Nicolas Dupont-Aignan face aux militants UMP

 

  • dimanche 10.10.2010 – La Voix du Nord

Le président de Debout la République était vendredi soir 8 octobre à Hautmont pour débattre de ses idées avec les militants UMP.

 

clip_image001Vendredi, Nicolas Dupont-Aignan était invité à Hautmont. Il a évoqué les questions nationales et ses positions devant les militants UMP.

Certains ont eu des sourires crispés. Pour un adhérent du parti, s’entendre dire « que l’UMP ment aux Français », ce n’est pas facile à avaler. D’autres sont sortis de la réunion pleins d’énergie : « Entendre un vrai discours gaulliste, ça fait du bien ! »

Une chose est sûre Nicolas Dupont-Aignan a deux armes de son côté : son franc-parler et son humour. Vendredi, dans la salle trop petite du mess Cockerill, il était l’invité de Joël Wilmotte devant un parterre de membres et sympathisants de l’UMP. Le maire d’Hautmont s’y était engagé en juin : à intervalles réguliers, il reviendrait devant les militants pour échanger sur tous les sujets. « Mais c’est aussi l’occasion d’inviter une personnalité qui donne un éclairage », a-t-il rappelé vendredi soir parce que « les décisions, les orientations nationales ont aussi des conséquences locales ». Le président de Debout la République a donc été le premier. Logique quand « on se connaît depuis assez longtemps, on a des similitudes entre Yerres (dans l’Essonne) et Hautmont et des démarches avec des points communs », a commencé J. Wilmotte. Rejoint par N. Dupont-Aignan : tous deux ont été élus dans « une ville en faillite qu’il a fallu transformer ».

Les présentations faites, il était temps de parler… politique ! Et des choses qui fâchent. Pour N. Dupont-Aignan, « cela fait 30 ans qu’on élit des gens qui promettent des choses magnifiques et cela fait 30 ans qu’il ne se passe rien ». De l’échec de la gauche à l’absence de résultats de Chirac en passant par « l’énergie, la volonté et le courage » de Nicolas Sarkozy : « On a le sentiment que les discours sont pas mal mais que les actes ne suivent jamais ou un petit peu (…) C’est pas que les hommes ne sont pas bons, mais ces hommes politiques ont donné le pouvoir des Français à d’autres qui ne dirigent pas en fonction des intérêts des Français mais de leurs propres intérêts. » La cible : l’Europe. « Au nom de la belle idée européenne, on a transmis tous nos pouvoirs à des organismes non élus qui décident pour nous dans notre dos », loin de la construction européenne voulue par De Gaulle, « une coopération entre les pays qui travaillent ensemble mais où chacun reste maître chez lui ». Suppression de la monnaie unique, rétablissement des contrôles aux frontières… N. Dupont-Aignan a défendu ses idées. Comme sur la réforme des retraites : « Le gouvernement a raison de faire une réforme à 62 ans (…) Mais on peut faire toutes les réformes si les gens n’ont pas de boulot de 49 à 67 ans, la réforme ne marchera pas.

Donc la priorité est la création d’emplois et la compétitivité française. » Dans la salle forcément, on s’interroge aussi sur les relations de Nicolas Dupont-Aignan avec l’UMP : « J’estime que l’UMP ment aux Français c’est terrible ce que je dis mais je le pense. Je ne dis pas qu’ils ne sont pas sincères, mais les actes ne sont pas cohérents avec les discours. Je suis persuadé que les Français ne veulent pas le retour de la gauche au pouvoir mais pas non plus d’une législature comme celle-là. » La solution ? « Le plus beau programme politique du monde : l’intérêt supérieur de la nation et le bon sens » défendu par Nicolas Dupont-Aignan, reprenant les paroles de Charles De Gaulle.

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