Résister et prendre de la hauteur

 

  • Lettre ouverte à Nicolas Dupont-Aignan

 

Vous venez, mais pour être plus précis, devrions-nous dire : nous venons, d’essuyer un échec. Il vous a manqué 58 parrainages pour poursuivre la campagne présidentielle sous vos couleurs.

Le reconnaître, comme vous l’avez fait, c’est déjà envisager le futur.

Votre implantation dans le paysage politique est insuffisante et la structure interne de votre mouvement a montré ses limites parce que vous avez franchi une étape et que votre désir d’indépendance est, aujourd’hui, synonyme de pauvreté.

En revanche, vos idées sont réellement présentes au sein de la Nation, mais aussi, et surtout, réjouissons-nous : vous avez attiré à vous beaucoup de nos concitoyens.

Votre jeunesse, vos convictions profondément gaullistes, votre compétence et, par-dessus tout, votre courage politique sont autant d’atouts qui ont assis votre notoriété, mais aussi, et surtout, autant d’atouts pour l’avenir des convictions que nous partageons.

Reste à remplir une condition fondamentale : demeurer vous-même, c’est-à-dire le leader politique gaulliste et républicain que les Français ont appris à apprécier ces derniers mois.

Après la campagne référendaire sur le traité constitutionnel européen de 2005, après cette précampagne présidentielle que nous venons de vivre, les gaullistes ont tous la conviction que votre mouvement « Debout la République » doit évoluer et devenir un véritable parti politique en innovant au sein de sa structure, mais aussi, et c’est un point essentiel, en s’élargissant à ceux avec qui ont, avec vous, vécu ces aventures mobilisatrices et à ceux, aujourd’hui orphelins du gaullisme, qui accepteront de vous rejoindre pour les combats qui émergeront dans les mois à venir.

Ainsi, vous avez décidé, conforté par l’adhésion unanime de l’assemblée générale de « Debout la République » réunie le 31 mars 2007 à Paris, de rassembler tous les gaullistes et républicains sociaux. C’est le début d’une nouvelle aventure exaltante au service de la France, et je ne peux qu’approuver cette initiative et vous en féliciter sincèrement.

Si la présidentielle restera « plombée » par les magouilles des grands partis politiques qui ont géré à leur avantage exclusif la délivrance des parrainages, il faut aujourd’hui se préoccuper des prochaines législatives, mais également des élections locales de 2008 qui doivent être l’occasion d’une implantation réelle et profonde du grand rassemblement des « gaullistes et républicains sociaux » sur le territoire national.

Cher Nicolas, vos amis sont convaincus de votre volonté de rester, quelque en soit le prix, « le chevalier blanc » du gaullisme authentique et des républicains sincères.

Nous traversons une épreuve. Nous sommes amers de constater, les partis politiques dominateurs l’ayant décidé ainsi, que pour la première fois sous la Vème République les Français ne pourront pas voter pour un candidat se réclamant du gaullisme. Mais la vie politique est jonchée d’épreuves, et le conseil que je m’autorise, humblement, à vous prodiguer, sera une citation du Général : « Quand tout va mal, et que vous cherchez votre décision, regardez vers les sommets, il n’y a pas d’encombrements. »

Ainsi définissait-il la grandeur de la France, ainsi définissons-nous l’avenir des « gaullistes et républicains sociaux » à vos côtés.

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