Europe : proche des citoyens, mais pas trop

 

 

L’entité européenne se rapprocherait-elle de ses citoyens ? Le Nouveau Bastille République Nations ironise sur deux récentes initiatives de l’Europe, censées faire des citoyens de véritables acteurs de la politique menée à Bruxelles.

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Les « citoyens européens » pourront, à partir de 2012, faire des propositions législatives par voie de pétition. Les Vingt-sept se sont en effet mis d’accord mi-décembre sur les modalités de la procédure à suivre. Ainsi, les propositions devront être soutenues par un million de personnes issues d’au moins sept Etats membres. Surtout, elles devront être conformes aux « valeurs européennes », et ne pas concerner les traités eux-mêmes. La Commission garde naturellement le droit de prendre en compte, ou pas, chaque proposition. Mais, comme on ne recule devant rien à Bruxelles quand il s’agit de pouvoir populaire, en cas de refus, un groupe de citoyens devra malgré tout être entendu. « Cela va rendre l’Europe plus démocratique, s’est félicité le ministre allemand des Affaires étrangères, et c’est précisément cela dont nous avons besoin ». Très précisément, en effet.

En attendant cette plénitude démocratique, la Banque centrale européenne (BCE) pourvoit à la soif desdits « citoyens européens » d’être les véritables acteurs des politiques menées : elle vient de lancer deux jeux de société en ligne, dont le propos principal est de parfaire la culture économique et financière des 18-25 ans. Dans le premier, le joueur détermine la politique monétaire optimale, en modulant les taux d’intérêt ; dans le second, il simule une politique économique limitant l’inflation à 2%. Il semble même que les concepteurs des jeux aient songé à introduire des aléas ou catastrophes, tels que des mouvements revendicatifs dans tel ou tel pays.

Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, a tenu à présenter en personne cette initiative. Mais c’est pour toute son activité à Francfort (siège de l’institution) qu’il se verra remettre à Aix-la-Chapelle, en juin prochain, le « prix Charlemagne » du meilleur Européen. En attendant sans doute que soit créé le prix Attila.

C’est le prix Konrad-Adenauer, décerné par la ville de Cologne, qu’a pour sa part reçu l’ancienne présidente lettone, Vaira Vike-Freiberga, le 12 décembre dernier. C’est notamment sous sa présidence que fut créée à Riga la « journée de la Légion » (le 16 mars), pour rendre hommage annuellement à la Waffen SS. Selon les organisateurs, Mme Vike-Freiberga a été choisie en qualité d’« Européenne convaincue ». S’il y avait un doute sur la nature des valeurs européennes qui doivent encadrer la volonté des citoyens, nous voilà rassurés.

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Le Nouveau Bastille République Nations

2 commentaires sur Europe : proche des citoyens, mais pas trop

  1. Enfin une idée géniale, à condition que les citoyen(ne)s puissent voter par Internet grace à un identifiant et un code d’accés…sinon quelques hectares de nos belles fôrets disparaîtront.
    Soyons donc européen positif et regardons les fabuleuses conséquences économiques qu’une telle initiative va générer en dehors des investissements d’un système informatqiue dédié performant et sécurisé, on pourra ainsi attendre : création d’une équipe de dépouilleurs de pétitions avec au moins un chef de mission par pays membre et des correspondants dans chaque pays membre ainsi que des cellulesspécialisées au sein de chaque Préfecture, des traducteurs interprètes en juste dotation (les 1500 autres sont déjà surchargés )développement en conséquence de ‘l’activité économique dans la région de Bruxelles et augmentation sensible des séances de palabres européennes sur le bien fondé à considerer les sujets proposés comme recevables avec en cas de conclusion positive des réunions du Parlement à Starbourg et bien d’autres activités connexes periphériques des consultants ,lobbyistes et autres artistes des affaires politiques internationales et européennes!
    Vive l’Europe des citoyens et citoyennes européens positifs !
    Une chose apparaît néanmoins supsecte : pourquoi avoir fait connaître cette heureuse initiative par un homme dont le nom n’inspire vraiment pas confiance ?

  2. On nous prend vraiment pour des imbéciles : Citoyens » véritables » acteurs de la politiques menée à Bruxelles.
    Comment recueillir un million de personnes de sept Etats membres ? Ce sont peut-être les grands groupes politiciens qui pourront obtenir ce million, mais pas le pauvre citoyen isolé. A quoi rime cette mascarade ? Déjà que les députés européens fantoches ont des difficultés à se faire entendre fasse aux commissions toutes puissantes.

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