Euro : opérer à froid !

 

  • COMMUNIQUE DE PRESSE de Jacques MYARD, Député UMP Président du Cercle Nation et République
 
euro300x225_thumb1 Face à l’inéluctable, il y a deux méthodes pour agir :
u La première est de laisser faire les événements et d’être acculé avant d’en tirer les conséquences. Les exemples sont nombreux dans l’histoire, avec des phrases fameuses comme « nous ne laisserons pas Strasbourg sous le feu des canons allemands » ou « nous ne dévaluerons pas le franc et nous défendrons la parité fixe franc/mark ou franc/dollar », au lieu de laisser flotter la monnaie avant de la voir remonter après le coup de tabac.
u La seconde est de regarder les choses en face et organiser au mieux des évolutions qui ne sont pas conjoncturelles mais structurelles.
En l’occurrence, les difficultés rencontrées par les pays que les Anglo-saxons appellent au pire les PIGS (Portugal Italie Grèce Espagne) ou au mieux, le Club Med, sont d’ordre structurel dès lors que les fondamentaux de leurs économies (croissance, inflation, puissance industrielle, capacité d’exportation) ne sont pas en homothétie avec les pays forts de la zone euro, mais au contraire en complète divergence et de façon croissante.
Comment conduire un attelage hétéroclite – quelle politique monétaire mener – avec un pur sang, un cheval de selle, quelques ânes, des chevaux de trait, et enfin quelques hongres ? Le dompteur Trichet n’a pas la solution car l’euro monnaie unique demeure une monnaie politique plaquée sur des économies structurellement et durablement divergentes.
La crise asymétrique de l’euro que les marchés découvrent est en réalité le chromosome X de la monnaie unique présent dès sa naissance. Il n’y a pas de viabilité durable pour une monnaie de ce type. Ce n’est pas une divine surprise, mais c’est d’abord l’aveuglement politique et idéologique de l’eurobéatitude. C’est bien là où est le problème. La classe politique française et européenne, au lieu de se voiler la face, devrait regarder les réalités telles qu’elles sont et non pas telles qu’elles les ont rêvées !
Les plans d’économies draconiens que propose la Commission de Bruxelles à la Grèce et aux autres pays en difficulté ne feront qu’aggraver la crise économique et sociale. Cette politique de déflation nous rappelle celle de Laval 1934, elle s’est terminée au peloton d’exécution… La Commission va peut-être y échapper, mais pas le gouvernement grec.
En conséquence, il existe une seule solution, une sortie organisée de l’euro de la Grèce, avec le soutien du FMI et des autres Etats européens pour aider Athènes à surmonter les difficultés.
A défaut, nous serons renvoyés à l’hypothèse numéro 1, où l’Union européenne subira les événements, et les résultats seront les mêmes : la Grèce sera acculée et sortira de l’euro.
 
 
 

 

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