Affreux chantage des eurodéputés…

 

Elmar_Brok,... sur les futurs services diplomatiques européens

 

Le traité de Lisbonne prévoit, pour son futur ministre des affaires étrangères de l’UE ( «Haut représentant» pour la PESC) un « Service européen d’action extérieure » (SEAE), réseau de véritables ambassades de l’Union, concurrentes des ambassades nationales. Les Etats qui ont pourtant signé et ratifié à toutes forces le traité de Lisbonne en évitant les peuples, rechignent à ce que le SEAE soit sous l’autorité administrative, politique et budgétaire de la Commission plutôt que du Conseil. Or, ce « Haut Représentant » sera bien vice-président de la Commission. Pourtant, Londres, Paris et Berlin préféreraient que ce réseau diplomatique européen soit responsable devant le Conseil, et non la Commission, afin de garder une certaine maîtrise. Mais le rapporteur du projet au Parlement européen, l’Allemand Elmar Brok (photo : wdr.de), qui annonce un service de « 6000 à 8000 personnes » pour commencer, avertit que si le SEAE n’est pas sous le contrôle de la Commission de Bruxelles, le Parlement européen pourrait bloquer le budget du service, voire l’approbation de tel candidat pour la fonction de Haut Représentant ! Alors que Lisbonne attend encore le résultat d’un recours constitutionnel tchèque et d’un possible addendum sur les décrets Bénes, le Parlement européen a décidé d’aller vite, quitte à bousculer ses députés : le rapport d’initiative sur le SEAE sera adopté en Commission le 19 octobre au soir, les députés auront alors quelques heures seulement pour l’amender avant le débat express et le vote à peine trois jours après, le 22 octobre à Strasbourg. Rappelons que l’Union européenne n’a officiellement de « politique étrangère et de sécurité commune » que depuis le traité de Maastricht de 1992. Pourtant, la Commission ne s’est pas privée de développer depuis cinquante ans une activité pseudo-diplomatique à travers sa représentation extérieure, comme elle s’en félicite : « cette année, le Service extérieur de la Commission célèbre son 50e anniversaire, à un moment où l’intégration européenne entre dans l’un de ses plus grands défis mais aussi une période des plus prometteuse ». La Commission européenne dispose donc déjà d’un imposant réseau de 130 délégations diplomatiques où sont employés plus de 5.000 personnes dans le monde entier, dont beaucoup usent sans vergogne du titre «d’ambassadeur» qu’ils n’ont pourtant pas. Certaines de ces délégations paraissent très nombreuses : au Burkina Faso par exemple, l’UE dispose d’une délégation de 45 personnes…

  • Source : http://www.observatoiredeleurope.com

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