Sarko – DSK : l’affiche obligée de 2012 ?
On connaissait déjà la pensée unique, revenue en force voici quelques jours avec le titre du Monde annonçant « la rigueur unique » en Europe. On avait testé le choix unique en 2005, lorsqu’il était nécessaire de dire « Oui » au référendum sur la Constitution européenne sous peine d’être considéré comme un simple d’esprit. Voilà aujourd’hui le jeu unique, celui de la présidentielle 2012.
Il s’agit d’un dé à deux faces, offert gratuitement et quotidiennement aux futurs électeurs: pile c’est Sarkozy, face c’est DSK. Chacun devra l’avoir en poche (et en tête) jusqu’à l’échéance décisive, afin de ne pas se tromper et de ne pas s’égarer en cours de route. On peut l’offrir comme cadeau de Noël, c’est gratuit.
Dans sa dernière livraison, Le Point l’annonçait tout de go : « Sarkozy-DSK, le match a commencé ». Ah bon ? Depuis quand ? Qui en a décidé ainsi ? En vertu de quelles règles non écrites ? Le premier tour aurait-il déjà eu lieu dans l’indifférence générale ? Les citoyens de ce pays auraient-ils donc voté à l’insu de leur plein gré ? Foutaises et balivernes. La seule confrontation attendue est celle qui a été planifiée, organisée, décrétée par les médias, sur la base de ces sondages qui donnaient Edouard Balladur au deuxième tour de la présidentielle, en avril 1995, date à laquelle l’ex-Premier ministre ne passa pas la barre du premier tour.
Daniel Cohn-Bendit l’a dit haut et fort : lui aussi rêve d’un match DSK-Sarkozy pour la présidentielle 2012. Au passage, il savonne allègrement la planche d’Eva Joly avant même que la candidate écologiste présumée ait eu le temps de s’y installer. Passons. Au train où va la campagne en faveur d’un face à face DSK-Sarkozy, on peut même se demander s’il ne serait pas légitime de supprimer carrément le premier tour de la présidentielle pour ne garder que celui qui intéresse l’élite.
Les médias et les experts n’ont pas de mémoire. Sous prétexte de posséder une science qui leur permet de prédire l’avenir politique sans avoir besoin d’en passer par le choix du peuple, ils rejouent une comédie où tout est ficelé par avance. A quoi bon écouter ce que peuvent dire Jean-Luc Mélenchon et André Chassaigne (les deux frères ennemis du Front de gauche), François Bayrou, Nicolas Dupont-Aignan, Christine Boutin, ou d’autres ? Dès lors que certains ont décrété que tous ces candidat(e)s ne seraient pas au deuxième tour fatidique, leurs contributions idéologiques sont jugées nulles et non avenues. Les voix dissidentes sont systématiquement éliminées, afin de ne garder que les deux poulains de deux écuries supposées concurrentes.
La seule hypothèse recevable, c’est le « mano a mano Sarko/DSK ». L’avantage d’une telle confrontation, c’est qu’elle permet de rêver à un vrai-faux débat. Car enfin, entre l’actuel Président de la République et le chef du Fonds Monétaire International (FMI), où sont les vraies différences et les vraies oppositions ? Certes, l’un est de droite et l’autre de gauche. Et alors ? Une fois établi ce simple constat, que peut-on en conclure ? Qui peut dire que l’un est plus ou moins néolibéral que l’autre ? Et si oui, est-on sûr que le plus néolibéral des deux soit celui auquel certains pensent spontanément ?
En vérité, jouer le deuxième tour de la présidentielle de 2012 en décembre 2010 est une imposture intellectuelle doublée d’un déni de démocratie. Le citoyen normalement constitué se contrefout d’une échéance qui viendra en temps voulu, après un premier tour qui permettra d’évoquer les grandes questions qui se posent au pays (on peut toujours l’espérer) et d’où sortiront deux personnages entre lesquels il faudra choisir en fonction de leurs engagements d’alors.
Prétendre que l’élection présidentielle constitue la forme supérieure de la vie démocratique d’un pays, c’est une autre question. Mais de toute façon, on n’en est pas là. Évitons donc d’en faire l’unique paramètre de la vie publique, sauf à vouloir renforcer l’idée qu’entre l’élite et le peuple, il y a un gouffre.
Publié l’avant dernier week-end de Janvier 2011 par le FMI depuis Johannesbourg le rapport sur les prévisions pour l’ économie mondiale en 2011 n’ est pas rassurant.
DSK ne pourra donc pas endosser les résultats s’ ils se profilent calamiteux d’ ici la fin du 1er semestre 2011et DSK va donc selon toute vraisemblance abandonner son poste au FMI en Juin eu égard à une conjoncture en berne sur les marchés actions (on parle d’une chute de l’ordre de 25% et de krach sur plusieurs places boursières). Il sera donc à l’ heure fixée pour enregistrer sa candidature aux primaires socialistes et Monsieur Fabius interrogé en direct hier au soir par Monsieur Calvi sur FR5 n’ a pas démenti la clairvoyance du calendrier fixé pour les primaires socialistes.Désigné d’ office par l’ appareil sous couvert d’une mascarade électorale, il est dès maintenant dans le collimateur du sortant de la Rue du Faubourg St-Honoré qui a commencé à planter ses banderilles dès hier au cours des voeux à la presse et au corps diplomatique en disant que le FMI ferait mieux s’ occuper de la finance mondiale que de la réduction de la masse salariale des fonctionnaires !
Dans le même temps s’ il se confirme ,comme le révèle le sondage de ce début de semaine révélé par FR5 hier au soir que 70% des français n’ attendent aucun résultat pratique du G20 présidé par NS,que le G8 sera aussi une machine à fabriquer des courants d’ air, il est à craindre que le chef désigné de ces grandes « messes » n’en tirera aucun profit sur la scène politique intérieure.
Comme il se profile qu’ au moins douze candidats seront présents au 1er tour de la future élection présidentielle, le 1er tour va donc révéler un trompe l’ oeil de taux de participation.Chacun aura un poulain à défendre sans trop savoir s’ il a vraiment des chevaux sous le capot pour redresser la France qui dérive de plus en plus dans une économie mondiale chahutée.
Au second tour trois hypothèses crédibles se profilent donc :
Première hypothèse :un 21 Avril à l’ envers et l’ homme en place serait éjecté,privé de podium ! Les taupes du pouvoir s’ agitent déjà pour qu’il n’en soit pas ainsi,preuve s’ il en fallait ,que cette hypothèse n’ est pas sotte.
Seconde hypothèse : DSK est au second tour au même niveau que NS . Le front de gauche va donc partir en quenouille et les centristes , comme d’ habitude,entretiendront un vrai faux suspense.
Dans ces deux premières hypothèses le taux d’ abstention au second tour atteindra des sommets : plus d’un lecteur sur deux ne se rendra pas aux urnes et, quelque soit le vainqueur, il le sera par une majorité plus que relative, voire minable pour un Président de la République française.
Troisième hypothèse. Tout ce que je viens d’ exprimer se révélera archi-faux à une exception près : un taux d’ abstention phénoménal au second tour, car ce seront alors des seconds couteaux plus que minoritaires qui s’ affronteront entre eux voir avec le sortant.
Vous êtes donc prévenu(e)s, la tragédie est annoncée à moins que d’ ici là le ciel nous tombe sur la tête et nous remette les esprits à l’ endroit pour espérer un avenir meilleur.
Bien cordialement,
JC BAERT
SARKO/DSK ? « Qui peut dire que l’un est plus ou moins néolibéral que l’autre ? Et si oui, est-on sûr que le plus néolibéral des deux soit celui auquel certains pensent spontanément » ?
Vous posez LA bonne question et, puisque vous semblez encore vous interroger, je vous invite à consulter le site de Raoul JENNAR : http://www.jennar.fr/index.php/mot-cle/strauss-kahn/
CQFD : La réponse est argumentée, la manipulation d’elle-même démontée.
Pensez gaullisme en 2012,
Pensez action,
Pensez résistance,
Pensez Rassemblement et non division,
Pensez Valeurs,
Pensez Grandeur, Honneur,
Pensez et agissez avec D de Villepin
une autre hypothèse :
-DSK va trahir le PS et se présenter au centre (relisez une de ses dernières déclarations = S48/2010 ; à la place qu’il occupe actuellement il ne peut parler qu’à demi-mot) ;
-Borloo va trahir l’UMP. Il mène un jeu subtil en lançant ses ‘diners républicains’ … Déjà les rats ayant quitté le ‘navire Sarko’ nagent vers le ‘catamaran DSKB’ ;
-Hulot va trahir europe-écologie/verts. Il est incapable de gouverner (il le sait) mais toujours avide des feux médiatiques. Il est suffisamment charismatique pour appâter un grand nombre d »écolos vers le premier rafiot.
Pour les collabos du mondialisme furieux et de l’UE totalitaire … un bon ticket, non ?
Mais pour nous, partisans de la souveraineté du Peuple Français et de l’indépendance de la France … peut-être une lame de fond.
Castelin michel
Je suis communiste, mais il y a dans le gaullisme beaucoup de chose que j’apprécie notamment le côté social, de nos jour absent à droite.
Cependant il manque aujourd’hui au gaullisme: un De Gaulle.
et puis si De Gaulle avait été aussi défaitiste que vous il aurez sans doute attendu gentiment la fin de la guerre, car vous critiquez « notre président » et Strauss-Kahn (je suis d’accord) mais vous ne croyez ni en Mélenchon ni en Dupont- aignan, vous croyez en qui …en De Gaulle…il est mort et j’en suis désolé croyez le bien. Seulement à force de critiquer, sans agir je crois qu’on s’endort. De Gaulle c’est l’action, vous critiquez, vous ne croyez plus,… vous n’agissez pas.Être Gaulliste c’est pleurer sur la tombe du général? Je croyez que c’était combattre pour la France, pour sa grandeur, pour faire céder l’intérêt particulier face à l’intérêt national, pour la république…
Vous semblez croire que ce sont les Français qui choisissent de ne s’intéresser qu’à Sarko et Strauss. CE SONT LES AMERICAINS DE LA TRILATERALE (OU AUTRE) qui l’ont décidé!. C’est ça qu’il faut dire et hurler aux Français. Déjà en 2007 ils avaient hésité entre ceux que l’on IMPOSERAIT au choix des Français, pour finalement nous imposer Sarko, en se disant qu’au coup suivant ils nous refileraient Strauss. Il faut le dire et le démontrer (je n’en ai pas les moyens mais j’en suis convaincu): les Américains font la loi chez nous, avec la complicité passive ou active de nos soi-disant « élites », toujours aussi prêtes à la trahison qu’en 1871 (on l’oublie trop volontiers, mais c’est avéré), de 14 à 18 dans les régions occupées, et bien sûr dans l’affreuse collaboration de 1940 (amiral Darlan en tête, je n’hésite pas à le dire, étant amiral moi-même).