Hommage de la Nation à Philippe Séguin

 

 

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Nicolas Sarkozy a présidé lundi un hommage solennel à Philippe Séguin, saluant dans l’ancien président de l’Assemblée nationale, mort la semaine passée à 66 ans, un homme qui « a aimé la France avec passion ».

La classe politique dans son ensemble, toutes sensibilités confondues, s’était rassemblée pour l’occasion à la cathédrale Saint-Louis des Invalides autour du cercueil recouvert du drapeau tricolore de cette grande figure du gaullisme.

Outre Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon quasiment au complet, étaient présents les anciens présidents Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing, ainsi que d’anciens Premiers ministres, les UMP Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, le socialiste Pierre Mauroy.

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, ainsi que plusieurs parlementaires de l’opposition ont assisté également à la cérémonie.

L’office religieux a été célébré par le cardinal archevêque de Paris, André Vingt-Trois, qui a qualifié Philippe Séguin de « grand serviteur de la France ».

Nicolas Sarkozy a prononcé lui-même l’éloge funèbre de celui qu’il a présenté comme son ami, retraçant avec une certaine émotion l’itinéraire de « cet enfant meurtri » qui a perdu son père, mort pour la France, en bas âge et à qui la « République a donné sa chance ».

Député pendant 24 ans, maire d’Epinal (Vosges) pendant 14 ans, ministre des Affaires sociales entre 1986-1988, pourfendeur du traité de Maastricht qui a permis la création de l’euro, Philippe Séguin était depuis 2004 premier président de la Cour des comptes.

SOUS LE CIEL BLEU

« Tu as aimé la France avec passion. Si tu l’as tant aimée c’est parce qu’elle était à tes yeux le seul bien de ceux qui n’ont rien. Mais tu la voulais grande, ouverte généreuse, exemplaire », a-t-il dit.

Le chef de l’Etat, qui a pris comme Premier ministre et conseiller spécial – François Fillon et Henri Guaino – des proches de Philippe Séguin, a encore rendu hommage à celui qui avait choisi « le gaullisme parce que le général de Gaulle mettait l’Etat, la Nation, la République au-dessus de la droite et de la gauche ».

Le maire de Paris Bertrand Delanoë et son prédécesseur Jean Tiberi, que Philippe Séguin avait affrontés lors des municipales de 2001, étaient au nombre de ses anciens adversaires présents lundi aux Invalides.

L’office religieux a été suivi d’une cérémonie militaire au cours de laquelle les honneurs ont été rendus par deux unités, dont le premier régiment de tirailleurs d’Epinal.

« Aujourd’hui, dans cette cour des Invalides, dans ce cadre solennel où tu aimais tant ressentir la grandeur de la France, je veux te rendre l’hommage solennel de la nation que tu as servie avant tant de noblesse et de dévouement. Puis tu iras, mon cher Philippe, dormir paisiblement au bord de ta chère Méditerranée, sous le ciel bleu et le soleil », a conclu Nicolas Sarkozy.

Philippe Séguin doit être inhumé dans le caveau de sa famille à Bagnols-en-Forêt, un village du Var.

L’ensemble de la classe politique et les plus hautes autorités de l’Etat à commencer par le président Nicolas Sarkozy rendent cet après-midi un hommage solennel aux Invalides à Philippe Séguin.

14h40 : une immense photo en noir et blanc de Philippe Séguin, le sourire doux, est accrochée sur la façade de l’église des Invalides.

14h45 : arrivée des très nombreuses personnalités politiques de droite comme de gauche, Brice Hortefeux, Fadela Amara, Jacques Chirac et son épouse, Valéry Giscard d’Estaing, Valérie Pécresse, Martine Aubry, Jean-Pierre Chevènement, François Bayrou..

14h58 : arrivée de Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni, accueillis par le cardinal André Vingt-trois

15h02 : le cercueil de Philippe Séguin, recouvert d’un drapeau tricolore, remonte l’église des Invalides.

15h06 : début de la cérémonie avec les premières paroles du cardinal André Vingt-Trois

15h30 : intentions de prières des enfants de Philippe Séguin

15h50 : une grande partie de l’assistance communie

15h58 : début de l’éloge funèbre par Nicolas Sarkozy… « Je n’aurais jamais imaginé que tu mourrais à 66 ans et que j’aurais à prononcer ton éloge funèbre (…) Nous nous étions habitués à ta voix, à tes grands éclats de rire, à tes colères, à ton regard, à ton sourire ».

16h03 : « tu as aimé la France avec passion… à toi, la République avait donné sa chance. Rien n’était plus important pour toi que de donner à ceux qui n’ont rien la chance de devenir quelqu’un »

 

Discours de Nicolas Sarkozy
aux Obsèques de Philippe Séguin

16h05 : « l’Etat, la Nation, la République, tu en fis le cœur de ton engagement. Ces mots, tu ne les as pas seulement réha-bilités. Tu les as incarnés. Tu leur as donné ton visage, ton sourire, ta voix »

16h07 : « tu aimais passionnément la politique.. tu la jugeais sévèrement »

16h10 : « tu vas nous manquer, tu manqueras à chacun d’entre nous »

16h20 : fin de la messe d’enterrement, les personnalités quittent lentement l’église des Invalides. Le couple présidentiel s’attarde près du cercueil de Philippe Séguin.

16h25 : après la cérémonie religieuse, début de l’hommage militaire avec la marche funèbre jouée par la fanfare

16h35 : fin de l’hommage militaire

16h40 : le couple présidentiel salue la veuve et les enfants de Philippe Séguin et quitte l’esplanade des Invalides

 

   

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