La guerre monétaire expliquée par Jacques Myard

 

h318457941261159798_thumb Jacques Myard*, député UMP des Yvelines : «Nous sommes visiblement entrés dans une période d’instabilité monétaire qui s’apparente véritablement à une guerre monétaire.»
* maire de Maisons-Laffitte et président du Cercle Nation et République. Ce gaulliste convaincu martèle depuis dix ans que l’euro ne tiendra pas. La guerre monétaire mondiale renforce ses certitudes et ses inquiétudes. Il nous explique, après le G20 qui a traité de cette question, pourquoi il estime que l’euro ne peut plus résister…

 

  • L’Hebdo-Bourseplus : La guerre monétaire est déclarée et ce sujet était d’ailleurs au centre des débats lors du dernier G20. C’est un thème que vous connaissez bien : comment résumeriez-vous cette situation pour nos lecteurs ?

Jacques Myard : Depuis un certain temps, nous sommes sortis d’un système de change ajustable, les monnaies flottent, mais elles ne flottent pas toutes de la même manière. Il y en a même une, le Yuan, qui est une monnaie administrée un peu comme au temps du troisième Reich où il y avait une monnaie convertible pour l’extérieur et une monnaie intérieure. C’est une monnaie complètement administrée par le gouvernement chinois et elle est sous-évaluée volontairement. On a laissé entrer la Chine dans l’OMC et les termes de l’échange sont en sa faveur. Cette différence monétaire lui procure un avantage concurrentiel très fort. Donc, la Chine est devenue l’usine du monde, même si tous les produits ne sont pas fabriqués en Chine. Par exemple, certains mobiles proviennent de différentes productions dans le monde, mais ils sont assemblés en Chine où ils rapportent des devises. En revanche, la Chine a accumulé des réserves très importantes qui s’élèvent à plusieurs billions de dollars et elle a donc une masse monétaire. Donc, on voit bien que c’est une économie asymétrique qui exporte vers des pays européens et qui accumule des devises qui lui permettent d’acheter des terres en Afrique, ou même la concession du Pirée en Grèce : la Chine vient d’acheter la concession du port du Pirée afin de l’exploiter pendant 30 ans ! Cette situation n’est pas acceptable. Face à cela, les Américains contre-attaquent en injectant de la monnaie et en faisant des avances de Banque centrale pour relancer leur économie, ce qui aboutit bien sûr à faire baisser le dollar et donc à augmenter la valeur de l’euro. Donc, la montée de l’euro étrangle l’économie française et surtout des économies comme l’Irlande, la Grèce ou le Portugal. Nous avons un problème qui porte sur la stabilité de l’euro, mais aussi un problème d’ajustement mondial avec certains avantages qui ne peuvent pas durer. Donc, nous sommes visiblement entrés dans une période d’instabilité monétaire qui s’apparente véritablement à une guerre monétaire. La Chine ne peut pas continuer à accumuler des devises, car les autres vont réagir en mettant des droits de douane sur des produits importés de Chine. Cette idée se heurte à un certain nombre de lobbys des grandes sociétés multinationales qui ont investi en Chine et qui veulent exporter en Europe. Mais l’issue est tout-à-fait certaine : à un moment ou à un autre, les Etats européens vont dire que cela suffit.

  • Il est évident que les Chinois ne vont pas accepter cela…

Oui, car la Chine a en plus un problème interne. Comme les Chinois se sont lancés dans une économie d’exportation, ils ne peuvent pas ralentir du jour au lendemain ce dynamisme sans créer des problèmes internes. Il faut savoir que l’industrie chinoise doit intégrer dans ce système 12 à 13 millions de Chinois chaque année, ce qui génère des tensions internes très fortes. Il faut savoir que la Chine craint la théorie du chaos, à savoir que régulièrement ce pays passe d’une période faste à une période de dépression, puis à une période de guerre civile. Il faut savoir qu’il y a de très nombreuses émeutes en Chine, jusqu’à 200 par jour, et tout cela est tenu par le parti chinois. Il y a un contraste extrêmement fort en Chine entre la liberté économique et l’absence de liberté politique. C’est aussi un problème pour la Chine.

  • Quid de l’avenir de l’euro ?

Face à cela, vous comprenez que c’est une monnaie totalement inadaptée parce qu’il n’y a pas de zone économique optimale. Vous avez d’une part un pur sang qui s’appelle l’Allemagne, un cheval de selle français qui se débrouille pas mal mais qui n’est pas au niveau du pur sang allemand, et puis vous avez la Grèce ou l’Espagne, que l’on peut comparer à un âne ou un cheval de trait et qui ne peuvent donc pas courir à la même vitesse… Alors que l’euro est tracté vers le haut par les exportations allemandes et sa dévaluation interne (l’Allemagne a dévalué en faisant transférer des taxes des entreprises vers les ménages), nous avons un problème majeur puisque l’euro va à sa perte. L’Irlande prétend qu’elle ne demande rien à personne alors qu’elle a un déficit public qui atteint 30% de son PIB, un endettement énorme qui fait qu’elle est en banqueroute. Le Portugal se retrouve aussi dans cette situation… De fil en aiguille, nous voyons bien que cette zone euro est à bout de souffle. Dans le même temps, l’Allemagne déclare qu’elle ne saurait payer pour tous ces Etats. Aujourd’hui, nous avons ce fameux fonds qui est installé au Luxembourg, avec le label AAA, mais qui bénéficie peut-être de 450 milliards sur le papier. Mais l’Allemagne refuse tout tirage automatique vers ce que les économistes appellent les «cochons» de la zone euro, à savoir le Portugal, l’Italie, la Grèce, l’Espagne et aujourd’hui l’Irlande… Cela montre bien à quel point les financiers internationaux sont des cyniques. Donc ce fameux fonds n’est pas à la hauteur, sa mise en œuvre est laborieuse et personne ne sait ce qui va se passer pour le cas irlandais, le Portugal ou la Grèce… La politique de déflation qui a été imposée par les Allemands aboutit à une catastrophe économique et, loin de réduire les déficits, ils s’accroissent. C’est ma crainte pour la France et je suis en désaccord avec le gouvernement, car je suis convaincu que c’est par la croissance que nous arriverons à réduire les déficits, mais pas en se serrant la ceinture à longueur de temps. Certains de vos lecteurs vont me dire qu’il faut commencer par réduire la dépense pour obtenir la croissance… Mais ce que fait la Réserve fédérale américaine est totalement différent : elle vient d’injecter 700 milliards de dollars dans l’économie pour relancer la machine. De l’autre côté, vous avez une Banque centrale qui se refuse à faire des avances aux Etats parce que c’est interdit par Maastricht, mais qui rachète sur les marchés les dettes des bons du trésor des banques privées. Bien évidemment, ce circuit coûte cher… Les Etats émettent des obligations du trésor, les banques qui ont des bons du trésor grec, dont elles savent pertinemment qu’elles ne seront jamais remboursées, les amènent à la Banque Centrale qui les rachète… Donc nous voyons bien que le système ne peut pas fonctionner de cette manière. Il faudrait monétiser la dette des Européens, c’est la seule manière pour sauver l’euro, mais je crains fort que cela ne passe pas. Donc, nous avons plusieurs problèmes : guerre monétaire au niveau mondial et problèmes au sein de la zone euro. Tout cela est en train de se percuter… Je ne sais pas où nous allons, mais cela risque de tanguer très fortement !

  • Ainsi, malgré les bonnes intentions que peut formuler le gouvernement sur l’ISF, le bouclier fiscal ou la réindustrialisation de la France, ce n’est pas le vrai débat : ce n’est pas cela qui va changer la situation de l’emploi en France…

Exactement, cela ne changera pas grand-chose. Nous avons un problème de zone euro, nous avons un problème de monétisation de la dette et des Etats qui sont complètement étranglés par la cherté de l’euro et le fait que la politique monétaire de la Banque Centrale ne peut pas servir chacune des économies nationales. C’est quelque chose que j’ai dit à plusieurs reprises à Jean-Claude Trichet : «Cette monnaie unique est une monnaie parfaite pour un monde parfait qui n’existe pas… La Grèce, ce n’est pas l’Allemagne, l’Allemagne ce n’est pas la France, la France ce n’est pas l’Italie et l’Italie ce n’est pas l’Espagne…» Donc c’était une escroquerie intellectuelle de vouloir créer une monnaie unique avec une seule politique monétaire sur des pays dont les économies divergent de manière continuelle. J’ai été l’un de ceux qui ont dénoncé cela avec force depuis plusieurs années. Maintenant, nous sommes véritablement face à la réalité et la réalité rattrape toujours la fiction. On va payer tout cela très cher parce qu’il va y avoir des destructions d’emplois et cela va sans doute engendrer des désordres politiques en Europe et ailleurs.

  • Ce que vous avez martelé sur ce point depuis dix ans se vérifie aujourd’hui, malheureusement pour notre pays, or on ne peut pas sortir de l’euro en quelques mois… Alors, que faut-il faire ?

Nous avons une partie de poker menteur qui est en train de se jouer au niveau européen. Des esprits éclairés comprennent bien que le système ne peut pas fonctionner. Mais il y a une telle idéologie Europe = Euro… On nous dit qu’il faut plus d’Europe, mais cela n’a rien à voir. Il faut surtout plus d’intelligence. Aujourd’hui, toute la classe politique française et européenne a été formatée dans cette idéologie utopiste. Vous ne pouvez pas sortir de cette utopie collective en l’espace de quelques mois. La raison voudrait que l’on regarde les choses gentiment et que l’on fasse sortir les Etats un par un, avec un rééchelonnement de dettes derrière, pour éviter les catastrophes. Cela ne se produira pas de cette manière. Ce qui se produira, c’est qu’il aura un choc brutal avec des Etats qui diront que ce n’est plus possible, des manifestations dans la rue et on cassera tout… Je peux vous dire que cela risque d’arriver très vite. Au lieu de prendre cela de manière rationnelle et avec sang-froid, on risque d’être acculé à un démantèlement qui va créer beaucoup de dégâts. Ce n’est pas la première fois qu’une monnaie unique se retrouve dépassée par la réalité et la partie de poker menteur va se jouer entre la France et l’Allemagne, au sein de la classe politique française aussi, mais je sais que beaucoup de gens s’interrogent. Notamment des gens qui ont cru en l’euro, qui sont fortement ébranlés, et qui ne veulent pas l’avouer. Celui qui va avoir le courage de dire la vérité prendra un grand risque politique parce que, depuis des années, on nous a dit le contraire en nous expliquant que l’euro était véritablement notre avenir. C’est dramatique de cécité politique et d’escroquerie intellectuelle ! Nous avons un problème monétaire sérieux au niveau mondial. Il faudrait revenir à des monnaies communes, une unité de compte, l’écu comme étant la monnaie européenne de référence et de compte, et des monnaies nationales qui vont varier selon la force. Sinon, sous la pression des marchés, ce sera la panique.

Propos recueillis par Yannick Urrien

10 commentaires sur La guerre monétaire expliquée par Jacques Myard

  1. L’excellente analyse de Mr Michel CASTELIN débouche hélas sur une conclusion négative .
    Pourquoi ne pas rebondir positivement après des échecs fort bien analysés ?
    Nos turpitudes économiques sont la résultante d’inclinaisons politiques stupides et dangereuses. Il faut ,hélas aujourd’hui en payer le prix et pour cela commençons par mettre de la qualité dans la gouvernance de nos Etats ,de l’UE en particulier.
    Il est quand même paradoxal de voir comment nos élus s’appliquent à mettre en place des directives pour mieux controler la bonne marche de toutes nos organisations, pour exiger de chaque professionnel compétences et qualifications et paradoxalement s’énonérent de toute initiative visant à controler périodiquement la qualité de leurs décisions et à renvoyer à leurs chères études celles et ceux qui du point de vue des résultats financiers font presque n’importe quoi ?!

  2. maugard patrick // 25 novembre 2010 à 10 h 59 min //

    La guerre monétaire n est pas d aujourd’hui , mais elle s accentue .
    L EURO : monnaie unique ou monnaie commune ? retour à nos monnaies dans un SME ?
    L application de la TVA sociale ( transfert des charges qui pèsent sur les salaires et la production vers la consommation ) ferait baisser nos prix à l export et augmenter l import ( exemple allemand depuis 2006 ) .
    deregulations économiques = anarchie économiques .

  3. C’est trés bien annalysé mais que fait ce député au sein d’un parti qui ne fait que participer à ce qu’il dénonce lui-même?
    Cet état d’esprit ne fait que contribuer à l’éloignement du citoyen de la chose politique.

  4. castelin michel // 25 novembre 2010 à 7 h 11 min //

    1- bien vu Nanou ! vous avez passé la censure

    2- mon développement :
    L’évidence terrible dans ce qui se passe au plan de l’euro, de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal … est que c’est probablement la volonté ultime des européistes.

    En effet, les européistes (nos gouvernants et toute la sphère politico-intello-médiatique- je rappelle : internationaliste et capitaliste !) veulent créer dans cette ‘fuite en avant’ (totalement éperdue) une sorte de suicide généralisé des Peuples de la zone euro et par suite des peuples de l’UE.
    Pour faire quoi ? Pour faire en sorte que chaque population, chaque Nation, abandonnent jusqu’au réflexe même de reconquérir leur souveraineté et ne conçoivent leur sauvetage individuel QUE par l’addition totale de chaque faillite, par l’abandon de chaque Nation, dans un fédéralisme absolu et tyrannique (but ultime- ne l’oublions jamais !- des internationalistes et des capitalistes).

    Ce sera l’aboutissement du principe des ‘petits pas’ , de l’effet de ‘cliquet’, dont Bruxelles a toujours usé et abusé, de crise en crise, depuis Rome / Monnet, Schumann, Delors et consort. ILS sont en train de le pousser idéologiquement jusqu’au bout du bout. Même si – surtout- si çà conduit à une résignation et un suicide individuels de chaque Peuple, transcendés (résignation et suicide) dans le collectif … le supranational … !

    Nous pouvons être convaincus que telle est la volonté dissimulée des européistes : triompher dans, avec et par l’échec ! ! !
    Ces psychorigides (internationalistes et capitalistes) sont dangereux- pour ne pas dire criminels- incapables d’abandonner leur slogan mortifère : ‘ libre circulation des personnes, des capitaux et des marchandises.’
    Rien à voir avec l’entente, la concorde et la coopération de Peuples souverains et de Nations indépendantes.

    En somme, trahi par les politico-intello-médiatiques depuis 40 ans, le Peuple Français est en voie de suffocation économique, de neutralisation intellectuelle, de paralysie psychologique … quand ? comment ? la mort.

    Un autre plan ? Quitter l’UE ! … avec ou sans révolte.
    Castelin michel

  5. André Vianès // 24 novembre 2010 à 16 h 43 min //

    C’est obscur et biscornu. Ce respectable UMP n’explique rien et théorise la nullité. Quel dommage.

    Et après ? Rien, comme d’habitude.

    André Vianès

  6. Gilles Le Dorner // 24 novembre 2010 à 14 h 16 min //

    poursuite de réflexion d’ un adhérent DLR Légitimité constitutionnelle ,démocratique, souveraineté,indépendance,état-nation jusqu’en politique étrangère,et accomplissement de projets .Bien commun,vivre ensemble,est-ce un crime,est-ce une forfaiture? Vaste tâche,la liste est longue.Conciliant les efforts nécessaires et la nécessaire sortie de l’euro,miroir-monnaie de nos suicides,et des Pauvres qui nous ressemblent et nous rassemblent.A chacun sa ceinture,dans un juste ensemble. Et la guerre? Afghanistan,la guerre oubliée,titrait le journal-la croix dans un éditorial ce jour-là particulièrement équilibré. Non , la guerre n’est pas oubliée.Puisqu’il s’agit d’une guerre,aux dires du chef d’état-major aux Armées.Et cela durera le temps qu’il faudra,selon la communication présidentielle. Sans revenir sur le devoir de réserve,dès lors qu’un militaire s’exprime et que le Parlement se tait, faut-il supprimer et le Dire et le Droit et l’application de l’Article 35 de notre Constitution,révisée ou pas? Non ,la guerre n’est pas oubliée.C’est la France,la France muette,la France abreuvée des discours officiels,la France qui s’est fourvoyée du fait de l’absence de France. La France dénaturée,perdant sa voix.Son Ame ? Quand persistent,sous les difficultés outre-atlantiques et les provocations des fanatiques, le clan des qualifiés de faucons, faut-il attendre pour réagir? La guerre est un non-sens, mais une nécessité parfois,nos aînés en ont payé le prix face au nazisme; mais il s’agissait aussi réellement d’une guerre mondiale,d’une folie mondiale.Mais la guerre au terrorisme ,sans état ,sans frontières, est un non-sens.Et faudrait-il aussi s’attaquer à tout état dit voyou,non respectueux des droits de l’homme,ou producteur de drogue?Faut-il consentir notre soumission aveugle sous une bannière et les valeurs-slogans de sécurité et de prospérité?C’est une manie décidément de notre civilisation dite occidentale que de vouloir ,commission européenne ou instances américaines, promouvoir . Promouvoir,gouvernance, termes précieux surgis tels une novlangue . Gouvernement, de gouverner ; ou politique . Non,la France ,là-bas,ne porte pas sa voix.La présence de la France en Afghanistan la discrédite et contredit la force de son refus (force de l’apparente faiblesse) de son refus de précipiter la guerre en Irak en Février 2002.Elle la noie dans une logique (« )de contradictions et d’impuissance face aux nécessaires processus de paix au Moyen-Orient.Quand déjà l’apparition d’une dite diplomatie européenne,promouvant le concept d’une dite personnalité juridique européenne internationale, la fragilise. Non ,la France,là-bas,ne porte pas sa voix.C’est la France enchaînée à leur Europe,la France vassalisée,déjà incertaine chez elle et sous le poids des faillites et des dettes, la France discréditée dans le maniement à la fois de l’eau et du feu.La France qui fut et doit redevenir un état-nation ,digne de ce nom. Qu’il ne soit pas utopie de soutenir,parmi d’Autres,en cohérence, la normalisation d’un état-nation palestinien ou autre situation du vivre et du vivre ensemble (mais peut-on penser pour d’autres et respecter les souverainetés ; mais que sont devenus aussi les pas d’Ytzhak Rabin,les appels de Genève,les paroles d’un livre de Madame Tsvia Walden ou d’ autres bonnes volontés de tous bords) relativisant la portée,certes affective et composée de foi et de douleurs,des murs et édifices de pierres ,de religions diverses, devenus à ce jour des enjeux et des barrières de pouvoir et de haine.Humanité aux multiples peuplades chassées ou parquées? Et du Livre? Rétablir le dialogue régional,quand il s’agit d’éteindre les foyers potentiels,plutôt que d’accepter la spirale entre bouclier otanesque et centrifugeuses iraniennes. Réflexion de novice en difficile géopolitique .Bien sûr,et objectivement,il y a le gaz,le pétrole,les tuyaux et leurs trajets,les minéraux,l’énergie,et la faim et l’eau aussi,et le commerce des canons,de Napoléon à la Ruhr.Avons-nous progressé? Mais en géopolitique,et non cyniquement,il y a aussi les politiques que déterminent les politiques et les nations,la politique étrangère,la diplomatie,le droit international et les instances composées de nations. Hommage à Jean XXIII ,pour revenir un peu à de Gaulle. Sous réserve que les nations respectent le Droit édifié accepté dans ces instances. Leçon à retenir du déclenchement en 2002 de la guerre d’Irak.Mais,plutôt que d’entrer dans l’invective et ses spirales,sans ignorer non plus les sains et saintes exhortations à la paix égrenant le temps d’un « plus jamais la guerre » et depuis le temps des tranchées et des charniers, n’est-il pas raisonnable de penser,en action, que l’indépendance de la France et sa voix recouvrée peuvent aider ,parmi d’Autres,par d’autres voies,politique et diplomatique ,avec d’Autres aux solutions pour d’autres paix. Non,la guerre n’est pas oubliée. Oubliée ,la France? Multiséculaire,vieux pays et d’avant la résolution 1441 de l’ONU ,toujours jeune et se rendant malheureuse d’inconstance et d’impulsivité,parfois imprévisible ou de cohérence surprenante,semblant même parfois ingouvernable ou non gouvernée. France aux multiples espoirs et richesses humaines,cadeau aussi et d’un territoire unique et longtemps envié, sans occulter ses erreurs,ni son long voyage inachevé porté par ce que certains nomment l’Espérance……étoile de mer au croisement des voyageurs,des quatre et multiples chemins. Devant répondre encore une fois à quelques questions simples. Qui sommes-nous,où en sommes-nous? Quelle France,quel Etat de Droit,quelle politique étrangère?Quels efforts nécessaires? Choisir et savoir,quand il le faut, dire Non. Respectueusement. 02100

  7. Gilles Le Dorner // 24 novembre 2010 à 10 h 20 min //

    Un doux remède pour ne pas rester entre deux chaises : quitter l’Ump ou autre ; traverser le gué . Rejoindre Debout La République et répondre à l’appel du Rassemblement pour l’ Indépendance de la France . Et parmi les multiples chantiers,les multiples efforts,les multiples espoirs refonder la France largement,nouveau souffle,et mus par la sagesse de l’état-nation. Dans le respect aussi de notre Constitution.De notre Constitution dont son Titre premier en particulier, et aussi dans son Article 5 du respect de la Constitution et de l’indépendance nationale;dans son Article 89 de la révision constitutionnelle et de la primauté de la voie référendaire,dans son Article 35,révisé ou original.Défendre la légitimité dans la lecture et la compréhension de notre Constitution.Refuser le déni de démocratie des tentacules de Bruxelles au Traité de Lisbonne,menant au gouffre, à la paralysie dans l’activisme,au suicide collectif.Défendre la Légitimité Constitutionnelle et les choix de notre indépendance jusqu’à notre personnalité juridique internationale , bafoués depuis le Traité de Lisbonne.Défendre notre Constitution comme le socle du Droit et de la séparation des pouvoirs ,garant de la paix civile consentie,assise Librement et communautairement choisie ,condition nécessaire à l’oeuvre du bien commun,res publica,par un projet ou le balancier des projets politiques.Revenir à la sagesse de l’état-nation,rétablir l’indépendance nationale,garantir un Etat de Droit. Légitimité Constitutionnelle,oui.Car elle est aussi légitimité démocratique chez nous.Légitimité dans le respect du vote de l’électorat dans son ensemble,un 29 Mai 2005.Idée large,sans culte puriste de la filiation gaullienne,souverainiste ou autre.Sans parti-pris ni de droite ni de gauche.Légitimité de mémoire,de respect,d’honneur,de simple amour de notre mère-patrie,de reconnaissance envers ceux qui nous ont précédés,de raison,de cohérence,de prudence,de conscience,de discernement,d’espoir et de fidélité.Légitimité d’un peuple avec son histoire .Légitimité de réhabilitation du Politique,des gouvernés aux gouvernants et représentants,de droite ,de gauche,de France.Légitimité d’un état-nation,de notre état-nation,personnalité juridique internationale,ouvert au monde mais réaffirmant son droit d’existence et de respect,parmi d’Autres,dans une mosaïque d’états-nations et non pas dilution ,certes édulcorée par les chantres du village planétaire, dans la logique insidieuse des blocs et la funeste opposition d’empires ou de nations-empires ou pire même , religions à l’appui. Légitimité,faudrait-il renoncer? Non .

  8. merci, cela fait du bien ce bon sens gaullien.

  9. Pierre Bellenger // 23 novembre 2010 à 15 h 45 min //

    Effectivement, nous sommes engagés dans un effondrement monétaire de grande envergure. Et d’ailleurs, nous sommes en crise permanente depuis 2008 ; ne faudrait-il pas remonter au delà de l’Euro pour trouver la vraie cause. Je suis particulièrement interrogé par cette maxime de Bossuet : « On s’afflige des conséquences, tout en s’accommodant fort bien des causes ».

    Conducteur de travaux à la retraite, le constat de l’impasse devant laquelle se trouvent mes descendants, m’a obligé de me reconvertir en Chercheur. Que se passe-t-il donc dans notre société ? Le Béotien politique s’est d’abord posé la question : quelles sont les composantes de notre vie en société ? J’en ai conclu que les piliers de notre organisation sociétale sont : un système politique qui fonctionne conjointement avec un système économique, et pour que les échanges puissent se faire, nous avons inventé une institution financière. Des trois composantes, laquelle doit avoir la Primauté du pouvoir ? Dans une dictature, c’est le dictateur qui à cette Primauté. Mais en démocratie, puisque que nous avons adopté ce progrès de civilisation, la réponse est plus délicate. L’analyse nous amène à penser que la Primauté revient au système politique parce qu‘il émane de l’ensemble des citoyens.

    C’était bien l’opinion du Général de Gaulle, sous une appellation différente : la Souveraineté Nationale, et il ajoutait pour être plus précis, la primauté de l’intérêt général sur les intérêts particuliers. Ce travail d’analyse semble nous dire que nous devons faire de la politique autrement que politicienne, en y intégrant sans cesse et le système économique et l’institution financière. Et cela, d’autant plus, que le Politique n’a plus la Primauté ; nous l’avons donnée à l’économie par l’adoption de la doctrine monétariste (primauté du marché) et à la Finance par le traité de Maastricht (toute restriction à la circulation des capitaux et aux règlements est interdite).

    Je vous propose cette réflexion, cette recherche. Ne devrions-nous pas remonter bien au delà de la création de l’Euro pour trouver l’origine de la crise ? J’admire la stature dont a fait preuve le général pour imposer au Libérateur Ussanien, de reprendre la Pays dans l’intégralité de ses composantes lors de la défaite de 1940. Les Ussaniens ont été contraints d’attendre le départ du Général pour nous imposer leur doctrine Néolibérale. Cette analyse est-elle recevable ?
    Pierre.Bellenger@wanadoo.fr

  10. sympa le depute bonne analyse maitrise bien le sujet …mais alors il attends quoi de quitter l’ump ceci s’adresse aussi ddv et les autres .il faut de la clarte en politique .sinon on ne comprends plus rien .a+

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