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1939-1940, le Journal de Roland de Margerie

51XlZZaJQ9L__SS500__thumb Par Emmanuel Hecht, publié le 11/06/2010 à 07:00

Les années 1939-1940 vues par le diplomate Roland de Margerie. Son Journal inédit jette un regard cru sur la décomposition de la France d’alors.

« J’étais arrivé en Normandie pour mon congé annuel, le 13 août 1939. La situation empira si vite qu’il me parut nécessaire, huit jours après, de me rendre à Paris pour connaître ce qu’on en pensait au Quai d’Orsay. » La conclusion du pacte germano-soviétique, prologue à l’invasion de la Pologne par Hitler, gâcha de nombreuses vacances. Y compris celles du diplomate Roland de Margerie (1889-1991), brillant héritier d’une lignée de serviteurs de l’Etat, neveu d’Edmond Rostand et beau-frère d’Alfred Fabre-Luce. Après un bref passage, dont son âge le dispensait pourtant, dans un régiment, il sera pendant trois mois, du 20 mars au 16 juin 1940, chef du cabinet diplomatique du président du Conseil en sursis, Paul Reynaud. Et c’est lui qui présentera à Winston Churchill un certain général de Gaulle, avec lequel il partage la volonté de poursuivre la guerre.

Un défilé de contemporains

La publication du Journal, 1939-1940 de ce témoin capital – une idée de sa fille, l’écrivaine Diane de Margerie – est un petit événement. Et un régal, car cet homme de conviction à « l’allure un peu compassée », au « sourire un peu contracté », qui en imposait à tous par « ses dons intellectuels » et « sa capacité d’exposition », était aussi un moraliste. Ses contemporains défilent, de Georges Bonnet au général Weygand, de Geneviève Tabouis à Hélène de Portes, l’horripilante maîtresse de Reynaud, du colonel de Villelume, conseiller militaire anglophobe et défaitiste du chef du gouvernement, à Jean Giraudoux, et en sont pour leurs frais.

« Je ne sais, mais, pour la première fois, je sentis tout l’artifice de son éloquence, et me demandai si je n’avais pas affaire à quelqu’un qui était surtout un habile rhéteur », écrit-il à propos du secrétaire du Quai d’Orsay, Alexis Léger – en littérature, Saint-John Perse.

Lorsqu’il ne juge pas, le diariste se rabat sur l’anecdote, le détail, la petite phrase. Comme celle du rédacteur en chef du Times cherchant à épater une jeune journaliste : « Voyez-vous […], si j’étais aussi inquiet de la situation en Europe que je le suis de la maladie qui frappe les perdreaux en Ecosse, alors… »

A l’entrée en guerre, le 10 mai 1940, le diplomate se fait stratège, le mondain se mue en homme de terrain et l’héritier de Saint-Simon louche du côté du prince de Ligne. Il entraîne le lecteur dans « le Saint des Saints », les coulisses de la grande politique mais aussi de la petite cuisine. Le spectacle de la première puissance européenne transformée en une fourmilière affolée est édifiant.

Mais une question taraude le lecteur tout au long de ce récit captivant : pourquoi Margerie n’a-t-il pas entamé un compagnonnage avec de Gaulle ? Pourquoi part-il à Shanghai, où il est nommé consul général ? Pourquoi passe-t-il toute la guerre en marge, à l’écart ? Pourquoi ne pas rester à Londres ? C’était « extrêmement tentant », « mais cette attirance (le) mettait en défiance en vertu de je ne sais quelle tendance janséniste à contrarier [sa] pente ». Pourquoi ne pas démissionner et rentrer en France ? Le diplomate ne croyait pas à la zone libre : « Tout le monde se trouvera sous la botte allemande » et son « passé anti-nazi » jouera contre lui. En Chine, finalement, il avait « des chances d’échapper à ces inconvénients, tout en évitant de subir les tourments moraux de l’occupation ». Il pouvait, aussi, continuer de représenter sa patrie « dans son malheur, après sa défaite, et quand ennemis ou alliés ne la considéraient plus qu’avec une pitié dédaigneuse ». Roland de Margerie convaincra-t-il ? Et si, plus prosaïquement, il avait la rupture en sainte horreur ?

Journal , 1939-1940

« De Gaulle raconté aux enfants » paraîtra en octobre en librairie

Un livre consacré au Général De Gaulle, 120 ans après sa naissance, sortira en librairie le 1er octobre 2010. Edité par Eveil et Découvertes, De Gaulle raconté aux enfants s’adresse à la nouvelle génération.

Cet ouvrage se présente comme une leçon d’histoire ludique. Il est composé d’extraits de discours, de mémoires de guerre, de reproductions d’images et d’affiches de l’époque. Deux éléments viennent compléter le support papier : un CD qui relate les grands épisodes de la vie du Général ainsi que deux planches « j’apprends à dessiner ».

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Le livre a été conçu par Raphael Dargent, membre du Conseil Scientifique de la Fondation Charles de Gaulle, et Florent Vincent, dessinateur spécialisé dans les ouvrages historiques. Ils seront tous les deux présents au Salon du Livre Jeunesse de Montreuil en fin d’année pour rencontrer les jeunes lecteurs.

La collection Raconté aux enfants est consacrée aux personnages historiques. Son premier tome était dédié à Napoléon.

le mythe gaullien

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Pour l’auteur, l’image du général de Gaulle a connu d’étranges retournements. L’homme d’Etat de son vivant  souvent adulé,  parfois contesté, est devenu après sa mort le plus incontestable. Celui qui avait si longtemps passé pour le diviseur de la nation est devenu le sauveur de la République, l’incarnation même de la France. L’historien britannique Sudhir Hazareesingh éclaire ici les étapes et les moyens de cette métamorphose en exploitant les riches fonds des Archives nationales et de la Fondation Charles de Gaulle, en particulier l’immense correspondance du Général récemment ouverte. Adossé aux grands précédents de l’histoire de France – Jeanne d’Arc, Louis XIV, Napoléon -, le mythe gaullien se distingue par sa capacité à transcender les clivages. Ce faisant, il marque, selon l’auteur, la forme la plus achevée du mythe politique national dans la France contemporaine.

     

Le mythe gaullien

Le meilleur du général de Gaulle : Bons mots, petites phrases et grands discours de Charles de Gaulle

51Z91JGQH3L__SS500__thumb2 On connaît le célèbre  » Comment voulez-vous que les Français s’entendent dans un pays où il y a soixante-dix sortes de fromages ? « . On sait moins que, selon lui,  » La susceptibilité, c’est l’orgueil des imbéciles « . Et que  » Quand on est ministre, °? on ne se plaint pas des journaux. On ne les lit même pas. On les écrit « . Le général pouvait faire preuve d’ironie :  » Je vais répondre à une question qui, au fond de la salle, ne m’a pas été posée.  » Ou d’humour : à un quidam qui lui présentait son épouse en proclamant  » Voici ma femme, mon général. C’est une vraie gaulliste « , il répondit, désabusé,  » La mienne, cela dépend des jours « .  » Mon seul rival international, disait-il, c’est Tintin. Nous sommes les petits qui ne se laissent pas avoir par les grands. On ne s’en aperçoit pas à cause de ma taille.  » Il n’en demeurait pas moins lucide. Prévoyant qu’on planterait une croix de Lorraine à Colombey-les-Deux-Eglises, il lâcha un jour :  » Comme il n’y aura personne, elle incitera les lapins à la résistance.  » Répliques qui font mouche, jugements sans concession, discours  » historiques « , envolées lyriques sur la France, voici… Le Meilleur du général de Gaulle

 Le meilleur du général de Gaulle : Bons mots, petites phrases et grands discours de Charles de Gaulle

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