Nicolas Dupont-Aignan répond aux vœux du chef de l’Etat

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Mes chers compatriotes
L’année 2010 s’achève. Je sais qu’elle fut rude pour beaucoup d’entre vous. La crise économique et financière, commencée il y a 3 ans, a continué à faire sentir ses effets et nombreux furent ceux qui ont perdu leur emploi ce qui n’a fait qu’exacerber le sentiment d’injustice ressenti par des salariés qui n’étaient en rien responsables de la crise. Pourtant grâce au travail des Français, à leur courage, à leur capacité d’adaptation, à la force de notre économie, aux avantages de notre modèle social, la récession fut moins sévère et d’une durée plus courte que ce que connurent nombre de nos partenaires.

Et l’année 2011 s’annonce comme porteuse d’espérance. La croissance revient. Les grandes réformes engagées commencent à porter leurs fruits. Nos universités enfin autonomes s’ouvrent et se modernisent comme jamais elles ne l’ont fait dans le passé. Nos chercheurs se sont vus dotés de moyens financiers considérables grâce au grand emprunt. Nos entreprises utilisent à plein le crédit d’impôt recherche pour innover. Plus de 5 millions de salariés ont effectué des heures supplémentaires entièrement défiscalisées, tant pour eux-mêmes que pour les entreprises qui les ont employés, ce qui a permis de soutenir le pouvoir d’achat malgré la crise. Notre système de retraite a été mis à l’abri de la faillite inéluctable qui le guettait si nous n’avions rien fait. Ce sont les pensions de nos aînés qui ont été sauvées et pour la première fois, la France a pu affronter une réforme capitale sans violence et sans blocage grâce au service minimum qui a bien fonctionné et à l’esprit de responsabilité des Français qui savaient bien que ce rendez-vous pour douloureux qu’il fut était inéluctable. Je veux rendre hommage à leur maturité et à leur intelligence collective.

L’Europe dans la tempête a su faire face certes pas assez complètement et souvent pas assez rapidement mais l’Europe a tenu et l’Europe nous a protégés.

Ne croyez pas, mes chers compatriotes ceux qui proposent que nous sortions de l’euro. L’isolement de la France serait une folie. La fin de l’euro serait la fin de l’Europe. Je m’opposerai de toutes mes forces à ce retour en arrière qui ferait fi de 60 ans de construction européenne qui ont apporté la paix et la fraternité sur notre continent. Je le dis avec d’autant plus de fermeté que j’ai toujours milité pour la préférence communautaire, et que je me suis toujours battu pour la protection de notre industrie, la réciprocité et la fin de la naïveté dans les discussions commerciales avec nos principaux partenaires. L’Europe est essentielle à notre avenir, à notre identité et à nos valeurs.

Ma conviction la plus intime pour 2011 est qu’il nous faut continuer inlassablement à renforcer nos atouts et à effacer nos points faibles en étant plus compétitifs, en formant mieux nos jeunes, en travaillant mieux, en réduisant nos dépenses publiques et nos déficits sous peine de voir notre indépendance gravement menacée. Regardons ce qui s’est passé en Europe. Les pays qui ont voulu vivre au-dessus de leurs moyens sans penser aux lendemains ont été lourdement sanctionnés. Mon premier devoir est de protéger la France de cette perspective. La France tiendra donc ses engagements en équilibrant ses comptes. Je ne transigerai pas sur cet objectif.

Je sais que 2012 sera un rendez-vous électoral de grande importance. Mais nous sommes en 2011, nous ne pouvons nous payer le luxe d’une année d’immobilisme pré-électoral alors que le monde avance à une vitesse stupéfiante. 2011 doit donc être une année utile pour les Français. La difficulté ne compte pas lorsque sont en jeu l’intérêt de la nation et le bien commun des Français.

Mon devoir est de privilégier en toutes circonstances l’intérêt général. Jusqu’à la dernière minute de mon mandat je n’aurai d’autre règle que celle-là. Nous allons donc continuer à réformer parce que c’est la seule façon de préserver notre modèle et notre identité, c’est la seule façon de protéger la France et les Français. Les protéger de la dépendance car chacun a le droit à sa dignité face aux souffrances du grand âge. Les protéger des délocalisations en harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands. Les protéger de la violence chaque jour plus brutale de la part de délinquants multi-réitérant en ouvrant nos tribunaux correctionnels aux jurés populaires. Ainsi c’est le peuple qui pourra donner son avis sur la sévérité de la réponse à apporter à des comportements qui provoquent l’exaspération du pays.

Avec le Premier Ministre François FILLON qui a toute ma confiance, avec le gouvernement, nous devons travailler sans relâche toute cette année au service d’une prospérité française retrouvée qui nous permettra de créer les emplois dont nous avons besoin. Je ferai mon devoir en écoutant, en dialoguant, mais lorsque le moment sera venu, en prenant les décisions qui s’imposent dans un esprit de vérité et de justice.

Je le ferai en respectant scrupuleusement nos principes républicains les plus chers. La laïcité et le refus du communautarisme. La loi portant interdiction de la burqa sera appliquée dans l’esprit comme dans la lettre. Le rappel à chacun qu’il ne peut exister de droit sans la contrepartie de devoirs. Ainsi l’école est obligatoire. L’absentéisme est inacceptable car il condamne à l’échec ceux qui s’y abandonnent. Le respect de la loi est intangible et on ne la bafoue pas. De même que le respect dû à la France par ceux que nous accueillons est une exigence. L’égalité des chances et la justice qui ne sont ni l’égalitarisme ni l’assistanat et qui doivent nous conduire à considérer la revalorisation du travail comme une priorité absolument intangible. La liberté enfin qui doit aller de pair avec le respect que chacun doit aux autres.

Tout au long de l’année, mes chers compatriotes, la France portera la lourde responsabilité de la double présidence du G 20 et du G 8. Elle défendra l’idée d’un monde plus régulé, moins brutal où l’interdépendance oblige chacun à davantage écouter l’autre. Elle défendra la France vigoureusement ses intérêts sans jamais renoncer à ses valeurs, quant au multilatéralisme, au respect des droits de l’Homme, au combat pour le développement et à l’impératif de la protection de notre planète.

Mes chers compatriotes, je veux vous adresser mes vœux, mes vœux de bonheur les plus sincères et les plus chaleureux pour cette année 2011.

J’ai une pensée particulière pour ceux qui sont dans la peine et le désarroi, spécialement nos otages pour qui nous continuerons à mobiliser toutes nos forces jusqu’au jour de leur libération, et pour nos soldats qui passent cette fin d’année loin de leur famille en risquant leur vie pour défendre nos valeurs et notre liberté.

Mes chers concitoyens,

Vive la République !

Et Vive la France ! |

Réaction de Nicolas Dupont-Aignan* aux vœux du président de la République

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Alors que la présidence française des G8 et G20 offrait à Nicolas Sarkozy une chance historique de dénoncer la mondialisation qui uniformise tout, écrase tout et tire l’humanité entière vers le moins-disant social, le président de la République française a clairement choisi son camp : celui de la mondialisation autoritaire déguisée sous une fausse fraternité entre les peuples.

En effet, en refusant froidement de quitter l’euro, Nicolas Sarkozy renonce à porter le message universel français de liberté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Il commet ce soir une erreur tragique dont il sera responsable devant l’histoire, condamnant la France à la récession cumulative, à la baisse du pouvoir d’achat des Français et baissant le rideau de milliers de PME qui peinent chaque jour à exporter leurs produits trop chers.

Fort de cette nouvelle capitulation face aux puissances d’argent, il fait croire aux français que les sacrifices imposés pour sauver cette monnaie inique seront payants, alors que leur souffrance ne profitera qu’aux banques.

Au prix d’un amalgame scandaleux entre l’euro et l’Europe, il démontre par la preuve que les tenants du système sont prêts à sacrifier la belle idée européenne sur l’autel d’une monnaie de banquier.

N’en déplaise à M. Sarkozy, ceux qui veulent que la France retrouve sa liberté monétaire ne souhaitent pas un retour en arrière : ils veulent simplement sortir d’une impasse mortifère afin de rendre au pays son dynamisme économique, le progrès social et la possibilité d’investir dans l’avenir.

L’élection présidentielle de 2012 se jouera sur la question cruciale de l’euro : en 2011, je ferai tout pour rassembler toutes celles et tous ceux qui refusent ce dogme de la monnaie inique.

 

* Député gaulliste de l’Essonne et président de Debout la République

 

 

  • Les vœux de NDA

  • Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, estime que la politique monétaire de la zone euro est «suicidaire».

Voir

 

3 commentaires sur Nicolas Dupont-Aignan répond aux vœux du chef de l’Etat

  1. deuxieme reponse à AUBIN
    vous parlez de la négociation de la dette, qui ne sera probablement pas aisée, mais Mr dans une discussion autour d’une dette entre un créancier et un débiteur la position n’est pas forcément du coté du plus faible; voyez pour ce qui concerne le surendettement!!! les banques sont souvent perdantes; en ce qui concerne les dettes d’état (dont on ne peut saisir les biens) les forces seraient équilibrées, si l’état emprunteur fait la preuve de son redressement (souvenez vous en 1958!! la france en faillite) bien sur il y aurait du changement , le loyer de l’argent serait plus élevé, les produits augmenteraient, ainsi ce serait plus cher les écrans plats, les tv,,les automobiles fabriquées à l’étranger
    pour ce qui est fabriqués en france : peu de répercussion!! et en échange nos emplois redémarreraient… l’emploi qui redémarre, les caisses chomage qui se gonflent, les caisses de retraite qui gonflent, les recettes tva qui rentrent!! QUEL DRAME.

  2. Jacques Payen // 3 janvier 2011 à 19 h 41 min //

    M. Dupont-Aignan est habité par un souffle gaullien !
    Merci , Monsieur, de reparler du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ! C’est en effet le fond de la question ! Et il y a belle lurette qu’aucun des pseudos-gaullistes auto-proclamés qui encombrent les tribunes n’avait oser le faire!

  3. M. DUPONT-AIGNAN veut changer les unités de la bascule : comme il trouve qu’il pèse pas assez lourd en kilogramme, il pense qu’en se pesant en gramme, il pèsera plus lourd… Electoralement parlant, il peut convaincre… mais ce ne sera qu’une illusion… le problème est une question de bonne gestion des finances publiques… le jour où les politiques auront compris qu’endetter les citoyens est une ineptie, et qu’il faut laisser l’endettement aux personnes morales et physiques, alors le monde aura fait un grand pas vers le développement durable !!!

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