Eric Woerth, un Ministre en sursis

 

 

  • Par Nicolas Dupont-Aignan, Député gaulliste

 

b32feaf3099af3a3c0f6308aa281ed6a_2 Les révélations du juge Courroye sapent les bases de la ligne de défense d’Eric Woerth, ministre du Travail.

Soit le procureur de la République raconte n’importe quoi, soit le ministre du Budget était au courant de la transmission par le parquet de Nanterre des soupçons de fraude fiscale concernant Madame Bettencourt.

Pourquoi n’y a-t-il pas donné suite ? Eric Woerth doit s’expliquer bien évidemment sur ce point.

Comment un homme aussi avisé que lui a-t-il pu se placer par le cumul de ses fonctions dans une situation de conflit d’intérêt ?

Comment peut-on croire qu’Eric Woerth qui accompagne régulièrement au titre de ses fonctions de trésorier de l’UMP, le Président de la République à l’Hôtel Bristol pour « câliner » les plus grandes fortunes de France et qui, de surcroît, a sa femme qui travaille comme gestionnaire des dividendes de Madame Bettencourt, n’ait pas été au courant immédiatement du dossier transmis par le juge Courroye.

L’effondrement de la ligne de défense du ministre révèle cruellement l’esprit clanique qui l’a emporté dans la majorité en début de semaine dernière. Le discours du Premier ministre à l’Assemblée nationale était déjà surréaliste avant ces révélations, il devient très choquant après.

Traiter de chiens ceux qui aspirent à la plus élémentaire morale en politique et au respect des règles fiscales est indigne d’un Premier ministre. Soit François Fillon a été trompé, le ministre du Travail ne lui ayant pas dit la vérité, soit le Premier ministre savait tout et il devra lui aussi s’en expliquer.

Et ce sont les mêmes qui passent leur vie à nous accuser de populisme quand on demande la justice sociale et le respect des lois dans notre pays. Ce sont les mêmes qui invitent les Français à l’effort et au sacrifice tout en protégeant les leurs. Ils jouent les pompiers mais ce sont bien eux les pyromanes. Leur inconscience promet des lendemains douloureux pour notre République. Espérons dès lors que cela soit le prix du sursaut et du rassemblement d’une large majorité de Français pour une autre politique au service de l’intérêt général.

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