De Villepin et l’Europe : plus de coopération…

… pour 1 milliard d’habitants

livreddv A l’heure où l’Europe va mal et où l’on remet en question l’existence même de l’Euro, il conviendrait de se demander s’il convient de poursuivre la construction européenne telle qu’elle est perçue par DDV. J’ai mis ci-après les écrits de DDV dans son ouvrage « La cité des Hommes » ainsi que les récents propos de DDV prononcés le 29 avril 2010 à Hammamet. DDV dans la cité des hommes chapitre sur l’épreuve de la solidarité :

l’influence et la puissance L’Europe, on l’oublie trop souvent, est aussi une puissance démographique qui compte presque 500 millions d’habitants. Pour pouvoir peser face aux Indiens, aux Chinois ou aux Africains, il lui faut atteindre une masse critique. L’unité de référence dans notre monde devrait s’approcher davantage du milliard d’hommes. Pour ce faire, l’Union devra à terme s’atteler à une ambition plus grande qu’aujourd’hui pour rassembler très au-delà de ses membres actuels des ensembles comme la Russie, la Turquie et l’Afrique du Nord, dans un espace associé. Pourquoi ne pas concevoir que ces Etats puissent rapidement accéder à toutes les politiques de l’Union, sans pour autant être parties prenantes des décisions européennes ? Sans renoncer à la perspective ouverte de l’intégration de la Turquie, ce pays pourrait constituer dès maintenant un exemple de cette politique. Vaut-il mieux avoir une Turquie en voie d’apaisement à l’intérieur de l’Europe ou une Turquie humiliée, ne jouant plus son rôle de médiateur vers le Moyen-Orient, le Caucase ou l’Afrique ? Le coût d’un refus de son adhésion serait grand, marquant un repli politique, économique et identitaire de l’Europe.

Dans son discours d’Hammamet, du 29 avril 2010, DDV, reprend sa thèse sur l’effet de masse que devrait comporter la grande Europe (+ le Maghreb) afin de peser dans le concert des nations face aux nouveaux pôles de puissance.

Extraits : Il convient de lier ensemble étroitement les destins du Maghreb et de l’Europe en construisant un pôle paneuropéen de sécurité et de prospérité capable de faire le poids au niveau mondial. C’est la seule réponse possible aujourd’hui. C’est une question d’échelle : au mieux 500 millions d’Européens ne compteront pour rien dans un monde où l’unité de compte, c’est le milliard d’hommes. En un demi-siècle, l’Europe passera de 8 à moins de 5% de la population mondiale.

En développant des liens forts, comprenant un partage des grandes décisions, avec les pays partenaires à l’est et au sud – la Russie, l’Ukraine, les Balkans, la Turquie, le Maghreb –, nous pourrions atteindre le chiffre d’un milliard. C’est une question de complémentarités.

Nous ne pouvons nous passer d’une relation forte avec la Russie par exemple lorsqu’il s’agit de résoudre les questions énergétiques. Nous ne pouvons pas non plus nous passer de la rive sud de la Méditerranée. En effet, l’interdépendance est d’ores et déjà une réalité. L’Algérie est le troisième fournisseur de gaz naturel de l’Europe. Près des deux tiers des importations comme des exportations du Maghreb se font avec l’Union européenne. Et c’est bien là que se trouvent les gisements de croissance du proche avenir pour l’Europe. Face à la croissance atone de l’Europe, la seule réponse intelligente n’est pas la forteresse – forteresse des emplois, des normes, des populations – mais le soutien à des « dragons méditerranéens ».

Je pense en particulier au dynamisme remarquable du Maroc, de la Turquie ou encore de la Tunisie. C’est une question d’efficacité. Dans un monde multipolaire, il est nécessaire de disposer d’un pôle prenant appui sur la puissance européenne mais ouvert sur son entourage pour affronter les défis globaux. Les élargissements de 2004 et 2007 et les blocages institutionnels, l’opposition à l’entrée de la Turquie dans l’UE, montrent que le processus des élargissements est en panne. La démarche de partenariat renforcé et progressif, travaillant sur l’ensemble des domaines de compétence communautaire et poursuivant les buts

de sécurité et de stabilité globale, d’intégration économique et d’assimilation de l’acquis communautaire, est la seule alternative crédible.

Sadok BLILI

source : http://gaullistes-de-bretagne-et-pays-de-la-loire.over-blog.com/

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