Pour Nicolas Sarkozy, la question de l’euro est « une question d’identité »

 

  • jeudi 27 janvier 2011 à 14h58

Communiqué de presse de Nicolas Dupont-Aignan suite au discours de Nicolas Sarkozy à Davos

En déclarant à Davos face aux puissants de ce monde que l’euro n’était pas qu’une question monétaire ou économique, mais avant tout un projet identitaire, Nicolas Sarkozy a enfin fait tomber le masque des intérêts qu’il protège.

En effet, cette déclaration du chef de l’Etat français résonne comme un terrible aveu. S’il tient tant à sauver l’euro, ce n’est donc pas parce que l’euro serait le meilleur instrument monétaire ou économique pour la France, mais bien parce qu’il correspond à un projet plus ambitieux : imposer à la France une « identité » qui n’est pas sienne.

Cette « question d’identité » dont parle Nicolas Sarkozy est en totale cohérence avec la volonté de MM. Van Rompuy et Trichet – bien sûr présents à Davos – de soumettre les budgets nationaux à la censure d’une Commission européenne illégitime et anti-démocratique. Elle s’inscrit dans la droite ligne du viol du peuple français et de son rejet du référendum de 2005. Elle cadre en outre parfaitement avec la volonté de ces dirigeants non élus de nous imposer une gouvernance mondiale, dont ils savent pourtant pertinemment qu’elle signe la mort des démocraties.

Le chef de l’Etat français est donc prêt à sacrifier l’économie française sur l’autel d’une question identitaire pour le moins ambigüe. J’y vois une véritable trahison des intérêts du pays, et c’est pourquoi je demande de nouveau à Nicolas Sarkozy ou François Fillon la tenue d’un débat sur la question fondamentale de la sortie de l’euro. Cette question sera au cœur de l’élection présidentielle de 2012 tant elle symbolise l’affrontement entre ceux qui défendent l’intérêt des français et ceux qui se soumettent aux puissances d’argent.

Nicolas Dupont-Aignan – Député gaulliste de l’Essonne et président de “Debout la République”.


4 commentaires sur Pour Nicolas Sarkozy, la question de l’euro est « une question d’identité »

  1. Sarkozy est assez malin. Il dit dans ses discours ce que ses interlocuteurs du moment veulent entendre. A Davos, devant les financiers de la planète, pour qui l’Europe s’identifie à l’euro, il parle de l’euro comme fondement de l’identité européenne. Pourquoi pas pour cet aréopage-là? N’est-ce pas ce que ces gens-là pensent profondément? Dans la mesure où il ne veut pas s’opposer à eux, n’est-ce pas un bon choix pour un discours conciliant? Le fond, lui, est une autre affaire, j’en suis bien d’accord.

  2. Jacques Kotoujansky // 3 février 2011 à 20 h 00 min //

    Nicolas, rejoins Marine, ce sera la solution la plus efficace et la preuve que tu as rompu les amarres avec l’UMP et que tu risques le tout pour le tout !
    Jacques K.

  3. la vérité sort enfin au grand jour. pendant que l Allemagne engrange, avec mérites ,les bénéfices de ses actions budgétaires rigoureuses et se tournant vers l est développe une stratégie du super-mark, en invitant la France a la suivre, nos gouvernants plongent dans cette optique en abandonnant a d autres notre pouvoir de décision. C est une grande défaite pour notre pays. Faillites et faiblesses.

  4. l’euro (monnaie d’occupation) n’a rien à voir avec l’identité de la France. A bon entendeur, salut !

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