Le second tour ne servira qu’à distribuer les places

Les titres des différents médias synthétisent les résultats des élections régionales.
« Les Français sanctionnent le majorité » , « Un revers pour l’UMP », « Le PS précède l’UMP », « Europe Ecologie, 3ème force politique », « Le FN revient, le Modem s’effondre »… Mais aussi, « un seul parti gagnant, celui de l’abstention ».
De ce scrutin, il est possible de tirer quelques constatations partagées par une majorité des Français.
– La majorité présidentielle n’est plus majoritaire. à vouloir tout mélanger, à transformer dans les actes et dans le comportement une élection régionale en test national, Nicolas Sarkozy a mis en péril sa majorité et sa fonction.

sarko … pas à ébaucher une alternative inédite.

 

Les titres des différents médias synthétisent les résultats des élections régionales.

« Les Français sanctionnent le majorité » , « Un revers pour l’UMP », « Le PS précède l’UMP », « Europe Ecologie, 3ème force politique », « Le FN revient, le Modem s’effondre »… Mais aussi, « un seul parti gagnant, celui de l’abstention ».

De ce scrutin, il est possible de tirer quelques constatations partagées par une majorité des Français.

– La majorité présidentielle n’est plus majoritaire. à vouloir tout mélanger, à transformer dans les actes et dans le comportement une élection régionale en test national, Nicolas Sarkozy a mis en péril sa majorité et sa fonction. Dans une interview accordée au Figaro-Magazine et parue la veille du scrutin (simple coïncidence ! affirme-t-il de bonne foi), il ose soutenir sans aucun scrupule qu’il n’a pas fait campagne pour l’UMP. Nicolas Sarkozy se moque de nous. Il est toujours en campagne pour l’UMP. Les élections régionales ne sont en fait qu’un épiphénomène. Combien de fois a-t-il déjà participé à des Conseils nationaux de l’UMP, invitant même Angéla Merkel à ces grandes messes sans aucun intérêt ?

En fait, et les Français s’en souviennent, son comportement partisan est incompatible avec sa mission. Il tue la cinquième république et transforme à outrance « le Chef de l’Etat » en un chef de clan, comme au bon vieux temps de la 4ème république.

Dans la même interview, il approuve toutes les propositions d’ordre général (et non régional) des candidats UMP. Ce n’est pas le rôle du Président de la république, chef de l’Etat français qui doit être le Président de tous les Français. Qu’il ne vienne pas se plaindre si dans deux ans les Français lui refilent la Présidence de l’UMP, et non celle de la France.

Comme le dit si justement Jacques Myard, député UMP, « Il ne sert à rien, lorsqu’on rate une marche et que l’on trébuche, d’accuser l’escalier, il faut regarder les réalités en face pour mieux rebondir. Le fait que l’UMP et ses alliés trébuchent sur le scrutin traduit d’abord une ambiance générale, l’état d’esprit de nos concitoyens, frappés par la crise et confrontés aux difficultés de la vie quotidienne, logement et chômage, ils en font porter naturellement la responsabilité au gouvernement en place. Mais, de surcroît, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, un certain nombre de décisions gouvernementales, voire des attitudes ont été très mal perçues par notre électorat … »

Jamais depuis l’avènement de la Vème république en 1958, une majorité présidentielle n’a été à un niveau aussi bas.

– Le parti socialiste, que chacun voyait (ou espérait) voué à jouer les seconds rôles après l’élection particulièrement controversée de Martine Aubry, mère des 35 heures, à sa tête, se requinque. Mais le sectarisme du PS et sa culture partisane engoncée dans une doctrine marxisante ne saurait représenter une alternative crédible et souhaitable pour la France.

Europe Ecologie de Daniel Cohn-Bendit, tout comme le Front National de la famille Le Pen, se positionnent en partis charnières, capable pour le premier, de s’imposer comme un acteur incontournable de la gauche plurielle, et susceptible pour le second, par des triangulaires, d’avoir une capacité de nuisance très forte pour la majorité présidentielle.

– Les autres, au delà de quelques surprises très locales, ne peuvent prétendre à jouer un quelconque rôle pour les prochaines échéances de 2012. Le Modem s’effondre, l’extrême gauche s’étiole, le Parti Communiste ne vit qu’à la remorque des autres avant de disparaitre.

A partir de ces considérations, et sachant qu’il existe toutefois des responsables politiques de qualité hors de ces structures, ou en mesure de s’en séparer, il convient d’espérer un rapprochement permettant de mettre en œuvre une nouvelle dynamique sur des valeurs gaullistes, républicaines et sociales. Je pense naturellement à Nicolas Dupont-Aignan qui a montré son attachement à l’héritage du général de Gaulle, mais aussi à Dominique de Villepin qui condamne la gouvernance sarkozienne et veut instaurer un patriotisme économique, et pourquoi pas à François Bayrou pour peu qu’il admette que la construction européenne a pris un tournant dangereux en direction d’un fédéralisme destructeur.

Ce qui se joue en 2012, c’est l’avenir de la France. Celui des partis politiques, vulgairement, on s’en fout. C’est le message des 53% d’abstentionnistes. Les Français veulent un dessin pour la France, un destin partagé.

Il s’agit de rassembler nos compatriotes afin de changer la France.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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