai 1997, que l’indemnisation consentie par la Fédération de Russie n’a pas pour effet de rembourser les titres ni de priver leurs porteurs de la propriété de ces titres. »
    Le Conseil d’État considère donc bien que l’accord n’a pas d’effet sur les créances des particuliers. En particulier il ne les éteint pas, contrairement à ce qu’affirme la Russie.
    Les seuls à pouvoir donner quitus à la Russie étaient et sont aujourd’hui les détenteurs des titres, non l’État français, fut-ce au travers d’un accord international.
    Nos titres constituent des créances certaines, liquides et exigibles dont le paiement incombe à la Fédération de Russie en vertu de la règle de succession des États.
    Il en résulte que si par malheur l’ACOR, qui a toute notre sympathie, se voyait privée de la propriété de la cathédrale au profit de la Fédération de Russie les porteurs seraient fondés à en demander la saisie et je n’imagine pas que les mêmes tribunaux puissent refuser demain de reconnaitre la Fédération de Russie comme héritière de la Russie impériale alors que c’est précisément ce qu’ils viennent de reconnaître hier.
    Ils pourraient d’ores et déjà demander cette saisie à titre conservatoire.
    Il s’agit là d’un contexte nouveau qu’il nous appartient à nous porteurs d’étudier avec soin et d’exploiter du mieux possible.
    Par ailleurs, les porteurs n’ont jamais reçu aucun paiement de la Russie au titre de ces emprunts. L’État français à pris sur lui de lui verser une certaine somme: il s’agissait de fonds français, pas de fonds russes. Il l’a fait à titre d’indemnité du fait qu’il cessait d’accorder sa protection diplomatique aux porteurs.
    Enfin, le candidat SARKOZY se disait favorable à une étude du dossier: « Ce problème est trop sensible et concerne trop de familles pour être abordé avec légèreté. Si les Français me choisissent pour être le prochain Président de la République, je ferai en sorte qu’il soit étudié avec le sérieux et la méthode qui s’imposent. » (cf. sa lettre du 27 mars 2007). Il n’a jusqu’à présent pas respecté cet engagement. Il se peut que nous interrogions ses concurrents sur leurs intentions. L’Etat français a recensé 316000 porteurs en 1999, soit près de 1% de l’électorat. Avec les membres de leurs familles, ce chiffre est bien supérieur.

  3. nostalgie1789 // 19 juin 2011 à 21 h 04 min //

    Une petite erreur historique : les emprunts russes datent de la Russie tsariste du début du XIX° siècle et ont eu pour but le financement du train transsibérien.
    L’union soviétique de 1917 ne s’est pas sentie concernée par cet emprunt qui, par la suite , avait entrainé le tsar à s’allier avec la France et l’Angleterre contre l’Allemagne en 1914, et a s’engager dans une guerre extremement coûteuse en vies humaines et en destructions matérielles.
    Lorsque l’Union soviétique a disparu en 1990, la Russie a effectué un « dédommagement » de ces emprunts dont les héritiers s’étaient souvent débarrassés bien avant.

  4. D’accord avec Nicolas. Il faut soutenir les Grecs . Nicolas a eu le courage de se rendre auprès du peuple grec qui n’y est pour rien dans cette catastrophe économique à cause de l’euro. Je suis fière qu’un homme politique français prenne la défense du peuple et non pas des élites grecques.
    Cet euro a fait son temps et a ruiné l’Europe, à cause de la complicité de financiers et de politiques qui ne pensent qu’à asservir les peuples. Les grecs doivent sortir de l’euro et ainsi redresser leur pays grace à la liberté.
    Actuellement , c’est un pays et un peuple prisonniers par cette machine à broyer la liberté qu’est l’Europe actuelle.
    C’est comme les régimes soviétiques , depuis maastrich , l’europe s’est volontairement mis un carcan , des barbelés. J’ai toujours eu peur de ces milliers de fonctionnaires européens , nommés par qui ???? qui dirigent l’Europe , qui se permettent de juger et de condamner des pays . Pour moi cette Europe là est réellement une dictature. Nous nous extasions devant les révolutions des pays arabes , mais nos pays sont asservis par cette fausse europe inhumaine. J’étais pour Monsieur Seguin , il avait raison !!!! Je suis pour Nicolas D A depuis des années. Je le remercie pour son courage de dire la vérité , alors que trop de politique ne pense qu’à leur avenir politique. Nicolas est sincère et je lui souhaite de réussir pour sortir notre pays et les peuples qui souffrent à cause de cette Europe coercitive.

  5. Patrick Macré // 19 juin 2011 à 15 h 11 min //

    Ramener la droite à la raison ….. « Vaste programme » disait le général……

    Ne serait-il pas temps de cesser de faire référence à la droite ou à la gauche, sachant qu’en matière d’Europe, les différences de conception sont marginales entre l’ump et le ps ?

    Mon premier professeur d’économie politique s’appelait Albert Pasquier, il avait été commissaire économique dans le conseil de la résistance et expliquait volontiers, dans les inter- cours, que la notion de « chrétiens progressistes » faisait référence au fait que quand l’existence même du pays était menacée, (ce qui est le cas aujourd’hui) il est possible, même avec des opinions différentes, de faire, je le cite : « un bout de chemin ensemble » lorsqu’un intérêt supérieur est en jeu. C’est ainsi qu’une alliance avait été temporairement possible avec le parti communiste en matière de résistance à l’occupant.

    Globalement, je suis entièrement d’accord avec NDA dont je partage les vues, mais il me semble que pour avoir quelque chance de ne pas sombrer dans un nouveau quinquennat funeste qui mènerait la France à l’échafaud, il importe d’urgence de réaliser une forme d’union sacrée des citoyens de notre pays.

    En ce sens, je souscris volontiers au fait que : «Notre pays ne se redressera que par le rassemblement des Français derrière le drapeau », encore faudrait-il que (particulièrement en matière de vision européenne) des regroupements au-delà des partis se fassent rapidement sur la base d’ une liste de valeurs non négociables auxquels les gaullistes sont attachés.

    Il serait alors possible de partir au combat avec de bien meilleures chances de gagner.

  6. Rémi Briere
    Dupont-Aignan devant le peuple grec à Athènes par <a href="http://

  7. Quelque part Monsieur DUPONT-AIGNAN n’a pas tort concernant son avis sur le remboursement de la dette grecque,mais hélas les arguments qui suivent n’apportent aucune solution équilibrée et viable.
    Seule une supplique mérite un bravo et des encouragements : »remettre le pouvoir, confisqué par une caste mondialiste, au service des français » et complémentairement de la Grèce et de tous les pays de la zone Euro qui sont systèmatiquement snobés par des politiques qui ne représentent que leurs propres intérêts.
    On peut réver mais il faudra attendre encore de longues années avant que naisse une Démocratie de nouvelle génération pour un futur que nous souhaitons tous ardemment meilleur.En ce lendemain de commémoration de l’appel du 18 Juin du Gl de Gaulle puissent nos compatriotes s’y préparer et ne pas s’enfermer dans l’impasse des indignés chaque jour plus nombreux..

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