DSK, le taliban de la globalisation

Alors que tous les travers de la déréglementation et de la construction européenne sont aujourd’hui exposés en Irlande, Dominique Strauss-Kahn a proposé la semaine dernière d’aller encore plus loin dans cette voie, au mépris des nations et de la démocratie.
Sus aux Etats-nations !
Alors que les gaullistes arrivent à concilier la culture internationaliste Française avec un fort attachement à la patrie, chez les socialistes, cet internationalisme semble aller de pair avec une volonté d’effacer les Etats-nations.

 

0dsk Alors que tous les travers de la déréglementation et de la construction européenne sont aujourd’hui exposés en Irlande, Dominique Strauss-Kahn a proposé la semaine dernière d’aller encore plus loin dans cette voie, au mépris des nations et de la démocratie.

Sus aux Etats-nations !

Alors que les gaullistes arrivent à concilier la culture internationaliste Française avec un fort attachement à la patrie, chez les socialistes, cet internationalisme semble aller de pair avec une volonté d’effacer les Etats-nations. Le patron du FMI développe un agenda politique assez stupéfiant : unification du marché du travail, allongement de la durée du travail, recours à l’immigration pour compenser la démographie continentale, transferts de pouvoir vers la Commission, impôt européen…

Il soutient ainsi « qu’il est temps de changer de cap. Le centre doit prendre l’initiative dans tous les domaines clé pour assurer le destin commun de l’Union, notamment en matière de politique financière, économique et sociale. Les pays doivent être disposés à céder plus d’autorité au centre ». Il propose « la création d’une autorité budgétaire centralisée aussi indépendante politiquement que la BCE. L’autorité fixerait les orientations budgétaires de chaque pays membre et allouerait les ressources ».

S’il reconnaît que sa proposition est « audacieuse » et « peu probable dans un avenir proche », il précise qu’il veut « ôter la responsabilité principale du maintien de la discipline budgétaire et des réformes structurelles au Conseil (afin) de réduire le risque que des intérêts nationaux étroits interfèrent avec la mise en œuvre effective des règles communes » et propose que ce soit la Commission Européenne qui jouent ce rôle tout en lui donnant de nouvelles ressources par un impôt européen.

La démocratie entre parenthèses

Fort heureusement, ces propositions sidérantes n’ont quasiment aucune chance d’être mise en place, même si Dominique Strauss-Kahn était élu à la présidence de la République. L’Allemagne, comme le montre l’arrêt de sa Cour Constitutionnelle, refusera sans nul doute ce coup de force supranational. Et ce n’est pas la très souverainiste Grande-Bretagne qui pourra accepter un tel coup de force en faveur de bureaucrates apatrides. Mais tout ceci est doublement révélateur.

Tout d’abord, cela montre à quel point Dominique Strauss-Kahn est à côté de la plaque. Alors que cette crise a mis en lumière les dangers de la déréglementation, ce « socialiste », ne propose rien pour corriger ses excès, et se concentre sur l’organisation des pouvoirs. Les seules propositions de fond sont une volonté d’allonger la durée du temps de travail ainsi qu’une uniformisation des marchés du travail dont on se doute qu’elle ne se ferait pas par le haut ou sur les normes Françaises…

Mais pire, cela révèle le penchant profondément anti-démocratique de ces élites social-démocrate-chrétiennes. En effet, Dominique Strauss-Kahn propose très clairement une mise entre parenthèse de la démocratie puisqu’après la politique monétaire, ce serait la politique budgétaire qui serait totalement retirée de la tutelle des hommes politiques, et donc du choix démocratique des peuples. Les élections ne serviraient alors qu’à choisir qui inaugurerait les chrysanthèmes.

Merci Dominique Strauss-Kahn ! Merci de montrer de manière transparente le fond de la pensée d’une certaine élite politique qui veut mettre entre parenthèse la démocratie pour imposer un agenda néolibéral puissamment inégalitaire. Nous saurons pourquoi nous nous battrons contre vous.

Laurent Pinsolle (DLR)

9 commentaires sur DSK, le taliban de la globalisation

  1. démocratie chrétienne // 10 mars 2011 à 18 h 34 min //

    D.S.K. – soyons gililants – déclaration de politique économique du 24/11/2O1O –
    Le patron du F.M.I. développe un agenda politique assez stupéfiant : unification dunmarché du travail, allongement de la durée du travail, recours à l’immigration pour compenser la démographie continentale, transfert de pouvoirs vers la commission, impôt Européen .
    DEMOCRATIE CHRETIENNE SOCIALE FRANCAISE

  2. Pirre Bellenger // 1 décembre 2010 à 17 h 34 min //

    Comment les gaullistes arrivent-ils à conjuguer fidélité à de Gaulle et fidelité à la modernité ?
    Tout simplement, et cela depuis 1970, avant même que de Gaulle ferme les yeux, en prenant fait et cause pour la Pensée-Unique. Le dernier avatar, c’est de renoncer en Mars 2010 de dénoncer le traité de Maastricht, et de s’en prendre à l’Euro comme bouc émissaire. Pauvre Euro ! Il n’est qu’un outil qui est mis au service d’un système économique absurde. On palabre sur ce sujet et pendant ce temps la Pensée-Unique poursuit ses ravages.
    Quelle est la différence avec DSK ? Lui, il tente d’être encore plus bulldozer que Sarkosy. Cherche-t-il à le prendre de vitesse ?

  3. Tout à fait d’accord mais la comparaison avec un taliban est excessive et irrespectueuse, l’insulte n’est pas loin, reprenez-vous !

  4. Très claire et très perspicace analyse de la dangerosité de DSK, qui vaut pour toute la gauche.
    Le plus inquiétant, à mes yeux, est la nouvelle forme de despotisme ( démo-liberalo-bureaucratique) qui se met en place depuis longtemps mais intensifie ses filets plus que jamais à l’occasion de « la crise ».
    C’est pourquoi il faut malgré tout soutenir fortement Sarkozy (seul capable de le vaincre, n’ayez pas d’illusion) contre le système médiatique qui, en le déglinguant systématiquement, abîme , non seulement la droite sociale, mais aussi le gaullisme (je suis d’accord avec Théodore, il est  » sur le fond, pour notre pays, bien plus dangereux que Sarkozy »).
    Je m’explique un peu.
    DSK est certes une bulle médiatique qui crèvera dès qu’elle cessera de flotter en apesanteur et dès qu’il lui faudra s’engager concrètement, faire des choix, des alliances, bref agir politiquement. Mais ne commettons pas la faute de croire les médias manipulés (c’est un vieux schéma obsolète): non, le plus terrible est qu’ ils fonctionnent tout seuls, de manière autonome, en milieu interne, coupée du peuple et fidèles à des normes propres qui définissent ce qu’ils pensent être leur devoir, leur « service d’information », leur « honnêteté » et qui n’est jamais que la poursuite « d’affaires » plus ou moins spectaculaires et le déboulonnage systématique des hommes politiques. Cette démagogie en direction de ce qu’ils s’imaginent être le peuple et pouvoir faire par là de « l’audition » est le plus clair de leur travail. C’est une ruine morale pour la fonction politique, mais un gain pour la bureaucratie qui ne déteste rien tant que « le politique ».
    Un autre signe de cet empire bureaucratique mondiale, apparemment contradictoire (puisqu’on penserait que cela fait avancer « l’information démocratique » alors que c’en est la destruction lente). J’évoque l’exigence de transparence à tout prix même diplomatique, comme c’est le cas avec les « révélations » de Wilkyleaks (ou quelque chose comme ça). Ce cas offre un nouvel aspect de cette prétendue honnêteté et du devoir d’information. Ce n »est pas un progrès de la démocratie mais de la terreur. L’oeil du despote (lisez Foucault) s’étend et fouille (après la vie privée) le secret (pourtant nécessaire) des ambassades de la politique internationale. Ces phénomènes ne sont pas à dissocier et font partie du même ensemble : le despotisme « démo-bureaucratique » mondial (phénomène impersonnel, qui n’a personne derrière, pas même un groupe financier qui le « manipulerait », et qui est une sorte de rationalité autonome laissée à elle-même, décrochée des exigences politiques et démocratiques) dont DSK est un des serviteurs (malgré lui).
    Il faut, même gaulliste, aujourd’hui et pour le temps qui vient, et malgré tous ses défauts, aider à sortir « sarko » du lynchage dont il est victime. C’ est une priorité pour la campagne présidentiel qui commence si on ne veut pas voir ce type d’élite « démobureaucratique » étendre sa prise sur la France.
    Je suis content d’avoir lu un article si lucide et espère que les conséquences « politiques » que j’en tire pour l’immédiat ne choqueront pas trop la sensibilité gaulliste de ce forum toujours de qualité.

  5. L’avantage de DSK est qu’il exprime clairement le fonds de pensée des socialistes qui sont internationalistes par hostilité envers l’Etat et la nation. Comme l’a exprimé le philosophe Jean Pierre Dupuy DSK n’est qu’une bulle qui va éclater à mesure que se développe la crise financière de la zone euro!

  6. Monsieur Pinsolle me fait sourire. Il a raison de stigmatiser les caractéristiques mondialistes et pro israéliennes de ce personnage peu reluisant, même s’il est loin d’être sot, mais je veux parler de la qualité morale bien évidemment.
    Cependant ces faits sont patents dans la mesure ou DSK s’est déjà signallé en sabotant la construction aéraunotique française qu’il a brédé aux américains et aux allemands. Il est c’est évident l’archétype de ces voyous de haut vol qui se caractérisent par lleur apatrisme, et leur travail de sape des nations qu’ils représentent au profit de ll’oligarchie mondialiste qui a juré leur perte hélas déjà bien engagée avec le concours de l’ignorance, de la cupidité, et de la stupidité.
    Il me parait tout de même curieux ce souci de monsieur Pinsolle dans lla mesure ou il signe son article DLR soit  » Debout La

  7. Jacques Kotoujansky // 29 novembre 2010 à 14 h 24 min //

    En fait de « social-démocrate-« chrétien » », Strauss-Kahn se pose un peu là, aimable Laurent Pinsolle !
    Ce « sayan » (cherchez le sens de ce mot hébreu, au pluriel « sayanim ») de haut vol, qui disait, du temps qu’il était maire de Sarcelles, qu’il se levait chaque matin en se demandant ce qu’il pouvait bien faire, non pas pour son pays la France, mais pour… Israël, se soucie du christianisme comme d’une guigne et pousserait avec joie les feux d’une immigration qui diluerait tout cela dans un islam conquérant et prolifique !
    Mais vous avez raison d’associer le mondialiste atlantiste qu’est l’employé en chef du FMI à la « dhimmitude » de la démocratie-chrétienne : c’est le même aveuglement et la même soumission aux forces extérieures, au nom de l’Economie pour les uns, et de l’Esprit pour les autres. Dans l’un et l’autre cas, c’est le refus de voir l’évidence, que ce mondialisme dictatorial détruit et l’Economie, et l’Esprit.
    Quelle horreur, que la servitude de la presse française – le Figaro compris ! – et des instituts de (pseudo) sondages pour déférer aux injonctions de l’Oligarchie voulant mettre S.-K. à la place du détesté N.S….
    Cependant, « la culture internationaliste française » dont vous parlez, sans doute pour excuser votre engagement de jadis auprès de Villepin, et le flirt – contrarié présentement, semble-t-il – poursuivi avec lui depuis les rives de DLR, ne signifie en rien la soumission à ce mondialisme, paré naguère des plumes de paon de la « Constitution européenne », modèle 2005, aujourd’hui réformé Lisbonne… Et n’excuse en rien les « prudences » de NDA quant à votre attitude face à Bruxelles…
    JK
    JK

  8. Pour une fois je suis d’accord avec M.Pinsolle : DSK est certainement ce qu’il y a de pire pour notre pays.
    Sa performance dans les sondages actuels ne s’explique que par le ralliement massif des néo-libéraux français et le soutien discret des médias privés appartenant aux grandes fortunes qui , doutant de la capacité de M.Sarkozy à se rétablir, soutiennent un candidat faussement habillé des couleurs de gauche, qui entrainera l’adhésion des électeurs socialistes,et accroît donc les chances de réussite , mais qui est, sur le fond, pour notre pays, bien plus dangereux que Sarkozy. Ce qui n’est pas peu dire. Et quelque soit le point de vue auquel on se place.

  9. GRIESMAR Denis // 28 novembre 2010 à 22 h 17 min //

    Il y eut aussi un temps où Jacques Delors était immensément populaire … et ce d’autant plus qu’il n’était pas à Paris, et que, de loin, il bénéficiait d’une aura de compétence (cf. le vieux proverbe champenois « Les vaches ont gros pis de loin » … )
    De près, les idoles se dégonflent. Mais ce genre de « bulle » de popularité n’est possible que parce que la presse et les médias désinforment à tire-larigot …

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  1. 28/11/10: DSK, le taliban de la globalisation (gaullisme.fr) | Roger Romain de Courcelles

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